Avis sur Sanglantes confessions

Avec deux monstres sacrés comme Duvall et De Niro on était en droit de s'attendre à quelque chose d'autoritaire. Mais la réunion de ces deux acteurs va s'avérer ennuyeuse et pleine de longueurs. On est dans l'attente d'un sursaut qui ne se produira jamais, la faute peut-être à la médiocrité du scénario ? "Sanglantes confessions" est aussi anecdotique que son titre est ridicule.

Sorti en 1981, "True Confessions" réunit deux des plus grands comédiens américains de leur génération : Robert De Niro et Robert Duvall. Tous les deux sont d'ailleurs magnifiques dans ce polar des années 1940, situé dans le milieu de l'Eglise. De Niro confirme d'ailleurs sa méthode à la Actor's studio en apprenant la messe en latin pour construire son rôle. Un polar qui reste en revanche encore injustement méconnu à l'heure actuelle. Pour quelle raison ? Beaucoup ont à ce titre argué l'absence d'un cinéaste suffisamment étoffé. Il est vrai qu'Ulu Grosbard n'a pas marqué de son empreinte le cinéma américain et demeure ici assez impersonnel. il signe pourtant une mise en scène tout à fait honorable, faite d'influences savamment dosées ainsi que d'une reconstitution exemplaire. Il y ajoute un bon sens du rythme ainsi qu'une écriture solide qui rendent l'ensemble très captivant. Un film à redécouvrir et apprécier.

Il y a plusieurs bonnes raisons de voir « Sanglantes Confessions » d’Ulu Grosbard, sorti sur les écrans en 1981 et depuis injustement oublié par les anthologies du film néo-noir. La première est bien sûr de voir pour la seule et unique fois, Robert de Niro et Robert Duvall, deux des plus grands acteurs du Nouvel Hollywood, réunis en têtes d’affiche d’un film. Les deux hommes figuraient bien simultanément au sein de la distribution du « Parrain II » (1974) de Francis Ford Coppola mais ils n’avaient aucune scène en commun. La deuxième tient dans la rareté et la qualité de l’œuvre d’Ulu Grosbard, belge de naissance naturalisé américain dans les années 1950 et venu à la réalisation après une brillante carrière au théâtre à New York. Il est notamment le réalisateur du « Récidiviste » avec Dustin Hoffman en 1979 qui jouit désormais d’une réputation très flatteuse parfaitement justifiée. La troisième et peut-être la plus importante tient dans ce que « Sanglantes Confessions » est un excellent film qui a sans doute pâti de son manque d’action et de suspense pour se faire reconnaître de la critique. Film d’atmosphère centré sur les destins croisés de deux frères qui se retrouvent à l’entame du film alors que chacun est retiré de la vie active de Los Angeles où ils ont exercé quinze ans plus tôt. A l’époque, en 1947, le corps d’une jeune femme (Elizabeth Ann Short) avait été retrouvé coupé en deux dans un terrain vague. La jeune femme venue à Hollywood pour embrasser une carrière d’actrice avait une abondante chevelure noire au milieu de laquelle se trouvait en ornement une fleur de dahlia. D’où le nom de « Dahlia noir » donné à cette affaire qui ne sera jamais résolue et de ce fait adaptée à plusieurs reprises au cinéma ou en littérature. Tom Spellacy (Robert Duvall) était inspecteur de police et en charge de l’affaire susnommée alors que son jeune frère Desmond (Robert de Niro) était un jeune ecclésiastique en vue, promis aux plus hautes fonctions. L’affaire du Dahlia noir sert de toile de fond à l’intrigue mais elle va surtout permettre de révéler la relation complexe entre les deux frères spoiler: qui vont se nuire simultanément l’un à l’autre notamment en raison des liens plutôt étroits que le clergé local a tissé avec les mafieux locaux qui contribuent largement aux actions caritatives engagées par l’archevêché
mais aussi au train de vie plutôt bourgeois pour ne pas dire plus de ses hauts dignitaires dont fait partie le jeune Desmond Spellacy. spoiler: L’implication possible de l’un des principaux donateurs, interprété par le toujours impeccable Charles Durning, va venir perturber l’entente entre ces deux caractères opposés
, Tom ne voulant pas détourner le regard de ce qu’il croît être la principale piste pouvant mener à la résolution de cette affaire sordide. Le scénario concocté par John Gregory Dunne et sa femme Joan Didion à partir du roman publié par John en 1977, rend parfaitement compte de tous les enjeux qui s’entremêlent pour embrouiller toujours un peu plus une enquête qui ne décollera jamais vraiment. Les deux acteurs visiblement très heureux d’être associés sont comme habituellement parfaits. De Niro qui sort tout juste du tournage de « Raging Bull » (Martin Scorsese en 1980) a dû entreprendre une course contre la montre pour perdre une grande partie du poids pris pour incarner Jack La Motta à la fin de sa carrière de boxeur. Leurs scènes en commun sont un must de sobriété notamment quand Tom va à confesse pour exprimer à mots couvert ses doutes sur l’attitude d’une institution religieuse qui semble avoir perdu le sens de sa mission, spoiler: aveuglés que sont ses cadres par l’ambiance ouatée des mondanités en tous genres et par l’obsession des marches à gravir pour accéder aux plus hautes fonctions
. Aidé par son chef opérateur Owen Roisman, spécialiste du genre qu’il connaît bien et par les seconds rôles de haute tenue qui entourent Duvall et De Niro (Kenneth McMillan, Cyril Cuscack, Burgess Meredith, Rose Gregorio), Ulu Grosbard tient parfaitement la barre pour mener à bon port son métrage. Certes il y a peu d’action et certains l’ont déploré, oubliant que la confrontation de deux très grands acteurs pouvait tout aussi bien passer par les regards et les silences que par les coups de poings échangés où les courses poursuites dans les rues de L.A. D’autres l’ont déjà fait très bien comme William Friedkin dans « French Connection » ou Peter Yates dans « Bullit ». Ulu Grosbard, homme de théâtre comme on l’a dit , n’est donc pas allé sur un terrain où il n’aurait pas été aussi efficient que les meilleurs du genre. Bien lui en a pris.

Un film qui pourrait être d’une force plus grande, tous les ingrédients y sont réunis, les acteurs au sommet, une histoire sulfureuse, une époque violente et pervertie. Et puis, le soufflet retombe très vite, on reste dans l’attente, certaines scènes ont de la grandeur, d’autres sont quasiment inutiles. L’atmosphère est brillante et pourtant il manque un supplément d’âme pour faire de ce film une pièce maitresse. Dommage, mais à découvrir pour les inconditionnels de De Niro et de Duvall.

Le duo Robert de Niro et Robert Duvall marche du tonnerre. "Sanglantes confessions" est un bon polar noir qui lit deux frères, l'un policier et l'autre prêtre, pour retrouver l'assassin d'une jeune prostituée. C'est un trés bon film.

bon film avec une intrigue correct et de bon acteur à voir

Tout cela est fort confus, à ce point qu'on se demande parfois ce qu'on regarde, film sur la corruption, sur l'hypocrisie (y compris dans l'Eglise), enquête policière ? Tout cela se mélange, s'étire en longueur et prend bien son temps sans jamais nous passionner et sans vraiment aboutir. Certes De Niro et Duvall sont là mais ils ne font pas grand-chose, ils causent (hormis un petit pétage de plomb pas trop mal pour Duvall). Mais n'oublions pas Charles Durning truculent comme toujours dans un rôle qui lui va comme un gant. Bref tout cela est plutôt décevant.

Film un peu oublié dans la filmographie de ses 2 vedettes, Sanglantes confessions reste pourtant un film intéressant. Le film est vendu comme un thriller ce qui est une grave erreur, il se scinde en deux, la première partie est un drame sur la prise de conscience d'un prêtre ambitieux tandis que la seconde est une enquête policière conventionnelle qui sera un peu relégué au second rang. Évidement les 2 histoires se regroupent même si on peut regretter une fin anti-spectaculaire qui nous laisse un peu sr notre faim.Par contre question casting, il n'y a rien à dire Duvall/De Niro assurent avec tout le talent qu'on leurs connait.

Sanglantes confessions est l'un de ces films qui a toujours figuré sur ma liste de films à voir absolument. Qu'est ce qui pourrait mal tourner dans un film avec Robert De Niro et Robert Duvall. Maintenant que je l'ai vu je peux dire que des tas de choses peuvent mal tourner. Bien que les deux hommes offrent des performances très discrètes c'est peut-être parce qu'ils n'ont pas grand-chose à faire. Cela ne veut pas dire qu'ils ne font pas de bonnes performances mais qu'il n'y a rien dans l'histoire à quoi s'accrocher. L'intrigue part dans tous les sens et pendant tout ce temps je me demandais qu'est ce que ce film essaie de faire. Est ce un thriller sur le meurtre ou un drame de conspiration. Un film sur rédemption de frères ou une déclaration religieuse. Ou est ce juste un mélange du Parrain et de Chinatown. J'ai fini par avoir du mal à le regarder sans m'endormir car c'est aussi lent que ça...

Excellent film marqué par la rencontre au sommet de deux des plus grands comédiens au monde. Derrière son apparante modestie, "Sanglantes confessions" est une brillante reflexion sur l'ambition naturelle de l'homme de s'éleve et d'être au dessus des autres quel que soit les moyens et la paradoxale moralité judéochrétienne qui veut limiter ces moyens.
Ulu Grosbard tourne là le film de sa vie. A voir et à revoir, parce que "Sanglantes confessions" fait partie de ses rares films qui se bonifie au fur et à mesure de leurs visions.

Très bon duo qu'est Duvall et De Niro, le film n'est pas exceptionnel mais on passe un bon moment, y'a des moments ou on s'ennuie, mais dans l'ensemble c'est raisonnable.

Ce film qui est âgé de 37 ans est beaucoup trop passé inaperçu depuis sa sortie et c’est très regrettable tant il est pourvu de nombreuses qualités. Qualités dont sont dépourvues la majorité des films qui abordent les problèmes des relations politiques entre les puissants d’une même ville. Il mériterait son analyse complète qui demanderait trop de temps ce qui n’est pas le but sur ‘’Allociné’’. C’est un film pour adultes conscients des réalités, les seuls qui pourront prendre au sérieux l’ensemble du scénario, les seuls qui pourront en tirer l’immense profit offert par son réalisateur qui y a mis toute son expérience de vie. De Niro et Duval sont absolument parfaits leur affection rentrée est plus que convaincante tant leur jeu nuancé fait merveille (Tom et Des, en frères donnent au film une authenticité qui n’a pas de prix) la mise en scène est discrète et s’efface derrière la gravité des divers évènements, la bande son est douce et musicale, tous les personnages secondaires sont attachants à divers titres, de Jack Amsterdam, l’homme d’affaire sans scrupules à Brenda, la tenancière de maison close sentimentale mais terriblement blessée. ‘’Sanglantes confessions’’ a besoin de beaucoup de maturité pour être compris et ressenti…Quelle leçon ! La vie apparaît dans toute sa complexité, chacun peut y retrouver une réponse à ses problèmes de conscience.

le duo De Niro - Duvall fonctionne à merveille dans ce drame aux saveurs religieuse et sulfureuse !!!

Au regard de son casting, on était en droit d'attendre autre chose de, Sanglantes confessions. Or rien ne se passe, jamais. Le film est d'un ennui mortel et infini.

Desmond & Tom sont frères et pourtant, tout les sépare. Desmond est prélat, quant à Tom, il est policier. Le corps d’une jeune femme est retrouvé coupé en deux et vidé de son sang. Rapidement, l’enquête semble mettre en cause des personnes hauts placés de l’Église, obligeant Tom à se rapprocher de son frère, alors qu’il ne se côtoient plus.

Nombreuses sont les adaptations ou transpositions de l’affaire dite « du Dahlia noir », le mystérieux meurtre d’Elizabeth Short en 1924. Ulu Grosbard (Falling in Love - 1984) s’en inspire en adaptant le roman éponyme de John Gregory Dunne (publié en 1977).

Ce qui aurait pu donner lieu à un passionnant polar dans les années 40 s’avère au final n’être qu’un banal polar d’une platitude désarmante. Résultat, l’intrigue peine réellement à nous captiver, faute à une mise en scène mollassonne et sans la moindre envergure. C’est d’autant plus regrettable qu’avec un tel casting (Robert De Niro & Robert Duvall), on était en droite d’espérer tout autre chose.

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