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    La Dame du lac
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 090 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2020
    Acteur de comédies légères pour la MGM depuis 1928, Robert Montgomery délaisse occasionnellement le studio pour obtenir des rôles plus consistants. De retour de la guerre en 1945, il tourne sous la direction de John Ford "Les sacrifiés" avec John Wayne. Sur le tournage, John Ford malade, il le remplace à la réalisation. Cette expérience ne sera pas sans lendemain. Décidé à réaliser son propre film, il convainc la MGM de se procurer les droits de "La dame du lac", une nouvelle de Raymond Chandler parue en 1943. L'écrivain qui a déjà écrit quelques scénarios, notamment celui de "Double indemnity" de Billy Wilder (1944) est sollicité par Robert Montgomery. Les 195 pages que le romancier fournit sont jugées médiocres et c'est Steve Fisher, lui aussi écrivain de romans noirs qui s'y colle. L'histoire plutôt classique du genre noir, très en vogue en ce milieu des années 1940, vaut surtout pour le traitement qu'en propose Robert Montgomery. L'acteur devenu réalisateur s'inspirant d'une tentative de Delmer Daves pour "Dark Passage" (1946), prend le parti de pousser à son paroxysme le style littéraire de Raymond Chandler qui veut que son célèbre détective, Philip Marlowe, soit le propre narrateur de l'enquête qu'il mène. C'est donc le procédé de la caméra subjective qui sera adopté pour la totalité du film après une courte introduction imposée par la MGM à Montgomery tournée face caméra pour impliquer le spectateur dans la résolution de l'enquête à venir. Ainsi, Philip Marlowe, s'il s'exprime très vertement et de manière autoritaire comme à son habitude, n'apparait jamais à l'écran autrement que lorsque son image se reflète dans un miroir. Un pari osé qui demande dès lors beaucoup aux partenaires de Robert Montgomery devant donner le change en exprimant explicitement leurs réactions face aux réparties souvent cinglantes de Marlowe. A ce jeu-là, il faut reconnaitre qu'Audrey Totter fait merveille. Sous contrat à la MGM depuis 1945, l'actrice tournera une trentaine de films durant son contrat de sept ans sans jamais accéder aux premiers rôles malgré un talent évident doublé d'un sex appeal ravageur. A partir de 1953, elle se consacrera à la télévision. Ici âgée de trente ans, elle déploie tout son talent, tour à tour femme fatale, femme d'affaires vipérine, amoureuse éperdue ou midinette naïve selon les humeurs très changeantes de Marlowe qui la rudoie avec un plaisir évident. C'est incontestablement la très bonne surprise du film qui peut faire penser que la MGM n'a pas su exploiter son talent qui aurait certainement été plus adapté au style de la Warner ou de la RKO. Dans la longue listes des privés de l'écran (Philip Marlowe, Lew Harper, Sam Spade, Tony Rome,...) interprétés par des acteurs aussi célèbres qu'Humphrey Bogart, Paul Newman, Frank Sinatra, Robert Mitchum ou Elliot Gould , Robert Montgomery figure donc en bonne place sans jamais apparaître à l'écran. Une prouesse qui mérite d'être saluée tellement la concurrence était relevée.
    Caine78
    Caine78

    6 005 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2007
    Robert Montgomery, majoritairement, a également signé deux films en tant que réalisateurs. La Dame du lac en fait partie, et nous fait regretter de ne pas avoir vu le père de la jolie sorcière bien aimée occuper plus souvent la place du metteur en scène. Car La Dame du lac est vraiment ce qu'on pourrait appeler une belle réussite. Même si bien entendu l'intérêt majeur de ce film aie qu'il soit entièrement filmé en caméra subjective, idée originale et au final réussie puisqu'on arrive rapidement à entrer dans l'histoire et quelques plans sont vraiment très bien trouvées, c'est aussi le personnage de Marlowe qui nous séduit particulièrement, macho mais diablement séduisant (les scènes ou Robert Montgomery parlent devant le miroir sont d'ailleurs savoureuses.) De plus, le scénario est lui aussi de bonne qualité et c'est vraiment épaté que l'on sort de ce film, ne manquant pas non plus d'humour à certains moments (Montgomery est d'ailleurs aussi très bon derrière la caméra et est un aussi bon, si ce n'est meilleur que Bogart. Une très belle surprise.
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 288 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2013
    "La dame du lac" est connu dans l'histoire du cinéma pour être le premier - et le dernier - film entièrement tourné en caméra subjective. Toute l'action de ce film noir, adapté d'un roman de Chandler, est vu par les yeux de son héros, le détective Philip Marlowe (que venait d'incarner Humphrey Bogart dans "Le grand sommeil") . L'expérimentation visait à plonger le spectateur au cœur de l'action en le mettant à la place des personnages. Un peu comme les "livres dont vous êtes les héros" auxquels on jouait dans les années 80.
    L'expérimentation a fait long feu. Car elle ne fonctionne pas : que Marlowe se prenne un coup de poing, embrasse la belle Audrey Totter, ou soit victime d'un accident de voiture, le fait de vivre ces scènes-là à travers ses yeux n'apporte pas grand'chose.
    Du coup, le procédé n'a guère été repris (sinon pour "Les Passagers de la nuit" ou, plus récemment, "Dans la peau de John Malkovitch" lorsque son usage se justifie).
    Mais cette expérimentation est emblématique d'une époque où le cinéma explorait toutes sortes de pistes : film en un seul plan ("La corde" 1948), sans dialogue ("L'espion" 1952), en relief ("L'étrange créature du lac noir" 1954) ...
    Peu importe que ces partis pris formels menèrent souvent des impasses. Il fallait les explorer.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    516 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mai 2018
    Entre quelques plans bienvenus de cameras subjectives et tout un film, il y a un pas qu’il n’était pas nécessaire de franchir. Le résultat était forcement prévisible : lourdeur, complications, laideurs de la mise en scène et en fin de compte ne reste que la curiosité satisfaite d’avoir vu ce film qui en vérité n’en est pas un. Si tous étaient ainsi faits, le cinéma aurait disparu depuis longtemps faute de recettes. L'ennui finissant par tout gâcher. Evidemment, c’est un tour de force technique et après? Seuls intérêts le personnage de Marlowe est cohérent avec ses romans et l’actrice principale Audrey Totter vraiment originale par son jeu caricatural mais intéressant. Robert Montgommery aurait pu faire une belle carrière de metteur en scène, son film ‘’Et tournent les chevaux de bois ‘’ le montre.
    Bistourn
    Bistourn

    16 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 juin 2013
    Pas facile d'être complètement captivé jusqu'au bout.
    La vue subjective est une prouesse technique, mais les plans sont peu dynamiques et parfois interminables. L'enquête est intéressante, mais l'intrigue est en dents de scie. Les dialogues sont justes comme dans la plupart des films d'époque. La partition musicale sent bon le sapin de noël :) et les décors sont dans la norme. 2,5/5
    Plume231
    Plume231

    3 471 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Tourné quasi-intégralement en caméra subjective, ce qui en fait son originalité mais aussi sa limite, "La Dame du lac" utilise ce procédé dans le but de mieux nous faire identifier au protagoniste de l'histoire, le mythique héros de Raymond Chandler, Philip Marlowe.
    Quand il reçoit un coup de poing, on ressent le coup de poing car la caméra vacille, quand il est sonné et qu'il rampe, on ressent bien la situation pénible dans laquelle il est, etc... La prouesse technique mérite d'être soulignée. Mais en même temps, on ne voit jamais, excepté quand il est devant un miroir, ses expressions de visage donc l'empathie avec le personnage est inévitablement limité.
    De plus, l'histoire qui, Raymond Chandler oblige, serait aussi bête d'essayer de comprendre que de prendre un TGV en marche, ne justifie pas particulièrement l'utilisation de ce moyen technique. Et on a tendance aussi à ressentir la lourdeur de la caméra car les déplacements de l'acteur principal (et aussi réalisateur !!!) Robert Montgomery manque quelques fois de fluidité et de naturel.
    En parlant de l'acteur justement, on peut lui reprocher d'être trop propre sur lui, d'être trop élégant pour jouer un Marlowe crédible. D'ailleurs, il a tendance à se faire totalement voler la vedette par une excellente et délicieuse Audrey Totter (la secrétaire allumeuse n'est pas mal non plus au passage !!!) dont on voit, contrairement donc bien sûr à son partenaire, avec plaisir la très grande diversité de ses expressions.
    A noter, si vous êtes attentifs, un indice dès le générique de début... spoiler: Ellay Mort
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 décembre 2011
    Un film relativement mauvais ainsi qu'un ratage quasi absolu. Le principe systématique de la caméra subjective ne fonctionne pas du tout, moins en raison d'une certaine naïveté - qui pourrait croire qu'une caméra puisse se substituer au regard d'un être humain ? - qu'en raison des intentions démonstratives de Robert Montgomery. Là où d'autres cinéastes parviendront par la suite à user du dispositif avec plus ou moins d'excellence ( Alfred Hitchcock dans moults films, John Carpenter dans Halloween et surtout Gaspar Noé dans le tout récent et très immersif Enter the Void...), l'ami Bob se plante royalement. Sa Dame du Lac, entièrement vue du point de vue de Philippe Marlowe, n'a rien de l'expérience interactive tant vantée à l'époque. Sabordé par d'incessants regards-caméra, la subjectivité provoque très rapidement le détachement du spectateur, à la fois forcé de vivre l'enquête et visible aux yeux des autres personnages. Ce n'est pas " voir sans être vu " - ce qui aurait pu constituer un postulat plus que stimulant - mais bel et bien " voir et être vu "... Au final La Dame du Lac est une maladresse aux ficelles monstrueusement apparentes, un projet novateur, certes, mais cruellement inefficace et manquant de relief...
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    249 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 février 2010
    Que l'on aime ou pas R.Montgomery il s'agit-là d'un bon policier, et par ailleurs contenant ce fameux et légendaire privé qu'est Philip Marlowe pris dans un mystère insondable. (A éviter bien sûr; ce remake ou le lac se vide toujours de manière très judicieuse.)
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 382 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 mai 2021
    La Dame du lac est essentiellement tourné avec des scènes d'intérieur dans des décors qui ressemblent à des décors. La scène pivot du livre dans laquelle la dame est retrouvée dans le lac est remplacée par une simple narration. Dans la seule scène où il apparaît devant un miroir Montgomery ne rend pas le comportement de Marlowe qui lui-même n'est pas méchant qui n'est ni terni ni effrayé mais qui est néanmoins usé au-delà de son âge par la fréquentation des rues méchantes. Et cette scène devant le miroir prouve que Montgomery n'avait même pas la compétence de maîtriser son rôle car elle est clairement tournée en angle pour cacher la caméra de sorte que la caméra ne voit pas le reflet de Marlowe comme il l'aurait vu. Avec une habile autoréférence l'écrivain Raymond Chandler fait en sorte que Marlowe soit un roman policier de gare en se basant sur sa propre expérience. Comment les producteurs ont-ils pu regarder les rushes sans se rendre compte que le concept de ce film ne fonctionnait pas. En fait il ne se passe pas une seule scène qui ne soit pas involontairement drôle...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 septembre 2008
    c'est sur ce film est special,tourné totalement en
    camera subjectives,mais c'est tout de meme agreable
    grace a un scenerio bien ficelé,on ne s'ennuie pas,meme
    si les acteurs surjouent un tant soit peu;
    CURIOSITÉ A VOIR
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La Dame du Lac est entré dans la légende du cinéma grâce à son principe : faire un film en caméra subjective (comme d'autres s'amusent à faire un film "en un seul plan"). Le film ne bénéficie pas d'une très bonne réputation ; beaucoup considèrent l'expérience ratée. Certes, il n'y a pas d'identification du spectateur avec finalement un personnage toujours présent dans notre esprit mais souvent absent de l'image. Cependant, le procédé donne une atmosphère unique au film ; on est comme projeté dans un jeu de pistes. Et le jeu de pistes a ceci d'essentiel qu'il ne présente qu'un seul point de vue. Or, dans 99,9% des films et en particulier les films policiers (films noirs), on a toujours plusieurs points de vue : l'enquêteur, le criminel, une victime... Les dialogues sont suffisamment travaillés pour qu'on s'intéresse à ce qui se passe à l'écran avec en prime des répliques cassantes voire blessantes empreintes de mysogynie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 août 2012
    Délicieux noir américain à l'excellente mise en scène. Les vrais moments de suspens ne manquent pas, mais l'humour est aussi présent. C'est également une belle histoire d'amour. Et Audrey Totter, dans ce beau rôle de femme blessée qui tombe amoureuse du "privé", est si "glamour", ses toilettes et ses coiffures rappellent les grandes stars de l'époque. A VOIR
    Les meilleurs films de tous les temps
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