Après Halloween que j’avais vue il y a déjà quelques temps, j’ai décidé de rattraper mon retard dans la connaissance de cette saga pléthorique, et j’enchaine donc avec Halloween 2. Film correct, bien qu’assez brouillon et assez creux au final.Coté casting on retrouve les héros du premier film, à savoir Jamie Lee Curtis et Donald Pleasence. C’est surement ce dernier qui tire son épingle du jeu ici, ayant un peu plus à faire que Curtis, et livrant une prestation réellement convaincante. Malgré tout j’ai le sentiment que ce film n’offre pas à ses acteurs un réel potentiel. Le souci c’est qu’Halloween deux montre une grande quantité de personnages, dont beaucoup d’ailleurs meurt après leurs cinq minutes de gloire, et du coup j’ai eu un peu de mal à considérer qu’il y avait ici réellement un héros. Même le méchant est finalement plus discret qu’attendu. C’est relativement ennuyeux tout de même et je crois que ce souci provient surtout d’une construction brouillonne.En effet Halloween 2 est assez mal construit. Si on ne peut pas nier un rythme solide doté de scènes efficaces, Halloween 2 ressemble en fait à un enchainement de meurtre où les changements sont la technique de mise à mort, la nature des protagonistes. Il n’y a finalement pas vraiment d’histoire, et les quelques nouveautés introduites pour donner le relief nécessaire ne sont pas très enthousiasmantes, notamment un fameux rebondissement qui va nourrir la suite de la saga. Le début témoigne bien de cette dimension laborieuse, de ce vide apparent, avec une construction sans fluidité qui enchaine les victimes en installant que tardivement un début d’histoire.Rosenthal rehausse un peu le niveau avec une mise en scène très correcte, qui joue la carte de la simplicité extrême. Ce dépouillement est finalement une signature qui sied bien à la saga, mettant bien en valeur le coté direct et sans tergiversation du tueur qui ne cherche même pas à jouer avec sa victime, et offrant une esthétique brute, qui à l’époque du moins contrastée bien avec le cinéma d’horreur italien. Cela se retrouve encore dans les décors, d’une grande simplicité, et l’atmosphère, caractéristique de la saga, baignant dans des tons bleus et noirs. C’est tout de même appréciable à l’écran, Halloween 2 se dotant du coup d’une patte, d’une signature, que l’on pourra cependant ne pas pleinement appréciée mais qui s’installe dans la continuité du 1. Tout comme le premier on n’est pas dans une surenchère de sang et d’horreur. C’est simple, direct, le tueur ne fait pas de chichi et n’est ni sadique ni inventif. Il tue, point barre. Certains meurtres sont plus soignés que d’autres, et les infirmières dans leurs charmantes tenues payent ici un lourd tribut. On retrouve toujours l’excellente bande son du premier Halloween, toujours utilisée à propos.En clair Halloween 2 est une suite décente, mais qui se loupe tout de même sur l’histoire et le traitement des personnages. On a un peu l’impression quand même que presque tout a été dit dans le 1 et que cette suite cherche simplement à donner quelques meurtres de plus, et à tirer le succès du 1 en longueur. Je lui donne la moyenne.