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    Que la bête meure
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    86 critiques spectateurs

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    Pierre Augustin
    Pierre Augustin

    21 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 juin 2019
    Scénario basique et ça a mal vieilli mon dieu que c'est lent! On s'ennuie ferme c'est dur de ne pas zapper!
    Vladimir.Potsch
    Vladimir.Potsch

    19 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 mars 2008
    Avec ce film, Chabrol a voulu peut être se rapprocher de Hitchcock, car l'histoire se prête bien à un suspens diabolique cher au maître du suspens. Mais c'est justement, me semble t'il, ce qui déséquilibre quelque peu le film. Le début nous plonge dans un une réalité provinciale chère au cinéaste, qui n'est jamais meilleur que pour filmer les us (souvent pour les croquer), les coutumes, et les paysages de la province française. Aussi toute la première partie, le drame, la dépression du père, la recherche du coupable vouée à l'échec, laissent entrevoir un développement dans lequel la psychologie prendrait une place prépondérante. Peut être trop fidèle au roman, Chabrol bifurque bientôt vers une intrigue policière certes bien menée, mais trop bien ficelée pour garder la part de mystère que l'on pouvait attendre. De façon inhabituelle, il caricature quelque peu le "méchant" du film de telle sorte que le spectateur ait autant envie que le père de le voir mourir. La dernière partie, qui montre que le père n'est pas lui non plus exempt de tout vice (il a un esprit machiavélique) rattrape un peu cette impression manichéenne.
    Gonnard
    Gonnard

    214 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mai 2009
    Un scénario classique. La surprise vient du personnage qui commet le crime : une ordure finie. On aurait pu s'attendre à voir un pauvre type, rongé par le remords, ce qui aurait donné un tout autre film. Et bien sûr, ce rôle revient à Jean Yanne, parfait dans ce registre. Et il faut bien avouer que c'est lui le vrai héros du film. Jusqu'à son arrivée, on s'emmerde. Puis on a droit à une demi-heure de répliques sensationnelles, un délice pour les oreilles. Ensuite, on retombe dans un ennui qui ne nous quitte plus jusqu'à la fin. Cette dernière est assez touchante, ce qui remonte l'estime que l'on peut porter au film.
    selenie
    selenie

    5 429 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 août 2020
    L'intrigue pousse le spectateur à haïr également le chauffard tant il est un homme détestable, ce qui peut paraître un peu facile. Ce choix nuance aussi logiquement la force de la morale, voir l'atténue sur la question de droit et de justice. L'intérêt repose donc avant tout sur le face à face entre le père et le chauffard qui offre un duel psychologique qui demeure un must dans le genre. Par contre, la séquence du journal télévisé a un contenu peu réaliste, et Caroline Cellier au sommet de sa beauté ne sait pas pleuré correctement, à tel point qu'on peut remarquer qu'elle cache son visage retirant alors toute émotion. Chabrol signe un film noir psychologiquement passionnant sur le fond, mais qui aurait pu être plus puissant émotionnellement parlant.
    Site : Selenie
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    913 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2017
    Un film tendu et sec qui dévoile un aspect essentiel de l'homme: la culpabilité. C'est peut-être cela aussi qui fait agir le père : non pas d'avoir tué seulement mais de vivre encore en ayant tué. Le monstre est celui qui fait abstraction de son meurtre. C'est ce qui le rend plus abject alors que sa part d'humanité aurait les ronger de remords.
    Froid et fort.
    carbone144
    carbone144

    70 abonnés 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2019
    Un bon thriller signé Chabrol. Une histoire sombre, lucide et captivante avec des personnages hauts en couleur tirés de sa description habituelle de la société bourgeoise d'un autre siècle... A connaître.
    Starwealther
    Starwealther

    48 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2021
    "Que la bête meure" reprend un scénario vu à de nombreuses reprises, le désir de vengeance d'un père dont on a tué le fils. Celui-ci a été renversé par un chauffard lorsqu'il revenait de la plage. Tout le film est une sorte d'enquête menée par Charles Thenier (Michel Duchaussoy) afin d'éliminer l'assassin de son enfant. Il découvre par hasard que c'est Paul Decourt (Jean Yanne), un garagiste de Quimper, qui est le coupable. Cet être se révèle être absolument abominable et cruel, d'une méchanceté sans pareil. Malgré de bons acteurs, le filme patine un peu, on reste sur notre fin, ce thriller hitchcockien ne passionne pas vraiment. Comme d'habitude, Claude Chabrol a tourné cette oeuvre en province et il nous fera découvrir des paysages de toute beauté de la côte bretonne.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 032 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juillet 2016
    "Que la bête meure" est un film simplement monstrueux. Intouchable parabole sur la vengeance et l'esprit de revanche, il attire autant le respect que les larmes. Triste à plus d'un titre, déchirant dans son ouverture comme dans sa conclusion, le film est une sorte de montée progressive vers la violence la plus animale, et le désir de tuer le méchant, interprété par un gigantesque Jean Yanne, devient rapidement obsessionnelle. L'aspect froid du film surprend, aux premiers abords; la mise en scène, épurée, est privée de toute musique, dans les moments les plus dramatiques; en témoigne la scène d'ouverture, glaçante de par ses jeux de silence, et franchement terrifiante, quand on y repense amplement. Un tel impact pour un film si vieux, c'est tout de même fascinant. La mise en scène de Claude Chabrol est elle-même un modèle du genre; froide, couillue, classe, elle nous livre des images marquantes, si ce n'est choquantes, faisant preuve d'un talent certain. Premier film de Chabrol que je vois, je n'ai guère été déçu par son travail de réalisateur. En même temps, comment l'être? Néanmoins, quelques maladresses restent à signaler ( notamment durant la scène où le héros frappe l'héroïne, qui, faut quand même le préciser, à pris un sacré coup de vieux; la fille ou la scène, je ne sais pas ... ), ainsi qu'un montage parfois trop brutal, pas assez fluide. Mais bon, même si le film n'est guère parfait, je ne pouvais lui mettre moins. Oui, je vais vous expliquer pourquoi, patience. Premièrement, et comme je l'ai précédemment avancé, les acteurs sont tous excellents; différents, mais excellents. Ainsi, Jean Yanne aura le rôle principal, celui du salaud de service, terrible prolétaire mauvais; c'est son idiotie, ainsi que sa rudesse d'esprit, qui terrifient tant, et amènent à sa brutalité si célèbre. Le type est un géant du cinéma, une figure inégalable, autant qu'inégalée. Face à lui, un excellent Michel Duchaussoy, acteur que je ne connaissais pas, et au talent si particulier. Tout aussi marquant que Jean Yanne, mais dans un autre registre, il confère une sorte de souffle glacial au film; tout autant que le travail de mise en scène de Chabrol, en fait. Sans pitié, sans compromis, il avance seul dans la nuit, savourant sa vengeance prochaine; ainsi est le résumé de la fin de l'innocence. Ensuite vient le thème principal du film : la vengeance. Traité avec un brio tout particulier, c'est avec classe que le film impose son style, et se démarque de tout ce qui a été fait, comme de tout ce qui se fera. Les "Punisher" ( 2004 ), les "Justiciers dans la ville" peuvent aller se rhabiller, car la France pèse lourd dans le game. Et c'est pas Jean Yanne qui viendra me dire que j'ai tord. Le pauvre en a déjà suffisamment subi les frais ...
    this is my movies
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    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mai 2016
    J'ai toujours eu un peu de mal avec le cinéma de C. Chabrol mais quand j'ai entendu parler de ce film, je me suis dit que je tenais peut-être celui qui allait me réconcilier avec son cinéma. Et effectivement, ce drame adapté d'un roman US est une pure merveille, une authentique réussite porté par une mise en scène immersive et intelligente qui nous plonge dans différents univers. Quelques scènes comptent indéniablement parmi les plus réussies de la carrière du cinéaste comme le dîner de famille avec l'arrivée de Paul. Les acteurs sont, comme toujours chez Chabrol, en plein état de grâce, dominé par M. Duchaussoy, magistral, et un J. Yanne qui régale. En définitive, un film qui explore le thème de la vengeance avec un regard certes moralisateur mais qui s'avère indispensable et d'une belle acuité. Un ton acide, mordant et aiguisé qui fait du film un authentique classique qui mérite largement plusieurs visions. D'autres critiques sur
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2019
    Année faste pour Claude Chabrol que 1969, où il signa l'un de ses meilleurs films "Que la bête meure". Adapté d'un roman noir de Nicholas Blake, celui-ci traite du thème de la vengeance en contant l'histoire d'un père prêt à tout pour retrouver le chauffard ayant renversé mortellement son fils. Chabrol, accompagné de son fidèle scénariste Paul Gégauff transposent l'intrigue du roman en Bretagne afin de représenter la bourgeoisie de province chère au cinéaste. Celle-ci distille une série de scènes individuelles ou collectives parfois grinçantes. Tous remarquablement dirigés, les acteurs sont époustouflants, à commencer par un magistral Jean Yanne. Une oeuvre complexe, fine, au final particulièrement réussi. Passionnant.
    Dora M.
    Dora M.

    48 abonnés 479 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2019
    De suite on est happé par la tragique histoire d’un père dont le fils est mort renversé par un chauffard qui n’a pas été retrouvé.
    La narration nous met immédiatement dans le bain, avec le journal rédigé par le père en quête de vengeance. Ce journal est bien écrit et percutant. Il amène du rythme au récit.
    Il y a quelques scènes cultes notamment la fameuse scène du repas au cours duquel Jean Yanne s’emporte violemment contre sa femme car il n’apprécie pas sa cuisine.
    Par contre je me demande si ce n’est pas trop simple que ce personnage soit si abject dans tous les aspects de sa personnalité, cela facilite la volonté de vengeance du héros, sans état d’âme. Le rapprochement avec le fils de Jean Yanne est aussi trop idyllique.
    En outre, la fin du film n’est pas hyper claire.
    J’ai malgré tout globalement aimé ce film au cours duquel la tension est maintenue tout le long.
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2020
    Muni du scénario qu’il a co-écrit avec Paul Gégauff à partir du roman de Nicholas Blake, on devine par le titre (qui trouve son origine dans une inspiration tirée du chapitre 3 verset 19 de l’Eclésiaste) que Claude Chabrol ne va pas faire dans la dentelle. Du moins, on le soupçonne fortement. Avouez que le titre est fort, quand même ! "Que la bête meure"... Wouaouh ! Tout commence sur une belle alternance de séquences. D’un côté, un gamin en pleine partie de pêche et qui ne tarde pas à prendre le chemin du retour. De l’autre, une Mustang arpente sportivement les routes bretonnes (on reconnait la région par l’architecture typique des habitations). Par cette alternance, on sait que les chemins vont se croiser de façon tragique, et c’est effectivement le cas, dans un village étrangement sans âme qui vive apparente au moment du drame. Cela nous amène quand même à une parole qui cueille le spectateur à froid, encore sous le choc de ce qu’il vient de voir alors qu’il s’attendait à cet accident : « Je vais tuer un homme. Je ne connais ni son nom ni son adresse, mais je vais le trouver et le tuer ». Une réplique forte, n’est-ce pas ? Limite si elle ne donne pas le frisson, bien qu’elle ne se révèle pas en soi franchement surprenante compte tenu des circonstances. Mais comme elle fait écho au titre du film ! Ainsi les bases sont posées pour une chasse à l’homme. Après tout, qu’est-ce que ce père a à perdre ? Il a déjà tout perdu. Il ne lui reste plus rien. Y compris le sourire. Même les larmes se sont taries par une colère brûlante, ce feu ardent qu’il attise par le visionnage des souvenirs de famille tournés en super 8. Un peu comme s’il voulait réduire à néant les chances d’une éventuelle faiblesse quant à son possible futur double rôle de juge et bourreau. Un peu comme s’il voulait imprimer à jamais dans son ADN cette quête en intégrant la notion de patience éternelle. Après tout, la vengeance est un plat qui se mange froid, voire glacé. Car non seulement il expose en voix off la façon dont il s’y prendra, mais en plus il le consigne dans un carnet devenu précieux : il compte prendre son temps, animé par la volonté de faire plus mal encore qu’à lui-même. Evidemment, il parvient à retrouver la piste du criminel. Ben oui, sinon, il n’y aurait pas eu de film. Ou s’il y avait eu quand même, nul doute que le titre aurait été différent. C’est alors que Jean Yanne arrive sur le devant de la scène, pour finalement ne quasiment plus le quitter. Muni de sa gueule de type louche, il est parfait dans la peau de cet homme odieux. Pourtant il apparaît comme quelqu’un de jovial, d’avenant, prêt à vous accueillir dans sa famille. C’est souvent le lot des personnes inquiétantes, donnant ainsi raison au proverbe stipulant que l’habit ne fait pas le moine , ou encore qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Ainsi, Jean Yanne, semble-t-il bien décidé à donner le meilleur de lui-même pour lancer définitivement une carrière de grandes interprétations démarrée sous la direction de Godard ("Week-end"), est tellement parfait en personnage odieux, en être abject, qu’il incarne le portrait craché de la parfaite caricature de l’homme parfaitement détestable. Autant le dire, il vole la vedette à Michel Duchaussoy, qui obtient là son second premier rôle. Aussi, quand on parle de "Que la bête meure », on retient plus de la performance de Jean Yanne que de celle de Michel Duchaussoy. Et ce n’est que justice tant sa prestation est des plus éblouissantes ! Mais le grand paradoxe est que cette justice entraîne une injustice. Il est anormal qu’on ne parle pas de Michel Duchaussoy à propos de ce long métrage. Simplement parce qu’il retranscrit parfaitement ce père meurtri jusqu’au plus profond ce son âme. Grâce à lui, et par la confrontation qu’il aura avec sa proie, naît une certaine réflexion morale sur la légitimité de la vengeance, établie sous un long et implacable processus de poursuite, de jugement , de condamnation et application de la peine. spoiler: Malgré la douleur, malgré la colère, l’homme parait froid. Précis. Méticuleux. Animé par une seule et unique obsession. On se surprend même à le soutenir, d’autant que l’autre est parfaitement détestable. Oui ! Que la bête meure !! On le soutient tellement qu’on râle après lui d’avoir laissé traîner des indices. C’est justement ce qui rend son plan plus machiavélique encore, rendant la définition de ce père plus précise encore par ce flic qui se révèle être un excellent profiler. Charles veut venger son fils mais pas n’importe comment. Il veut le faire au grand jour et veut le faire savoir. Et tant pis ce qu’il advient de lui. Après tout, il n’a plus rien à perdre. C’est ce qui rend une réplique plus puissante encore qu’elle ne l’est à la base. A propos du bateau, souvenez-vous : « vous risquez 10 fois plus en… en traversant la rue… ». Quand on connait la psychologie du personnage, elle est magnifique non ? Magnifique de menace qui pèse telle l’épée de Damoclès, magnifique dans cette volonté d’apeurer la bête immonde qu’est Paul.
    Le face à face entre les deux hommes est certes complexe mais ne manque pas de férocité. Un modèle du genre, même cinquante ans après. Cependant ce très beau résultat n’est pas à mettre seulement au profit des deux acteurs. Non, Claude Chabrol a dirigé tout ça de main de maître, menant le sujet comme s’il connaissait parfaitement la psychologie humaine. Il en ressort une ambiance amplement maîtrisée, tendue à souhait. La musique de Pierre Jansen y est aussi pour quelque chose.
    "Que la bête meure" est encore aujourd’hui l’une des œuvres majeures de Claude Chabrol, et le restera sans aucun doute à jamais, d'autant qu'il a su aménager des coups de théâtre en fin de film. Ça me fait bizarre de l’admettre, moi qui en général n’aime pas le cinéma de Chabrol.
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2013
    Très grand Chabrol qui nous offre une histoire tragique et subtile aidée d'interprètes fabuleux (Yanne en salaud est parfait). La froide et implacable vengeance est mise en scène avec brio où se confrontent de subtils sentiments.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 août 2019
    Une belle réussite que ce thriller très chabrolien, au scénario réglé comme du papier à musique et à la mise en scène d’une précision aussi cruelle que jouissive. Comme la bourgeoisie de province qu’ils dépeignent, les films de Chabrol sont un peu hors du temps et on a du mal à croire que 25 ans sépare celui-ci de La Cérémonie, une autre de ses plus grandes réussites. Dans les deux cas, j’ai été impressionné par la maîtrise du réalisateur, pris par l’intelligence de son récit, sans pouvoir m’empêcher d’être un peu gêné par la photographie terne et cet univers visuel fait de trench-coats, d’abats-jour roses et de vieilles armoires.
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 août 2019
    Que la bête meure est le chef d'oeuvre de Claude Chabrol, période année 60/70. Magistralement interprété grâce à la rencontre de deux acteurs hors du commun (Michel Duchaussoy, dont la carrière n'est pas à la hauteur de son talent et Jean Yanne en pourri taillé dans la pierre brute), c'est surtout la rencontre entre ces deux personnages qui est exceptionnelle et juste. Au départ, des personnages bien ancrés dans le positif et le négatif, ils deviennent ensuite plus ambigus ; le comportement de vengeur solitaire du père de la victime semble se diriger vers un côté un peu pervers tandis que le garagiste n'est que trop humain. A noter aussi, dans le rôle du policier, un Maurice Pialat étonnant. Caroline Cellier joue merveilleusement un personnage à plusieurs facettes. Le film bénéficie d'une écriture de scénario et des dialogues étonnants d'intelligence et plein de références littéraires (la tragédie grecque) et écologiques (la pollution est un mal mondial). Paul Guégauf a fait un superbe travail et se site même en écrivain du Nouveau roman. Chabrol montre ici aussi son scène de la mise en scène à travers des plans génialement découpés (les scènes dans la demeure du garagiste par exemple ; le modèle sera repris dans une autre réussite en 2000 : Merci pour le chocolat). Le cinéaste privilégie les plans larges. L'émotion submerge ce film brillant, baigné par une musique lancinante. Les scènes d'errances automobiles de l'écrivain dans la campagne bretonne sont totalement maîtrisées. De plus, Que le bête meure n'est pas dénué d'humour noir (voir les scènes de découpage du canard au restaurant quand la télévision apprend la mort du garagiste, les personnages lors de la discussion avec le commissaire ou les discours culturels un peu vain). C'est pour cette raison parmi d'autres que le film n'est pas sans rappeler le maître Alfred Hitchcock et Que la bête meure reste un film majeur de la fin des années soixante.
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