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benoitparis
94 abonnés
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3,5
Publiée le 16 décembre 2010
Vecchiali est un admirateur transi du cinéma français des années trente, avec « Corps à coeur » il reconstitue un mélodrame populiste de l’époque, en assumant toute l’outrance, l’artifice et l’exaspération du genre. C’est sans doute un de ses exercices cinéphiliques les plus fins, les plus inventifs dans l’utilisation des codes et des procédés (meilleure à mon avis que ce qu‘il a fait postérieurement dans le même sens). Pour les amoureux du genre c’est probablement un éblouissement. Quand on est plus réticent (mon cas) on est certes admiratif, mais on reste frustré de plus d’authenticité. Mais tout de même quel talent, quelle personnalité de réalisateur !
Ca y est je commence à me lasser du cinéma de Vecchiali, je vois un peu où il veut en venir, sa mise en scène dont je ne suis pas particulièrement fan même si elle a ses moments de gloire. Parraît que ce film est un des plus important de sa filmographie, pour cause, c'est le plus aboutit que j'ai pu lui voir mais pas pour autant mon préféré. Bref c'était pas inintéressant mais je préfère la personne que son cinéma, enfin la personne de ce que j'ai pu voir de lui de-ci de-là, j'aime bien sa philosophie de vie mais j'ai parfois l'impression que son cinéma est en contradiction avec celle-ci. Voilà concernant le film en lui-même il tourne autour des clichés, c'est assez intéressant, il y a des personnages assez sympathiques puis ce décalage entre le réel et la théâtralité, l'importance des couleurs, etc. Bref c'est pas inintéressant mais j'aime pas ces histoires romantico-sentimentales alors que lui ça tourne pas mal autour de ça. Bon je vais pas épiloguer trop longtemps, c'est intéressant, pas vraiment ma came mais c'est quand même pas mal fichu et ce film est assez représentatif de son travail en général, peut-être le plus réussi que je lui ai vu sans que ce soit mon préféré.
Paul Vecchiali a toujours eu un statut particulier dans le cinéma français. Avec des films assez différents du reste de la production. Ce Corps à coeur a pas mal vieilli mais l’histoire est touchante, souvent drôle et au final assez cruelle. Le couple Nicolas Silberg/Hélène Surgère fonctionne très bien. Sans doute le film le plus grand public et le plus commercial de son auteur. Au final, un mélodrame qui en fait sans doute un peu trop mais qui se laisse facilement regarder
Réalisé à la fin des années 1970, "Corps à coeur" est souvent présenté comme l'un des films phares de Paul Vecchiali. En grand passionné du cinéma français des années 1930, il décrit ici une romance impossible entre un garagiste de trente ans et une pharmacienne d'au moins vingt ans son aînée. "Corps à coeur" se présente ainsi comme le "Harold et Maude" français ; mais quant à savoir s'il atteint la même qualité, cela reste à prouver. Le cinéaste fait parfois preuve d'inventivité et possède indubitablement un style. De plus, certains seconds rôles s'avèrent intéressants tout comme cette peinture de quartier populaire. Mais l'ensemble tourne vraiment en rond et s'avère lassant. Vecchiali étire son maigre sujet pendant plus de deux heures quand une demi heure en moins aurait été nettement plus acceptable. Ce qui constitue en revanche le point fort du film demeure l'utilisation de la musique avec le magistral requiem de Fauré en fil conducteur. Une semi-déception.
Mélodrame français. Les aventures malheureuses d'un homme amoureux fou d'une pharmacienne, celle-ci ne cédant à ses avances qu'au moment où elle apprend qu'elle est atteinte d'un mal incurable... Sur ce scénario, un peu artificiel, Vecchiali construit un film sympathique avec de bons dialogues (surtout au début), mais la fin distille un certain ennui. Dommage. Bien sûr, il y a de bons moments dans la description de la vie en banlieue parisienne, avec des seconds rôles intéressants.
Un petit chef-d'œuvre, intense et profond, bien dirigé et bien interprété. Il raconte une histoire d'amour en dehors de la boîte, fou, mais verisimilar, bien qu'abaissé dans la fugacité éphémère de l'existence. La musique accompagne les plis dramatiques et tragiques, ainsi que la légèreté de certains passages; petites fresques d'une époque, un cinéma et la condition humaine, scrutés dans leurs aspects sociaux et sentimentaux. Un film peu regardé et largement sous-estimé.