Avis sur Le Gorille de Brooklyn

Ce film n'a rien d'extraordinaire mais ne mérite pas sa mauvaise réputation. Il trimbale pourtant deux énormes casseroles : la présence de Sammy Petrillo qui se prend pour Jerry Lewis, mais qui est d'une nullité à peine croyable, d'autre part le film se moque lourdement des "grosses", ce qui n'a rien de bien malin. A contrario le film a parmi ses atouts la présence de Charita une femme d'une beauté et d'une sensualité rare, et puis Ramona, la petite guenon est bien sympathique. Lugosi pour sa part est un peu fatigué. Il faut voir évidemment tout ça au second degré, mais on le fait sans ennui. Un produit distrayant malgré ses défauts, c'est paradoxal, mais c'est comme ça !

Il y a des jours où on a pas envie de voir des oeuvres qui serait des potentiels grands films ou même des chefs d'oeuvre. Heu...désolé, c'est la seule excuse que j'ai trouvé pour justifier la vision de ce nanar absolu. Ou j'ai encore une meilleure excuse, cela nous fait encore mieux apprécier les chefs d'oeuvre et les grands films en comparaison... euh voilà. Les premières minutes, une voix pompeuse nous présente la Jungle avec un grand J (en fait c'est juste des plantes d'appartement regroupées pour donner l'"illusion" et surtout pour nous montrer qu'on nous prend bien pour des cons!) où l'on pourrait se voir côtoyer (à travers des images d'archives) des lions et des tigres. Un cas qu'il faudrait vraiment exposer au National Geographic de toute urgence. Ce que je viens de vous résumer est de loin la partie la plus intelligente du film. Après cela, on a un duo qui se prend trop visiblement pour Dean Martin et Jerry Lewis qui donne l'impression d'avoir été acheté dans les surplus d'un prix unique (ben oui les gars mais Dean Martin et Jerry Lewis avaient du talent eux!). Mention spéciale pour le "Jerry Lewis" qui est vraiment vraiment d'une nullité abyssale. Bela Lugosi (ça fait vraiment du mal de le voir dans de tels films!) se prend vraiment au sérieux et se révèle pathétique. En bref, seul le chimpanzé joue bien la comédie. Autrement, on se marre tout le temps sauf quand c'est censé être drôle. Et pourtant il y a bien quelques dialogues cultes (-Qu'est que c'est ? -Un stéthoscope -Salut Stétho, salut coque (petite précision vous devez rire à ce moment-là!)). Pour plus de crédibilité, dans le film on traverse une jungle hostile, où se côtoie pourtant des tigres et des lions, comme on va au Shopi du coin. Ah oui, jeter un coup d'oeil aux costumes ça vaut aussi son pesant d'or. Et s'il vous plait n'employez pas le terme de "scénario", on ne parle ici que de ce qui existe. La fin tenterait de nous donner une explication logique et intelligente à tout cela, mais en fait non... . Martin Landau en étudiant le rôle de Bela Lugosi pour "Ed Wood" de Tim Burton avait dit à propos de ce film qu'à côté les films d'Ed Wood ressemblaient à "Autant en emporte le vent". Le pire c'est qu'en disant cela il exagérait à peine.