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Teresa L.
14 abonnés
148 critiques
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1,0
Publiée le 3 mai 2013
Sans être pisse-froid, je trouve ce film insupportable. Lafont en fait des tonnes, jusqu'à devenir insupportable, Dussollier est neuneu, la vulgarité est de mise. Seul Denner impressionne avec son rôle impossible mais tenu de main de maître. Pas doué pour la comédie, Truffaut semble se moquer de son public (c'est rare chez lui), ou ne pas maîtriser son sujet. Faute grave.
Désolé mais ce côté fille déjantée et fofolle me fait plutôt penser à une fille niaise et stupide. Le rythme et les nombreuses scènes dans tous les sens donnent un sentiment de n’importe quoi et lassent très vite. Usant en fait. Rien n’est drôle en vérité et on s’ennuie vite.
Une Bernadette Lafont en mode gourde de service, ou presque. Dans un cliché de misogynie extrême, on tend vers une anti-héroïne qui se dépatouille pas si mal que çà avec la vie. André Dussollier en jeune premier, des conquêtes masculines utilisées pour arriver à ses fins. On sort du lot le naïf Charles Denner, le seul personnage qui donne envie d'y voir plus clair jusqu'au bout. Le cinéaste des femmes, François Truffaut, à encore frapper. Parfois pour le meilleur, mais aussi pour le pire.
Ue comédie charmante, rythmée et pleine d’humour noir dans laquelle l’énergie et la joie de Truffaut et de ses comédiens (Laffont, Dussolier, Denner, Brasseur…) se sentent à chaque image.
S’il existe bien un film à part dans la carrière de François Truffaut, c’est bien Une belle fille comme moi. En effet, même si on trouve régulièrement des éléments humoristiques dans les différents films du cinéaste, ce dernier n’est pas un habitué des comédies farfelues, ce qui est le cas d’Une belle fille comme moi. Ainsi, le film est constamment traité sur le ton comique et n’hésite pas à rendre les actions volontairement peu crédiblesspoiler: (l’accident de Clovis) voire totalement irréalistespoiler: (Camille enfant qui s’envole) . Truffaut semble avoir fait le film pour s’amuser. Il joue avec la structure cinématographique en construisant son film avec des flashbacks rentrant régulièrement en contradiction avec les propos de Camillespoiler: (ils rétablissent la vérité sur les récits mensongers de son héroïne même s’ils sont montrés de façon fantaisiste) et en jouant sur le sonspoiler: (Arthur qui regarde la route vide en tournant la tête comme si des voitures passaient alors que la bande son est constituée des bruits de courses automobiles que Sam Golden passe quand il fait l’amour et qui sont logiquement inaudibles par Arthur vu l’endroit où il se trouve) . Cela ne l’empêche cependant pas d’évoquer sur un ton comique l’intégrité des vrais cinéastes avec la séquence où un enfant refuse de montrer le film qu’il a tourné et qui sert à innocenter Camille tant que celui-ci n’est pas totalement monté. Truffaut s’amuse et ses différents acteurs en font de même : Bernadette Lafont qui se voit offert un véritable show pour elle pour ses retrouvailles avec Truffaut 15 ans après Les Mistons, Claude Brasseur, Charles Denner, Guy Marchand, André Dussolier (dans son premier véritable rôle au cinéma) ou encore Philippe Léotard. Ainsi, même s’il est vraisemblablement une des œuvres les plus mineures du cinéaste, Une belle fille comme moi reste un film distrayant qui est à voir comme un moment de récréation dans la carrière de François Truffaut qui signera un de ses films les plus personnels l’année suivante : La Nuit américaine.
Bernadette Lafont bien entourée propose un personnage haut en couleurs luttant avec ses armes pour faire sa place. Avec cette comédie Truffaut exécute un grand écart mais ne profite pas à fond de toutes les situations potentiellement comiques.
Stanislas Previne (André Dussollier, très jeune) écrit une thèse sociologique sur les femmes criminelles et voit Camille Bliss (Bernadette Lafont) à cette occasion, en prison. Celle-ci lui raconte son histoire, Stanislas s’attache rapidement à elle. Plusieurs scènes sont amusantes que ce soit en termes de situations ou de répliques (quelques exemples : lorsque l’assistante de Stanislas est choquée du langage de Camille en le retranscrivant, ou lorsque Stanislas apprend - gêné - que Camille est punie pour avoir volé des gants qu’elle lui a offerts la veille en lui indiquant qu’elle les avait tricotés pour lui). En revanche, c’est assez répétitif, on se lasse de cette histoire. Le film est globalement sympa (notamment pour l’opposition de style entre Stanislas et Camille) mais pas trépidant, ni avec une intrigue qui tient en haleine, d’autant que l’héroïne n’est pas du tout attachante.
Comédie abracadabrante, un peu folle, un peu lourdaude aussi, avec des personnages assez caricaturaux et des acteurs qui en font des tonnes. Bref, un film surprenant (et mineur) dans la filmo de Truffaut, habitué à plus de réalisme et de subtilité. Le registre de la farce n'est pas trop son truc et ça se voit. Pourtant, le cinéaste défendait ce film comme étant "peut-être le plus maîtrisé, cohérent et complémentaire des autres" (Cinématographe n° 15, octobre-novembre 1975) : cohérent dans le sens où Truffaut met en scène une nouvelle figure de femme forte et une nouvelle figure d'homme timide et naïf ; complémentaire dans le sens où il traite avec dérision le romantisme qui imprégnait jusque-là nombre de ses oeuvres. Soit.
On a plaisir à revoir une pléiade de comédiens tout jeunes ou à leurs débuts : Philippe Léotard, Bernadette Lafont, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Claude Brasseur, et même dans son premier rôle André Dussolier ! L'histoire n'est pas extraordinaire mais vivante, atypique dans son récit dynamique et ses flash-backs omniprésents, avec une Bernadette Lafont se servant des hommes (et de ses fesses!) pour parvenir à ses fins, et dans un registre particulièrement léger et humoristique. On est assez surpris pour ne jamais s'ennuyer.
Avec ce film, Truffaut renouait avec succès avec la comédie. On est bien loin ici de ses comédies de moeurs, parfois ennuyeuses, parfois jouées catastrophiquement par un J-Pierre Léaud non moins catastrophique ! Cette fois-ci, le réalisateur s'attache les services d'acteurs confirmés ou en devenir. Brasseur, Denner et Guy Marchand forment un trio formidable face à l'infatigable Bernadette Lafont. L'actrice trouve là certainement un rôle à sa démesure. Drôle à souhait, parfois cabotin, ce film est un petit bijou d'humour noir.
J'adhère à la critique d'Ezibaza et ajouterai seulement que François Truffaut, dont la physionomie dégageait souvent de la tristesse, cachait sous ce masque de la drôlerie et de l'entrain. Ce film le démontre. Que les pisse-froids se rappellent que nous sommes aussi ,et notamment , au pays de Rabelais.Le acteurs sont excellents. Bonemine
Un film méconnu et mésestimé, notamment par les contempteurs de François Truffaut, qui sont passés a côté de la plaque par esthétisme ou par snobisme intellectuel. Une belle fille comme moi est une comédie noire et loufoque que l’on peut rapprocher d’autres films de la fin des années 60 et 70 (The Party, les Producteurs, le Viager). Une fillette innocente (ou presque) va se révéler rapidement une nymphomane amorale, manipulatrice et arriviste. Elle va user et abuser une galerie de mâles stupides ou méchants, dotés de personnalités très différentes mais tous accros au sexe et sous son charme. Tous excellents, dans l’ordre : Philippe Leotard, Guy Marchand, Claude Brasseur, Charles Denner (avec une mention spéciale) et pour finir, un débutant en 1972, André Dussollier Le trait volontairement forcé et la grossièreté font partie de l’exercice, mais ne nuisent pas à la satire. Le dénouement est particulièrement hilarant. A noter qu’un film américain des années 2000, «Belle mais dangereuse » avec Liv Tyler dans le rôle de la garce fatale et Michael Douglas, reprend une thème voisin 7avec moins de brio et un synopsis un peu différent. François Truffaut ne considérait pas du tout ce film comme mineur dans sa cinématographie. C’est bien notre avis.
Film qui aurait mérité une meilleure critique en raison de la qualité du jeu (très corporel) des acteurs, de la bonne tenue de son scénario et de sa richesse mult-thématique. Le regard du sociologue incarné ici par Stanislas Prévine peut-il prétendre à l’objectivité ? Déterminisme social et responsabilité individuelle ; validité de la preuve judiciaire :; communicabilité entre différents niveaux de langage et de culture ; la prédominance de l’affectivité sur la raison ;…et tout ceci animé par un souffle tragi-comique qui rend le film distrayant voire hilatant.. Film assez dérangeant pour les bonnes âmes de droite comme de gauche : critique humoristique du bon catholique bardé de bons sentiments ; critique d’une critique sociale elle aussi drapée de bons sentiments, ce qui peut expliquer le peu d’enthousiasme de certains critiques prisonniers de leur cible lectorale.