Avis sur Edith et Marcel

Projet ambitieux et nouveau challenge pour Claude Lelouch qui signe en 83 un film sur le destin, les superstitions et les croyances! De toutes ses choses incroyables qui ne correspondent à aucune logique dont Edith Piaf et Marcel Cerdan ont fait leur quotidien en vivant dans un mysticisme ètonnant. "Edith et Marcel" est le fruit d'une passion du metteur en scène de "Un homme et une femme" pour le boxeur Cerdan mais aussi une belle histoire d'amour entre ses deux monstres sacrès que furent l'homme aux mains d'acier et Piaf, deux êtres à la destinèe peu ordinaire! Evelyne Bouix ressemble beaucoup à Piaf mais on la prèfère (aussi curieux que cela puisse paraître) dans l'histoire parallèle avec l'excellent Jacques Villeret! Les spectateurs n'auront pas de mal à reconnaître le personnage qui interprète Marcel Cerdan puisque c'est le fils qui tient le rôle! La fin tragique de Patrick Dewaere ayant contraint ce boxeur èlevè dans le culte de son paternel à devenir comèdien! De Deauville à New York, ce « grand » roman d'amour à la sauce Lelouch arrive à être plus passionnant que "La môme". Ce qui n'est dèjà pas si mal...

Un très beau film, qui retrace une relation mythique du siècle dernier avec énormément de charme et d'élégance. Evelyne Bouix est merveilleuse, aussi bien en Piaf qu'en Margot. La seule (petite) critique que je ferai à Lelouch est d'avoir exploiter de nombreux plans et jeux de caméra qu'il avait déjà utilisé dans ses précédents films, ce qui fait perdre un peu d'originalité à "Edith et Marcel". Mais hormis ce détail, et bien que n'étant pas systématiquement admirative des œuvres de ce cinéaste, je recommande ce film, injustement méconnu qui aurait, lui aussi, mérité quelques oscars...

Une bonne adaptation de l'ydille entre Marcel Cerdan, le champion de boxe et la si grande artiste Edith Piaf. La technique cinéma et l’efficacité du réalisateur Claude Lellouch sont splendides et donnent une magie et une dignité surprenante à la Romance.

En essayant de retracer l'histoire d'amour entre Piaf et Cerdan, Lelouch réalisa un film ambitieux mais raté. Evelyne Bouix n'est pas crédible et même agaçante, et le film n'évite pas les clichés. Seule l'histoire parallèle parvient à toucher avec un Jacques Villeret très émouvant.

La télévision vient de rediffuser ce portrait d’ « Edith et Marcel » réalisé en 1983 par Claude Lelouch. Contrairement au tout récent film d’Olivier Dahan, celui-là mêlait réalité et fiction dans un entrelacs bien lelouchien et, pour moi, pas très judicieux. Car, malgré un casting exceptionnel, réunissant, outre Evelyne Bouix dans le rôle d’Edith, des « pointures » comme Jacques Villeret, Jean Bouise, J.C. Brialy, Ginette Garcin, l’alternance entre l’histoire d’amour de Piaf et Cerdan (rôle tenu par son fils Marcel Cerdan Junior, qui, contrairement à la légende, ne s’en sort pas mal du tout), et celle d'un autre couple, disperse l’attention, si (bien) que regarder le film dans sa longueur devient un pensum. Lelouch n’a jamais facilité la compréhension de ses œuvres ! Le film comporte beaucoup de baisses d’ intensité car les deux histoires, hélas, loin de se renforcer, s’affaiblissent mutuellement. On ne voit pas trop l’intérêt de la performance. Un des points forts du volet « guerre » est pourtant la présence de Villeret en soldat amoureux et naïf dont Huster est le « Cyrano ». Notre cher Jacques était comme toujours capable d’un jeu en nuances et touchant jusque dans le ridicule. A l’inverse du réalisateur de « La Môme », Lelouch n’avait pas cherché la ressemblance physique allant jusqu’au mimétisme en confiant le rôle à Evelyne Bouix, qui ne cultivait pas non plus la gouaille dans l’accent. Je n’ai pourtant pas trouvé moins crédible son interprétation, même si la scène de l’annonce de la mort de Cerdan, qui donne dans l’hyperbole, tue l’émotion. Le jeu de l’actrice est ici excessif, mais j’ai été touchée par la façon dont Piaf s’accuse avec insistance de caprice et s’attribue le drame. Un moment de charme est l’apparition de Charles Aznavour dans son propre rôle dans un duo. Regarder le DVD en plusieurs fois est à conseiller, car si le film ennuie en bloc, il recèle de véritables joyaux dignes d’être revus.

C'est toujours la même chose chez Lelouch, il y a des trucs bien et plein d'autres choses qui horripilent.
Et donc ici on attend l'histoire d'Édith Piaf et de Marcel Cerdan et on est parasité par une histoire parallèle, celle du sosie d'Édith Piaf, un truc dont seul Lelouch a le secret et heureusement ! On dirait qu'il aime perdre ses spectateurs et qu'il cherche à saboter ses films.
Du coup ce film fait 2h30 alors qu'il aurait pu ne faire qu'1h40.
Pour le reste Marcel Cerdan Jr a 10 lignes de texte et Evelyne Bouix ne convainc pas. Elle est doublée par Mama Bea dont la voix gêne par son côté caverneux, beaucoup trop grave.
Dommage parce que la musique de Francis Lai est magnifique.

Un grand film de Claude Lelouch ! . L histoire d amour entre Édith Piaf et Marcel Cerdan à travers le destin d autres personnages si cher au réalisateur. Des comédiens investis et une belle mise en scène élégante en scope. Insuccès injuste à sa sortie je vous encourage si vous en avez l occasion de le redécouvrir.

Claude Lelouch est béatement dépourvu de génie mais pas nécessairement d'intérêt. Son plus gros problème est qu'il a des compétences modestes mais de grandes prétentions. Il a vu comme le reste d'entre nous de grands films par exemple Ophuls qui a utilisé un travelling particulier et il le reproduit complètement mais il ne sait pas que le style n'est pas la substance. À sa décharge Lelouch essaie de s'attaquer au mythe de Piaf et à son statut de symbole. Malheureusement pour replacer Piaf dans son contexte il faudrait avoir une connaissance approfondie de l'histoire de France ce qui fait cruellement défaut à Lelouch. Ce manquement à l'histoire s'étend à la musique de Piaf et ce qui devrait être la gloire du film est gâché par des distorsions artistiques et le sacrilège de faire appel à un odieux imitateur pour faire Piaf sur de la musique plus contemporaine de Francis Lai ce qui revient à nier l'histoire et à suggérer que Piaf pourrait être améliorée. Tout cela n'aurait aucune importance si le film était divertissant. Mais l'histoire du film est laborieuse, le tournage à main levée est fatigant il donne un sentiment d'élan alors que rien ne bouge et le jeu d'acteur par son maniérisme est exaspérant. Le seul élément rédempteur du film est l'apparition de Charles Aznavour toujours aussi triste et effacé chantant quelques chansons sans intérêt narratif mais magnifiques...

là ou la môme nous ennuyait presque avec son pathos , ce film de Lelouch retraçant l'idylle entre la chanteuse et le boxeur réussit à nous emmener et même si Evelyne Bouix ne ressemble pas trop à Piaf et qu'elle l'imite mal , on s'en fout .c'est pas le propos ..Seul regret : que Patrick Deweare se soit donné la mort sur le tournage .

Lelouch, je l'aime inconditionnellement, Edith et Marcel est un film qui m'a touchée, les deux histoires en parallèle sont passionnantes. Lelouch c'est une ambiance, c'est la vie racontée avec le charme en plus.

Claude Lelouch ne pouvait pas passer à côté d'un tel sujet, de cette histoire d'amour légendaire (et médiatique) entre Edith Piaf et Marcel Cerdan. au faîte de leurs gloires. De fait, à sa manière tout en artifices de mise en scène et sensibilité, Lelouch construit une tragédie sentimentale suivant les nombreuses chansons de Piaf qui pavoisent et romantisent l'histoire.

Comme l'annonce le titre du film, c'est essentiellement la relation entre Edith et Marcel qu'explore Lelouch: la rencontre à New York, les rendez-vous clandestins entre Amérique et Europe, avec en parallèle et par analogie, les combats de Cerdan sur le ring et et les tours de chant de Piaf sur scène.
Qu'on ne s'attende pas à une bio rigoureuse et étoffée. Lelouch cultive le mythe glamour. C'est pourquoi, alors que Marcel Cerdan Junior, dans le rôle de son père, est à son avantage dans une composition ou transpirent une modestie et une timidité qui vont bien au personnage, Evelyne Bouix donne dans une prestation assez superficielle et exclusive de chanteuse et d'amoureuse. Le récit est inégal en ce sens où il nous touche parfois, nous indiffère d'autres fois.

Notons, enfin, cette part non négligeable du film, quoique contingente et épisodique, cette histoire sentimentale qui prend d'abord la forme spoiler: d'une relation épistolaire avec un soldat français prisonnier en Allemagne (Jacques Villeret), assisté par un officier (Francis Huster) et sa marraine de guerre (Evelyne Bouix, dans une deuxième rôle).
En associant les deux intrigues, Lelouch parait vouloir mettre en perspective l'amour fulgurant et passionné entre le boxeur et la chanteuse, tragiquement interrompue comme chacun sait, et une relation amoureuse qui se dessine aléatoirement et lentement, antithèse du coup de foudre et de la passion charnelle.

Un très grand chef d'oeuvre de Claude Lelouch qui est malheureusement mal vu et méconnu. Je ne comprends pas toutes ces critiques. Je ne suis, loin de là, pas du tout fan de Piaf, mais quand je regarde ce film, je trouve qu'il a toute sa splendeur, classique, parfois comique et dramatique, avec de très bons acteurs qui donnent toute leur générosité.
Et je voudrais faire appel à toutes les mauvaises critiques par rapport à Claude Lelouch, que c'est un maître, un génie du dialogue et du scénario. Beaucoup me contredirons, en me disant qu'il n'arrête pas d'envoyer des séquences, des scènes, des flash-back à tord et à travers qui n'ont aucune importance. Et bien si! La particularité chez Lelouch, c'est la jonction entre les personnages, longue à attendre parfois, mais divertissante et très plaisante (en tous cas pour moi), les hasards et les destins qui se profilent, les dialogues très sérieux et réalistes (pas comme dans des films où des personnages parlent les uns derrière les autres comme des bouquins, sans expressions de la vie courante ou sans se couper la parole).
Et bien Lelouch fait en sorte que ce film en soit le plus réaliste possible et le plus sérieux qu'il soit, du début à la fin du film. Et c'est parce que c'est un réalisateur trop réaliste et sérieux, que beaucoup critiquent son genre de cinéma.
En tous cas, c'est un film très divertissant, les décors des années 40 sont somptueux. Grand chef d'oeuvre soit-il, que la musique de Francis Lai l'est aussi. Bref, un grand film tristement oublié.

Superbe et émouvant.... c'est un film que j'ai découvert bien avant La Mome, à voir absoluement!