Avis sur Les Hommes contre

Côté sordide et violence hyper réaliste des situations de guerre, ce film n’as quasiment rien à envier à « Croix de fer » ou au « Soldat Ryan ». Quant au propos, il met l’accent sur la bêtise révoltante et injuste de la hiérarchie militaire et l’absurdité de la guerre. La photographie sombre et triste (on est loin des trop belles images de Jeunet) ajoute à l’ambiance et au ton plutôt pessimiste du film. Cela donne assurément l’un des plus beau film sur le première mondiale avec « les sentiers de la gloire » et « A l’ouest rien de nouveau ». Un film à redécouvrir sur un épisode mal connus de cette période.

Un instant de la vie dans les tranchées italiennes pendant la grande guerre. Un passage oublié aussi : en 1917, le front autrichien est le théâtre d’affrontements interminables entre les deux camps, où s’illustrent par-dessus tout les conditions abominables et l’indigence du commandement. Le conflit s’embourbe, les mutineries se multiplient. Francesco Rosi se délecte à pointer ces errements, cette incompétence illuminée de l’état-major, et la révolte inévitable qu’ils engendrent chez les bidasses solidaires. Entre espoir et chute, les morts s’empilent, mais la camaraderie reste. Une belle charge antimilitariste, sarcastique et désabusée, qui dénonce les assauts absurdes, la bêtise meurtrière, le rapprochement des cibles et la permanence de l’échec. Bien-sûr ça ne rend pas aussi bien que pour le soldat Ryan, certaines séquences dérapent presque vers le grand-guignol de la Commedia dell'arte, mais l’impact est encore bien présent. Car ils sont rares de nos jours les ouvrages aussi directs.

Un film un peu déconcertant. Pas sur le fond, qui est très classiquement celui d’une œuvre pacifiste inspirée par la Grande guerre, avec des personnages types du genre : le général criminel mégalomane, l’officier faisant de son mieux pour préserver ses hommes, le jeune belliciste retourné au contact de la réalité des combats… Le style lui est plus inhabituel, et erratique, à l’exacte image de la musique. Pour le moins bon on tombe dans le pathos grandiloquent (l’exécution des mutins), heureusement rare, par moment aussi on a un peu de la lourdeur démonstrative des films à thèse. La plupart du temps Rosi prend le parti pris de la distanciation. Dans les meilleurs moments (les plus sobres), décors brumeux ou nocturnes aidant, cela donne une étrange beauté spectrale à des cohortes en uniformes que l’on sait majoritairement vouées à la mort.

Les Hommes contre est un film de guerre dans la lignée de Les Sentiers de la gloire en voulant dénoncer les absurdités de la guerre, le trait est parfois un peu forcé mais il faut reconnaître que Les Hommes contre est un très bon film de guerre en nous offrant quelques scènes de combats réussies, le ton est noir et pessimiste et l'interprétation est de qualité notamment Alain Cuny dans la peau du terrible général Leone ; on retrouve aussi avec plaisir l'acteur Gian Maria Volonté qui incarne un lieutenant très humain et proche de ses soldats. A découvrir ce Les Hommes contre qui est dans la ligne de ce magnifique cinéma italien contestataire.

Un film classique sur les mutineries de la première guerre mondiale, le trait parait un peu trop forcé et l'ambiance trop froide. Les acteurs jouent pas mal mais sont un peu sous exploités.

La Première Guerre Mondiale vécue sur le front par les italiens. Les montées à l'assaut, les mutineries, la cour martiale, les désertions... Le sujet est habilement traité, y compris parmi les positions des officiers et les tentatives quelque peu désespérées de certains. J'ai beaucoup aimé la scène de la meurtrière, très intelligente ! Le film dénonce beaucoup d'absurdités et d'héroïsme sans trop s'attaquer à la condition du soldat. Ils semblent tous en forme et bien rasés. Nous sommes loin de l'image du poilu de chez nous !

Sur un ton hautement satirique, "Les hommes contre" dénonce les ordres et les comportements grotesques du haut-commandement durant la Première Guerre mondiale. Contrairement aux "Sentiers de la gloire" (1957) ou au film "Le pantalon" (1997) dont le point de vue était du côté français, "Les hommes contre" suit le quotidien au front d'une brigade italienne luttant contre les autrichiens. Incompétence des généraux, faiblesse de l'artillerie, indifférence du coût humain (du moins dans les premiers temps de la guerre), etat d'esprit des soldats qui vont jusqu'à déserter, se mutiler ou se mutiner,.... De nombreuses problématiques (les mêmes que pour l'armée française) sont abordées ici. Le cinéaste les grossit, les caricature, afin d'en faire ressortir les absurdités et les bêtises qui sont nées de cette guerre et de ce gâchis provoqué par les généraux. D'un point de vue cinématographique, malgré un budget qui semble faible, l'immersion dans ces tranchées est totale. On sent presque la poudre et la boue. Très bon film que je conseille vivement.

Le titre et l'affiche annoncent la couleur et il n'y a pas tromperie sur la marchandise, nous assistons à un pur pamphlet antimilitariste. 13 ans après Les Sentiers de la Gloire de Kubrick qui provoqua de multiples remous dans une société française encore marquée au fer rouge par le souvenir de deux guerres dévastatrices et divisée par la question algérienne, c'est au tour du cinéma italien d'évoquer le sujet épineux des "fusillés pour l'exemple". L'action du film prend ainsi place sur le front austro-italien, un contexte géographique qui n'a, à ma connaissance, pas été souvent représenté au cinéma. Pour le petit rappel historique, l'Italie est le pays qui a exécuté le plus de soldats de sa propre armée durant la Première Guerre Mondiale.

J'ai en tout premier lieu particulièrement apprécié le cadre du film. La guerre y est représentée ici sous ses aspects les plus sordides. C'est froid, sale, fataliste, à l'image d'un générique qui voit des soldats avancer péniblement dans la brume et la boue. Francesco Rosi n'a pas non plus lésiné sur les moyens pour mettre en scène cette boucherie humaine de manière spectaculaire avec ces champs de bataille recouverts de cadavres, ces tranchées chaotiques, cette crasse omniprésente. De manière générale, j'ai beaucoup aimé cette reconstitution qui appuie pertinemment son propos dont la puissance est également stimulée par la réalisation de Rosi, sans fards ni chichis. Néanmoins, en dépit de ce côté brut de décoffrage qui me parle, je trouve la mise en scène peu inspirée lors de scènes de batailles parfois un peu longuettes. Le film est également monté de façon un peu sèche, ce qui rend l'enchaînement des scènes rapide et ne laisse pas tellement la narration respirer. Je n'aurais pas dit non à quelques séquences supplémentaires de vie dans les tranchées afin d'instaurer un quotidien qui aurait rendu le dénouement encore plus poignant (même si ce type de scènes n'est pas rare et heureusement). Ce sera cependant mon seul gros reproche.

Pour revenir sur le propos évoqué précédemment, il s'agit d'un film qui dénonce de manière très frontale l'absurdité de la guerre à la fois par sa retranscription de ses horreurs mais aussi par des teintes d'humour noir lorgnant très fortement vers l'absurde. Le passage des cuirasses étant certainement le plus représentatif et étonnant. Ce mélange rend le film plutôt déconcertant sur le ton, ce qui n'est vraiment pas pour me déplaire. Je le trouve néanmoins un peu trop démonstratif dans l'ensemble, surchargeant bien souvent la confrontation binaire entre les officiers obstinés et les troupes usées par le conflit. En ce sens, le personnage du général Leone campé par Alain Cuny est un tantinet exagéré bien que son côté froid et jusqu’au-boutiste dans l'inhumanité soit tout de même nuancé par un courage forçant l'admiration, ce qui crée une légère ambiguïté à son sujet assez troublante et bienvenue.

Ambiguïté que l'on retrouve aussi dans les enjeux politiques soulevés par le film et dont une scène de discussion entre Frechette et Volonté est particulièrement représentative (et brillante). Ce dernier y évoque sa volonté de voir le peuple gouverner à la place des commandants actuels qu'il faudrait abattre, en affirmant que ce nouveau système socialiste sera bien meilleur que l'ancien. Et face à la question de son interlocuteur lui demandant si il est bien sûr de cela, il y a cette réplique que je trouve assez géniale "Je suis sûr qu'on doit les abattre. Après, on verra.". Par ce simple dialogue, le film soulève des questions intéressantes sur le devenir politique d'une nation troublée et menée par des hommes irresponsables. La souffrance d'une population amène l'envie d'un changement en profondeur, mais comment l'opérer?

De manière générale, malgré les quelques petites réserves évoquées, j'ai trouvé ce film vraiment bon. La démonstration très appuyée, après tout, ça a ses avantages quand il s'agit de placer un crochet du droit. Le film est particulièrement pessimiste et surtout efficace dans la transmission de son propos et dans l'expression d'une révolte née d'une colère sociétale profonde. Après c'est certain qu'un peu de finesse aurait été plus apprécié même si la nuance reste bien présente. Discrète mais présente. En tout cas, il s'agit d'un film qui mérite fortement d'être redécouvert.

La luciditè, tel pourrait être le qualificatif de cet excellent film de Francesco Rosi, l'un des plus intelligents, l'un des plus courageux et l'un des plus violents sans doute, contre la guerre et ses consèquences, menè il faut le souligner avec une certaine classe! Comme s'il avait fallu attendre plusieurs annèes pour pouvoir parler librement de la « vèritable » guerre des tranchèes, de la vie des combattants, refusant de se battre pour rien, et des fusillades! Un èpisode sanglant de l’Histoire, un carnage inutile, quand la malchance le dispute à l'incompètence des chefs! Ainsi "Uomini contro" (au thème proche de "Paths of Glory" du maître Kubrick) s'attaque aux sources même de la guerre: les gouvernements! il adopte un point de vue socialiste (de l'èpoque), dèpassant les causes apparentes du conflit pour s'en prendre à la source de tous les maux dans une reconstitution exceptionnelle! On voit par les thèmes traitès le propos èvident des films de Rosi: expliquer, analyser et interprèter la rèalitè sociale et politique d'un pays où Alain Cuny et Gian Maria Volonte se montrent formidables d'un bout à l'autre, sans oublier l'astre filant antonionien: Mark Frechette! S'inspirant d'authentiques faits de guerre, "Uomini contro" est une grande rèussite qui montre que Rosi ètait l'un des plus douès rèalisateurs de sa gènèration...

malgré son age sé un film de guerre epique les conbat sont tré réalist et en plus je sui dorigine italiene alor jé adoré le seul truque ke jé pa aimé sé kil veut nou fair montré séte guerre et insancé et je ne suis pa dacor mai tou le réste sé inpec

1916. Des combats opposent les troupes autrichiennes et italiennes pour le contrôle du Montefiore.
ssu de la bourgeoisie, le lieutenant Sassù,est convaincu à l'université du bien-fondé de l'entrée en guerre de l'Italie. Au front, la réalité est autre; Sassù et Ottolenghi, officier d'artillerie, socialiste anarchiste a perdu l'enthousiasme et l'idéalisme de sa jeunesse. Même s'il obéit aux ordres, il rejette la guerre et critique âprement les décisions du Haut Commandement notamment d'un général criminel et aveuglé.
Les offensives se succèdent, à travers l'enchevêtrement des barbelés, pour reprendre la position. Les hommes doivent se frayer un passage sous le feu ennemi. Les tentatives échouent, c'est un massacre. Ecoeuré, Ottolenghi veut entraîner ses soldats à se retourner contre leurs propres généraux. Il est abattu. Pendant les combats la compagnie de Sassù se repose un instant. Cette attitude est interprétée comme une nés à mort, les hommes doivent être exécutés, Sassù commandant le peloton d'exécution. Il refuse, les hommes chargés d'exécuter la sentence également. Tenu pour responsable par le général Leone, Sassù est fusillé.
Voilà tout est dit sur l'horreur de la guerre et sur la cruauté du Haut Commandement...

Un très grand film qui montre le le mécanisme implacable, cruel et insensé dans lequel sont entrainés des hommes dépassés par le conflit. Les soldats italiens ne sont que de la chair à canon. Même les Autrichiens, les ennemis, ont plus de compassion pour eux que leur propre hiérarchie.

La guerre de 14-18 vu du côté italien est assez rare.
C'est avec quelques réticenses que je regarde ce film italien, et je me laisse entrainer avec une VOST, car c'est un très, très grand film où la guerre sous toutes ses formes les plus abjectes étincellent, où la mise en scène et la réalisation sont justes, où les acteurs sont parfaitement crédibles.
Le film qui m'a fait changer d'avis sur le cinéma italien.
Nous remarquerons tout de même la présence de Gian Maria Volonte (l'indien, dans "et pour quelques dollars de plus").

bien mais je n'ai pas trouvé en dvd version francaise