Avis : Les Vikings - Page 5

Outre ses incroyables qualités techniques (quelle photographie !), "Les vikings" permet de voir un Kirk Douglas surprenant dans un rôle inhabituel et de vivre une aventure épique de grande qualité. Un sommet du genre, bien qu'un peu classique.

Magnifiquement photographié, ce film d’aventure réalisé par Richard Fleischer est illustré par de superbes images. Outre sa beauté picturale, « les Vikings » vaut également pour la virile interprétation de sa distribution masculine - Kirk Douglas (qui produit également le film), Tony Curtis et Ernest Borgnine - en débit d'un scénario un peu faible.

Jusqu'à ce jour, c'est la référence absolue du film de viking. Il faut dire que la production ne lésinait pas à l'époque: drakkars construits selon les plans relevés au musée d'Oslo, location d'un fjord, construction d'un village viking sur les lieux mêmes et tournage difficile (manque de lumière et climat épouvantable pour faire du cinéma). Grâce à cela, à un scénario habile, à un casting géant (Curtis peut être un peu juste pour le rôle) dominé par Kirk Douglas, Ernest Borgnine et Janet Leigh (sans oublier l'abominable Frank Thing) et à une magnifique pellicule de Jack Cardiff (en Technirama s'il vous plait) le cinéma hollywoodien de l'époque prouve une fois de plus son fantastique pouvoir de faire rêver le spectateur. La scène où Douglas saute de rame en rame offre les qualités de l'authenticité, de la grandeur, de l'humour et de la performance. Malheureusement, Hollywood aujourd'hui se réduit souvent uniquement à cette dernière qualité, grandement facilitée par le tout numérique.

Malgré des acteurs principaux peu en accord avec leurs rôles même si les interprétations de Kirk Douglas, Ernest Borgnine et dans un degré moindre de Tony Curtis sont très bonnes et une réalisation qui a pas mal vieilli, on a là un grand film d'aventures épiques au rythme prenant et mis en scène de façon classique mais correcte. Peut-être le meilleur film dans le genre que j'ai vu mais une oeuvre avec quelques très bons passages, des longueurs aussi.

Avec un gros casting, Kirk Douglas, Tony Curtis, Ernest Borgnine et Janet Leigh ainsi qu'une bonne bande originale on sent l'ambition de ce blockbuster de l'époque. Même s'il m'a ennuyé pendant la première partie, la deuxième sera plus intéressante. Le film mêlera humour, violence et romance assez bien, mais à part quelques bonnes scènes, Les Vikings est loin d'être un grand film, seulement un bon spectacle hollywoodien.

un bon film divertissant avec du suspens, des bon acteurs et des bons moments.

Un film d'aventures réussi qui n'évite pas certains clichés du genre mais qui reste admirable grâce à de superbes images, un casting irréprochable et une très bonne scène de bataille finale.

J'ai toujours pensé que Les Vikings est un film passionnant et amusant à regarder. Kirk Douglas avec son physique impressionnant est bien représenté mais je pense qu'Ernest Borgnine lui vole la vedette en jouant son père car c'est un grand rôle pour lui. Peut-être que Tony Curtis semble un peu déplacé parmi les vikings mais il a toujours été un assez bon acteur pour réussir dans n'importe quel film. Il y a de superbes décors et une belle réalisation. Le film a été tourné dans des lieux réels en Norvège. Si vous avez la chance de le voir restez assis et profitez de ce film d'aventure amusant...

Parce que cracher dans la soupe n'a jamais fait de mal à celui qui n'en mangeait pas : prend ca dans ta face, vieux film qui n’intéresse plus personne... Personne de vivant en tout cas.

Kirk Douglas en viking, il était temps ! L'acteur fait sensation dans son rôle du méchant défiguré. Tony Curtis est très bon aussi. La mise en scène de Richard Fleischer est très réussie, l'aventure et l'action nous transportent pour un très bon moment de cinéma.

Un film d'action magnifique et réaliste comme on n'en fait malheureusement plus de nos jours. Il y a certes pas mal de violence mais pas gratuite pour le plaisir de montrer de la violence. Quant aux acteurs, ils sont extraordinaires, le meilleur étant à mon avis Ernest Borgnine.

Superproduction hollywoodienne sur les Vikings, le film de Fleischer est au final une réussite. Parlons d'abord de ce qui fâche : le scénario est assez convenu et réserve finalement peu de surprises. Le film reste toutefois suffisamment bien rythmé pour ne pas ennuyer, disposant d'une reconstitution grandiose, d'un Kirk Douglas très charismatique (Tony Curtis est quand à lui assez transparent, malheureusement) et de scènes marquantes.
Du bon spectacle.

Film à grand spectacle à l'époque.. Et encore aujourd'hui !
Magnifiques paysages, une petite histoire à l'eau de rose, il manque de la tension car on devine vite la fin mais c'est sympa !
3,4/5

Et si la carrière toute entière d’un cinéaste était résumée par un seul film ? Cela vous semble impossible ? Pourtant, à y regarder de plus près, Les vikings regroupe tous les éléments fondateurs de la carrière de son metteur en scène et les caractéristiques de son œuvre. Son œuvre, parlons-en, justement ! Car Richard FLEISCHER est un cas un peu particulier dans l’industrie hollywoodienne. Il a su construire une vraie carrière, malgré les nombreux revers qu’il a essuyés. Mais le reproche lui a souvent été fait de manquer de personnalité pour tenir tête aux producteurs, et pour marquer durablement l’histoire de son art. Et pourtant…
Vous avez tous vu, au moins une fois, un film de Fleischer. Si, si, je vous assure ! Vous avez besoin d’une preuve, je le sens. Je vais donc vous citer quelques-uns de ses films les plus marquants ou ses plus grands succès et vous verrez qu’il a touché quasiment à tous les genres : Mr. Majestyk (1 974), avec Charles BRONSON, Mandingo (1 975), puissante dénonciation de l’esclavage dans les Etats-Unis de 1 840, Conan le destructeur (1 984), avec Arnold S… (celui-là même, son nom est trop long), L’étrangleur de Boston (1 968), avec un Tony CURTIS n’ayant rien à envier à l’Anthony PERKINS de Psychose (Alfred HITCHCOCK, 1 960) et des choix techniques et narratifs stupéfiants, Soleil vert (1 973), science-fiction avec Charlton HESTON, dénonçant avec plusieurs temps d’avance les méfaits de la malbouffe et, surtout, les risques liés à l’anthropophagie, qu’elle soit volontaire ou non, ainsi que la manipulation de la société par les classes politiques, 20.000 lieues sous les mers (1 954), adaptation étonnamment fidèle du roman de Jules VERNE avec une technique surprenante pour l’époque. Ceci n’est qu’un florilège sur la quarantaine de films que ce réalisateur signa. Il n’est donc pas étonnant que Les vikings ne soit pas qu’un film d’aventures, mais aussi un western pour ses enjeux dramatiques, un film historique avec de vrais drakkars construits spécialement pour l’occasion et le respect de certaines vérités, et un vrai drame à travers son triangle « amoureux ».
Pour ceux qui pensent que Fleischer est metteur en scène sans envergure, ni imagination, revoyez ce film et vous verrez l’intelligence des cadrages qui permettent tour à tour de jouir des magnifiques décors naturels, de profiter du jeu des (très) bons acteurs et des scènes de batailles du fort Lalatte (en Bretagne !) que Peter JACKSON a peut-être revu avant de filmer la bataille du gouffre de Helm dans Les deux tours (2 002) et vous aurez une idée de la maîtrise technique de ce véritable artisan du septième art. J’en veux pour preuve le duel entre Einar (Douglas) et Eric (Tony CURTIS) est un bijou de découpage et de montage. Ayant dû s’adapter aux conditions de tournage dangereuses, en haut du donjon du fort Lalatte, il ne faisait effectuer que deux ou trois ou mouvements à ses acteurs afin qu’ils ne se mettent pas en danger. Cela donne au final un tournage à 360°, d’un dynamisme assez surprenant pour l’époque et un duel à l’épée qui fait encore date.
Parlons maintenant un peu de « story telling », car Fleischer est un magnifique raconteur d’histoires. Il faut en effet savoir que Les vikings, au-delà du succès commercial qu’il a remporté, a bouleversé les codes du film d’aventures du fait de la précision de ses reconstitutions, de son héros joué par Kirk DOUGLAS, qui n’est pas véritablement un « gentil », et qui plus est, se voit mutilé au premier tiers du film. De vrais enjeux dramatiques, la petite histoire se mêlant à la grande : rien ne faisait peur à Fleischer !
Enfin, il ne faudrait pas passer outre la période de production, qu’elle soit pré ou post, qui gravite autour du tournage. Car, là aussi, cela résume bien la carrière du cinéaste, qui a vu comme tant d’autres des projets avortés et/ou récupérés par les producteurs. Fleischer avait une particularité : il n’aimait pas travailler dans le conflit. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est souvent passé pour un « yes man » auprès des critiques. Il savait faire les concessions nécessaires pour garder le contrôle de son film et que tout, ou presque, se passe bien sur le plateau. Les vikings ne fait pas exception à la règle. Il a dû faire face à la censure pour éviter les interdictions du code Hays. Le roman dont est adapté le script était assez… libidineux, mais un best-seller. Toutefois, il ne peut pas être adapté en l’état : trop de violence et de brutalité, ainsi que du sexe illégal (sic), comprenez en dehors des liens sacrés du mariage. Ca fait peur ! Puis, ce sera au tour de Douglas (producteur du film) de rejeter le scénario. Il le validera de nouveau une fois les dialogues modifiés car il était aussi la tête d’affiche. Il mènera la vie très dure au cinéaste durant le tournage remettant en cause en permanence ses décisions de mise en scène ou de direction de jeu. Et Fleischer de répondre systématiquement à sa vedette « Qu’est-ce que ça apporte ? » pour le faire taire. Malgré tout, la mécanique du tournage tournera rond.
Le film connaîtra un succès retentissant malgré les coupes dont il est victime en fonction des censures locales. Il reste à ce jour l’une des seules représentations fidèles de cette civilisation à l’écran et mérite d’être vu pour la crudité de ses actions et de ses dialogues. La promotion oubliera Fleischer au profit des stars du film : Douglas, Curtis, Ernest BORGNINE et bien sûr le somptueuse Janet LEIGH. Il a pourtant supporté le budget et les stars (dont un deuxième film avec Douglas ; il est le seul avec Kubrick).
Alors, toujours convaincus que ce film ne reflète pas la carrière toute entière de son auteur ? Profitez de la splendide version éditée par Rimini pour vous en convaincre et vous m’en direz des nouvelles.

Un beau film d’aventures, qui fait aussi preuve d’âpreté, avec ses personnages animés de sombres pulsions (Kirk Douglas et sa volonté de puissance, Janet Leigh et sa troublante ambigüité, Tony Curtis et sa rage latente). La violence des vikings est décrite sans concession (le motif du viol parcourt le film), bien qu’ils ne soient pas exempt de noblesse, tandis que le monde soi-disant civilisé (l’Angleterre) renvoie à une autre violence, plus sourde : celle des trahisons politiques et du pouvoir qui corrompt. Le paradoxe en dit beaucoup sur la subtilité d’un scénario qui réserve son lot de rebondissements et de riches enjeux humains. Quant à la mise en scène de Fleischer, elle donne une ampleur peu commune à cette épopée, assortie d’un réalisme toujours aussi tranchant (magnifiques décors naturels, impressionnantes séquences guerrières). Le bouillonnant cinéaste nous gratifie en plus d’un vertigineux duel final qui restera dans les annales. Une réussite !