Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Buzz063
63 abonnés
919 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 23 juillet 2010
Comment rater sa vie en 10 leçons. Attention il faut s'accrocher. Film difficile. Une femme enfermée dans un univers clos et rassurant, refusant d'exprimer ses sentiments, voit son petit monde et ses certitudes se fissurer peu à peu à l'écoute, à travers un mur, de la psychanalyse d'une femme. Etrange personnage de Mia Farrow, on en vient même à se demander si elle existe réellement ou si elle est le produit de l'inconscient de Gena Rowland. Le film montre la diffèrence entre ce que nous sommes et la façon dont nous sommes vus, entre la façon dont nous voyons notre existance et ce qu'elle est réellement. Film perturbant et salutaire.
Avec "Une autre femme" Woody Allen ne se met pas en scène et nous livre le portrait d'une professeur de philosophie en congé sabbatique pour écrire un roman, entre sa vie présente et passée, ses connaissances, ses doutes ou encore sa découverte d'une jeune femme, suivi par un psychiatre et qui se semble nager en plein désespoir. Le cinéaste New-Yorkais braque vraiment sa caméra sur elle et nous livre un portrait tout en justesse où il revient sur ses relations avec sa fille, ses amis, son fiancé, ex-fiancé, sa famille et notamment son père ... Le personnage est intéréssant et bien écrit, tout comme une belle galerie de second rôle même si on peut regretter le rôle un peu trop mineur de Mia Farrow. A l'image de "Intérieur", on ressent assez vite une influence de Ingmar Bergman dont on connait l'influence qu'il a sur Woody Allen à travers des références de la part de ce dernier dans des films tels que Manhattan ou Annie Hall. Malgré le rythme plutôt lent, il n'y a aucune faute de ce point de vue là, il prend le temps de nous immerger dans la vie de cette femme qui va peu à peu se rendre compte de qui elle est et comment elle est perçu par autrui. C'est un récit nostalgique, qui n'oublie pas quelques touches d'humours par moment. Les interprétations sont très bonne, bien évidemment Gena Rowland dans le rôle principal est excellente, mais aussi des seconds rôles tels que Gene Hackman qui représente l'amour passé et regretté qui sont tout aussi impeccable. Le tout sur une belle bande-originale. Non sans défaut, mais ca reste un bon film que nous livre Woody Allen, un beau et captivant portrait de femmes.
Woody Allen étant un homme complexé, il n'est pas étonnant de constater que, malgré le fait que sa filmographie soit composée à 3/4 de comédies, il estime que le drame est un genre autrement plus élevé. Ce qui explique qu'il se prête parfois à l'exercice, à mon sens jamais avec une grande réussite. Autant il peut raconter des choses graves sur un ton léger dans ses comédies, autant il aime montrer qu'il peut également pondre des films déprimants et ennuyeux lorsqu'il en a envie. "Une autre femme" est un de ceux-là. Le film n'est pas mauvais, évidemment, d'autant plus que Gena Rowlands joue le rôle à la perfection. Le problème, c'est que Woody Allen, lorsqu'il devient solennel, ne peut s'empêcher d'abandonner tout ce qui fait habituellement son cinéma pour se transformer en disciple consciencieux de Bergman, poussant ici jusqu'à convoquer le directeur de la photographie de ce dernier, ce qui est visible dès le premier plan du film. Pourquoi un réalisateur aussi talentueux que Woody Allen, avec son propre univers bien à lui, se sent obligé, parfois, de se transformer en sous-Bergman ? Il a heureusement prouvé, depuis, avec "Match Point", qu'il pouvait signer un drame qui corresponde à son propre univers.
Un film sobre et élégant aux accents bergmaniens qui s'avère être une belle surprise. Woody Allen n'est plus devant mais seulement derrière la caméra, et se réinvente une nouvelle fois en nous proposant un beau drame intimiste. L'histoire ( ou plutôt le portrait ) de cette femme qu'est Marion Post trouble toutefois plus qu'il ne fascine. Ce personnage est indéniablement intéressant et possède une certaine épaisseur: cultivé, raffiné, intelligent, mais aussi bel et bien rongé de l'intérieur quant au sujet de son mariage ( Ken, son mari, est brillament interprété pat Ian Holm ) et de son âge ( la cinquantaine ). C'est au tour de Gena Rowlands - l'actrice fétiche de John Cassavetes - de tourner pour Woody Allen, et elle excelle véritablement dans ce rôle de femme spirituelle qui tente d'écrire un roman et qui se retrouve à écouter les conversations qu'entretient son voisin le psychiâtre avec une autre femme: Mia Farrow ( que l'on retrouvera deux ans plus tard dans l'excellent Alice). Superbe musique.
Une femme mure s'aperçoit en faisant une radiographie de sa vie qu'elle n'est pas si réussie que ça. Si le film est profond il finit par devenir un peu répétitif et sans surprise, de plus pas question de comédie ici.
On est en plein dans la veine bergmanienne de Woody Allen avec ce drame, registre qu'il a peu abordé sans au moins le tempérer d'un peu de légèreté ce qui n'est pas du tout le cas ici. Le réalisateur ici uniquement réalisateur se concentre essentiellement sur le personnage joué par Gena Rowlands ce qui fait donc qu'on voit les choses de son point de vue. Ce parti-pris est intelligent mais il n'aurait dû empêcher de développer les seconds rôles (la femme enceinte jouée par Mia Farrow apparaît trop tardivement notamment !!!) ainsi que la durée d'ensemble, un peu trop courte, ce qui aurait rendu le tout un peu plus intéressant et captivant.
Les dialogues sont plutôt réussis mais le film n’est pas très passionnant. Woody Allen n’utilise pas d’humour c’est une œuvre très pessimiste. On ne ressent aucune émotion. Très décevant.
Ce film raconte l'histoire d'une femme dans la cinquantaine apparemment accomplie qui est amenée à remettre en question la vie qu'elle a menée. Très bien mis en scène.
De même que "Intérieurs" est la version dramatique de "Hannah et ses soeurs", "Une autre femme" est la version dramatique d'"Alice", l'histoire d'une femme qui remet sa vie en question. Un beau film, qui captive l'attention.
Et si nous parlions de mise en scène. WA invente de nouveaux plans vertigineux : les personnages découvrent et commentent de vieilles photos et nous plongeons directement dans des scènes du passé, enchaînant les époques en quelques secondes habilement mêlées. Dans quelques scenes oniriques, un même personnage, adolescent puis adulte, est interprété par différents comédiens, se passant le relais, subtilement, d'un plan à l'autre. Élégant et subtil. GRowlands est immense. La direction d'acteur est toujours parfaite. Un grand film introspectif.
Allen aimait Bergman, ce film en est la preuve. Constante remise en question de l'héroïne excellement interprétée par Gena Rowlands, contrainte par l'analyse de ses proches, de se replonger dans son passé. Les plus brillants doutent aussi.