Avis : eXistenZ - Page 10

Un Cronenberg à l'état pur. Un choc visuel intelligent et donc forcément audacieux.
Un film marquant qui restera dans les mémoires.

Si l'histoire du cinéma dure encore ce film sera l'an 0. Je n'ai jamais senti une telle intensité du questionnement. Les questions de la fiction deviennent les questions de la réalité. ENORME!

Grosse déception... On m'en avait dit beaucoup de bien, et franchement pour un thriller futuriste, je ne vois pas trop ce qu'il y a d'accrocheur & de prenant dans ce film... On s'attend continuellement à ce qu'il se passe quelque chose... A part vider des truites & draguer, le très bon Jude Law n'est pas vraiment à sa place... En bref, NUL & à mourrir d'ennui...

Dans EXistenZ Cronenberg continue son exploration de la chair et de l esprit. Ici on navigue dans un labyrinthe qui nous interroge sur les jeux vidéo leur rapport à la réalité, voir même plusieurs couches de réalité et sur les évolutions de l esprit que cela entraîne : baisse de la rationalité face à un développement de la réfection et de la créativité. Si le film aurait gagné selon moi à être un peu plus poussé dans sa réflexion eXistenZ est un film qui donne a réfléchir et c est plutôt plaisant.

Brouillant sans cesse la frontière entre réel et virtuel, David Cronenberg trouve un véritable suspense, digne des meilleurs thrillers, et étaye son propos sur le virtuel, malheureusement un peu simpliste.

Super original. Le scénario est béton et la mise en scène si spéciale de Cronenberg apporte ici tout l'intérêt du film.

J'ai du mal à croire que Cronenberg soit le réalisateur de cet immondice et j'ai encore plus de mal à croire que Jude Law soit aussi mauvais acteur, lui qui excelle pourtant dans d'autres films. Comme quoi, il n'y a pas de secret, une bonne performance d'acteur tient surtout à un bon script. Les dialogues sont irritants de pathétisme, le scénario est niais à en pleurer, les acteurs sont tellement mauvais qu'on dirait qu'ils ont qu'une envie, c'est de se barrer et de rentrer chez eux tellement il n'y même pas une once de conviction dans leur jeu, l'esthétique du film et tout particulièrement les objets organiques sont écoeurants. Quant à la fin, elle est est ridicule et prévisible. Je n'ai pas peur de dire qu'il s'agit certainement de l'un des plus mauvais films qu'il m'ait été donné de voir. J'en suis même venu à me demander si je regardais le bon film, mais si c'était bien le bon.

Un film époustouflant aux dimensions politiques et philosophiques fortes et où se mêle tout l'univers cronenbergien, burroughsien et baudrillardien.

Je suis dans ma période Cronenberg. Ce réal je l'ai connu grâce aux sublimes chefs d’œuvres que sont "A History of Violence" et "Les Promesses de l'Ombre".
Et j'ai pas été déçu par ce eXistenZ, film ô combien atypique ! L'idée de transformer les consoles de jeux en trucs organiques indéfinissables est assez osée mais tellement réussie. Et il l'assume jusqu'au bout, tout les objets technologiques semblent devenir des choses biologiques (les téléphones qui ressemblent à des espèces d’œuf, les câbles qui ressemblent à des cordons ombilicaux), comme des prolongements directes du corps humains.
L'histoire est géniale et créée une réelle confusion dans l'esprit du spectateur. A la fin (et à d'autres moments d'ailleurs) on ne sait plus vraiment si on se trouve dans la réalité où encore dans le virtuel.
Quelque part, on en revient toujours aux dangers plausibles de la technologie. Du moins quand elles dépassent les limites.
De plus, il semble connaître un peu les codes du jeu vidéo puisqu’il en utilise quelqu’un. Le plus tordant étant l’IA foireuses de certains personnages du jeu.
La violence est toujours autant magnifiée, toujours aussi soutenue dans celui-là que dans ses autres films.
Avec tout ça, niveau casting, Jennifer Jason Leigh et Jude Law sont justes impeccables, rien à redire.
Un film un peu dingue pour un pur moment cinéma !

L’atmosphère de ce film est absolument déroutante. Le secret d'eXistenZ découle d'une version métaphorique de l'existence humaine: un monde parallèle pourtant pas si différent du monde réel avec ses apparats et sa monotonie. Un espèce de pod cyborganique relié directement à la moelle épinière permet la transition. Le concept ici mis en avant par David Cronenberg est extrêmement intelligent, on pourrait éventuellement faire allusion à Inception de Christopher Nolan, sauf qu'ici les neurones surchauffent par manque d’objectivité et on a tendance à pédaler dans la semoule. En gros on voit où il veut en venir mais cela reste assez brouillon et peu explicite et c'est très dommage car un scénario de ce genre mérite bien plus. 3/5

Un début un peu long, puis plus le film avance plus on se perd dedans, a tel point qu'a la fin on ne sait plus ou on en est. Un film Hors Pair dans la science fiction, qui mérite d'être vu.

Malsain, ce film ne créé pas de rêve, ce qui doit être, somme toute, l'idéal de tout film. Non, Cronenberg fait semblant de nous piéger dans un univers impitoyable où il est censé nous surprendre avec des rebondissements incroyables. Et bien il ne m'a pas bouleversé ni ému, juste dégouté.

Existenz est le film de science fiction le plus étrange, original et génial que j'ai vu.

Je m'explique:
Le scénario est une merveille d'inventivité et de bizarerrie qui prend aux tripes et ne lache pas jusqu'a la fin du film. Les acteurs sont parfaits dans leur rôle et en parfaite harmonie avec l'univers dans lequel ils sont plongés.

Mais le meilleur dans eXistenz, c'est l'étrange univers de cauchemar dans lequel Cronenberg nous fait voyager...

Seul petit bémol: La réalisation aurait eu besoin d'un peu plus de style par moment, mais ne chipotons pas sur les détails.

"Vous reprendrez bien un peu d'amphibien mutant?"

MisterT

Même s’il ne paraît pas réaliste, tant le monde des jeux vidéos n’est pas reproduit de manière crédible, même si les choix de Cronenberg pour représenter les « pods » et autres accessoires de ces jeux vidéos d’un futur proche sont discutables, même si Jude Law et Jennifer Jason Leigh ne semblent parfois pas convaincus par ce qu’ils jouent, bien mal à l’aise et empruntés dans de nombreuses situations, même si tout cela ressemble à un grand fouillis, j’ai vraiment apprécié eXistenZ, ses tressaillements entre réalité et virtuel, son scénario d’anticipation somme toute intéressant, la maîtrise de son maître d’œuvre et sa pirouette finale qui ajoute une pincée d’imprévu à cette grande salade de perdition virtuelle.

Sous ses faux airs de film original et innovant, eXistenZ sent fortement le réchauffé et le déjà-vu.
Son principal intérêt est qu'il reste prenant et surtout très intrigant, de part son ambiance nauséabonde et viscérale, typique chez David Cronenberg, et de son étrangeté. En effet, dans eXistenZ, absolument tout semble complètement irréaliste, grotesque, pitoyable, risible et kitch. Cependant, et là se trouve l'intérêt et la fascination du film, tout cela semble totalement normal pour les personnages, comme si il fallait être avec eux, dans ce jeu, pour comprendre, comme si ils ne partageaient pas leurs secrets avec n'importe qui. D'ailleurs, cela commence à poser problème quand on ne comprend plus vraiment le trip dans lequel David Cronenberg est parti et où il veux en venir. Alors, fébrilement, on tente de suivre ce qui se passe, on tente de comprendre ce que veulent dire toutes ces explosions de choses visqueuses et ces giclements de sang irréaliste. Cette recherche n'est pas une mauvaise chose en soi. La réellement déception est, qu'au final, l'explication de David Cronenberg est simple comme bonjour. Et l'on ne peux être que frustré par la queue de poisson finale, l'inutilité de la recherche et des détails superflu, la sensation de "Tout ça pour ça".
De plus, comme les choses ne sont que rarement faites sans sous-entendus chez Cronenberg, on ne peux s'empêcher de remarquer une certaine critique des jeux-vidéos et, plus généralement et sans doute plus justement, de la réalité augmentée, du fait d'être accro à un monde imaginaire, de jouer le rôle d'un "personnage"... Malheureusement, toutes ces questions intéressantes se perdent complètement quand David Cronenberg commence à ne réaliser que pour lui et à oublier son public.
Outre mesure et pour s'éloigner un peu du scénario, on remarque une musique de Howard Shore discrète mais prenante et fusionnant à merveille avec l'ambiance. Au niveau du casting, si Jennifer Jason Leigh est brillante, le grand Jude Law ne semble pas totalement à l'aise dans son rôle.
Cronenberg moyen, eXistenZ reste un film à voir, ne serais-ce que pour le grand travail qui a été fait sur l'ambiance. Cependant, aux personnes ne supportant pas le nauséabond et le viscéral, passez votre chemin (Pour eXistenZ mais également pour toute l'oeuvre de Cronenberg), car tout l'intérêt réside là.