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    L'Année dernière à Marienbad
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    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Une merveille indescriptible ! Il y a d'abord cette voix-off, cette entêtante litanie accompagnant les images de plafonds enluminés, ces couloirs interminables vidés de ses personnages, cet hôtel démesuré à travers lequel une orgue plaintive délivre un chant funèbre, cette femme dont on ne sait rien mais dont les yeux brillent de mille soupirs hypnotiques ; il y a les miroirs cadrés maladivement par une caméra précise et languissante, les jardins géométriques issus de l'imagination aride d'Alain Robbe-Grillet, les fontaines comme d'éventuels lieux de rendez-vous passés, présents ou futurs ou bien imaginés, manqués ou fantasmés ; il y a ce joueur anguleux jouant à des jeux curieux, les perdants trop bêtes pour gagner et les perpétuels reflets des lumières fastueuses ; il y a un titre - L'Année Dernière à Marienbad - seul et unique scénario d'un film se vivant avant tout comme une expérience de cinéma, monument d'envoûtements et de mystères. Le second long métrage d'Alain Resnais a toujours, même encore aujourd'hui, divisé les spectateurs : d'une part les adeptes y voient un véritable chef d'oeuvre de modernité cinématographique, d'autre part les réfractaires jugent l'affaire soit incroyablement vaine soit tout bêtement irregardable. Tous les avis semblent alors valables en ce qui concerne L'Année Dernière à Marienbad, le film demandant un certain état d'esprit d'appréhension et d'ouverture pour y pénétrer. Qu'elle fascine ou qu'elle insupporte cette oeuvre unique en son genre reste pour moi l'une des plus sidérantes de l'Histoire du Cinéma. Tout simplement extraordinaire.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2009
    Du parc aux salles d’un château, des voix résonnent comme un écho. «L’année dernière à Marienbad» (France, 1961) d’Alain Resnais situe une horde de bourgeois dans les méandres d’un temple aristocratique. Après ses collaborations avec Jean Cayrol (le capital «Nuit et brouillard») et Marguerite Duras («Hiroshima mon amour»), Resnais s’associe avec Alain Robbe-Grillet pour appliquer la révolution du Nouveau Roman au bouleversement cinématographique engagée à travers le monde dans les années 60. Un homme étranger rencontre une femme dans un château à l’architecture classique. Il la reconnaît et lui apprend l’avoir déjà vu l’année dernière. La femme, par dédain ou par lacune, ne se souvient pas de cet homme. Les premiers films de Resnais, forts d’expériences formelles quasi-élégiaques, cristallisent les déchéances politiques et humaines qu’a connu la majorité du monde au cours de la seconde guerre mondiale. Poursuivant sur le thème final du texte de Cayrol, dit par Michel Bouquet dans «Nuit et brouillard», Resnais développe la notion de négationnisme. Par la méconnaissance de la femme (Delphine Seyrig) vis-à-vis de l’étranger (Giorgio Albertazzi), Resnais formule une image de l’oubli. La façon très mesurée avec laquelle il filme les couloirs de ce théâtre de l’esprit absurde représente les lieux comme les limbes des Enfers. Projection de l’esprit, tous les évènements qui façonnent «L’année dernière à Marienbad» et qui le configurent selon une géométrie vertigineuse et centripète donnent à l’ensemble une forme trouble. Composé d’éléments disparates, le «tout» du film est un animal hétérogène sublime. La même année, Antonioni poursuit sa trilogie et réalise «La Notte» dans lequel un couple se perd et s’oublie. La notion de perdition, appliquée au niveau de la mémoire par Resnais, interroge le devoir de l’individu à préserver la connaissance des évènements du passé. La mise en scène par laquelle en passe Resnais pour exprimer une telle idée est assurément extraordinaire.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2010
    Un film de Resnais écrit avec un pape du Nouveau roman, Robbe-Grillet, qui m'a fait exactement le même effet que les romans du genre qu'on m'avait enseigné à l'école : intelligence, virtuosité de composition, mais aucune empathie, un exercice passablement gratuit (comme le jeu, grand thème du film). C'est d'une beauté plastique extraordinaire, la construction narrative est superbe, le baroquisme des décors répond à la l'indétermination et à l'aspect en trompe l'oeil du récit, les visions des paysages ont un mystère à la De Chirico et Delphine Seyrig est fascinante. Mais bien long… Bref, vu entre ennui et admiration.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 382 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 mai 2021
    C'est la bêtise la plus prétentieuse à laquelle la majorité des étudiants en cinéma sont soumis. Des heures et des heures de est ce que je vous connais je suis sûr que je vous connais et si on prenait du champagne oui je vous connais vous me connaissez et je vous connais. Voilà pour l'intrigue la réalisation est assez jolie mais je suis complètement opposé à la nouvelle vague. Même si ce style sans substance peut être divertissant pour certains lorsqu'il répète littéralement la même chose pendant 94 minutes qu'on dirait cinq heures il donne envie de ce couper les veines et de ne jamais revenir à Marienbad...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film assez difficile de prime abord (et tout de même pas évident ensuite). Tout est très sybillin, mystérieux; mais il est totalement impossible de ne pas se laisser aller et ne pas se laisser captiver par la beauté qui se dégage de ce film. C'est sûrement la première chose qu'on y comprend, dès les premières images. Tout est envoûtant, mystérieux, mais tellement bien filmé, bien joué, bien réalisé. L'histoire de ce personnage qui évolue dans un monde d'automates totalement déshumanisé est tellement intéressnte et envoûtante (je me répète un peu mais les mots manquent toujurs face au sublime). Bref un film éminemment recommandable, un peu difficile d'abord (mais je crois qu'il faut laisser tomber les points de détails comme les changements incessants de costumes d'un plan à l'autre et chercher à savoir si oui ou non les deux personnages se connaissent pour chercher à comprendre ce que Resnais veut nous dire). Un très grand film, sublime, épuré qui touche de très près au sublime et à la perfection (au moin plastique). UN PUR CHEF-D'OEUVRE!!
    PS:la version en DVD offre en outre des bonus fort intéressants qui aide grandement (et on en a grand besoin) et qui offre des pistes de compréhenssion intéressantes et auxquelles on n'aurait pas songé.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 mars 2019
    S’il y a un réalisateur qui peut se vanter d’avoir amené le cinéma sur des sentiers non défrichés au début des années 60, c’est bien Alain Resnais. Après un déconcertant Hiroshima mon amour en 1959, il pousse encore plus loin la déconstruction de la linéarité de l’histoire racontée avec L’année dernière à Marienbad. Il s’amuse à faire éclater les limites spatio-temporelles. Un personnage situé dans le cadre initial d’une séquence s’y retrouve à nouveau au bout d’un pan dans un autre contexte, des dialogues en surimpression vocale non synchronisés aux images, des cadrages hyper construits sous de la musique dissonante, etc. Même le jeu des acteurs semble détonner de manière volontaire afin de mieux contribué à l’effet de distanciation et à la musicalité de l’œuvre. La relation étrange qui se développe entre les deux protagonistes permet au spectateur de se retrouver tant soit peu dans cet enchevêtrement d’images et de va-et-vient dans le temps. Un homme tente de convaincre une femme qu’ils se sont rencontrés un an auparavant comme s’il cherchait à la libérer d’un présent aliénant. Tout comme dans Hiroshima mon amour, la mémoire devient l’enjeu principal du film. Ici, l’artificialité de la bourgeoisie remplace les atrocités de la guerre comme toile de fond. Par son écriture des plus personnelles, Alain Resnais contribue immensément à la définition du cinéma d’auteur. Mais mon bémol repose sur le fait que j’ai l’impression de prendre davantage plaisir à analyser ses œuvres qu’à les regarder…
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juin 2009
    Je n'ai peut-être pas autant accroché à l'histoire de ce film qu'à celle d'hiroshima mon amour, mais ce film est vraiment beau, envoûtant où le passé se mêle en présent, le montage fait en sorte de maintenir cette confusion et de mettre les deux dans la même séquence… un film sur le souvenir, l'amour. Un beau film, bien que répétitif dans ses propos, dans ses scènes, mais c'est ça qui fait la beauté de ce film.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    104 abonnés 2 176 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 octobre 2011
    MARIENBAD MON AMOUR. Je n'ai malheureusement pas ouvert les bonnes portes.... Et si on ne rentre pas dans la bonne piece, on est perdu...Et on fini par se dire: mais qu'est ce qui vient de se passer...
    aldelannoy
    aldelannoy

    31 abonnés 326 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 mars 2013
    Très jolies images, bande son élégante. Si ce truc est un film, pire une bon film, c'est moi qui vais bientôt être élu pape ! N'étant amateur ni des fictions radiophoniques ni des romans-photo, je ne peux être sensible à cette tentative ratée de réunir ces deux arts populaires. C'est nul, tout juste bon à faire fantasmer des bourgeois qui se piquent de culture comme un Monsieur Jourdain s’enthousiasmait d'être prosateur.
    ElAurens
    ElAurens

    61 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 août 2011
    Un supplice visuel, une torture cinématographique, un calvaire incommensurable, une souffrance absolue. Je félicite toutes les personnes qui ont pu aller au bout, moi j’en ai été absolument incapable. Compter le nombre de cailloux qu'il y a devant chez moi me serait plus agréable que de regarder ça.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 septembre 2015
    Un générique et une voix-off qui commence déjà à répéter en boucle une même description: elle évoque des tapis, des couloirs et des portes sans pour autant que le spectateur parvienne à trouver une cohérence dans ce discours qui sera plus tard explicité par des images. Dans la droite lignée formelle de "Hiroshima, mon amour", ce film d'Alain Resnais modèle à sa façon l'espace et la temporalité en déployant un mécanisme de continuité vertigineuse qui effacerait progressivement les délimitations communes. Une voix parle du présent (mais est-ce bien le présent ?), puis au passé (la voix devient un corps) et semble dans le plan suivant provenir d'un autre temps passé, dans un endroit indéfini. C'est sans trucages mais avec une science innée du montage que cette impossibilité de se situer dans l'espace-temps devient possible, grâce à de très brefs plans fixes ou de lents travellings latéraux qui bousculent des perceptions qui semblaient pourtant lisibles. Radical et expérimental, cet objet incroyablement ambitieux est parfois difficile à suivre à cause de sa lenteur éprouvante mais reste toujours au moins captivant, même fascinant dans ses moments les plus géniaux. "L'année dernière à Marienbad" est l'alliance réussie de l'écriture de Robbe-Grillet et de la mise en scène de Resnais, un moment de cinéma où le souvenir n'est plus un moment présent qui se tourne vers le passé mais une action où les deux périodes interagissent, communiquent pour reconstituer une réalité qui n'a de valeur que dans l'instant. Un film important !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 13 octobre 2011
    On pourrait certes étudier les cadres de Resnais, son utilisation de la profondeur de champ, son montage, sa lumière. Cela ne serait pas inintéressant, au demeurant. L'ambition de créer un nouveau langage cinématographique étant louable, il n'est donc pas inutile de jeter un oeil sur ce film. Le seul souci, et il est de taille, c'est qu'en dehors d'une considération purement technique, "L'année dernière à Marienbad" est absolument irregardable. A tel point qu'un bout d'un moment, vous n'essayez même plus de comprendre ce qui se passe, ce que les personnages disent, et Resnais gagne par K.O. La Nouvelle Vague a fait des chefs d'oeuvre, c'est indéniable, mais elle a aussi accouché de films imbuvables dont la bien-pensance essaye de nous convaincre qu'ils sont révolutionnaires.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 août 2008
    "L'Année dernière à Marienbad"( 1961) traite comme la plupart des films d'Alain Resnais du problème du temps et de la mémoire, du réel et de l'imaginaire, ouvrant un puzzle captivant et un labyrinthe à mi-chemin des Surréalistes et de Julien Gracq. Avec ses indices subtils, ses rêves hallucinatoires, ses descriptions oniriques, il revêt les allures d'un policier. Ce monde clos, presque étouffant, ces personnages silencieux, cette action comme suspendue, ce décor luxueux et savamment ordonné, déroutent et ensorcellent. On dirait que la pellicule dégage une sorte de magnétisme et cette impression ne fera que s'amplifier au fur et à mesure des séquences courtes et allusives où les personnages se croisent et se figent. On a le sentiment de voir s'animer un monde fantomatique, cela dans une splendeur esthétique où aucun détail n'est laissé au hasard.
    Hostile aux compromissions commerciales, se tenant à l'écart des engouements passagers, Resnais est un créateur intransigeant qui assura en son temps la transition entre la conception classique d'un Renoir et une avancée résolue vers une structure rénovée du cinéma contemporain. Il est surtout l'héritier du réalisme poétique et l'initiateur d'un courant qui croit dans les forces du rêve et de l'imaginaire. Ce film étrange et magnifique est l'un des plus réussis d'une filmographie particulièrement brillante et se laisse redécouvrir avec le même pouvoir de fascination. Une réussite.

    Voir critique complète dans mon blog: dossier sur la Nouvelle Vague.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 novembre 2007
    Avec l'année dernière à Marienbad, Alain Resnais invente un nouveau genre: le film rêve. Son long métrage a tout d'un songe, une trame labyrinthique, un espace temps recomposé. Le lieu, un splendide chateau, semble n'avoir pas d'encrage dans la réalité, on est hors du temps et de l'espace. La supposé rencontre entre l'homme et la femme à Marienbad l'année d'avant semble n'être que le fantasme du protagoniste, un prétexte pou le réalisateur. Un prétexte pour jouer, avec les codes du cinéma comme dans ses scènes où les paroles ne correspondent pas ux personnes présentes à l'écran, avec les situations car le rêve s'entremêle avec la réalité.Au côté des acteurs on se perd dans les méandres d'un scénario ubuesque, et on émerge du film comme d'un autre royaume, presque déçu que l'envoutement prenne fin.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    94 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2015
    L’année dernière à Marienbad fut un immense choc cinématographique. Il révolutionna le langage, brisa les codes établis depuis le muet, inventa une nouvelle forme d’expression, modifiant notre perception du son et de l’image. En 2011 Marienbad demeure encore en avance sur son temps. Ce film s’inscrit dans le cadre des recherches menées par Resnais sur « une représentation de l’inconscient », thème qu’il explorera plusieurs fois par la suite, notamment dans Je t’aime, je t’aime (il prend comme point de départ le voyage dans le temps), et surtout dans Mon oncle d’Amérique, véritable œuvre scientifique réussissant à mettre en scène le processus des émotions humaines à partir de différentes études menées sur le cerveau. L’année dernière à Marienbad est l’un des rares films où, comme 2001 l’odyssée de l’espace on n’a jamais fini d’en faire le tour, chaque vision devenant plus hypnotisante que la précédente. Stanley Kubrick disait que nous ne devons pas essayer d’expliquer, de trouver des explications claires à ce qui arrive, parce que le sens de toute entreprise est de produire un sentiment d’étrangeté parmi le public. On pourrait appliquer cette réflexion à ce qui est indéniablement le film le plus étrange que je connaisse. Marienbad se situe au royaume des ombres, entre un souvenir dont on n’est pas sûr qu’il ait eu lieu, peut-être n’est-ce qu’un fantasme ou un rêve, mais auquel le personnage central se raccroche désespérément pour continuer de faire vivre son amour fou envers la femme incarnée par Delphine Seyrig. Freud n’a-t-il pas dit également « L’étrangeté est la seule émotion qui est exprimée avec plus de puissance dans l’art que dans la vie » (Essai sur L’inquiétante étrangeté.)
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