Avis sur Madame Butterfly

Pas reconnu comme un grand Lang pourtant à 29 ans ce grand metteur en scène fait preuve déjà d'un certain talent avec sa façon de voir l'histoire de Mme Butterfly ; un film muet aux beaux décors et avec un sens du rythme plutôt appréciable.

Ce long métrage de Fritz Lang est clairement le plus mauvais que j'ai pu voir chez ce metteur en scène. Certes les décors sont globalement assez réussi, mais l'histoire n'est jamais passionnante et l'interprétation de Lil Dagover dans le rôle de O-Take-San n'est vraiment pas fameuse. Un film muet donc très décevant et où l'on ne ressent jamais le style de ce pourtant mythique metteur en scène.

Troisième film de Fritz Lang, une adaptation de Madame Butterfly. Pas besoin d'être diplômé en Lang oriental pour juger qu'il s'agit d'une oeuvre mineure de l'ami Fritz, et pas seulement parce que l'héroïne, Lil Dagover, n'est pas une minute crédible en japonaise. L'histoire n'est vraiment pas un cadeau (pas même un Mikado) avec ses bonzes et ses méchants, un mélodrame exotique assez épouvantable. Pourtant, par éclairs, Lang montre son talent de mise en scène, dans ses cadrages, et dans sa science du montage alterné, qualités qui s'exprimeront à plein dès son film suivant, le feuilletonesque Les araignées. Harakiri est à réserver à ceux qui voudraient connaître tout Lang.

La reconstitution reste très honnête pour l'époque mais le film ne m'a pas passioné dès le départ.

C’est à l’âge de 29 ans, que le cinéaste Autrichien réalise son troisième film, avant le célèbre Metropolis (1927).
Avec Harakiri (1919), il raconte comment la fille d’un dignitaire qui s’est fait hara kiri doit devenir princesse, s'éprend d'un marin danois qui va l'abandonner avec son bébé.
Une œuvre méconnue du grand public, qui ravira tous les amateurs du cinéaste, une histoire captivante, de multiples retournements, d’innombrables personnages, des prises de vues intérieures comme extérieures, bref, un drame original à ne pas rater.

Un des tout premier film de Fritz Lang. L'exotisme japonais à la mode de l'époque est de mise, mais les jolis décors nippon ne servent qu'à enjoliver un mélodrame des plus ennuyeux.

C'est en 1919 que Fritz Lang tourne "Harakiri", son troisième film après "Halbblut" et "Der Herr der Liebe"! Quelques mois plus tard, Lang rèalisera le meilleur des trois "Les araignèes" avec Lil Dagover, son interprète de "Harakiri"! Au moment du tournage de cette petite raretè que l'on doit à Patrick Brion, le cinèaste allemand n'a que vingt-neuf ans! La presse allemande reconnaitra le talent de Lang, le soin avec lequel il recrèè l'atmosphère japonaise et de sa très dèlicate direction d'acteur! Malheureusement cette version expressionniste de "Madame Butterfly" est mineure avec des ellipses qui ont du mal à passer! Ce n'est pas entièrement mauvais avec une ambiance assez bien èlaborèe que masque malheureusement - hormis Lil Dagover - des comèdiens sans grande saveur et une partition agaçante! A dècouvrir tout de même...

Je vais pas jusqu'à dire que c'est une déception parce que je m'attendais pas à quelque chose de bien fameux en dépit du fait que ce soit Fritz Lang qui est derrière la caméra. L'histoire inspirée de "Madame Butterfly" vaut ce qu'elle vaut c'est à dire pas grand-chose et aligne tous les poncifs que les occidentaux avaient sur les orientaux à l'époque. L'interprétation n'est en rien aidé par le mauvais maquillage des acteurs, n'arrivant pas à faire croire un seul instant qu'on a affaire à des asiatiques, mention spéciale à Lil Dagover dans ce domaine. Reste quand même des décors extrêmement soignés. Le plus mauvais film du réalisateur que j'ai vu jusqu'ici.

remarquable travail de mis en scène et de montage pour ce film de 1919. Une histoire plutôt simple mais triste et émouvante.