Une comédie de bonne qualité seulement le scénario à quelques lacunes que le réalisateur essaye de masquer en utilisant un maximum le jeu de Sordi. Ce qui n'est pas toujours suffisant surtout que l'histoire d''amour du couple n'est jamais très crédible.
La bonne veine du cinéma italien qui dans les années soixante-dix n’en finit pas de remodeler le paysage transalpin en reprenant l’histoire de l’immédiate après-guerre. En évoquant plus ou moins consciemment le travail de Ettore Scola , Dino Risi met sa fantaisie au service d’un engagement sans faille représenté par son personnage principal, un cœur pur qui à la compromission, la corruption, préfère garder son idéal social envers le peuple. L’insistance du cinéaste à grossir le trait de son héros affaiblit quelque peu la charge sans occulter l’énergie scénographique d’un constat cinématographique qui aujourd’hui fait encore école. Alberto Sordi , comme un poisson dans l’eau a bien du mal à contenir la belle Lea Massari, grande et superbe dans cette posture de la femme aimante, Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un des plus beaux Risi, constamment entre le drame et la comédie. Témoignage sur l'Italie de l'après-guerre, sur les difficultés de la classe laborieuse, l'œuvre bénéficie de l'interprétation de Sordi et de Léa Massari, au sommet de leur art.
Dino Risi, n'a pas la même réputation que d'autres géants du cinéma Italien de cette période reine que furent les années 50 et 60 et à moindre titre les années 70 ( Antonioni, Visconti, Fellini, Bolognini, De Sica, Rosselini, Monicelli ou Comencini). C'est un tort, dont "une vie difficile " montre toute son ampleur. Considéré comme le meilleur film de son auteur ( " le fanfaron" touche aussi les sommets), il faut voir ce film aux résonances profondes en terme de philosophie existentielle. Lea Massari , qu'on a rarement vu aussi exceptionnelle et Alberto Sordi qu'on ne présente plus sont formidables. Je ne mettrai pas 5 étoiles en raison du manque de rythme de certaines scènes qui s'étirent peut-être un peu trop. Tout cinéphile amateur de cinema du répertoire a vu ou verra ce film. La filmographie de Dino Risi mérite d'être redécouverte.
De ce film restauré je retiendrai quelques iimages : celle de Viareggio, de la promiscuité délirante de corps sur le sable, de baigneurs et baigneuses en bikini, d'un scénario burlesque où Sylvio pathétique erre entre les stars de Cinecitta à la recherche hypothétique de reconnaissance, de scènes suréalistes, de chars romains, d'un mise en abyme d'un tournage de péplum, d'un film noir et blanc témoin d'une époque aux rapports de genres aujourd'hui disparus, d'une Léa Massari icône des années 60, d'un Alberto Sordi, pierrot lunaire ; celle enfin d'un scénario pour le moins décousu, d'une trame historique touffue pour un film quand même un peu long finalement.
L'un des fleurons de la comédie italienne, un film profond ET léger, ou l'art de traiter un sujet sérieux sans se prendre au sérieux. Le personnage joué par Alberto Sordi traverse une tranche d'histoire de l'Italie en montrant à quel point il est difficile de vivre selon ses convictions, sans se compromettre. Drôle et touchant. Indispensable.