Dismal

Dans sa vieille marmite décrépite, Gary King a mélangé un peu de survival et de slasher, il a ajouté une pincée de La Colline à Des Yeux et saupoudré le tout avec du Détour Mortel. Bon appétit. Dismal se sert donc chez autrui, sans vergogne, il ne crée rien et se lance, chemin faisant, dans une entreprise sans originalité. Néanmoins, même si Dismal n'est pas bon, il se laisse voir car sa durée (1h18), partant le récit (pas plus désagréable qu'un autre dans le genre) et quelques scènes gores le poussent -un peu- vers le haut. Dana est dans la panade, sa sensibilité extrême va peut-être l'empêcher d'obtenir son diplôme. Pas facile la dissection en cour. Heureusement elle est invitée à suivre un petit stage en pleine nature afin d'étudier la faune. Ce qui lui permettra de gagner des points bonus. Avec d'autres élèves, elle se rend au Marais Lugubre. Lieu propice aux amourettes et au déglingage... Gary King est de ces cinéastes à l'ambition en berne mais à la passion sans faille. Dismal est un métrage long à démarrer, une première demi-heure lente qui s'attarde sur ses personnages à la psychologie peu détaillée, aux traits de caractères maintes fois vus. Pareil pour le scénar, il nous mène dans une aventure qui sent bon l'inaction. Tout est survolé, copié puis collé. Merci Wrong Turn ^^ Si le script n'est pas bon, le gore s'invite agréablement à la table. Quelques séquences assaisonnées façon hémoglobine, à dire vrai agréables. Sauf quand la numérisation passe par là : la segmentation et l'effet pyrotechnique final, il est vilain Mr King !Dismal n'est pas plus mauvais que la moyenne, son arythmie peut gêner, son côté plagiaire également , il m'a plu un minimum. 2/5 (pas terrible)