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    Le Baiser du tueur
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Baiser du tueur" et de son tournage !

    Premiers pas d'un génie

    Pour écrire le scénario, Stanley Kubrick fait appel à son ami Howard Sackler qui avait écrit le script de Fear and Desire. Il a d’abord pour idée de s’inspirer de son court métrage Day of the Fight en signant une histoire sur un boxeur. Petit à petit, le projet va prendre de l’ampleur pour se transformer en véritable Thriller. Par ce film dans lequel pointe l’influence d’Hitchcock (Les 39 Marches, Fenêtre sur cour) et plus indirectement de Fritz Lang, il fait ses premiers pas de réalisateur dans le film noir, l’occasion pour lui de montrer son talent à jouer sur les ombres et les lumières.

    Dix mois de tournage

    Dix mois auront été nécessaires à Stanley Kubrick pour mener à terme ce deuxième long métrage, tourné en décors naturels dans les rues de New York sans autorisation. Selon une anecdote, le cinéaste aurait même été pris en flagrant délit et aurait acheté les brigadiers qui l’avaient épinglé à raison de 20 dollars chacun.

    Des épouses actrices

    A noter que si sa seconde femme, Ruth Sobotka, apparaît ici dans le rôle d'une danseuse, sa troisième épouse, Christiane Kubrick, jouera celui d'une chanteuse dans Les Sentiers de la gloire (1958).

    Kubrick par Kubrick

    Stanley Kubrick, à propos du Baiser du tueur : "L’intrigue de ce second long métrage était stupide, mais ce qui m’intéressait était d’acquérir de l’expérience et de travailler dans ce milieu – alors, le contenu, l’histoire me paraissaient secondaires. De toutes les histoires qui me tombaient sous la main, je choisissais simplement celle qui présentait le moins de complications. Et puis je n’avais pas d’argent pour vivre à l’époque, encore moins pour acheter les droits de bonnes histoires, et pas le temps de les adapter correctement. Mais comme je ne voulais pas travailler à côté et perdre le fil, il fallait que j’avance, que je continue. Je dois dire que par chance aucune proposition de travail ne m’a été faite à l’époque. Peut-être que si on m’avait proposé un boulot moyen à la télé, je n’aurais pas eu la présence d’esprit de le refuser et j’aurai perdu le fil, je me serais éloigné de ce que je voulais vraiment faire. Mais ce n’est pas arrivé. En tout cas, j’ai fait Le Baiser du tueur, et United Artists l’a vu et l’a acheté."

    Film indépendant

    Le Baiser du tueur est réalisé de façon totalement indépendante. Kubrick y est producteur, réalisateur, directeur de la photographie et monteur. Il aurait même, lui-même tiré les copies. Le film a été, en grande partie, financé par Morris Bousel, un parent pharmacien dans le Bronx.

    Perfectionnisme

    Sur le plateau, Stanley Kubrick prend la mauvaise habitude de faire patienter l’équipe du film plusieurs heures pendant qu’il met son éclairage en place. Comme le dit Alex Singer, photographe de plateau sur Le Baiser du tueur : "Tourné pour une somme ridicule, le film fut réalisé avec la même minutie et le même soin que Kubrick apporte à tout ce qu’il fait. C’est un perfectionniste, un perfectionniste absolu."

    La leçon de Kubrick

    Stanley Kubrick à propos des artistes et du cinéma : "Je ne pense pas que les écrivains, les peintres ou les cinéastes oeuvrent parce qu’il y a quelque chose qu’ils désirent particulièrement dire ; il y a quelque chose qu’ils ressentent. Et ils aiment la forme artistique : ils aiment les mots ; ou bien ils aiment l’odeur de la peinture ; ou encore ils aiment le celluloïd, les images photographiques et le travail avec les acteurs. Je ne pense pas qu’aucun artiste véritable n’ait jamais été orienté par quelque point de vue didactique, même quand il pensait que c’était le cas. » « On réagit à une histoire un peu comme on tombe amoureux de quelqu’un. » « J’ai une certaine faiblesse pour les criminels et les artistes ; ni les uns ni les autres ne prennent la vie comme elle est. Toute histoire tragique doit être en conflit avec les choses comme elles sont.

    Pour faire un film, mon point de départ est une émotion, un sentiment, une idée de sujet, de personnage ou de situation. Le thème et la technique ne font que découler de ce matériau original, tel qu’il est passé à travers moi et à travers l’oeil de la caméra. Il me semble que la simple volonté de montrer une approche véritablement personnelle, quelle qu’elle soit, est le but à atteindre. Bergman et Fellini par exemple, malgré leurs différences et leurs productions tellement éloignées l’une de l’autre, y sont arrivés. Et je suis persuadé que c’est ce qui donne à leurs films cette faculté de nous émouvoir qui manque tant à la majorité des productions."

    Critiques et influences

    À la sortie du Baiser du tueur, les critiques sont subjugués par la qualité narrative, la virtuosité technique et le travail sur la lumière. Cependant certains lui reprochent certaines faiblesses comme l’utilisation de la voix off qui sert de raccourci scénaristique, le décor, la mise en scène. Pourtant les deux mots les plus utilisés pour le qualifier sont « grande virtuosité ». Le Baiser du Tueur permit donc à Kubrick de se faire connaître. Il s’impose comme un film essentiel à la compréhension des sources Kubrickiennes. Certaines des obsessions visuelles et philosophiques du cinéaste s’y retrouvent déjà. En 1983, en réalisant Strangers KissMatthew Chapman s’inspire de façon romancée du tournage du Baiser du tueur. Il nous montre Stanley (incarné par Peter Coyote), un réalisateur de films qui manipule ses acteurs afin d’obtenir une intensité de jeu impossible à obtenir autrement.

    Kubrick et la violence

    Stanley Kubrick à propos de la violence : "Même s’il existe une certaine dose d’hypocrisie autour de la question, tout le monde est fasciné par la violence. Après tout, l’homme est le tueur le plus impénitent de la planète. Notre intérêt pour la violence reflète en partie le fait que, sur le plan de l’inconscient, nous différons très peu de nos ancêtres primitifs."

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