Avis sur Actrices

Un bon film,un peu trop francais et psychologique à mon gout...

Obsédée par le rôle de Natalia Petrovna, qu’elle doit tenir dans une adaptation de “Un mois à la campagne” de Tourgueniev, Marceline, comédienne quadragénaire et sans enfant, commence sérieusement à se demander ce qu’elle fait sur Terre, et cherche désespérement qui saura trouver une issue à ses tourments, de la Vierge elle-même à sa mère, en passant par le fantôme de son défunt père. Mais rien n’y fait, tandis que Marceline confond de plus en plus fiction et réalité, allant même jusqu’à dialoguer avec la vraie Natalie Petrovna.
Si la folie du personnage qu’elle interprète ne sera jamais vraiment avérée, le risque pris par Valeria Bruni-Tedeschi pour sa seconde réalisation, est, quant à lui manifeste. Car à la voir associer l’introspection découlant de son évocation du métier d’actrice, à un tel point de départ, on s’attend à voir le pathos débarquer, en grande pompe, des coulisses. Oui mais voilà : aussi imprévisible que sa Marceline, l’actrice-réalisatrice emporte son récit dans un véritable vent de folie, qui risque d’en laisser plus d’un sur le bord de la scène. Passant de l’hystérie au burlesque en l’espace d’une réplique, ou faisant surgir le rire au moment le moins adapté, Valeria Bruni-Tedeschi multiplie les ruptures de ton, et enrobe le tout dans une fantaisie permanente, qui laisse tout de même de la place pour le désarroi exprimé par cette actrice qui joue sa vie, et croit vivre ce qu’elle joue. En s’entourant d’un casting solide et parfaitement dirigé (dont Mathieu Amalric, génial en metteur en scène mi-odieux, mi-mielleux), Bruni-Tedeschi confirme qu’elle n’est pas qu’une bonne comédienne, mais aussi une réalisatrice de talent.

Second long-métrage pour Valeria Bruni Tedeschi, après Il est plus facile pour un chameau... (2003), ici elle nous embarque au cœur de la vie trépidante et compliquée d’une actrice de théâtre. Entre doute de soi, de ses capacités, entre interrogations et peur de l’avenir. Valeria Bruni Tedeschi est Marcelline (puisqu’elle se retrouve devant et derrière la caméra). Elle souhaite à tout prix un enfant, mais son horloge biologique est tout aussi complexe qu’elle. En d’autre terme, il ne lui reste que très peu de temps, au moment même où elle commence des répétitions pour une nouvelle pièce de théâtre. Et la voilà, complètement perdue, entre la peur de l’inconnu et celle de ne pouvoir assurer son présent.
Valeria Bruni Tedeschi surprend, passant du rire aux larmes, impressionne et donne le sourire plus d’une fois. Une comédie décalée, loufoque, mais tendre et accompagnée par des acteurs qui eux aussi, méritent le coup d’œil, comme Mathieu Amalric, Louis Garrel ou encore Valeria Golino.

Drôle, mélancolique, tragique et pathétique, le nouveau long-métrage de la grande réalisatrice-actrice Valeria Bruni Tedeschi est étourdissant de talent. Actrices est un film personnel, mais pas seulement. Car il émerge de cette vie et de ce portrait perdu un véritable effet sur le spectateur. On s'y retrouve. Peu importe le degré éprouvé par celui-ci, qu'il soit fort ou faible, puisque l'on partage ce naufrage humain. Puis, on se rend compte que l'on y survie avec force et rage. La réalisatrice nous parle, elle nous fait vivre, le coeur battant et la tension omniprésente. Car c'est en cela que Valeria Bruni Tedeschi est une grande artiste.

film nombriliste, ennuyeux à périr que ce portrait d'une actrice hystérique et dépressive. déjà vu et sans aucun intérêt sauf pour les critiques et les bobos ! J'en suis le premier navré parce que j'aime beaucoup Valerie Bruni Tedeschi. il n'y a rien à en dire tellement c'est sans intérêt; n'importe quoi plutôt que ça !

Un film drôle, touchant qui nous plonge dans l'univers trés personnel de Valéria Bruni Tedeschi. Si on aime son univers on ne peut qu'aimer ce film. Il abordent avec intelligence et humour les questionnement et les vicissitudes d'une femme de quarante ans en crise existentielle. Les acteurs sont excellents ( Noémie Lvovsky, Mathieu Amalric ....)et la mère de Valéria (qui joue son propre rôle) est hilarant.

Les mésaventures d’une actrice de la quarantaine voulant avoir un enfant pendant qu’il est encore temps, et jouant dans une pièce de Tourgueniev.
L’œuvre de Bruni-Tedeschi se situe dans la continuité de sa précédente réalisation : une biographie d’elle-même à peine transposée, celle d’une personne qui ne sait pas gérer sa vie par immaturité affective. Et tout comme l’opus précédent, le film fourmille de trouvailles, soit de détails, soit de scènes, soit de répliques, soit même de construction de plans, et tout cela avec une référence assez claire au cinéma italien de la grande époque. Les acteurs sont toujours excellents, certains ayant d’ailleurs joué dans « il est plus facile pour un chameau… ». Le milieu du théâtre est croqué de belle manière, avec ses interférences personnages de composition - personnes réelles, ses mesquineries, ses moments de joie et de poésie. Cette fois la réalisatrice observe sa créature avec un peu moins d’empathie, montrant de façon plus objective le caractère à la fois touchant et profondément exacerbant qui est le sien, mélange de générosité et d’égoïsme, de naïveté et de rouerie.
Hélas, la production est entachée du même défaut que la précédente : l’absence de progression, bien que cette fois, le choix du film a sketches ait été écarté, et que l’on retrouve donc une unité d’action. Que l’héroïne tourne en rond, soit, mais le spectacle devrait, lui, décrire pour le moins une spirale, faute de quoi l’attention faiblit. L’œuvre reste aussi un peu trop narcissique, mais moins que la précédente, des rôles plus étoffés et dramatiquement bien construits étant donnés à quelques protagonistes, dont Noémie Lvovsky (Nathalie) et Mathieu Amalric (dans le rôle du metteur en scène).
Une œuvre aussi originale que son pendant, mais plus achevée car plus riche, et moins autocentrée.

Valeria Bruni est émouvante et joue à merveille dans son rôle de quadragénaire en mal d'enfant et de
mari. Le film caricature aussi monde du théâtre et c'est drôle.
Actrices vous plongera dans une atmosphère unique, à la fois triste et drôle.

 Apprenez à me connaître et vous n’aurez pas peur de moi »
J’aime vraiment totalement cette actrice et j’ai du mal à rester objectif.
Ici son film est une sorte de psychanalyse dévoilant son mal-être.
Le métier d’acteur est aussi une formidable façon pour elle de dévoiler en public son caractère intime.
Elle montre grâce à ce personnage ce qu’elle veut pas être et ce qu’elle désire profondément.
Beau film

Une autofiction géniale, à la fois fantaisiste et pleine de tendresse, qui passe du rire aux larmes en un clin d'œil, écrite, mise en scène et interprétée par la lumineuse Valeria Bruni Tedeschi.

Un film très personnel de Valéria Bruni. Pour ma part j'ai plutôt aimé ce style, ce jeu... Il faut un certain courage pour donner aux spectateurs un regard sur ce milieu des acteurs, sans verser dans l’auto-promotion béate. Mission accomplie selon moi.

Valeria Bruni Tedeschi nous livre un film qui lui ressemble, décalé, morcelé. Sur le ton particulier qui est le sien, fait d'humour sombre et de dérision , elle trace le portrait d'une actrice à la croisée des chemins. Cette femme quadragénaire, plus tout à fait jeune pas encore vieille, est à un tournant de sa vie. A une certaine réussite professionnelle fait écho l'échec de sa vie. On comprend bien le message délivré, mais personnellement je ne me suis pas attaché à ce personnage.

Saoûlant et fatigant ! De la même veine que "Faut que ça danse !" : à éviter donc ! Une étoile pour Garrel dont le jeu me plait à chacune de ses prestations filmiques ! Presse-toi, Joyce ! Heureusement que tu n'es pas un comédien, peut-être que si en fait !

Deuxième long-mètrage de Valeria Bruni Tedeschi qui signe encore un ètonnant numèro d'èquilibriste en tant qu'actrice-rèalisatrice. Cela pourrait être nombriliste mais c'est plutôt drôle et inventif. "Actrices" c'est en fait une crise existentielle pour une quadragènaire toujours cèlibataire qui dèsire malgrè tout un enfant! Un mèlange de cinèma-thèâtre où Tedeschi montre avec une ironie aimante un milieu thèâtral avec ces conflits de comèdiens! On n'y voit Noèmie Lvovsky amoureuse d'un Mathieu Amalric (gènial en metteur en scène irascible), Louis Garrel en amoureux transi, Marie Rivière dans un rôle ingrat et Robinson Stèvenin perchè à son arbre! ça part souvent dans tous les sens où les situations inattendues succèdent aux dialogues surrèalistes (à moins que ce ne soit l'inverse avec le personnage de Valeria Golino) avec une fin surprenante dans la Seine! Valeria Bruni-Tedeschi, actrice principale a ce petit grain de folie qui la rend èminemment sympathique! Tout ceci est quand même un peu dècousu...

Actrices est le deuxième film en tant que réalisatrice de Valeria Bruni-Tedeschi après Il est plus facile pour un chameau (pas vu). Précédé d'une bonne rumeur après sa présentation à Cannes cette année, le film tient toutes ses promesses, ce qui n'est pas toujours le cas ! L'actrice nous offre à la fois un beau portrait de femme aux portes de la quarantaine et une belle comédie fraîche, tendre, décalée, pleine d'autodérision, de mélancolie et d'espoir. On trouve un peu de tout les sentiments dans Actrices, il est donc difficile de parler en détail de chacun. L'histoire passe constamment de scènes tristes ou graves à des scènes d'une totale drôlerie et de pure comédie, et même les deux à la fois. Contrairement à ce que je pouvais croire, les dialogues ne sont jamais trop intellos, jamais trop lourds. Ecrit par Valeria elle-même et son actrice Noémie Lvovsky le scénario est au contraire une petite perle d'intelligence et de simplicité. Porté par une mise en scène simple et sans esbrouffe, on ne s'ennuie pas une seule seconde et la part belle est faite bien évidemment aux actrices. La réalisatrice s'est donc donné le premier rôle, et comme on est jamais aussi bien servi que par soi même, elle y est bien sûr magnifique. Elle est une de ces actrices atypiques qui, quel que soit le film est toujours irréprochable, que ce soit chez Ozon (5X2, Le temps qui reste) Chéreau (Ceux qui m'aiment...), Ducastel (Crustacés et coquillages) ou Spielberg (Munich) et bien sûr chez Lvovsky (Faut que ça danse !). Noémie Lvovsky, co-scénariste donc, c'est écrit un rôle sur mesure où elle est vraiment hilarante. Toutes ces scènes avec Mathieu Amalric sont du plus haut comique et déjà d'antologie. On retrouve ce dernier avec plaisir après Le scaphandre et le papillon, tout comme Louis Garrel après Les chansons d'amour et la talentueuse Valeria Golino vue cette année dans le très beau A casa nostra et le peu réussi Ma place au soleil . Magnifique casting...suite sur mon blog