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    Rashômon
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    Edgar B
    Edgar B

    71 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 novembre 2023
    Si le film Noir et blanc est magnifique et la mise en scène novatrice (un cas d'école) le contexte d'époque en place ne suffit malheureusement pas. Cette 1h28 est sabotée par un acting bruyant (hurlements incessants) trop théâtrale, boursoufflé, et les pleurniches incessantes finissent par m'empêcher toute appréciation....
    Arthus27
    Arthus27

    73 abonnés 433 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2022
    Grand classique du cinéma asiatique et mondial, Rashomon est un exemple en termes de mise en scène et d'écriture. L'aspect très théâtral du jeu des acteurs pourra en rebuter, mais n'est en rien d'étonnant pour quiconque d'habitué au cinéma japonais.
    Articulé autour des témoignages successifs des témoins d'un crime, Rashomon nous amène à questionner en permanence la réalité, la/les vérité(s), et l'(in)humanité de ses personnages. Un film grandiose.
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 072 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 août 2022
    l un des grands kurosawa. cette idée de faire raconter l histoire par chaque intervenant était précurseur à l époque. terriblement efficace, réalisé de main de maître, certains classiques sont l évidence même, Rashomon est de cette trempe là
    Serpiko77
    Serpiko77

    46 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2023
    Le film qui a fait découvrir le génie de Kurosawa en occident est devenu avec le temps un véritable indispensable pour tout cinéphile. Le film a été réalisé en 1950 mais ce qu'il y a de plus incroyable c'est qu'il est encore actuellement très moderne.
    Le jeu très expressif des acteurs peut surprendre (voir rebuter) mais la véritable maitrise derrière la caméra de Kurosawa qui se dégage est tout simplement incroyable.
    Audrey L
    Audrey L

    548 abonnés 2 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2023
    Rashomon, ou l'art de dépasser son propre concept... Une belle averse, un pont (du nom de Rashomon) pour s'abriter, et trois marcheurs qui n'ont rien d'autre à faire que de tailler le bout de gras, pour attendre que cesse la pluie. L'un va donc se lancer dans le rapport du procès auquel il vient d'assister, qui a vu s'affronter trois versions complètement différentes du même crime. Mais, alors qu'on pense que l'on va s'ennuyer à écouter trois fois la même chose, Kurosawa prend un virage narratif dès le départ : la vérité, sur ce crime, il s'en fiche complètement, ce qui importe, c'est ce que les points de vue ont à dire de leur narrateur. Ainsi commence l'accusé (Mifune, un brin gueulard en criminel fou, mais toujours aussi efficace, on se le rappelle dans Les Sept Samouraïs), qui en rajoute des caisses dans sa toute-puissance ( spoiler: à s'emparer de la fille, à l'obliger à l'aimer, à tuer l'époux...
    Un ignoble Superman) sans même penser que ce qui l'attend, à trop vouloir crâner de son crime, c'est un bon vieux coup de katana. Un idiot, peut-être, mais supposément dangereux, si tant est que les deux autres versions du récit sont fausses... On passe donc à Madame, qui nous dépeint spoiler: un époux froid, qui reste de marbre pendant son viol, et qui semble vouloir même la rejeter dès l'acte terminé... On a beau ne pas approuver le meurtre, on ne peut pas dire qu'on pleure Monsieur, avec pareille attitude, et ce deuxième récit de nous souffler dans l'oreille la critique des femmes souvent réduites au silence dans le contrat marital japonais (clairement en défaveur des dames, surtout si elles ont des enfants...).
    Enfin, le dernier récit est celui...de la victime. On reste encore surpris de ce triptyque conclu par la voix d'un mort, enfin, un "mort"... La voyante qui le fait parler, avec autant de fidélité et crédibilité qu'on voudra bien lui accorder, et dont l'accusation se porte sur spoiler: l'épouse, de façon indirecte (elle motive le geste)
    . Tout le monde ment ? Même le vagabond, qui assiste au procès, revient sur sa déclaration, et dit qu'il a bien vu le crime... Et si, en réalité, personne ne mentait ? C'est ce que Rashomon nous dit, en nevoulant pas trancher ni dans les vérités de chacun (ils se sont tous persuadés, transmettent un message, via leur propre vérité), ni dans la couenne de ses accusés (on ne sait pas qui est "le mort" du procès : le fou, l'épouse, ou la victime qui retourne à sa condition d'esprit tourmenté ?). Là est bien le propos de Rashomon, qui se sert d'un fait divers et d'une enquête pour aller au-delà de la simple révélation du coupable, demandant même aux deux autres marcheurs qui écoutent de réagir : comment, dans un monde imparfait, fait de mensonges, et de Vérité impossible, réussir à trouver de la bonté, de l'espoir, un rayon de soleil ? La réponse (un peu facile, on se demande ce que cette scène pleines de bons sentiments fait là) tient en spoiler: un petit être abandonné dans ses langes, sous le pont
    ... Évidemment, il serait assassin d'évoquer Rashomon sans parler de sa mise en scène incroyablement belle, de son rythme soutenu (on arrive au bout des 1h25 sans ciller), des acteurs en grande forme, et de sa musique soignée. Le fond ne serait rien sans la forme, et Kurosawa ne l'oublie pas, pour faire de ce film d'enquête...tout sauf un film d'enquête.
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 août 2022
    J’évoque parfois la fatigue des vieux films rattrapés par les rides du temps. Honoré à l’époque par les plus grandes récompenses « Rashomon » appartient semble-t-il à ce cas de figure sur lequel Akira Kurosawa imagine le procès d’un bandit à travers différents témoignages contradictoires et sujets à caution. A chaque version des faits Kurosawa illustre les propos, systématiquement et sans élan véritable, sinon la fougue que met le bandit à se défendre devant ses juges et à profiter de ses victimes. Il y a comme une forme instinctive dans le maniement de la caméra qui répond aux exigences d’une mise en scène implacable . Mais soixante dix ans après le souffle est pesant, l’image trop marquée par son époque. Je crois que Toshiro Mifune joue là son premier rôle pour Kurosawa. Ils allaient poursuivre une collaboration fructueuse.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2017
    *Rashomon* est un film qui m'a impressionné par sa modernité. A la manière d'un *Citizen Kane*, il est bluffant par sa narration et ses qualités techniques. En terme de narration, nous sommes face à une structure composée de flashbacks emboîtés les uns dans les autres à la manière de poupées russes, tous situés dans la même temporalités mais décrivant un événement selon différents points de vue. De fait, malgré la relative répétitivité de l'action, j'ai été captivé par la façon dont le film se réinvente et diversifie son propos à travers les différentes versions proposées d'une même histoire.

    Ajouté à cela, Kurosawa se révèle un maître des mouvements de caméra et de la mise en scène des corps. Le spectateur est constamment captivé par les déplacements et l'énergie de son acteur principal, Toshiro Mifune, bourré de talent et de charisme qui campe un bandit imprévisible et finalement plus complexe qu'il n'y paraît, tout comme Machiko Kyo, second révélation du film.

    Au fur et à mesure des différentes facettes de l'histoire proposées par les personnages, les caractères et les relations se complexifient et la version finale de l'événement est beaucoup plus subtile que ce qu'il paraissait aux premiers abords.

    Malgré la temporalité du film située à une époque féodale, *Rashomon* discours néanmoins sur son époque et sa société tout en proposant un divertissement de premier ordre, le spectateur ne ressentant jamais pointer une once d'ennui tant le récit est tenu et la mise en scène maîtrisée.

    De fait, pour un film vieux de plus de presque 70 ans, il reste clairement d'actualité et nous prouve pourquoi Kurosawa est considéré comme l'un des maîtres incontestés du septième art.

    A voir, plusieurs fois !
    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2017
    En 750, dans un Japon féodal miné par les guerres et la famine, 3 hommes (un bandit, un bonze et un bûcheron) se sont réfugiés sous la porte de Rasho (la porte du démon) des pluies diluviennes qui s'abattent sur la région. Le bonze et le bûcheron sont encore sous le choc du procès auquel ils viennent d'assister: celui de Tajomaru après le meurtre supposé d'un samourai et le viol de sa femme.

    Rashomon est un film d' Akira Kurosawa datant de 1950. Le film explore les thématiques du réel, de la relativité de la vérité et de la valeur du témoignage face à une affaire de droit commun. Les versions diffèrent et laissent libre cours à une interprétation qui ne peut que fausser le jugement. En l'occurence, Kurosawa place ici le spectateur en position de juge. Le spectateur est informé par des flashbacks parfois contradictoires qui interrogent sur la responsabilité des 3 protagonistes.

    Le samourai tué s'est il suicidé où a t il été tué par Tajomaru? La femme du samourai était elle consentante? Les différents éclairages font apparaitre des jugements très différents sur les personnages. Au fur et à mesure que les témoignages irréconciliables se confrontent, le spectateur réalise qu'aucun protagoniste du trio n'est au final innocent.

    Les acteurs du film sont très bons notamment Toshiro Mifune, l'acteur fétiche du réalisateur japonais, très expressif et Machio Kyo dans le rôle de Masaka.
    Le film s'inspire du théâtre japonais Kabuki, ses acteurs forcent le trait. En même temps, il constitue presque un huis clos, 80% de l'action se situant dans la clairière où le bandit de grand chemin a attaqué le couple.

    Rashomon bénéficie d'une bande originale qui est une adaptation asiatique du Boléro de Ravel.

    Le film a obtenu le lion d'or à la Mostra de Venise en 1951.
    Napoléon
    Napoléon

    115 abonnés 1 539 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 août 2022
    Une oeuvre vieillissante mais à l'interprétation d'une grande qualité et d'une narration originale. Ensuite, l'oeuvre porte un regard critique et complexe sur l'être humain, sur son honnêteté et sur sa cupidité.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 15 mai 2018
    Après avoir assisté à la Cérémonie d’Ouverture du 71ème Festival de Cannes, découvert un Edouard Baer en maître de cérémonie classe et frais, j’ai été subjugué par la présence de Martin Scorsese (il a reçu le Carrosse d’Or pour le 50ème anniversaire de la Quinzaine des réalisateurs). J’ai surtout été envahi d’un immense frisson de pur joie quand j’ai entendu le metteur en scène de « Mean streets », « Taxi driver », « Les affranchis », « Silence »…, qui de pair avec Madame l’australienne Cate Blanchett (tournant pour Woody Allen, Fincher, Todd Haynes…), ont déclaré (en français !) le Festival ouvert. Et pour 2018, le thriller « Everybody knows », d’Asghar Farhadi, avec le couple star mirobolant Bardem-Cruz qui a monté les marches rouges du Palais tel un Brangelina l’aurait esquissé, est ainsi le premier métrage visionné dans le cadre de cet événement international. Et rien que d’avoir pu visionner ces images cannoises de 2018, je savoure toujours autant !
    Et qui dit Cannes dit cycle Cannes. Ma sélection est donc composée de « Rashômon » (Lion d’Or 1951 à Venise), « Le Salaire de la peur » (Grand Prix 1953 à Cannes, ex-Palme d’Or actuelle), « 2001, l’Odyssée de l’espace » (faisant partie du Cannes Classics 2018), « Amadeus », (Oscar du meilleur film de 1985, Golden Globe du meilleur réalisateur 85… et puis surtout pour rendre un vibrant hommage à un metteur en scène hors norme : Milos Forman) « Le Grand Bleu » (César de la meilleure musique de film 1989 et appartenant au Cannes Classics 2018 !) et « Miss Daisy et son chauffeur » (Ours d’Argent de la meilleure performance d’équipe d’acteurs 1990 ainsi que Cannes Classics 2018). Des moments de cinéma intense en perspective… j’en frissonne d’avance !
    A partir de ces lignes, c’est donc le point de départ de ma critique de « Rashômon ». Mais comment qualifier « Rashômon » aujourd’hui ? Par ses qualités d’écriture, de mise en scène… mais pas que. Il y a ce truc, cette manière de raconter l’histoire, de filmer la torpeur des personnages par un ton, une attitude qui m’a laissé à côté de ce chef d’œuvre. Commençons donc par les qualités.
    Synopsis : abrités d’une pluie torrentielle sous un temple en ruines, deux personnes, hantés par le procès qu’ils viennent de vivre, vont forcer un troisième homme à écouter leur drame : qui du bandit, de la femme de la victime ou du bûcheron qui passait par là a tué le samouraï ?
    Les scénaristes Akira Kurosawa (également monteur pour le métrage et déjà un réalisateur reconnu au niveau national : « L’ange ivre », « Chien enragé ») et Shinobu Hashimoto (auteur fétiche de Kurosawa : « Les sept samouraïs », « La forteresse caché ») réinventent la structure narrative du drame japonais en prenant le point de vue de quatre personnages en des flashbacks utilisés pour la première fois dans un film nippon et en offrant une vision personnelle du drame en laissant des indices au spectateur. Totalement innovant !
    De plus, les décors et costumes servant l’histoire de « Rashomôn » sont habilement mis en avant : il s’agit avant tout du premier film japonais moderne utilisant les codes consacrés à l’histoire médiévale du Japon sur grand écran. En cela, Kurosawa démontre son talent de narrateur mais également son talent à s’engager dans une plaidoirie en faveur des samouraïs. L’ancien devient moderne et le futur metteur en scène de « Ran » nous prouve la force de sa structure narrative et de sa capacité à injecter du sang neuf au montage de l’histoire. Toujours pour parler décor, la pluie évoque, selon Kurosawa, les tourments des personnages. Preuve qu’Akira n’en est pas à son coup d’essai et pioche dans ses références pour nous faire sa leçon de cinéma.
    Ensuite, la musique du film, aujourd’hui vieillotte, nous embarque dans le récit d’un procès avec retournements de situations. Le compositeur Fumio Hayasaka (il a principalement collaboré avec Kurosawa –« Les sept samouraïs »…- et pour Mizoguchi sur « Les amants crucifiés » notamment) nous emmène dans des partitions exotiques, oppressantes et pleines de liberté. Une adéquation de tous les instants. Merci Fumio ! D’autant que ta reprise du Boléro de Ravel reste encore dans mes oreilles qui se sentent encore en forêt nippone en compagnie du bûcheron, caché dans les feuilles. Parfait.
    Pour rester sur l’ambiance, voici le directeur photographique de « Rashomôn » également caméraman : Kazuo Miyagawa. Il fait autant partie de l’équipe Kurosawa (« Yojimbo ») que de celle de Kenji Mizoguchi (« Le héros sacrilège », « La rue de la honte »). Miyagawa a réussi à capter chaque nuance d’une lumière s’insinuant entre les feuilles des arbres : les jeux d’ombre et de lumière, sous ce magnifique N&B, sont ainsi très bien travaillés et l’on ressort transcendé de cette expérience visuelle. Le chef opérateur Kazuo Miyagawa a ainsi utilisé pour la première fois sa caméra qui a été pointée directement vers le soleil dans l’histoire du cinéma. Un résultat plein de nuances forestières. J’adhère !
    On pourrait ensuite discuter du casting pendant des heures, mais je retiendrai l’acteur principal, Toshirô Mifune (alter-ego de Kurosawa devant sa caméra –« Les sept samouraïs », « Yojimbo », « Barberousse »- qui reçut en 1965 à Venise la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine pour le dernier film cité), qui m’a bluffé par sa composition magistrale. Imprégné par son rôle de bandit, il livre une interprétation dantesquement bestiale, et ce, tout en retenu. La classe à la japonaise, je dirai. Excellentissime !!! Avec Machiko Kyô (« La porte de l’enfer », « Herbes flottantes » de Yasujirô Ozu), la femme du samouraï, qui incarne le féminisme, la beauté fragile et l’irrévérence. Le must. Takashi Shimura, le bûcheron tour-à-tour désespéré et philosophe, sort du lot des seconds rôles par son approche brutale du drame auquel il est lui-même confronté, tant du côté du procès que par son immersion active dans l’histoire. Apportant ainsi une double épaisseur à son rôle, il se fait le double du spectateur en une représentation de l’avocat du diable. Shimura n’est pas meilleur que Mifune, il apporte le liant dont a besoin « Rashomôn » pour exister. Et tant mieux, car il est considéré au Japon comme l’un des plus grands comédiens du vingtième siècle : « Le duel silencieux » de Kurosawa, « Godzilla » d’Ishirô Honda, « La légende de Zaitochi, le défi »… . Un casting ainsi mené à la baguette par le Maître nippon Akira Kurosawa.
    Ce qui m’a laissé sur ma faim ? La mise en scène de Kurosawa, léchée, classique, radieuse et beaucoup trop méthodique. Oui, il y a le grattage inopiné du viscéral Mifune, Hayasaka à la musique pour le fameux boléro japonais, Miyagawa dans l’antre forestière de « Rashomôn » et toutes les révolutions possibles (scénaristique, de montage et de mise en scène) mais je n’ai pas adhéré au chef d’œuvre intemporel réalisé par le plus moderne des cinéastes japonais. La cause ? Sa manière de nous narrer son histoire. Son montage impulsif. Son peps. Son invitation beaucoup trop hâtive. Non pas qu’il ne prenne pas le temps mais j’ai trouvé le ton du métrage démonstratif et pas assez enlevé.
    J’avais sans doute une attente autre de la part de Kurosawa pour son premier film que je regarde, en revanche, je ne peux nier le génie qu’il a eu sur le sol japonais, et bien plus encore… .
    Pour conclure, « Rashomôn » (sorti en 1952 en France) est le douzième long-métrage d’Akira Kurosawa qui le révéla au monde entier. Premier succès japonais à l’international (récompensé du Lion d’Or à Venise et de l’Oscar du meilleur film étranger en 1951) et jalon dans l’Histoire du septième art, il s’agit d’un drame humaniste signé et soigné par le plus moderne des artistes-peintres du vingtième siècle pour avoir créé « Les sept samouraïs », « La forteresse cachée » et « Yojimbo »/« Sanjuro » (et repris par Sturges, Lucas et Leone respectivement) pour ne citer que ceux-là.
    Spectateurs, Kurosawa pour un jour, pasionaria pour toujours !!
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    250 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2013
    En 1950, c’est vers le Japon qu’il fallait se tourner pour voir une innovation cinématographique. En effet, avec Rashômon, Akira Kurosawa démocratisait l’utilisation des multiples points de vue.

    Contant l’histoire d’un meurtre crapuleux agrémenté d’un viol présumé, Rashômon a le bon goût d’être court. Si pour nous autres Occidentaux, le rythme peut sembler particulièrement lent, le film prend son temps pour enchaîner les histoires, il en profite pour manipuler son spectateur, qui perd pied avec la vérité au fur et à mesure que les révélations arrivent. Akira Kurosawa distille son message à petites doses, un message profondément provocant qui remet encore en cause l’Homme, plus de 63 ans après sa sortie. En effet, le film soulève des points encore très justes aujourd’hui. Et la grande force de Kurosawa, c’est d’avoir réussi à vulgariser cela, sans jamais le prendre à la légère. Le film est réellement compliqué, il faut vraiment s’accrocher, mais avec un peu d’attention, le message est limpide. Les acteurs sont excellents, Minoru Chiaki et Machiko Kyô bien sûr, mais surtout l’immense Toshiro Mifune, encore fabuleusement génial et exubérant.

    Rashômon est une expérience indispensable pour tout cinéphile, tant le film est réussi et important pour l’Histoire du cinéma. On pourra cependant regretter l’omniprésence du score de Fumio Hayazaka, sympathique quand même.
    Nico2
    Nico2

    78 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 août 2010
    Vu à Lyon lors d'un cinéma de plein air, Rashomon est un excellent film, dont l'intrigue sera plus ou moins reprise par Zhang Yimou dans Hero. Un samouraï retrouvé mort dans une forêt, trois témoignages : celui de Tajomaru, un bandit redouté arrêté près du lieu du crime, celui de la veuve, celui du défunt via un mystique; trois histoires différentes. Où se cache la vérité ? Akira Kurosawa signe là une oeuvre captivante sublimement interprétée notamment par Toshirô Mifune magistral dans le rôle de Tajomaru. Par ailleurs, le film, par sa morale finale, se révèle plus actuel que jamais et sa vision n'en est que d'autant plus indispensable, pas seulement parce que Rashomon est un grand film de cinéma superbement bien fait, mais aussi (et surtout ?) parce qu'il s'interroge sur la nature humaine et la fragilité des liens sociaux qui régissent notre société. A l'heure où l'on reproche à notré époque d'avoir placé l'égoïsme comme valeur suprême, Rashomon fait figure de remède efficace.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    62 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2012
    Difficile de trouver les mots face à un chef d'oeuvre d'une telle puissance. Rashomon est de ces films qui mettent à mal le récit cinématographique pour le réinventer, le tout dans une action épique et passionnante. Non seulement, on est happé par l'histoire, mais on est surtout époustouflé par la mise en scène extraordinaire. Kurosawa a révolutionné le cinéma, et a inspiré une génération entière de cinéaste du monde entier, et Rashomon en est sûrement une des preuves les plus probantes. Plus qu'un film, un monument, des images rares et précieuses auxquelles on regarde comme les colonnes d'un immense temple sacré. Et évidemment, Toshiro Mifune est bluffant de démence.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mars 2018
    Le chef-d’œuvre à découvrir m’a laissé sans voix, le déroulement du scénario s’enchaîne en laissant le doute plané autour de cette enquête menés par trois points de vue différents, l’intrigue se passe dans le Japon médiéval, la résolution du meurtre mystérieux d’un samouraï est palpitante par ses interventions divinatoires propre au folklore japonais, je me suis fait une frayeur devant l’irrationnel. La révélation du dénouement est une surprise à laquelle je ne m’y attendait pas, le retournement de situation devient dur à encaisser pour les protagonistes, ça marque mon esprit, le voile des mensonges incohérents se lève pour reconstitué en puzzle la vérité en face.
    yoyo114
    yoyo114

    31 abonnés 480 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 juin 2013
    Ca y est, j'ai vu un kurosawa ! Je dois dire que malgré une certaine beauté dans la mise en scène, et un scénario à tiroirs assez fin, je n'ai vraiment pas trouvé ça transcendant. Ce qui gâche vraiment le film, c'est le cabotinage assez épuisant de tous les acteurs, excepté peut-être le mari. Il y a un vrai souffle dans la mise en scène, c'est certain, mais le film reste assez froid. Difficile de rentrer dedans.
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