Avis sur Spartaco

Le film est considéré par les critiques comme une métaphore inconsciente du dilemme du parti communiste italien à l’époque de la réalisation, qui doit choisir entre la marche en force sur Rome pour prendre le pouvoir, ou bien la voie légale, électorale. Quoi qu’il en soit le film est plutôt bon, il évite le pompiérisme fréquent dans les péplums illustrant l’Empire romain (il est vrai que Cinecitta, à l‘époque, ne devait pas avoir les moyens d‘Hollywood), le scénario, ses intrigues amoureuses en particulier, est prenant. On peut déceler un aspect sado-maso subliminal, avec des personnages masculins en victimes enchaînés, fouettés… et convoités par des patriciennes émoustillées par les supplices.

Cette version n'a certes pas la puissance, l'émotion, la richesse et la majesté de celle de Kubrick. Elle peut paraitre fade, plate et peu originale comparé à cette autre version, mais elle n'en reste pas moins intéressante. Malgré un manque de moyens, Riccardo Freda signe un péplum convaincant et réservant des moments plaisants. Un film très dessous des géants hollywoodiens de son époque mais qui mérite malgré tout le coup d'oeil.