Derniers Avis sur L'Homme à l'imperméable

L'adaptation de cette série noire très classique de James Hadley Chase trahit un manque d'ambition et une certaine paresse de la part de Julien Duvivier (et de son co-scénariste René Barjavel)
L'histoire, dans laquelle un homme innocent tente d'échapper à la police et de révéler le vrai coupable d'un meurtre, est à peine astucieuse, et Fernandel se contente de faire un numéro sans surprise, en l'absence d'une simple idée de mise en scène. L'acteur n'a aucun mal à incarner un français moyen, naïf et couard, dépassé par un évènement extraordinaire. L'humour un peu mièvre stigmatise la simplicité de l'ensemble, les invraisemblances et autres rebondissements complaisants de l'intrigue.
Aussi, on ne se souviendra guère que du personnage de Bernard Blier, spoiler: témoin libidineux et pervers,
qui introduit une note un peu moins conformiste.

Je n'avais jamais vu ce film, c'est une bien belle histoire pas trop marrante. Je retrouve la caméra magique de Julien Duvivier qui vous fait passer d'un personnage à un autre, d'un endroit a un autre sans que l'on sache comment. L'inquiétante et troublante Judith Magre, avec ses yeux égyptiens (victime), et surtout Bernard Blier déconcertant, louche barbu et crapule finie... Le reste est très bien expliqué dans la critique de chrischambers86.

Une belle prestation de Fernandel mais aussi de Bernard Blier avec un beau rôle de "salaud".
Le scénario est digne d'une comédie mais avec des cadavres en veux tu en voilà. On ne s'ennuie pas et en prime on a plusieurs vue de Paris et de quelques uns de ses quartiers à la fin des années 50. Pour les nostalgiques et ceux que cela intéressé : c'est parfait.
A voir pour la distractions, la culture cinématographique mais aussi le témoignage du passé.

“L’homme à l’imperméable� offre tous les codes du thriller. Mise en scène soignée, photographie en noir et blanc sombre et contrastée, avec des noirs profonds et mouvements de caméra précis. Egalement une soin apporté dans les détails, qui fait que rien n’est jamais gratuit et une collection de salauds que domine un Bernard Blier remarquable en maître chanteur aussi mielleux qu’abject. Comme souvent chez Duvivier les rôles féminins ne sont pas en reste : une arriviste sexy, manipulatrice et sans scrupule, une call girl fêlée du bocal et une femme tyrannique. Mais voilà il y a la prostituée au coeur d’artichaut et surtout le naïf Fernandel. Ils en font des tonnes, faisant sans cesse basculer le film vers la comédie. Ainsi le film oscille en permanence entre noirceur et rigolade, finissant par fatiguer le spectateur en détruisant quelque peu le rythme de l’action. Malgré toutes ses qualités techniques, par la faute d’un réalisateur qui n’arrive pas à se lâcher, cette comédie criminelle finit par être lourde et indigeste. Si vous regardez le film, c’est bien, sinon excepté le numéro de Blier, vous n’aurez rien perdu.

C'est une histoire compliqué et avec une série d'événements incroyables. Il y a trop de scènes cocasses et improbables mais certes le film reste sympa, il n'a pas trop vieillit. Un bon petit film originale.

Que de cadavres...que de cadavres...que de cadavres...et pourtant que c'est drôle! Les inconditionnels du grand Julien Duvivier diront qu'est allè faire le rèalisateur gènial de "Panique" ou de "La fête à Henriette" dans ce film d'atmosphère inquiètant, d'après un roman de James Hadley Chase, « Partie fine » ? Et pourtant Duvivier connait parfaitement son mètier et se montre à l'aise dans cette comèdie policière qui sèduit par l'aisance, le perfectionnisme et l'honnêtetè de sa rèalisation! En paisible musicien maladroit, Fernandel y trouve un bon rôle mais le film est merveilleusement bien jouè par un grand Bernard Blier qui èclipse son partenaire en incarnant un maître chanteur (comme dans "Sèrie noire") plus vrai que nature! Nous assistons donc à un agrèable moment avec son musicien, sa demoiselle de moeurs lègère, son maître chanteur, sa bande de trafiquants...et ses suspects! A noter, tout particulièrement, le rythme de nombreuses scènes comiques « vaudevillesques » dans les vingt dernières minutes...

Un bon polar avec un scénario bien construit. Fernandel n'en fait pas trop et Blier est vraiment sublime dans son rôle d'affreux.

"C'est ennuyeux, on avait compté sur vous, n'est ce pas Lulu?...Qu'est ce que vous voulez, on a des charges...."
Quel personnage ce Blier avec sa tête de fouineur et avec son chien dans les bras .... Un rôle qui lui va comme un gant dans un film un peu bancal certainement dû au mélange des genres. Il y a le début mystérieux et attirant et la suite avec l'accumulation des personnages plus brouillonne et plus confuse.
L'ambiance n'est pas au rendez-vous à cause de certains dialogues un peu ridicules et l'on voit à la fin cette petite pique assez drôle à sa femme qui donne un ton léger à une histoire qui aurait mérité d'être plus sombre.

Juste pour la confrontation Blier-Fernandel autour d'une histoire de chantage dont la grosse morale est de ne surtout pas essayer de tromper sa femme....... Fernandel dans son éternel rôle de naïf un peu beaucoup crispant......

"Personnellement, je ne puis plus supporter Fernandel. Il m'agace, m'insupporte et je le trouve faux dans tous ses rôles d'aujourd'hui depuis la première image du film jusqu'au mot fin". Ainsi s'exprimait François Truffaut quand il fit sa critique de "L'homme à l'imperméable" le 13 mars 1957. Truffaut critique avait souvent la dent dure mais on ne peut que déplorer avec lui un Fernandel en parfaite roue libre. Un Fernandel que Duvivier connaissait pourtant bien pour l'avoir dirigé dans les deux premiers Don Camillo mais qui depuis un moment n'en faisant qu'à sa tête, s'évertuant à continuer dans le rôle du naïf pagnolesque qu'il n'était fatalement plus à 55 ans bien sonnés. Comme l'écrit fort bien Truffaut, ses mimiques dilatent inutilement chacune de ses scènes. L'acteur principal devient donc le premier handicap film, ce n'est certes pas la première fois mais c'est tout de même fort dommageable. La nouvelle de James Hadley Chase adaptée par René Barjavel sur le ton de la farce suffit malgré tout à retenir notre attention. En contre-point, Roger Hubert le directeur de la photographie du "Napoléon" (1927) d'Abel Gance, agrémente d'un noir et blanc très soigné le Montmartre de l'après-guerre, rendant au film sa part d'angoisse. Une galerie de portraits parfois improbables comme Bernard Blier en maître-chanteur libidineux ou le chansonnier Jean Rigaux en camarade des bons moments viennent soutenir un film un peu bancal qui selon certains s'inscrit dans ce qui est déjà la phase de déclin du grand metteur en scène naturaliste qu'était Duvivier.

« L’homme à l’imperméable » est un film qui me fait bien plaisir. Et ce, pour deux raisons. La première c’est que j’aime beaucoup voir Fernandel évoluer dans des rôles autres que ceux dans lesquels il fut cantonné pendant toute sa carrière. A savoir le rôle du simplet congénital. Et la deuxième c’est que ce film me permet de me « réconcilier » avec l’homme à la gueule de cheval. J’ai beaucoup d’affection pour lui mais il y a quelques temps j’avais vu un certain « Confident de ces dames » que j’avais vraiment trouvé épouvantable. Mais bon, il faut dire que le film en question était réalisé par un tâcheron répondant au nom de Jean Boyer. Mais là, on passe à un autre calibre, derrière la caméra, c’est Julien Duvivier, autrement dit, c’est pas de la merde. Et pour seconder Fernandel, on retrouve, excusez du peu, Monsieur Bernard Blier, c’est pas rien non plus. Et figurez-vous que la vedette du film, et bien ce n’est pas notre ami marseillais, mais le grand Bernard ! Et oui, c’est la vérité. Ce dernier, presque méconnaissable, fait de l’ombre à Fernandel lorsqu’il lui donne la réplique. Venons-en au film lui-même. Fidèle à son style, Duvivier réalise un polar noir au ton relativement pessimiste. Mais le contenu général est typique de ces polars noirs français comme il s’en faisait beaucoup dans les années 50. L’intrigue, quant à elle, met un peu de temps à démarrer et se montre parfois un peu brouillonne, mais reste tout de même de bonne qualité. En ce qui concerne la réalisation, c’est du classique, mais c’est bien monté et dynamique, alors ça fait l’affaire. C’est pas du grand cinéma, mais on ne s’emmerde pas. C’est déjà un bon point. Le principal atout reste quand même le casting mené donc par un bon Fernandel et un excellent Blier en maitre chanteur pervers. Voila typiquement le genre de films, qui à défaut d’être grandioses, manquent beaucoup au cinéma français actuel. Mais bon, il faut dire que des Fernandel, Blier ou Duvivier, ça ne pousse pas sur les arbres.

Voici un film comme on n'en fait plus ! Avec un Excellent Fernandel et un Grand Blier dans son rôle de maître-chanteur machiavélique à l'air pervers ! Lol l'intrigue est bien trouvée et on se demande au fur et à mesure que les imbroglios se multiplient comment le personnage que joue Fernandel va t-il finir par s'en sortir !

Bon film avec de bons acteurs,un Fernandel très en situation,on passe un bon moment bien divertissant. Je mettrais à ce film un 16,5/20.

Une très belle découverte que ce film de Duvivier. L'intrigue alterne scènes de comédie et séquences tout droit issues d'un film noir. Les comédiens sont excellents. Fernandel, en pauvre hère sur qui s'accumulent toutes les catastrophes, a droit à quelques très bonnes répliques. Ses complices (dont un Blier quasiment méconnaissable... mais tout de même reconnaissable!) ne sont d'ailleurs pas en reste.
Bref, malgré quelques "facilités" (le dénouement dans l'immeuble, notamment), "L'Homme à l'imperméable" compte son lot de dialogues savoureux et de situations rocambolesques.

Fernandel en fait plutôt moins que d'habitude. Bernard Blier est sublime en maître-chanteur bien salaud, bien dégueulasse. Ce film se laisse voir avec plaisir.