Avis : Les Vestiges du jour - Page 4

Les Vestiges du Jour à tout en apparence du film froid, il l'est ! Plutôt deux fois qu'une. D'un coté, il s'agit un peu de son sujet, alors ...

Le film traite tour à tour d'incompréhensions, d'empathie, de solitude sous le joug des apparences, y compris lorsque l'horreur en est son donneur d'ordre. C'est pourtant hors du salon et de sa conversation qu'ici tout se passe, c'est bien dans l'incapacité de la communication que se niche le salut de l'humanité, celle qui est caché sous l'officine qui se crée, tout un paradoxe que le film sert majestueusement.

James Ivory dont je n'avais encore jamais vu un de ces films raconte l'histoire qu'y se passe dans cette immense demeure avec soucis du détail. Dans le texte principal mais aussi dans son à coté. Le jeu des acteurs est d'ailleurs embellit par ses envies, son ambition les grandit.

Loin de m'en être entiché, je reconnais un certain talent, une classe à une telle composition.

"Les vestiges du jour" de James Ivory raconte la vie d'un majordome au service d'une grande famille anglaise à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci engage notamment une intendante, dont il semble tomber amoureux, mais dont la fidélité à sa profession lui empêche d'éprouver de tels sentiments. Avec un excellent casting international incluant notamment Hugh Grant, Christopher Reeve ou Michael Lonsdale, le film se repose aussi évidemment sur les merveilleuses prestations d'Anthony Hopkins et Emma Thompson. Les personnages secondaires sont donc très bien mis en valeur grâce à un arrière-plan historique particulièrement intéressant, qui agrémente parfaitement les péripéties du majordome. A l'image de son protagoniste, le méticuleux réalisateur signe un film très soigné, accompagné d'une excellente bande-originale. Malheureusement, toutes ces qualités ne peuvent nous empêcher de sentir quelques longueurs. Également, "Les vestiges du jour" n'a pas de séquence suffisamment marquante pour rester durablement gravé dans notre esprit. Le film de James Ivory est toutefois une belle découverte.

3,7 - bien qu’assez ennuyeux, l’histoire est captivante. Elle tient essentiellement à l’interprétation grandiose d’Anthony Hopkins. Sa partenaire de jeu, E. Thomson incarne également à merveille son personnage tout en douceur, en subtilité et en pudeur.

La mise en scène est impeccable et accompagnée par une composition qui lui sied à merveille.

Certainement le précurseur de l'excellent Downton Abbey, sur la vie de majordome, des domestiques et de lord Darlington, des nobles lords anglais, dans une grande demeure, durant l'occupation allemande. avec cette réalisation élégante, raffinée, parsemé de second rôle, comme le regretté Christopher Reeve, Michael Lonsdale, Hugh Grant et James Fox. Mais surtout l'irremplaçable Anthony Hopkins, qui encore etonne par sa qualité d'acteur, mais pour les yeux doux d'Emma Thompson, je peut comprendre. Une véritable aubaine cette actrice. Non dénouer d'humour anglais, James Ivory, a toujours eu le sens du spectacle. Un excellent drame romantique.

Revoir Remains of the day, c'est s'offrir deux grands plaisirs. Un, savourer le jeu éblouissant de Anthony Hopkins des années 90, celui de Légendes d'automne (Zwick) que j'ai découvert cette année au Festival Lumière, et deux, se replonger dans la monde de la série Downton Abbey. Sauf que cette fois-ci, le majordome est encore plus coincé, et n'épousera pas l'intendante! Avec Emma Thompson, le couple d'acteurs est reconstitué deux ans après Retour à Howards end, film qui n'avait pas la même intensité. Le superman américain ne manque pas non plus à l'appel, sous les traits de C. Reeves, nouveau propriétaire du chateau! James Ivory n'est pas un metteur en scène d'une grande inventivité mais on le sent à l'aise dans son sujet, y compris pour aborder un scénario un peu "shocking" pour le nationalisme britannique, à savoir le fricotage de certains lords avec le pouvoir nazi émergeant des années 30. L'arrivée du père, vieillissant et qui mourra pratiquement à la tâche, témoigne d'une génération de domestiques, garant de la perpétuation à tout de la tradition corsetée de l'Angleterre victorienne.
TV2 - novembre 2016

Excellent. Les acteurs sont merveilleux, l'accent anglais , l'histoire qui mélange la petite et la grande.... c'est beau, sensible et ça vieillit très très bien. Je l'avais vu à sa sortie et déjà adoré. The chinaman

Un chef d'œuvre.

"The Remains of the Day" mêle deux histoires. Celle d'un lord britannique ne jurant que par l'honneur, cherchant à éviter la deuxième guerre mondiale en négociant avec l'Allemagne et se laissant abuser. Et la principale, celle de son majordome au professionnalisme désarmant, qui voue sa vie toute entière à son travail. Le premier aspect du film est une vision très intéressante de la politique élitiste et naïve d'entre deux guerres, le second est un mélodrame très touchant. Anthony Hopkins est excellent dans son rôle de majordome qui a des sentiments mais ne fait que les réfréner, et qui s'efface devant les autres pour ne pas les gêner. Face à lui, Emma Thompson tentera désespérément de briser la glace tout en étant aussi professionnelle. Leur curieux couple sera développé tout en non-dits, en phrases anodines, et en émotions cachées. Par ailleurs, la réalisation de James Ivory est impeccable. La reconstitution et la mise en scène sont à la fois sobres et méticuleuses, à l'image du personnage principal. "The Remains of the Day" est donc un film très classique, mais subtil, touchant, et très bien mené. On notera également une courte apparition de Christopher Reeve, impérial dans l'un de ses derniers rôles précédant son tragique accident.

Ce film, réalisé par James Ivory et sorti en 1993, n'est pas mal du tout ! C'est un film assez difficile à résumer et on remarquera d'ailleurs qu'aucun site ne présente le même synopsis, chacun nous présente même une histoire complètement différente. Ainsi, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, surtout que c'est également le premier film du réalisateur que je vois. Enfin bref, nous avons finalement droit à plusieurs histoires imbriquées les unes aux autres qui ont toutes en commun le personnage principal, à savoir un majordome, si fidèle à son employeur qu'il en oublie sa vie personnelle et ses propres opinions. J'avoue que ce genre de film ne me passionne en général pas tellement mais pourtant, ce film m'a captivé du début à la fin ! Nous y retrouvons par ailleurs dans l'ambiance et dans le traitement de l'histoire un petit côté "Downton Abbey" (pour ceux qui ont vu la série), nous avons dans les deux cas une histoire fictive mais empruntant à la réalité en ce qui concerne les relations entre majordomes et employeurs, ce qui est très intéressant. Surtout qu'ici, le film souligne bien le fait que le majordome doit être une personne complètement dévouée à son employeur, quitte à en oublier sa propre personnalité et à progressivement s'effacer. Nous avons de plus plusieurs intrigues étalées sur plusieurs années, ce qui rend le film encore plus captivant et, même si c'est dans l'ensemble un rythme assez lent, on peut très rapidement et facilement se laisser emporter par le film pour n'en sortir qu'à la fin. Et puis ce rythme lent permet également de bien travailler les personnages et notamment les relations entre ces derniers qui sont très bien rendues à l'écran. La mise en scène est très bonne et épouse très bien le rythme et le ton général du film. En ce qui concerne les acteurs, nous avons un excellent casting, comportant notamment Anthony Hopkins, Emma Thompson Christopher Reeve, James Fox, Michael Lonsdale, Hugh Grant etc. qui jouent tous très bien. "Les Vestiges du jour" est donc, tout simplement, un bon film !

Ce n'est pas un mauvais film loin de là mais j'en suis assez déçu. Il ne se passe rien qui captive plus qu'une autre chose dans cette histoire. On suit la vie d'un domaine anglais et toute la domesticité avec tout ce qui s'y passe à l'intérieur mais qui manque de quelque chose de plus consistant. C'est un brin trop platonique. Pourtant j'ai quand même été plus ou moins embarqué dans l'histoire d'amour impossible entre une intendante et un majordome campé par deux excellents acteurs à savoir Anthony Hopkins et Emma Thompson qui y est très distinguée ici et où tous deux jouent à merveille. J'aurais tellement aimé en voir plus entre ces deux personnages, c'est fort dommage. Les seconds couteaux ne sont pas en reste puisqu'il y a de quoi faire avec, Christopher Reeve, James Fox, Peter Vaughan, Ben Chaplin, Hugh Grant, Michael Lonsdale tous bons et bien fringués.
James Ivory signe ici une réalisation parfaite avec de beaux plans, emploie une bande son minime mais splendide de Richard Robbins. Mais la sauce n'a pas totalement pris pour moi à mon grand regret. Je me suis quelque peu ennuyé au vu de la longueur de l'ensemble. Pourtant ça démarrait bien, ça partait sur un beau film et bizarrement je me suis quand même laissé assez facilement emporté par tout ça mais sans jamais y prendre vraiment part à toute cette histoire en y ressortant avec un goût quelque peu amer.
Ma note : 6/10 !

Une intrigue signée par le plus British-minded des cinéastes américains. Située dans l’Angleterre des années 40, centrée sur les relations passionnées mais refoulées entre deux domestiques, « The Remains Of The Day » est très feutré, mais seulement d’apparence. Très bien rendu par un brillant trio d’acteurs, (Anthony Hopkins,Emma Thomson, et James Fox) l’atmosphère très intimiste du film nous brosse en réalité un portrait saisissant du clivage qui divisait l’élite européenne s’agissant des idéaux du national socialisme et de la démocracie. Le tableau de Ivory vise à démontrer comment l’attrait du nazisme par l’élite anglaise a bénéficié de valeurs conformistes intrinsèquement britanniques et qui n’étaient rien d’autre que les vestiges de la société Victorienne.

Sous la forme d'une chronique tenue par un majordome d'un lord avant la seconde guerre mondiale, ce film très intéressant sur la dilution de l'essentiel et le temps qui passe, la frustration de l'amour et sur les doutes, se révèle être aussi une oeuvre captivante sur l'Angleterre des années 30 et sur la diplomatie internationale. Car en effet, Stevens, domestique étonnamment zélé, remarquable par sa conscience professionnelle, assumant en permanence l'organisation d'un service d'une résidence fréquentée par les plus hauts dignitaires occidentaux de son époque, est complètement effacé derrière sa fonction. Et cette abnégation en faveur de son métier qui le mènera à reléguer entièrement au second plan sa vie personnelle, en devient même exaspérante par son professionnalisme à l'extrême qui fait qu'il semble ne penser à rien d'autre ou ne voir rien d'autre que son travail. Par ailleurs si on y réfléchit bien, c'est même étonnant qu'il soit aussi consciencieux d'une part pour son travail et qu'en même temps, il semble n'être pas du tout conscient de la portée d'autres détails de grande importance qui l' amèneront ultérieurement, à devenir pas si fier de sa perfection professionnelle , tout comme il se rendra compte finalement que sa vie est un énorme gâchis. Peut être alors, il est possible pour comprendre son aveuglement qu'il faut replacer les choses dans le contexte de l'époque où les gens suivant leur appartenance sociale pouvaient ressentir ce sentiment d'être inférieur à des personnes provenant d'un rang dit plus élevé.

C'est ainsi, on découvre au fur à mesure de ce film très subtil ce que fut la vie de ce domestique, qui en étant persuadé de servir une noble cause en se mettant au service des plus grands de ce monde, passera dans le futile du quotidien à côté d'une relation profonde avec miss Kenton, l'intendante de maison qu'il avait engagé, animée elle aussi par le même idéal de perfection, et dont il éprouve une affection particulière à son encontre. Egalem

Le visionnage de ce film me laisse mitigé. D'un côté un sens du détail poussé, un casting de qualité et un Anthony Hopkins glaçant de flegme et de respect au cordeau des principes mêmes les plus futiles; d'un autre côté... quel est le propos, au juste ? Faire le portrait d'une aristocratie surannée ? D'un majordome qui passe à côté de sa vie ? D'un noble anglais naïf face à l'histoire ? Donc au final on est pris dans le récit mais on se réveille à la fin en se disant, mais en fait ça parlait de quoi, précisément ?

Ce film, je l'ai découvert hier à la télé. Une belle surprise ! Longtemps je l'avais boudé, une historie de majordome, bof et ce titre peu engageant. Hé bien j'avais tort, complètement tort. C'est un film magnifique, plein de sensibilité et les deux principaux acteurs sont extraordinaires. M'intéressent de plus en plus ce genre de films, qui contrairement à ceux qui nous racontent les héros, les sujets dans la lumière, nous parlent des gens des coulisses, des gens de l'ombre, des laborieux anonymes, bref, des gens ordinaires, dont l'histoire peut elle aussi constituer un sujet riche (intellectuellement, moralement) , émouvant et intéressant. Ici un homme digne, attachant bien que très secret et réservé , un majordome donc un domestique qui va se trouver mêlé par les circonstances, en tant que témoin, à la grande Histoire.

Remarquablement servi par un duo d'acteur à l'apogée de sa carrière, les vestiges du jour est d'abord un film visuellement éblouissant, et d'une grande richesse intellectuelle. Mais malgré le raffinement et l'élégance, ce qui frappe avant tout l'esprit, c'est l'incroyable douleur psychique et morale des personnages, perdus dans le tourbillon de la vie, et dont personne ne sort indemne....