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Un visiteur
2,5
Publiée le 17 novembre 2014
(VIDEO) Pourquoi est-ce que je m'ennuie tant ? Le souvenir d'Antonioni, sans doute. Mais aussi la personnalité du personnage joué par Gene Hackman qui ne m'intéresse pas du tout.
Avec la révélation, ces dernières années, des écoutes téléphoniques - secret de polichinelle gigantesque - mais aussi des dérives sécuritaires de surveillance globale, "The Conversation" s'avère n'être qu'un banal folklorisation du phénomène. Le film sort tout juste l'année de démission de Nixon, suite à l'affaire du Watergate. Nous avons affaire là à une société qui découvre avec effroi les dérives, jusqu'au niveau de l’exécutif, mafieuses d'une caste politique qui méprise ses propres lois. Coppola arrive donc en scène, en proposant une version plus romantique et passionnelle de ces événements. On met en scène une société où tout le monde peut écouter tout le monde, paranoïa à l'appui. Ceci étant, l'ensemble reste lent, répétitif, et sans grand intérêt, même si, de temps en temps, un évènement fait avancer l'intrigue. La conclusion du film peut laisser perplexe: en transposant le débat de la réflexion vers la passion, Coppola propose, en dernière analyse, la justification grotesque de la mise sous écoute. Le hollywoodisme dans toute sa splendeur.
Coppola, en grand chirurgien de la nature humaine, s'intéresse à la paranoïa et signe l'un des films les plus aboutis sur le sujet. Ample, élégant, simple, touchant et parfois même terrifiant. À partir d'un pitch des plus simples, Coppola se permet d'habiles tours scénaristiques qui emporte le spectateur et l'histoire vers un dénouement des plus magistrales. C'était un pari risqué compte tenu du sujet, et de la sobriété de son traitement, qui est magnifiquement tenu par un auteur en pleine possession de ses moyens. Sans parler bien évidemment de Gene Hackman dont la composition est une fois de plus dense, impressionnante d'une grande justesse. Une autre pépite des 70's, véritable mine d'or du 7ème art américain.
1/ Pour l'agilité avec laquelle Coppola joue avec le mode de narration. Les retours au gré des rembobinement des bandes d'écoute ne viennent jamais perdre le spectateur ; 2/ Pour la volonté de presenter une histoire d'espionnage sous un angle totalement original ; 3/ Pour la qualité du portrait du personnage principal ; 4 /Pour la bande originale ; 5/ Pour John Cazale, et le tour jeune Harrison Ford.
Un film magistral au scénario renversant et à la réalisation exemplaire. Coppola est avec ce film au sommet de son art. Sa mise en scène est d'une précision exemplaire, tout tombe au millimètre, chaque plan est intéressant et le film est d'une fluidité naturelle époustouflante. Cette réalisation est au service d'un scénario sublime et parfaitement écrit. Obsédant, paranoïaque et tendu, le fil de cette histoire est très ténu et tient sur donc sur une conversation qui est la clef du film. Une idée géniale qui permet une utilisation excellente de la bande son et qui bénéficie d'une écriture géniale. Gene Hackman, plus torturé que jamais est excellent et profite d'une personnage délicieux qui évolue de façon intéressante.
Un excellent thriller au rythme assez lent mais qui installe une atmosphère paranoïaque vraiment prenante. Un long-métrage qui fait énormément penser à des films noirs comme "Les trois jours du condor" ou à un degré moindre "Serpico" ou "The game". Le personnage campé par Gene Hackman est très intéressant, profond et complexe et il m'a beaucoup rappelé celui qu'il incarne dans "Ennemi d'état" de Tony Scott. Une belle réussite de la part de Francis Ford Coppola dans un registre plus sobre que sa trilogie du "Parrain" ou "Apocalypse now" mais quelle virtuosité de mise en scène.
Suspense, écriture, réalisation, jeu d'acteurs, mise en scène, rythme tout y est, encore une réussite pour Maitre Coppola. En curiosité on note une des premières apparitions d'Harrisson Ford
"Conversation Secrète", ce petit Coppola tourné entre les deux premiers "Parrain", a des allures de thriller psychologique... qu'il n'est pas vraiment. C'est aussi un empreint assumé à "Blow-Up" : l'histoire d'un homme (photographe chez Antonioni, un filateur chez Coppola) dont la perception est dépassée par celle de son outil de travail. L'enjeu, en apparence : un meurtre. Chez Antonioni, il est déjà fait ; ici, il est à faire. Et surtout, dans "Conversation Secrète", le personnage est un professionnel de l'espionnage, alors que c'est un artiste dans "Blow-Up". Dans les deux cas, c'est finalement le cheminement du personnage principal, sa réaction vis-à-vis d'un évènement inattendu troublant son quotidien répétitif, qui nous intéresse, bien plus que la résolution de l'affaire (d'ailleurs assez prévisible). La fin se solde sur un échec pour le personnage principal, comme dans "Blow-Up" et comme dans... "Blow Out". Trois films très différents et pourtant similaires dans leur développement ; trois grands films même si celui-ci est peut-être le moins indispensable...
Un magnifique thriller mener de main de maitre par Coppola (scénariste et réalisateur) qui tient en haleine le spectateur jusqu’à une fin réellement surprenante. Gene Hackman interprète avec brio ce rôle "d'espion" sombrant dans la paranoïa jusqu'a un point de non retour. L'utilisation du son est elle aussi intéressante notamment grâce a deux version d'une même phrase mettant un avant un élément présent depuis le début du film spoiler: ("He'd KILL us..." puis "He'd kill US..." révélant les vrais intentions du couple) .
Francis Ford Coppola nous épate dès le début du film, avant de nous séduire totalement sur la fin. Un thriller sombre et assez « Hitchcockien » dans sa mise en scène que l’on doit au célèbre réalisateur de la trilogie Le Parrain 1 , 2 & 3 (1972/1975/1991) ou encore le célèbre Dracula (1993). Ecrit, réalisé et produit par le même homme, Coppola nous transporte dès la toute première minute au cœur de son intrigue, là où sa traque, ou plutôt sa filature vient de se mettre en place. Emmené par un Gene Hackman au top de sa forme, on suit ce « mouchard » dans son enquête, avant qu’il ne se découvre lui-même traqué. Réalisé en 1974, on peut dire que Coppola arrive à point nommé, puisqu’en plein tournage éclata le scandale du Watergate ! ! Sur un thème voisin de Conversation Secrète (1974), on peut découvrir aussi Blow Up (1967) de Michelangelo Antonioni et son remake : Blow Out (1982) de Brian De Palma. Deux versions radicalement différentes, mais ayant toutes une même approche ou un thème semblable. Ici, le réalisateur nous offre un véritable millésime du polar noir et angoissant, aidé par une mise en scène troublante et un twist final impressionnant. Ce bijou de l’espionnage économique s’est vu remettre la Palme d’Or lors du 27ème Festival de Cannes.
Un Coppola (je parle du réalisateur, pas de la gosse de riche qui nous ennuie à longueur d’écran!) méconnu -pourtant Palme d’or- un Coppola discret -sorti moins d’un après « le Parrain 2 »- un film pour se reposer ?
Comme pour se délasser du bruit et de la fureur de l’enchaînement des deux « Parrain ».
De fait, la mise en scène est maîtrisée, précise, calme, pour mieux servir l’ambiance et le propos.
Harry Caul (Gene Hackman) est un orfèvre de l’écoute, l’Ecoute avec un grand E. Il est sur une affaire dont les premières banalités à l’écoute le surprennent ; il sent autre chose…
Le tempo assez lent du film permet à l’atmosphère de nous envelopper et de nous tenir, comme tient l’obsession de la perfection du montage des bandes que Harry doit remettre à son client. Mais…
Gene Hackman est formidable de bout en bout -une telle densité dans son jeu- et montre une fois de plus qu’il est l’un des meilleurs comédiens du cinéma américain des années 70 (« French connection » (71) « L’épouvantail » (73) « la fugue » (75)) avant de s’amuser à jouer les ordures dans le cinéma des années 90.
Il est l’incarnation de ce « Conversation secrète » »
Entre les deux chefs-d’œuvre que sont Le Parrain, et Le Parrain 2, Francis Ford Coppola, a prit le temps de s'offrir une petite Palme d'or! Parfois thriller, parfois espionnage, et parfois drame, ce film est en tout points réussit. D'abord car il fait preuve de sobriété, tant dans la mise en scène que dans le jeu, tout en étant passionnant à suivre. Ensuite il y a le scenario (Coppola him-self) qui nous transporte, et enfin, un "dénouement" final plutôt génial. Bref, une belle petite Palme...
Conversation secrète un film qui a obtenu la palme d'or à Cannes en 1974 s'impose aujourd'hui comme un film culte. C'est l'histoire d'un professionnel de la filature qui est engagé par une mystérieuse personne pour espionner un jeune couple. Si ce film n'est pas immédiatement captivant on peut lui reprocher notamment son manque de rythme et une mise en scène plutôt quelconque, mais néanmoins efficace. Le spectateur s'implique petit à petit et cherche à comprendre ce qui se passe avec le personnage principal et ce film ne manque pas d'intrigues. Belle interpétation de Hackman accompagner d'une autre star alors inconnue à l'époque le jeune Harrison Ford. Bon film.
Avant la vie des autres , il y eut conversation secrète , autre remarquable film de coppola. Gene hackman est formidable en homme seul ne se fiant qu'a ses oreilles pour observer ses congénères , ce qui finira par ailleurs par le leurrer. Un grand film , palme d'or 1974.
Grandiose. Ambiance jazz parano mélancolie thriller 70' un grand Coppola. Gene Hackman tient là l'un de ses meilleurs rôle, habitant un personnage tourmenté taciturne, obsédé par son métier ayant impacté sa vie par le passé. Coppola amène crescendo le suspens et les éléments, comme s'il fallait qu'on le mérite, comme Gene Hackman excellentissime, qu'après une intense recherche. "Un travail d'orfèvre" comme dit d'ailleurs son associé à son propos. Coppola malgré deux ou trois longueurs ne nous perds jamais en route car le scénario nous obsèdes également et Gene Hackman nous subjugues à chaque scènes. A noter les plaisantes participations des seconds rôles ... qui plus tard seront de vrais premiers (Harrisson Ford ; John Cazale ! ). C'est vraiment l'ambiance parano sur écoute de cette époque qui est plaisante, des films sur le sujet il y en a plein, mais celui-là magnifié par la patte de Coppola, fait de lui le plus réaliste, le plus prenant. Le meilleur pour moi avec "Les hommes du présidents" de la même période.