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chrischambers86
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4,0
Publiée le 19 juin 2013
Deuxième volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol, où Marc Allègret remplace Alexander Korda à la rèalisation! Amoureuse de Marius, Fanny a eu quelques mois plus tôt un enfant de lui mais Marius, dont l'ignorance de l'heureux èvènement, est parti sur un bateau faire le tour du monde! Mais de retour sur la terre ferme marseillaise, il va repartir à l'assaut du coeur de sa belle! Mais on n'a mariè Fanny à Panisse, un commerçant prospère, trente ans plus âgè qu'elle! Cette comèdie psychologique morale et sociale offre un coup de projecteur sur le thème des films à hèros vivent - au combien tragiques - dans ces annèes où la femme se retrouvaient vite totalement dèmunie en cas d'enfant à èlever seule! Alors que va peser Marius face à Panisse qui a offert à Fanny un avenir confortable mais aussi et surtout une honorabilitè sociale retrouvèe ? Ici, la cellule familiale est sacrèe, l'autoritè des parents très forte et le divorce extrêmement mal considèrè! L'enfant doit surtout pas être un bâtard! Comme toujours chez Pagnol, la magie opère avec des moments drôles (Raimu en tête, avec une partie de boules "Oh què cocu" qui se termine au millimètre sur les rails d'un tramway) et des comèdiens chaleureux et èmouvants, notamment Orane Demazis, enceinte de Marius, dont les errances à travers Marseille sont superbes! Accueil triomphal du public lors de sa sortie en salles en 1932, ces entrèes dèpassèrent même celles de "Marius", qui un an plus tôt, allait contribuer à la cèlèbritè du duo Pagnol-Raimu! Et Pagnol conclut majestueusement sa trilogie en rèalisant lui-même "Cèsar" en 1936...
Reprenant exactement là où s'était arrêté "Marius", "Fanny"(1932) se concentre cette fois-ci sur le personnage de la jeune femme délaissée,mais enceinte de César. Le brave Panisse,un homme riche de 30 ans son aîné,lui promet son amour envers elle et son fils. César,le bistrotier est obligé de donner son accord. Plus tard,son fils Marius revient de ses pérégrinations maritimes. L'échiquier dramatico-familial est en place. Les œuvres de Marcel Pagnol ne sont pas seulement folkloriques. Elles sont aussi le témoignage d'une époque dont les mœurs étaient extrêmement strictes. Un enfant devait amour un père pour ne pas être un bâtard. Le divorce était une notion abstraite. Les valeurs familiales laissaient la place à la collectivité,mais aucunement à l'individualité. Ce deuxième volet prend une tournure plus complexe,même si l'humour de ces personnages marseillais se retrouve encore lors d'une partie de pétante endiablée. Raimu continue à survoler la distribution. Il ajoute la carte du tendre à celle du cocasse. L'écriture chantante et spirituelle de Pagnol fait merveille. Et la conclusion se fait attendre ...
Plus dramatique que Marius ce qui donne sa force. Après c'est toujours la même qualité, tant au niveau des acteurs encore parfaits qu'au niveau des dialogues. A déguster.
Deuxième volet de la trilogie, un scénario plus dramatique que le premier, qui prend des allures de tragédie grecque, avec des sommets d’émotion grâce aux charmes des mots de Pagnol et de chacun de ses comédiens.
Pas de baisse de régime pour ce second volet,les personnages sont toujours aussi intéressants,drôles et émouvants que dans le précédant film. Des dialogues ciselés,une interprétation magistral et l’âme humaine dans sa complexité mise à plat,tout est une nouvelle fois présent dans ce film indémodable.
La deuxième partie de la trilogie marseillaise est un monument de tragédie, teintée des truculences de la bande à Pagnol. Plus qu'un excellent film, Fanny est aussi une plongée dans une mentalité disparue aujourd'hui mais qu'on n'a pas de peine à comprendre. C'est encore une fois une histoire universelle, qui résonnera toujours aussi juste et fort dans 100 ans. Encore une fois, la crème des acteurs à accent de l'époque est réunie, encore une fois, Raimu excelle, et avec lui Charpin, Demazis, Fresney. La scène finale qui les met en présence est exemplaire de ce que les acteurs peuvent accomplir. Peu d'artifices de mise en scène, tout est très simple, mais comment résister à tant d'amour, de passion, de dureté, de finesse? Le final chamboule, laisse sans dessus dessous. Presque 80 ans après, beaucoup de réalisateurs cherchent encore à recréer l'alchimie qui s'était créée ce jour là. Encore un classique, magnifique et bouleversant.
Nettement plus réussi que "Marius", le deuxième film de la trilogie marseillaise gagne en dramaturgie et possède aussi un montage plus concis. Moins de digressions inutiles et un resserrement sur l'action principale, c'est ce qui fait l'intérêt de "Fanny". Le film est à la fois drôle et terrible, double effet qui peut se retrouver dans un même plan, grâce entre autres à la mise en scène (supérieure au premier film) et à une écriture subtile et efficace. Quelques lourdeurs, notamment dans une interprétation parfois forcée, mais un beau film qui finit fort et donne envie de voir la fin de ce drame familial avec "César", réalisé par Marcel Pagnol en personne.
"Fanny", le deuxième volet de la trilogie de Pagnol, reprend exactement là où "Marius" nous avait laissés, revenant même quelques secondes en arrière pour nous remettre en selle rapidement. Et en effet : "Marius" était si excellent que nous nous replongeons effectivement dans le bain très vite. Cette fois, Marcel Pagnol a laissé son fauteuil de réalisateur à Marc Allégret, un peu plus expérimenté. Eh bien c’est un peu dommage car les trois premiers quarts d’heure sont un peu plats, moins rythmés et un peu moins drôles que ce que nous avions eu jusqu’à présent. On retrouve cependant toute la magie pagnolesque au bout des 45 premières minutes, pour ne plus la quitter jusqu’à la fin. A partir de ce moment-là, les répliques toutes plus cultes les unes que les autres fusent de nouveau, dont le point culminant est atteint lors des joutes verbales entre César et Panisse, un face à face particulièrement drôle et jouissif (soyez attentifs à la définition du mot "gabegie"). Les situations cocasses sont également de retour, avec cette partie de pétanque à proximité (trop) immédiate d’une ligne de tramway. Cette fois, comme le titre l’indique, le scénario se penche davantage sur le cas de Fanny, même si Raimu continue son show dès l’entame du film. La condition féminine est mise en avant à travers le témoignage (dénonciateur ?) d’une époque aux mœurs bien strictes. Ceci a pour conséquence d’apporter ici un ton un tantinet plus dramatique que dans "Marius", mais la mise en scène théâtralisée porteuse de la poésie de Pagnol, aux dialogues remplis d’expressions typiquement marseillaises ("elle est maigre comme une bicyclette"), rend le tout toujours aussi plaisant. Panisse (Fernand Charpin) est mis sur le devant de la scène, grâce à l’absence de Marius (Pierre Fresnay), et nous offre quelques bons moments, y compris avec sa démarche pompeuse limite talonesque, ce qui me fait supposer que Greg se serait inspiré de ce personnage pour créer son héros de bande dessinée, Achille Talon. On retrouve avec grand plaisir tous ces personnages auxquels nous nous sommes durablement attachés, évoluant toujours dans les mêmes boutiques surmontées des mêmes enseignes, dont les murs se font l’écho du chant de l’accent phocéen. Rien n’a changé malgré l’apport de quelques décors supplémentaires, et c’est avec une grande satisfaction que nous retrouvons dans ce petit coin de port où il fait bon vivre tous ces personnages incontournables et leurs interprètes sans qui la trilogie ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Dans la grande tradition du cinéma de Pagnol, Fanny s'impose. Alors c'est sur, si vous adorez l'originalité et les scénarios barrées, vous risquez d'être décus. Sinon, si vous aimez le vrai bon cinéma à la francaise, qui vaut beaucoup pour ses acteurs et ses dialogues, ce film est incontestablement pour vous.
Un second volet qui se suit, non, que dis-je, se dévore avec autant de plaisir que "Marius". Après le temps de la passion et de la faute, vient le temps des choix et de ses conséquences. Charpin excelle dans son rôle dans ce film, avec le toujours "fuoriclasse" Raimu. On se régale, et puis c'est tout.
Moins drôle, moins de scènes cultes et plus dramatique que Marius, ce deuxième film de la trilogie Marseillaise se concentre d'avantage sur les personnages de Panisse, César et Fanny tout en conservant les excellents dialogue du premier. Les acteurs sont très attachants. Un classique du genre.
Fanny,réalisé par Marc Allégret d'après l'oeuvre de Marcel Pagnol est un bijou du septième art.Raimu (César)et Fernand Charpin (Panisse) signent une composition MAGISTRALE, du jamais vu dans le cinéma français!La plupart des scènes avec César et Panisse sont un pur régal tant elles sont tristes et drôles à la fois.Le scénario est tragique, il tourne même au mélodrame.Ce film nous rappelle une triste réalité: le cinéma d'aujourd'hui ne vaut pas le cinéma d'hier!Ce long métrage permet aussi de voir que Raimu est l'un des plus grands acteurs français si ce n'est le plus grand tant il est imprégné dans son rôle!
Quatre-vinqt cinq ans après, Fanny n'est toujours pas marri, et on s'en trouve fort aise ! Cependant, mariée. Mais pas avec celui qu'elle convoitait puisque celui-ci est parti, bien loin, bien égoïstement, c'était la fin de Marius. Il se trouve qu'il revient ! Dans cet opus, on ne joue plus aux cartes, mais le cœur est toujours présent. Je te suggère donc, Camille, de garder ton as de pique pour plus tard !