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    L.627
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L.627" et de son tournage !

    Alain Sarde coproducteur

    Alain Sarde est intervenu en tant que producteur sur plusieurs films de Bertrand Tavernier : Un dimanche à la campagne, L. 627, Capitaine Conan, Ca commence aujourd'hui et Laissez-passer. il a également fait des apparitions dans L. 627 et dans L'Appât, film sur lequel il n'est pourtant pas travaillé en tant que producteur.

    Un article du Code de la Santé publique

    Le titre du film, L. 627, désigne l'article du Code de la Santé publique qui réprime toutes les infractions liées à la détention, au trafic, à la consommation de stupéfiants.

    La drogue, un sujet sensible

    La démission des pouvoirs publics face au fléau que représente la drogue fut l'une des principales motivations de Bertrand Tavernier pour réaliser son film. Il se souvient notamment d'une rencontre en 1985 à Matignon avec Laurent Fabius, à l'époque Premier Ministre, à qui il dit être choqué par les dealers qui proposent de la cocaïne et de l'héroïne à la sortie de certains lycées parisiens ou sur les quais du métro. Le Premier Ministre rétorqua : "Je vous ai demandé de me parler de sujets importants !" Cette réponse sucita une une vive frustration chez le cinéaste.

    Montrer la réalité

    Le but affiché de Bertrand Tavernier était de montrer "tout ce qu'on ne voyait pas dans les films policiers français et encore moins dans les séries policières" : les planques qui s'éternisent, les heures d'attente dans les fourgons de surveillance en pleine chaleur... Le cinéaste a même voulu se frotter au terrain pour préparer son film : il a été accueilli au sein de la 1ère DPJ et a participé à leurs actions pendant plusieurs jours. Il est ressorti de cette expérience investi d'un devoir de citoyen, celui de dénoncer les conditions difficiles des policiers anti-drogues, et par là même déconstruire la mythologie des films policiers qui recopient les vieux schémas américains.

    Frédéric Bourboulon coproducteur

    Via sa société Little Bear, Frédéric Bourboulon est intervenu en tant que (co)producteur sur de nombreux films de Tavernier : La Vie et rien d'autre, L. 627, La Fille de d'Artagnan, L'Appât, Capitaine Conan, Ca commence aujourd'hui et Laissez-passer. A noter que Bourboulon fait également une brève apparition dans L. 627.

    Une étroite complicité avec un ex-flic

    Michel Alexandre, avec qui Bertrand Tavernier a co-écrit le film, est un ancien enquêteur de la "brigade des stups". Tous deux se sont rencontrés par l'intermédiaire de Nils Tavernier, le fils du cinéaste qui était conseillé par Michel Alexandre pour se préparer à un rôle de flic dans Sale comme un ange de Catherine Breillat. Le courant passe très vite entre l'ex-enquêteur et le réalisateur : après une première rencontre passionnante, Tavernier suggère à Michel Alexandre de coucher tous ses souvenirs sur le papier. Ce dernier s'exécute et le cinéaste disposera, au bout de trois mois, de près de quatre centres pages dialoguées. Michel Alexandre bénéficiera également d'une brève apparation dans le film dans le rôle du chef de brigade. Après cette fructueuse collaboration, Michel Alexandre participera notamment aux scénari de deux films de André Techiné (Les Voleurs, Loin) ainsi que Le Cousin de Alain Corneau (film dans lequel il joue aussi le rôle du greffier) et fera des apparitions dans plusieurs autres films : La Fille de d'Artagnan, Hors jeu, Le Roi danse...

    Une photographie brute

    Pour renforcer le réalisme du film, Bertrand Tavernier a défini une charte qu'il a soumise à Alain Choquart, son directeur photo. Il était notamment prévu de garder les différentes colorations des éclairages publics sans le corriger ou les adoucir, de refuser tout contrechamp qui fasse passer du côté des poursuivis (pour rester toujours dans le regard des flics) et d'éliminer toutes les figures stylistiques propres au film policier (caméra près des roues, dérapage d'un véhicule près de l'objectif...). Dans ses notes de tournage, Tavernier a écrit : "j'essaie de tourner chaque scène sans référence, comme s'il s'agissait du premier jour de tournage de mon premier film".

    La première collaboration avec Alain Choquart

    C'est la première fois que Bertrand Tavernier fait appel au directeur de la photographie Alain Choquart. Fort de cette première collaboration, ils ont à nouveau travaillé ensemble sur L'Appât (1995), Capitaine Conan (1996), Ca commence aujourd'hui (1999), Laissez-passer (2002) ainsi que sur le documentaire Histoires de vies brisées : les double peine de Lyon (2001).

    Une collaboration difficile avec Didier Bezace

    Bertrand Tavernier a fait appel à Didier Bezace pour jouer le rôle principal. Venant du théâtre et habitué à Kafka, Bove, Pérec, l'acteur s'est senti fragilisé par ce rôle à contre-emploi. Il s'était notamment plaint pendant le tournage que ses partenaires défendaient des personnages plus forts que les siens. Tavernier fera une nouvelle fois appel à l'acteur pour jouer un inspecteur d'académie dans Ca commence aujourd'hui (1999).

    Le rôle de Charlotte Kady

    Charlotte Kady joue le rôle d'une femme-flic avec un réalisme impressionnant qui lui valut la reconnaissance immédiate dans la profession : nomination aux César et prix SACD de la révélation de l'année. A l'époque relation officielle de Bertrand Tavernier, elle confia que le cinéaste se révéla particulièrement dur et exigeant avec elle.

    La première de Philippe Torreton

    L. 627 marque les débuts de Philippe Torreton au cinéma. Bertrand Tavernier avait repéré le jeune comédien quelques mois avant le tournage à la Comédie-Française alors qu'il jouait dans le Malade Imaginaire. A la suite de cette première expérience, Philippe Torreton a tourné sous la direction du cinéaste dans L'Appât (1995), Capitaine Conan (1996) et Ca commence aujourd'hui (1999).

    Une polémique avec le Ministre de l'Intérieur

    Sorti le 9 septembre 1992, le film provoqua une vive polémique. Paul Quilès, à l'époque Ministre de l'Intérieur reprocha à Bertrand Tavernier de "dire des choses injustes et fausses" et de n'avoir pas pris la peine de chercher à se renseigner sur "mes préoccupations, mes projets, les moyens que je mets en oeuvre et les résultats obtenus". Ironique, le cinéaste déclare à Venise où L. 627 est en compétition : "Je suis stupéfait ! Le ministre devient mon meilleur attaché de presse."

    Un film raciste ?

    Le Nouvel Observateur met le feu aux poudres à la sortie du film en titrant "L. 627 est-il raciste ?" Le film montre en effet quelques arrestations musclées qui visent surtout des Noirs et des Arabes. Les Inrockuptibles renchérissent : "Il a été dit que Tavernier filmait du point de vue de la loi. Il serait plus juste d'affirmer qu'il filme du point de vue de l'ordre". A noter que l'association S.O.S Racisme a pris toutefois le parti du film.

    Un succès public

    L. 627 occupe la sixième place dans le box-office de 1992.

    4 nominations aux César

    L. 627 a été nommé quatre fois aux César : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario, Meilleur Espoir féminin (Charlotte Cady). Le film n'a remporté aucune des récompenses.

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