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Un visiteur
4,0
Publiée le 15 mai 2007
Un vrai choque, je dirai même une grosse claque, lorsque j'ai vu L.627 de Tavernier. Un des film les plus réaliste que j'ai vu avec Dien Bien Phû de Schoendoerffer, quasiment un documentaire. Il montre la réalité d'un commissariat de la région parisienne avec une justesse. A voir.
Chronique policière dans laquelle Tavernier filme une brigade des stup au quotidien avec ses traques glauques aux petits délinquants et les lourdeurs administratives. Autant réaliste qu’ennuyant...durant 2h30.
On plonge grâce à ce film dans l univers de la police du début des années 90 . L intelligence et le réalisme avec lesquels sont traitées les problématiques centrales du film en font une œuvre extrêmement prenante de bout en bout
Tavernier nous montre , nous dévoile le côté obscure du debut de la "bac" , une vue trés réaliste a l époque , mais reste d actualité par les problémes de la rue.. C est un excellent film limite biographique ou genre "ma vie dans la police" il faut le voir ....pour le croire
Ce film a un peu vieilli (il a plus de 20 ans). L'esprit de la police de l'époque y est bien retranscrit avec notamment la gestion des indics (les cousins comme on les appelle dans la police). Le seul film conducteur du film est la vie d'un petit groupe de flics traquant le trafic de drogue.
Le « L..627 » est un article du Code pénal qui fait référence à la consommation de drogue. C’est pour ainsi dire un film militant, un film de protestation contre les moyens dérisoires affectés à la police. N’est-ce pas encore le cas ? C’est un film de colère et de vérité, scénarisé par Michel Alexandre, ex-flic beaucoup moins showbizz qu’Olivier Marchal. Mais Tavernier a eu l’habileté d’en faire un film cru, franc,tonique et non un réquisitoire ou un documentaire. Il n’y a pas d’intrigue, ou si peu, mais une chronique au jour le jour des actions de l’équipe, avec leur solidarité, leurs engueulades, leur sens du devoir ou pas, leur générosité ou leur petitesse, leur vécu différemment douloureux. Tous jouent avec un naturel stupéfiant, plus vrai que nature, et une énergie qui imprègne tout le film et ne nous laisse aucune minute d’ennui.
Avant Polisse, il y avait L.627 de Bertrand Tavernier dans lequel on suit également le quotidien de flics, certains désabusés, d'autres croyant encore en leur métier. Sur le fond c'est assez édifiant, tout y passe et ça sonne juste mais alors que le métrage date de 1992, on a l'impression qu'il a 10 ou 20 ans de plus, l'ensemble parait de fait quelque peu désuet et hors du temps. Les comédiens sont bons en revanche pour la plupart mais l'absence de rythme (second gros point noir) handicape fortement le film, d'autant que la mise en scène n'est pas spécialement spectaculaire et est même plutôt plate. Le propos est intéressant, il n'y a aucun doute mais le temps a fait son oeuvre et L.627 est vieillissant. Je l'ai vu deux fois et toujours la même conclusion. Nul doute qu'à l'époque il a marqué les esprits, aujourd'hui ce n'est plus le cas même s'il comblera certainement les amateurs purs et durs de polar.
L 627 est doté d'une rare force d'évocation mue par une incroyable galerie de personnages bien interprétés (Didier Bezace dans une son meilleur rôle, de même que Charlotte Kady et Jean Roger Milo émouvants et réalistes). L 627 est un film personnel, peut être le plus abouti de Tavernier qui a su, grâce à son scénariste et à son talent de metteur en scène, donner une oeuvre réaliste et riche en suspens et en émotion. Le film s’inspire à la fois de la narration du documentaire et de la fiction qui renvoie dans un élan naturaliste à Zola et à Kafka pour l'aspect absurdité des situations, l'équipe de flics se débattant malgré une incroyable pénurie de moyens. Les scènes de filature sont remarquablement menées et la violence, présente, bien contrôlée. L 627 a aussi beaucoup d'humour. Cela est dû aux situations très cocasses de l'équipe au travail. Tavernier, dans la façon de montrer les policiers est aussi sans concession. La sortie de Polisse, pourtant réussi, montre que le film de Tavernier est indémodable. A noter que Maiwenn semble s'être inspirée de L 627 surtout à travers la scène d'anthologie du gamin enlevé à sa mère (dans L 627, il s'agit d'une petite fille arrachée aux mains d'une black sans morale et sous ectasy). Malgré son côté désespéré, un film qui ne se laisse pas facilement oublier.
tres bons polar, limite documentaire. Ce film me fait beaucoup penser à La balance . scénario très solide. Tavernier nous prouve qu'il pouvait tourner n'importe quel registre. une bonne dose d'humour , des répliques qui font mouche. Un des acteurs excellents . Jean Roger Milo en tête .
Une immersion dans une brigade anti-drogue parisienne à l'époque du VIH pullulant, de l'immigration sans avenir et de la prostitution tacheté de sang, c'est ce que nous propose de vivre Bertrand Tavernier. A travers la vision d'un flic omnibulé par la traque de petit dealer comme de gros bonnets, le dénommé Lucien et ses moustaches imposantes, nous délivre des poncifs habituels sur la drogue et dépeint une image ultra-réaliste d'un Paris ravagé par les fléaux : Hero, Coke ... Le film est à la fois doté d'une extraordinaire pudeur vis-à-vis du héros principal (on ne s'y attache pas mais on a besoin de le voir en action) ainsi que d'une grande proximité avec le milieu des 90's. Ici, pas de tête de casting, ni de vision manichéenne de la police, tout le monde en prend pour son grade et on espère qu'une chose, ne peut les voir échouer leur mission.
Mention spéciale aux dialogues si percutants signés Michel Alexandre ainsi qu'à pop virile de Philippe Sarde, compositeur attitré de Tavernier !
Il y'a un peu plus d'un an je découvrais le cinéma de Bertrand Tavernier avec Capitaine Conan, celui-ci m'avais littéralement subjuguer ! Ce qu'il y'a de sur, c'est que je suis prêt à attendre pareil laps de temps pour tomber sur ce genre de pépite. Des comédiens hors-pairs, tous, Didier Bezace en premier lieu. Le cas par cas n'est pas utile dans ces moment las ... Ce film est pour moi comme une évidence, je suis adepte de The Wire la magnifique série de HBO et L.627 en est son cousin Français. J'aime ces films qui te prend aux tripes sans en faire des caisses, au contraire avec cette " simplicité " sans artifices faire sentir et ressentir ces sensations est digne et valeureuse. La statistique est bien évidemment le fléau de notre temps et là encore Tavernier nous livre un parfait exemple ...
Un grand film en compagnie de la brigade des stups qui nous fait revivre le début de années 90 à paris. Certaines scènes très burlesques, carricatural sur la police devront étres un culte pour beaucoup de nous! Un ptit chef d'oeuvre à voir absolument! Juillet 2010 Revu en août 2011, mon avis reste inchangé.
Avec L.627 Tavernier signe un film réaliste et dénonce le manque de moyens qu'ont les flics. Du cinéma "vérité" on ne peut plus intense ! Indispensable.
Ce film policier français est assez atypique je trouve car ça frôle le documentaire. C'est une plongée quasi-réelle dans la police des stupéfiants. On enchaine les planques et autres arrestations et descentes dans les squats. C'est un peu lourd et ennuyant au bout d'un moment car il n'y a pas de véritable histoire. Le scénario tourne plutôt autour des personnages, dont D. Bezace en tête d'affiche: un policier pas très haut dans la hiérarchie mais qui fait son boulot, sans vie de famille ou presque, sa famille ce sont plutôt ses indics. Lulu est toujours harcelé par ses tourments: aider les toxicos à s'en sortir, en arrêter un maximum et essayer de faire ça dans une légalité plus ou moins souple ou rigide selon les jours. Bref il s'adapte. Le film dénonce tous les problèmes auxquels est confrontée la police. D'un autre côté ce n'est pas très tendre envers les policiers eux-mêmes. Les années 90 semblent si loin, cela a tellement vieilli mais si le fond a changé, la forme et le cadre sont restés les mêmes.
Un vrai docu-fiction : toute une profession, tout un monde, toute une époque. Les rôles sont vrais (le scénario est d'un ancien policier) et les acteurs sont très très bons. On est littéralement happé dans le film, on vit et on ressent cette humanité qui transpire pendant plus de 2h20.