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    Citizen Kane
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    489 critiques spectateurs

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    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    101 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2015
    Narration éclatée, multiplication de procédés de mise en images internes au récit, trucages et effets derniers cris, les qualités intrinsèques de ce film sont indéniables et on imagine bien à quel point il a dû être déstabilisant pour le spectateur lambda de l'époque. Néanmoins, même moi aujourd'hui j'ai assimilé ça à un exercice de style surfait et pompeux. Question scénario je n'ai pas réussi une seule seconde à entrer dans la vie creuse de ce milliardaire, dans cette enquête sur le rêve américain. J'ai trouvé ça inintéressant et très bavard encore une fois. Je ne saurais donc disserté sur une quelconque réflexion renvoyée par ce biopic. Bien que le suspense instauré autour du mot "Rosebud" n'est qu'anecdotique si l'on en croit l'interprétation la plus crédible et tangible relayée sur le net. Même s'il n'a sans doute rien d'assimilable à de la vacuité. Du moins j'ose l'espérer. Mais franchement, là dessus je ne m'avancerais pas car rien n'est certain et tout y est analysé sur des aprioris et du conditionnel. Bref, ce "Citizen Kane" c'est du cinéma expérimental bien trop policé,surtout quand on est habitué aux biopics d'un certain Martin Scorsese. Du cinéma pour réalisateur comme l'un de mes confrères l'a pertinemment fait remarquer auparavant. Le cinéma de Welles transpire l'auto-suffisance, comme celui d'un certain Kubrick encensé d'ailleurs par son paire Orson.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 6 août 2012
    Enfin vu le film considéré comme le meilleur de tous les temps. Déception ? Oui. Car certes, c'est bien mis en scène pour un film de cet époque, certes les acteurs sont bons et certes l'histoire est passionnante, mais ce "Rosebud" qui correspond à l'énigme et au fil rouge du film abouti sur un non-sens, voir...rien en fait. Je ne spoile pas ceux qui ne l'ont pas vu, mais la fin ne signifie pas grand chose. Ni symboliquement, ni émotionnellement, ni psychologiquement. Dommage, car le film montait en puissance à travers la débauche de son personnage principal, qui en devient presque inhumain, et retrouve cette humanité à travers l'énigme de sa dernière parole, mais c'est trop petit, trop simple, sans enjeux. Dommage.
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    40 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Alors, chef d'oeuvre, méta-chef d'oeuvre, TOP 10, TOP 50, sombre fumisterie, masturbation intellectuelle pour cinéphiles ésotérisants? Redéploiement narratif, révolution sensorielle, naissance d'une forme jusqu'alors inconnue d'expression artistique ou coquille vide, pure exercice de style, démonstration technique aussi vide de substance qu'un solo de guitare hard-rock californien? Les deux ou aucun des deux. Welles joue à l'équilibriste avec brio mais en y jouant sa vie aussi car il n'y a pas de filet de sécurité ici. On peut trouver l'ensemble quasi-inhumain dans ce qu'il a de délibéré mais il sera dur de ne pas y voir un moment-clé du cinéma qui vaut par lui-même au moins autant que l'influence qu'il a eu.
    Guillaume182
    Guillaume182

    119 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 août 2012
    Bon et bien je vais tenter de faire court.

    C'est vrai tout a été dit et redit et même rabâché sur Citizen kane.

    Film qui est considéré comme le plus grand film de tous les temps, tout est relatif bien sûr.

    Il n'y a évidemment pas de "plus grand film de tous les temps" comme s'il fallait toujours distribuer des classements et coller des étiquettes, c'est puéril.

    Bref, Citizen Kane marque à coup sur un tournant dans l'histoire du cinéma avec son esthétique, sa narration, son intrigue et surtout sa mise en scène.

    Sans oublier une histoire pleine d'émotion et lourde de sens.

    L'amour ne s'achète pas.

    Un grand film qu'il faut voir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 27 novembre 2013
    Qualifié il fut un temps par l'American Film Institute comme meilleur film de tous les temps et porté depuis comme inspiration pour de nombreux cinéastes, je me tâtais de voir le célèbre "Citizen Kane" d'Orson Welles, film ayant marqué la césure en 1941, année de sa sortie, entre le cinéma dit d'avant-guerre, de 1895 à 1940 en gros, et le cinéma d'après-guerre. Il faut dire qu'en resituant le contexte, "Citizen Kane" avait une large avance sur son temps, que ce soit dans son mode de narration complexe, composé majoritairement de flashs-backs, et de par sa technique, révolutionnaire pour l'époque, grâce aux travellings, plongées, contre-plongées, certes basiques de nos jours, mais qui a l'époque transgressaient littéralement le genre. Mais qu'en est-il aujourd'hui? "Citizen Kane" fait-il encore figure de chef d'oeuvre ultime du septième art? Pour certains, il est évident que oui. Pour moi, il en est autrement. Je précise que la critique ici présente est totalement subjective et que je comprend parfaitement les prises de position de certaines personnes quant au fait que "Citizen Kane" est un chef d'oeuvre (petite phrase histoire d'éviter de me faire lapider). Disons que, pour moi, "Citizen Kane" est certes un bon film, mais un film qui a vieilli. Disons que le scénario à partir de flashs-backs ne m'a pas foncièrement emballé, même si il est sympathique à suivre. Je m'attendais à plus de rebondissements, plus d'événements anthologiques vis-à-vis de la vie de Charles Foster Kane. Concernant les personnages toutefois, leur psychologie est très bien traité, que ce soit de Kane lui-même à ses sous-fifres qui chacun ont une vision particulière de leur ancien boss. Prenant appui sur le magnat des médias, William Hearst, le personnage de Kane est certainement l'un des golden boys les plus charismatiques de l'Histoire du Cinéma. Malgré ces qualités, le film est atteint malheureusement de nombreuses longueurs qui n'apportent rien de concret au scénario. Dommage. La réalisation en elle-même reste exemplaire, avec d'excellents qualités. Chaque plan est un véritable régal et je serais tenté de dire que la vraie force de "Citizen Kane" se situe dans la beauté apportée aux plans grâce à la technique. Mais, ça ne m'a pas empêché d'adhérer autant que je ne le voulais à ce film, n'ayant pas été entièrement charmé par l'histoire. Ainsi, c'est plus sur une affaire de ressenti que je ne considère pas "Citizen Kane", n'ayant point adhérer totalement au scénario. Le film possède d’innombrables qualités mais je ne vais pas me mentir à moi-même. "Citizen Kane" est un bon film, et selon moi, il ne va pas au-delà, même si Orson Welles effectue un véritable travail d'orfèvre.
    TCovert
    TCovert

    61 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2010
    Citizen Kane est un film dont la réputation n’est plus à faire, généralement considéré que l’œuvre la plus aboutie du géant qu’était Orson Welles, le film est aussi souvent cité en exemple qu’en filmé préféré des gens du cinéma. Et force est de reconnaître que Citizen Kane est un film incontournable de par sa grande qualité et par son influence sur pratiquement tout ce qui a suivit. La mise en scène de Welles est magistrale et utilise à peu près toute la grammaire cinématographique disponible avec intelligence, on pourrait évidemment développer l’analyse mais elle est déjà présente dans tout les bons livres sur la mise en scène. Welles était aussi, et on l’oublie trop souvent, un immense acteur et il le prouve encore ici avec une performance incroyable et charismatique. Avec une réalisation, une narration et un scénario aussi incroyable il fallait une bande originale du même acabit. Welles avait compris le pouvoir qu’à la musique dans les films et l’importance du choix du compositeur. C’est là qu’intervient le génie de Welles ou la chance comme vous voulez, il fait appel à un inconnu qui n’a encore jamais signé de bande originale, Bernard Herrmann. Il suffit de regarder la séquence d’ouverture de Citizen Kane pour comprendre l’apport de la musique d’Herrmann au film, son style étant déjà très proche de l’apogée qu’il atteindra chez Hitchcock. Bref, on pourrait parler longtemps d’un film aussi riche que celui-ci mais la meilleure chose à faire est de le revoir. Citizen Kane ou quand un type de 25 ans réalise une œuvre mature et incontournable.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 13 mai 2008
    Il a peut-être été élu meilleur film de l'histoire du cinéma mais ça ne va pas m'empêcher de mettre la note de 0 étoile qu'il mérite. Citizen Kane est pour moi le film le plus ennuyeux et le plus banal que je connaisse. Le personnage principal n'est vraiment pas intéressant. Quel intérêt y a-t-il à suivre le feuilleton sentimental et aseptisé de cet homme?
    Orson Welles nous dépeint une personne riche et connue mais avec un vie terriblement creuse et dépourvue d'originalité.
    Franchement je ne pensait pas qu'on pouvait être assez idiot pour surestimer un navet d'une telle superficialité.
    Les acteurs jouent également très mal et ne sont pas crédibles. Autrement je sais que le film a été tourné en 1940 mais le son est vraiment d'une qualité médiocre et parfois trop fort, à croire que celui qui s'en occupait avait des problèmes d'ouïe. je pourrait encore noter beaucoup de points négatifs mais ça serait tellement long que je vais m'arrêter là.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    506 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2008
    C'était le moment de le revoir puisque classé encore une fois n°1 sur 100 par l'équipe de Claude jean-Philippe ,un de nos cinéphiles nationaux.Hé bien!je n'arrive toujours pas à m'enthousiasmer devant ce ramassis de prouesses techniques plus dues aux nombreux trucages optiques ou pelliculaires qu'au talent du réalisateur.je pense d'ailleurs que c'est la dernière fois qu'il sera n° 1 et qu'un Buster Keaton prendra un jour (peut-être déjà en 2018) cette place enviable pour ne plus jamais la quitter.En dehors de sa force bien réelle,ce film ne véhicule aucune des qualités qui donnent au septième art la première place dans mon cœur :beauté,sensibilité et émotion sont remplacées par laideur,vulgarité et bousculade (exemple édifiant ;le hurlement poussé par l'apparition d'un ara blanc quand Charles Foster Caine ,déjà presque mort, sort de la chambre qu'il vient de saccager.)Tous les effets visuels si admirés n'apportent strictement rien à l'histoire.Il faut le revoir en 2008 et ne pas vivre dans des souvenirs ou la rumeur gonflait ses mérites.Ce film n'est qu'un condensé du cinéma expressionniste russe et allemand d'avant 1940 et à ce titre n'a rien d'extraordinaire (Je place M le maudit de Lang,pourtant de 1931, bien loin devant),les deux épouses jouent comme...ou plutôt ne jouent pas et les maquillages de Welles dérangent.Cela fait quand même beaucoup pour un incontesté numéro 1 mondial.
    WalterDiBobyLapointe
    WalterDiBobyLapointe

    30 abonnés 346 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2012
    En 1941, Orson Welles avait déjà tout compris aux ficelles qui constituent un film passionnant et sublime. Autrement dit, une technique irréprochable; de la photographie générale où chaque image est analysée et montée dans un but bien particulier, constituant du sens et une avancée pour l'intrigue; à l'enchaînement des scènes marquantes, frappées de dialogues dont l'importance se trouve dans chaque mot et marquées de personnages aux caractères profonds, singuliers et humains. Je retiendrais deux scènes emblématiques pour moi, représentant dignement la qualité du film et de leur teneur fondamentale pour l'histoire, celle du discours de Charles Foster Kane et celle de l'opéra, toutes deux magnifiques et qui m'ont marqué. C'est au dénouement, à la dernière image du film que l'on se rend compte du travail de mastodonte qu'a fourni Welles, puisque l'on est surpris, touché et admiratif de voir et comprendre l'issue de l'histoire (en tout cas pour moi), qui elle aussi a un sens si puissant. De plus, Orson Welles, côté acteur dégage pour ma part, une empathie directe, une bonhomie incroyable qui m'a tout de suite accroché et ne m'a jamais lâché, c'est fort, quel talent. Seul point noir au tableau, j'ai eu du mal à rentrer dans le film, les premières minutes me semblaient longues, mais accrochez-vous, ça vaut le coup. La bande-son paraît quant-à elle vraiment trop démodée, c'est en tout cas ce que je ressens et certains décors, à cause de la vieillesse du film, ne sont plus vraiment crédibles. Mais qu'importe, que personne ne tente une nouvelle version moderne de ce film, ses défauts en font tout le sel et toute son authenticité, jamais on ne pourra mieux faire que ce qu'a réalisé Orson Welles en1941.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 janvier 2009
    Je me sentais minable de n'avoir su que récemment qu'il était le film le plus grand de tous les temps. Je me sentais encore plus minable de ne pas l'avoir vu. Mais c'est chose faite ! ouf ! seulement voilà je me sens toujours aussi minable car je ne sais sans doute pas apprécier à sa juste hauteur cette oeuvre "magistrale"!(c'est ce qu'on dit dans les milieux biens informés, ces messieurs dames des hauts lieux de la culture et du savoir vivre en société) bref, je me suis ennuyée, endormie, réveillée agacée par la bande son criarde, filet de bave aux commissures des lèvres, sentie coupable "resaisie toi c'est CITIZEN KANE!" mais rien à faire je n'ai pas tenu la distance! Il suffit peut être juste de savoir qu'il était le début d'un nouveau genre de cinéma qu'il "était" avant-gardiste et qu'il en a inspiré plus d'un bref ... à mon niveau, spectateur trentenaire inculte et manquant certainement de références de ces époques révolues j'ai trouvé ce film a peu prés aussi génial que babar au pays des fleurs. aucune excuse ... c'est à mon sens encore un truc pour nos "intellectuels" qui se gargarisent entre eux d'avoir su lire entre les lignes et percevoir les traits de genie de l'auteur ! et je les en félicite. Ce film a peut être été grand, depuis on a vu mieux non ?
    Sid Nitrik
    Sid Nitrik

    42 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    Considéré comme l'un des plus grands chef-d'oeuvre de l'histoire du cinéma, « Citizen Kane » n'atteint pas ce niveau selon mes codes et goûts mais reste un brillant moment de cinéma mettant en place un récit à la fois passionnant et excellemment relaté et mis en scène. Avec beaucoup d'humour, de cynisme et de sarcasme, Orson Welles créé un mystère qui tient en haleine, autour d'un simple mot, le fameux « rosebud ». Techniquement irréprochable, le réalisateur prend le temps de développer l'histoire d'un personnage haut en couleur tout en traitant avec brio de sujets tels que la folie financière, l'ascension, la chute, le pouvoir, l'influence des médias, la mégalomanie et le ridicule qui l'accompagne. Welles brille tout autant en qualité d'acteur principal, les rôles secondaires étant également de bonne facture. Il y a parfois quelques petites longueurs mais l'ensemble est d'une excellente qualité. Un classique à voir.
    Clemez
    Clemez

    16 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mai 2013
    Sur le papier, ce film a tout l’air d’un chef-d’œuvre . Oui mais voilà, on s’ennuie ferme et c’est peu de le dire.

    Citizen Kane est en fait une sorte de documentaire sur la vie de Charles Foster Kane, des prémices de son succès à sa mort. Mais sa vie de nous intéresse pas, surtout qu’elle est déjà résumée dans les 10 premières minutes du film. S’en suivent alors 1h50 supplémentaires très poussives, servit par des acteurs fades au premier plan desquels se trouve Orson Welles qui, quand il n’est pas vide de jeu, surjoue affreusement.

    Le scénario est plat, puisqu’on déroule juste la vie d’un américain riche et ambitieux, avec ses réussites et ses échecs, mais sans aucune surprise.

    Bien loin de la pépite que l’on nous vend, malgré le poids indéniable qu’il a eu dans l’évolution du cinéma, Citizen Kane est en réalité un film auto-plébiscité par des américains nombriliste bien content de mettre en avant un pan de leur Histoire (le développement de la presse). Le succès du film s’explique peut-être aussi par une raison moins noble : le personnage de Kane est inspiré du magnat de la presse William Randolph Hearst, et la volonté de Welles était de lui nuire.

    Critique complète sur
    Redzing
    Redzing

    895 abonnés 4 265 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2020
    En 1941, âgé de seulement 25 ans, Orson Wells interprète et surtout réalise son premier long-métrage : "Citizen Kane". Le film ne marchera pas au box office, mais son appréciation par la critique lui donnera peu à peu un statut de film culte, voire de chef d’œuvre. A tel point qu'il figure régulièrement dans le haut des classements des meilleurs films américains de tous les temps. Pour ceux qui découvriraient "Citizen Kane" aujourd'hui, cette réputation écrasante le précède, et les attentes envers le film sont souvent très hautes... et parfois déçues, la faute à un protagoniste il est vrai peu attachant. Pourtant, "Citizen Kane" reste un brillant long-métrage avant-gardiste. Orson Welles y fait preuve de nombreuses techniques innovantes. Et si certaines existaient déjà en 1941, c'est ici leur remise au goût du jour ou leur combinaison qui est impressionnante. Narration déstructurée par des flashbacks mais présence d'un "sommaire" pour que le spectateur garde le fil, ellipses brutales, plongées & contre-plongées abyssales, jeux de grand angle, éclairages ingénieux, mini plans séquences, décors donnant l'illusion d'être dantesque : le film est un réel festin cinématographique, et conserve encore son efficacité. Orson Welles se taille également la part du lion en incarnant ce magnat de la presse, caricature d'un William Randolph Hearst qui tentera de faire interdire le film. Kane apparait ici comme un jeune audacieux et charismatique, qui s'enferme peu à peu dans une volonté de contrôler son monde et dans une richesse infinie et solitaire. Un personnage complexe et ambigu, dont les dernières paroles ("Rosebud") constituent l'une des répliques et l'un des fils rouges les plus célèbres de l'Histoire du cinéma. Certains ne verront pas en "Citizen Kane" le monument du cinéma que la critique a souvent décrit, il demeure pourtant un œuvre majeure, pas suffisamment appréciée à sa sortie.
    annastarnomberon
    annastarnomberon

    117 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2012
    Comment parler dignement de Citizen Kane lorsque l'on n'a pas de connaissances techniques du vocabulaire à employer en termes de critiques cinématographiques ? Tenter un commentaire et se risquer à passer à côté de ce qui fait de ce film, selon les esthètes critiques, le plus grand de tous les temps ? S'abstenir de le commenter et sous-entendre que seuls les grands initiés du cinéma ont droit à avoir du (des) goût(s) ? Au risque donc d'en dire quelque chose de superficiel car je suis loin d'être une puriste, j'ai envie de parler de Citizen Kane. Cela doit faire un an que je me disais qu'il fallait que je le voie, mais le bond du côté de « ceux qui savent », de ceux qui ont vu ce cultissime du 7ème art, a été long à venir, comme s'il m'eut été nécessaire d'attendre « le bon moment » pour le regarder. Sur le fond, sur la forme, le film est incroyablement ingénieux et inventif. L'enchainement des flashbacks est parfaitement maitrisé, et à aucun moment n'est confus. L'investigation est donc menée avec une grande fluidité, et ce mode de narration où l'on passe d'un point de vue à l'autre nous suspend à l'intrigue. Tout comme ce journaliste (que l'on ne voit d'ailleurs jamais frontalement, comme si son personnage n'était là que pour nous aider à nous-même faire notre propre investigation), nous voulons savoir ce qui se cache derrière la dernière parole du milliardaire. Les images sont splendides, et le parcours de la caméra est d'une beauté rare -probablement encore plus compte tenu l'époque-. Cette virtuosité de la caméra est particulièrement frappante à chaque passage où l'on arrive chez Susan Alexander Kane : ce trajet que l'image fait, depuis l'enseigne lumineuse du cabaret jusqu'à la vue, par dessus la verrière, de la femme affalée sur une table, est un des plus beaux qu'il m'ait été donné de voir. Il me rappelle d'ailleurs la scène d'Il était une fois dans l'Ouest où l'on découvre, à partir de la vue de Claudia Cardinale descendant du train, et après un trajet passant par dessus le toit de la gare, le village en construction. Et que dire du fond ? Citizen Kane c'est l'histoire d'un homme à qui on a imposé une fortune, et qui à partir de cette condition de naissance, a décidé que tout le reste de sa vie serait le fruit de son choix, et celui de personne d'autre. C'est l'histoire, vue sous l'angle de plusieurs de ses proches, d'un homme calculateur qui n'a rien laissé au hasard pour faire de sa vie ce qu'il voulait en faire. Mais la fin, qui est d'ailleurs extrêmement poignante et émouvante, nous révèle que c'est aussi l'histoire d'un homme qui aurait voulu une famille, de l'amour, et qui a passé son existence à combler ce manque. C'est l'histoire d'un homme qui, à partir de ce traineau, de ses 8 ans, a dû se forger une carapace dont il ne s'est jamais défaite et qu'il a emportée avec lui tout comme les flammes ont emporté la planche en bois. Ce dénouement n'est pas si inattendu, mais la manière dont il est amené, tout en subtilité et en poésie, est profondément magnifique. De mon point de vue de spectateur lambda, Citizen Kane est de ces films qui se terminent par une belle boucle, un de ces films qui prend toute son ampleur juste avant que ne sonne le générique de fin, un film accompli en somme.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    65 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2013
    La quintessence du cinéma ! C'est indéniable, "Citizen Kane" est un film parfait. S'ouvrant par une scène d'introduction à tomber à la renverse, il se poursuit par un reportage copieux et rythmé embrassant la vie de Charles Foster Kane, le magnat qui donne son nom au long-métrage. Après ce portrait journalistique se met en place l'intrigue réelle, et l'existence du milliardaire est de nouveau retracée, mais cette fois sous forme de flashbacks et d'entretiens avec ses connaissances, apportant ainsi un éclairage nouveau et des réponses sur sa personnalité. Et cette vie est passionnante, en grande partie grâce à Orson Welles qui, sous la casquette de réalisateur, filme l'histoire avec passion et en employant des techniques virtuoses (contre-plongée, travail sur la profondeur de champ...) , le tout dans des décors incroyables (notamment Xanadu et cette scène où l'image de Kane se reflètent dans des miroirs à l'infini), et en tant qu'acteur, se révélant impressionnant dans sa jeunesse comme dans sa vieillesse. Welles peut aussi compter sur une galerie de personnages truculents facilement perméable à l'humour mais aussi à une certaine dramatisation. La conclusion, magistrale, est quant à elle porteuse d'une grande émotion et illumine tout ce qui a précédé, rendant le film encore plus marquant et intelligent. En fin de compte, "Citizen Kane" permet d'apposer un nouveau synonyme à la définition de cinéma : Rosebud.
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