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ffred
1 495 abonnés
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2,5
Publiée le 15 janvier 2007
Un film marocain qui sort sur les écrans parisiens (enfin dans une seule salle à Paris !) c'est assez rare pour être signalé et que cela déclenche mon envie. La bande-annonce promettait, mon avis sur le film en lui-même est assez mitigé. Le scénario balance et hésite sans arrêt entre plusieurs genres et cela peut finir par lasser et même agacer. Du coup on a du mal à s'attacher aux personnages qui, finalement restent assez superficiels et en manque de naturel. A vouloir en faire trop, la poésie tue la poésie !A l'inverse, la plus grande qualité de ce film reste dans l'esthétisme et les images. Une vraie recherche de style, qui, à défaut donc de scénario convainquant, offre une magnifique découverte de la ville de Casablanca.
Vu le petit budget du film, une oeuvre tout de même encourageante. J'attends donc la prochaine mise en scène de ce réalisateur marocain avec curiosité.
Casablanca est un rêve. C’est du moins l’image qu’en donne Faouzi Bensaïdi dans «What a Wonderful Wolrd» (Maroc-France, 2007). Dans ce songe de la réalité se promènent un tueur dont la voix semble indépendante de l’image, une femme flic squatteuse, ses amies prostituées et un jeune qui rêve de quitter le Maroc. Nul n’est lié sinon par internet ou par le téléphone. Les rapports indirects tendent d’ailleurs à cloître le film et à calfeutrer les personnages sur eux-mêmes, dès lors ne mettant plus en accord que des images qui s’accolent mais ne se joignent jamais. Les rares scènes collectives sont trop fugaces pour palier à cette réclusion. Et pourtant la poésie esthétique du film ouvre une échappatoire imaginaire. Il évoquera «Le fabuleux destin d’Amélie Poulain» ou bien «99 Francs», en tout cas il donnera cette étrange sensation d’une beauté creuse, d’une virtuosité absconse. Il faut féliciter le travail plastique mis en œuvre, l’habileté graphique. Toutefois la plastique et l’organisation harmonieuse renvoient souvent bien plus à la bande-dessiné qu’au cinéma. La sur-esthétique va même jusque dans l’usage d’une musique inféconde qui branche l’œuvre directement vers une électricité pulsante. Bensaïdi, cinéaste et interprète du tueur, fonde cette géométrisation sur la critique d’un monde engloutie par l’informatique. Mais le résultat, monde parfait et gonflé par des gadgets visuels, est nourri d’un mélange hybride, touffue et étouffant qui allie beauté gracieuse et structures baroques. L’esthétique envolée pourrait-elle être un simili de la poésie arabe ? En effet, si seulement le film n’avait pas tant d’airs européens. Car rien de marocain dans «WWW», c’est l’imaginaire d’un Occident convoité qui meut chacun de ses mouvements. Au résultat, ce sont les clichés d’un lointain qui sont rendus plutôt que les vérités d’un chez soi. L’entreprise de Bensaïdi semble pleine de volonté mais la somme est bien trop oppressante et bien trop boursoufflé pour être exaltante.
Je suis partie avant la fin (comme 5 autres personnes sur la 20aine présente). Un film dans lequel les personnages n'existent pas. Il se voudrait esthétisant mais n'y arrive même pas: les plans ne sont pas particulièrement beaux. Les situations sont grotesques et mal baties.
Film étrange, très en rapport avec la bande annonce : si celle-ci vous a dérouté, surtout n'y allez pas, vous vous enuuieriez à mourir... mais si (comme pour moi) elle a capté votre attention, précipitez-vous !!
J'ai trouvé ce film réellement unique et assez prenant. Avec une histoire tenant en quelques mots, le résultat est très beau, poétique, souvent émouvant, un peu dérangeant quelquefois, étonnemment drôle à d'autres moments. Quelques images magnifiques, quelques plans de tournage inattendus, bref pour moi un petit bijou qui ne ressemble à rien d'autre de ce que vous pouvez trouver en ce moment à l'affiche !
Dans ce film, l'intrigue n'a pas plus d'importance que cela. Elle n'est que la ligne sur laquelle le réalisateur entremêle les fils de son cinema, celle qui lui permet de dessiner le portrait de Casablanca. Le résultat est d'abord déconcertant, je ne savais pas bien ou je me trouvais, encore moins ou le film voulait m'emmener mais il est tres vite etrangemment prenant.
j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans le film. C'est pour dire, je me suis endormi. On sent qu'il y a quelque chose mais c'est très mou du genou. Dommage!
Une etoile, c'est peu et vu le budget alloué à ce film, c'est probablement injuste. Cependant, au final, j'ai eu l'impression de voir un brouillon de film. Beaucoup d'idées interessantes mais mal, trés mal traitées, quelques sourires mais un humour trop souvent "tarte à la creme", des sentiments mais exprimés avec une lourdeur infinie, de belles images mais quelques peu redondantes... Voila... Je me suis ennuyé, j'ai failli partir.
Cest un film un peu mou certes..Toute la dynamique repose sur l'aspect social du film. Je pense qu'il faut aller voire ce film dans l'objectif de se documenter sur la société marocaine. Je le trouve très très réussi sur ce plan. Beaucoup d'aspect sont traités avec courage et talent; par exemple le désarroi des jeunes qui souhaite quitter le pays, les réseaux de clandestin, la prostitution, l'alcool, les services publiques qui laissent à désiré (transport notamment). Dautre aspect en revanche nous montre un Maroc moderne et plein d'espoir ; par exemple lémancipation des femmes, laccès aux nouvelles technologies et de larges avancés en terme de démocratie. A tout cela il faut ajouter une histoire d'amour émouvante. Pour cela je donne trois étoiles."
Les spectateurs de Mille Mois, le très beau premier long métrage de Faouzi Bensaïdi, se souviennent peut-être, outre davoir assisté à la naissance dun cinéaste, de son plan inaugural sur des personnages attendant lapparition de la lune qui annonce le Ramadan : un groupe, au crépuscule, regarde en lair. Premières images de WWW, le tueur à gages Kamel, perché sur une butte, prend des photos de signes tracés sur le sol par des pneus de quads : un individu, à laube, regarde vers le bas. Façon dannoncer MM et WWW : cest la même chose et ça na rien à voir. Ou plutôt tout à voir, tant le regard est au cur des interrogations du cinéaste. Et le geste de regarder, donc, fait le lien entre ce deuxième film et le précédent, qui était autant conforme dans sa toile de fond à ce que le public est censé attendre (?) dun cinéma arabe que ce nouvel opus sen éloigne radicalement.
La volonté - et plus encore lénergie colossale mise en uvre - est palpable, chez Bensaïdi, de proposer autre chose quun cinéma world (comme on parle de musique world dans les rayons des supermarchés occidentaux). Pour se faire, il commence par se débarrasser de la modestie censée convenir à un petit cinéma et convoque tout, absolument tout, ce que ses émotions de cinéphile XXL amènent à lui : du thriller au mélo en passant par la comédie slapstick et le film noir, du muet à la comédie musicale via le film danimation, le réalisateur fait feu de tout bois - un feu pas uniquement dartifice, dont les flammes sont impressionnantes de beauté. Séquence après séquence apparaissent les délicats motifs formés par lhabile tissage des genres et des personnages (Kamel le tueur, Kenza la femme flic, Hicham le hacker rêvant dEurope, Souad la prostituée occasionnelle, plus quelques satellites gravitant autour deux), offrant de fréquents accès à la poésie pure, ainsi quà quelques pics inoubliables. Parmi ceux-ci, quil vaut mieux ne pas trop déflorer, signalons une superbe non-rencontre dans un as
Un film original, nouveau, frais et resolument moderne parmi la cinematographie plus classique du maghreb. Beaucoup d'humour, de beaux plans et un bel accompagnement musical (la BO est disponible?). Du drame, de l'amour et du policier mais sans etre lourd, avec des clins d'oeil tres visibles empruntés a d'autres films, d'autres styles, mais qui ne se prend pas au serieux. C'est une vraie reussite et une tres agreable surprise pour ce debut d'annee.