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cylon86
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3,5
Publiée le 1 mars 2018
Un ventriloque, un géant et un nain s'associent pour un cambriolage. Vu le pitch, pas de doute, nous sommes bien devant un film de Tod Browning. Le cinéaste poursuit sa collaboration avec Lon Chaney, l'acteur campant ici le ventriloque Echo se grimant en vieille dame pour passer inaperçu tandis que le nain se fait passer pour un bébé ! D'abord centré sur la collaboration entre les trois truands, "Le club des trois" finit par virer au mélodrame pur et dur quand un autre homme est accusé du meurtre que les complices ont commis durant leur cambriolage. Echo, le seul des trois à éprouver des semblants de remords, hésite donc à se dénoncer... On remarque ici l'amour que Tod Browning porte au mélodrame qu'il a finalement assez souvent abordé dans sa carrière via des chemins de traverse divers et variés, le cinéaste, s'il n'a pas peur de filmer les mutilés, les déformés, les rejetés, n'a également pas peur des sentiments, en témoignent l'un des derniers plans du film, totalement déchirant. Bourré à la fois de tension, d'émotions et d'idées, "Le Club des trois" porte bien la patte de son cinéaste et s'avère hautement divertissant.
De gros moyens pour une production traditionelle Hammer-MGM de l'époque; toutefois les intrigues suivent un schéma de base sans rendre un récit qui aurait pu pourtant muter en une expérience de qualité.