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8 abonnés
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2,0
Publiée le 4 mars 2018
On retrouve les classiques de Melville : les bons, les méchants et les brutes (les méchants sans honneur). Les personnages sont de pures icônes de leur catégorie, sans réel soucis de vraisemblance. Ils accomplissent le destin auquel leur catégorie les a prédestiné. On a donc un film, à l'ancienne, mais ayant beaucoup vieilli, notamment à cause de son rythme très lent.
Dans ce polar froid et tendu, Melville prend son temps pour analyser les comportements des protagonistes. Il n’y a pas que l’action qui compte (à tel point que l’action sanglante n’a lieu qu’au bout d’1h30 de film), mais surtout la façon dont les évènements intègrent un certain code d’honneur que chacun des protagonistes s’acharne à faire respecter. Interprétation assez magistrale et film passionnant.
Chef-d’œuvre ! Un très bon polar que Melville transforme en tragédie moderne. Tout est parfait : mise en scène sobre mais maîtrisée, interprétation de haute volée, dialogues justes, ambiance, rythme. Rien ne cloche. À ne pas confondre avec le piètre remake d’Alain Corneau avec Daniel Auteuil et Monica Belucci.
Mais qu'est-ce que c'était chiant et inintéressant ! Autant la scène où Meurisse interroge à sa façon les témoins du premier meurtre m'avait laissé présagé quelque chose d'exceptionnelle, autant la suite m'a assommé. C'est trop descriptif, on nous montre presque les types aller se soulager aux toilettes. Le scénario est alambiqué, on se mélange assez vite les pinceaux et on ne sait plus qui est de mèche avec qui. Pourtant, il y a du beau monde à l'affiche : Ventura et Meurisse, excusez du peu. Brrrr, très déçu.
"A sa naissance, il n'est donné à l'homme qu'un seul droit: celui de choisir sa mort. Mais si ce choix est commandé par le dégout de la vie, alors son existence n'aura été que pure dérision". Le Deuxième Souffle est le film le plus fataliste de Melville. Dès l'apparition de cette citation en début de film, on comprend que Gu et son code de l'honneur n'ont plus leur place dans le Milieu d'après-guerre. Dès lors, on suit la trajectoire torturée de ce personnage vers sa fin tragique et inéluctable. Sur le plan technique, c'est quasi parfait: la distribution est sensationnelle (Lino Ventura et Paul Meurisse au top), l'intrigue est d'une fluidité exemplaire malgré sa complexité et la réalisation épurée mettra tout le monde d'accord. Un des plus grands polars français!
Melville est déjà le plus grand réalisateur de sa génération avec Clouzot, tandis que la force de José Giovanni est de créer un univers très réaliste tous droits sortis de son passé et de ses expériences qui donne un crédit tout à fait éloquent à ses œuvres (rien à voir avec l'esbroufe d'un Olivier Marchal !). Si les dialogues sont moins démonstrativement truculents qu'un Michel Audiard, ils ne sont jamais superflus et sont tout aussi acérés. On apprécie aussi le passé des personnages, seulement s'arrête-t-on sur des allusions. Site : Selenie
En 1966, Jean-Pierre Melville signe un film policier qui repose davantage sur l’étude de caractère des personnages principaux que sur l’action. Si les acteurs sont parfaits (Lino Ventura et Paul Meurisse en tête), le poids des 2h30 de pellicule se fait extrêmement sentir. Entre respect des codes d’honneur et obsession de la dignité, la guerre que se livrent ces gangsters et la police ressemble à une partie d’échec interminable. Bref, une œuvre noire marquée par une mise en scène épurée et un scénario très conventionnel.
Une pure merveille. Trés bien dialogué et réalisé avec intelligence. "Le Deuxième souffle" fait parti du cercle trés fermé des meilleurs films français. C'est à voir absolument.
Un film qui prend rang parmi les classiques du polar à la française, où la patte Melville est bien présente. Paul Meurisse compose un personnage de commissaire absolument savoureux. Le film est certes un peu long, et l'on n'atteint pas ici les sommets du Cercle Rouge, mais l'ensemble est très bien mené et se laisse voir avec plaisir.
Le deuxième souffle est trop inégale, on enchaine de très bonnes scènes avec d’autre trop molles. La lenteur ce fait trop ressentir, contrairement au cercle rouge ou au samouraï. Un bon film cependant mais sans surprise.
Film de gangster canonique, entre droites directes, mise en scène sobrement explicite, dialogues sans fioritures, rapports de virile quête de domination, cette intrigue s'amuse de l'opposition entre malfrat et policier incarnée habilement par la symétrie en miroir entre un inflexible Lino Ventura et un flegmatique Paul Meurisse, irrésistiblement ironique. Estampillé tragique, le récit illustre la vraisemblance du quotidien de ces criminels dont la mort est au centre de leurs vies. Imparable.
Melville à la baguette, Giovanni au scénario, Ventura et Meurisse devant la caméra, ce ne pouvait être qu’un grand moment de cinéma, et on n’est pas déçu. Bien sûr, c’est du noir et blanc, mais on l’oublie vite, et on oublie aussi les quelques invraisemblances. Tout est fignolé aux petits oignons, prise de vue, ambiance, et on a peine à croire que ce film a plus de 50 ans. En plus, il y a de l’humour (la tirade de Paul Meurisse en début de film est vraiment jubilatoire). Incontournable.
Jean Pierre Melville s'attèle à ce qu'il aime par dessus tout: le polar. Aficionados des films noirs américains, le réalisateur français se colle à une histoire de truands naviguant de Paris à Marseille. Malgré la bonne réalisation de l'ensemble, une belle mise en scène et un Lino Ventura toujours aussi convaincant, le scénario est vraiment compliqué ce qui nuit fortement au plaisir du spectateur. C'est un reproche que j'aurais toujours à faire aux films noirs. Un des ses précédents films "Le doulos" était tout aussi dur à comprendre et cela nuisait beaucoup à l'intérêt du film. "Le dexuième souffle" est, pour moi, une déception.
Un polar signé Melville pour se relaxer après une bonne journée, ca ne fait jamais de mal. Lino fait du Ventura, solitaire comme un caid fidèle à sa famille dans tous les sens du terme. Meurisse campe un commissaire rusé et fort soupconneux quant aux méthodes de ses collègues marseillais. Le noir et blanc sied bien à ce polar noir. Cadré au cordeau, l'essentiel y est, les années soixante un peu viellottes, certes on n'atteint pas le sublime du Samourai, mais on ne peut pas manger tous les jours de la langouste. TV 1 - novembre 2017