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Plutôt touché par ce film d’aventure nostal-geek (mais pas seulement) convoquant les figures fétiches du passé sans jamais oublier de poser néanmoins les standards d’un cinéma moderne, efficace, visuellement cohérent et narrativement fluide. Du cinéma populaire et familial dans ce qu’il a d’accessible et généreux : le reflet d’un projet personnel porté par l’âme d’un cinéaste qui se veut le passeur de témoin d’un ...
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Le cinéma est artifice. Cette formulation laconique reste néanmoins fondamentale pour appréhender tout autant l'objet représenté que le médium artistique en lui-même. Il n'y a de vérité au cinema que la présentation sincère et authentique de la construction d'un sujet de cinéma. Ce n'est sans doute pas la démarche très personnelle dans la mise en scene de Joe Wright qui le contredira. Avec les "Heures sombres", le spectateur ...
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Le Dieu Jedi barbu est mort, ainsi que toutes les figures de l'ancien monde "phallocrate". Le nihilisme à l'œuvre sous la pression sociale et la volonté de "placements de produits" issus de toutes les formes militantes du monde, femmes, communautés, minorités... afin de faire marcher la planche à billets du Mickey mondialisé. La femme est bonne et incarne le renouveau, l'homme mauvais et cruel. spoiler: Le "méchant empire" n'est incarné ...
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Le stakhanoviste Ridley Scott a encore - mal - frappé. Convaincu qu'enchaîner les films lui permet de se maintenir en vie, il nous gratifie d'une autre de ses productions de cinema lisse et fade. Pas de prise de risque dans la narration, propos pré mâché, récitation plate d'un petit écolier qui se satisfait de poser benoîtement un propos bien sur-signifié et peu interrogatif. Malheureusement, Ridley Scott n'est plus un petit écolier. ...
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Depuis quelques années, le cinéma hispanique contemporain s'est illustré à travers quelques films d'épouvante à dimension sociale et/ou historique. Les récents "Les Yeux de Julia", "Insensibles" ou "Malveillance" sont plutôt réussis et ont posé une certaine marque de fabrique essentiellement espagnole. "Au bout du tunnel" est argentin, mais il comporte une série d'éléments qui le rapproche du cinema de genre ibérique, que ce soit ...
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Quel que soit le lien que l’on peut entretenir avec le film légendaire dont il est issu, Blade Runner 2049 est une sorte de miracle. Dans la configuration actuelle de la production hollywoodienne où tout blockbuster à plus de 8 chiffres finit systématiquement dans la machine à compresser l’auteur et l’expérimentation narrative et visuelle, Blade Runner 2049 fait figure d’anomalie. 180M de dollars pour 2h43 de film construit avec une ...
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Good Time propose une expérience spatiale et sensorielle peu commune. Bien éloigné des écueils des films sociaux à la française qui se cantonnent à faire de la mise en scène naturaliste leur cheval de bataille de « vérité » sociale, le film des frères Safdie propose une expérience « sociale » qui ne se refuse pas l'artifice, et sait parfaitement manier l'art de l'oppression et de la claustrophobie. Faite de frénésie visuelle ...
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Après un projet expérimental très inégal mais pas dénué d’intérêts (The Wall - 2017), Doug Liman revient à la charge avec un projet triple A qui aurait pu se contenter d’être un parangon de film insipide bien budgeté sur un sujet ultra balisé jusqu’ici : « grandeur et décadence d’une figure de faux-héros construit sur des activités illicites ». Un grand nombre de films ont déjà construits des tas d’histoires ...
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Mon garçon est une prouesse artistique. C’est une partie de la presse et l’équipe du film qui vous le dit ! Le défi de réaliser, en quelques jours de tournage, un film dont une partie du cast (Guillaume Canet) ne connaît pas le déroulé de l’histoire. Peu importe si ce principe existe déjà depuis des lustres dans les projets « Kino » qui arpentent les festivals du monde entier (des équipes se réunissent sur le tas, écrivent, ...
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Seven Sisters ou "Comment remplacer pour la énième fois un titre anglais assez sympa par un autre titre anglais moins sympa mais qui devrait savoir se prononcer ?", est l'exemple même de ce que le cinéma (réussi) est susceptible de donner au spectateur. Tout est exposé dans le « Prestige » (2006) de Christopher Nolan ou dans le principe de l'effet (quand il est réussi - aussi) du Jump Scare. (Voir ref de Now you see it – Why jump ...
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Alexandre Aja est un réalisateur bien plus singulier que le laisserait penser la communication ciné mainstream. Attentif dans ses choix de mise en scène, ses univers – souvent horrifiques - sont construits de manière assez cohérente et bénéficient d’une identité assez forte. Il est l’un des rares artistes français à réussir le franchissement de l’Atlantique sans renoncer à sa personnalité cinématographique originelle (ref ...
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Les films d'épouvante ont généralement cette tendance à souffrir plus que les autres de l'usure de la répétition. Ils usent malheureusement des mêmes mécaniques cinématographiques éculées depuis un certain nombre d'années. Le problème est en partie lié au screenplay et à l'usage des jumps scares et autres effets d'épouvante qui sont devenus au fil du temps l'origine et la finalité même de la construction d'une histoire, de sa ...
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Il faut reconnaître à "L' Accusé" les efforts déployés pour être un polar sérieusement construit, rigoureux dans son déroulé, et méthodique dans sa cohérence purement factuelle et scénaristique. Et pour cela, il est assez crédible et devrait plaire aux amateurs du genre. Malheureusement, l'écriture souffre d'un défaut lié à ces personnages qui apparaissent comme des faire-valoir d'une mécanique de jeu de pistes qui se déroule ...
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Après quelques films de genre assez exigeants et pertinents (Calvaire, Vinyan, Alleluia), Fabrice du Welz tente une nouvelle fois de prendre le chemin du cinema américain et avec lui, essaie de s'accommoder des contraintes spécifiques en termes de marché et de production. Le casting déterre quelques figures déclassées comme Alfred Molina ou Chris Mulkey tout en réutilisant l'une des thématiques les plus attendues de la production ...
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Aimez-vous les portfolios numériques qui défilent à toute allure dans les manèges de parcs d'attraction un brin niais et désuet ?
Et bien, embarquez alors sur ce toboggan dont l'inclinaison et les faibles ruptures de pente vous feront gentiment glisser d'un lieu à un autre, traverser doucement des environnements Téflon sans qu'aucune de leurs aspérités dissimulées ne vous soit accessible. Il ne faudrait pas que vous vous blessiez.
Et ...
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Nous vivons une époque formidable. La logique d'aseptisation des films à grand spectacle est arrivée au bout du formatage complet de produits sans auteur et sans saveur. Alors qu'on allait voir un blockbuster héroïque signé Sam Raimi, Tim Burton ou Christopher Nolan, aujourd'hui le spectateur va voir un « Marvel » ou un « DC » démoulé précipitamment par une écurie. D'ailleurs, en dehors de toute considération d'écriture et de ...
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Don Siegel est mort dans une certaine indifférence. Sa vie de cinéaste n’a pas suscité la même attention que les débuts de chaque rejeton de famille Coppola. Après avoir été finalement passé sous silence dans le rôle assez déterminant qu’il a exercé dans la carrière de Clint Eastwood (Dirty Harry - 1970), Don Siegel vient à nouveau de se faire coiffer au poteau de la reconnaissance par l’existence du gentil film enrubanné de ...
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Le film de John Lee Hancock ne brille pas par son storytelling, assez linéaire et plat, ni par sa mise en scène - service minimum quant à sa mise en images (proche de ce qui a été fait pour Hitchcock en 2012). Non, si le film mérite éventuellement un coup d’œil, ce n’est pas tant pour son sujet à proprement parlé que pour la très belle prestation de Michael Keaton. Il est dans une sorte de revival frais et communicatif, un jeu ...
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Vous avez toujours rêvé de voir le petit cochon Babe avec des poils ? Une course poursuite où Paul Greengrass filme parkinsoniennement le chien de Jason Bourne pris en chasse à Budapest plutôt qu'à Casablanca ? Ouf. Le "Dieu Blanc" hongrois est là pour exaucer vos vœux les plus fous. Grâce à lui, vous pourrez maintenant parler d'un film à chiens sans avoir la honte de citer Rox et Rouky (ouais en plus, c'était trop la lose de citer ...
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Très malmené à sa sortie, Brothers Grimm est un film de commande mal aimé. Les aficionados du réalisateur regrettaient ses films d’antan pendant le grand public n’y voyaient qu’un divertissement matériellement et artistiquement fauché. Pourtant, aussi « formaté » qu’il puisse être, le film transpire à chaque plan le cinéma de son auteur, parfaitement approprié au folklore d’Ancien Régime dont il est question ici. Remis en ...
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Le sujet est intéressant mais l'écriture et le traitement cinématographique sont très discutables. Alors certes, la dénonciation des difficultés inhérentes aux mécanismes racialisés est assez pertinente, d'autant plus qu'elle est mise en perspective avec les enjeux d'une autre lutte : extérieure, commune - mais tout aussi discriminante. Malheureusement, il faut composer avec la romance et l'académisme le plus pompier qui soit, appuyés ...
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Classique mais assez classieux, The exception est un petit tableau d’histoire assez agréable. Certes, la mise en scène tout comme l’écriture, paraissent bien sages en comparaison d’un Black Book (2006) qui partage l’essentiel du sujet, mais l’interprétation tout en sagesse Christopher Plummer emporte le reste. Le portrait de cet homme indécis, blessé par un mélange d’orgueil et d’incompréhension dans une époque et un pays ...
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Tangerine a tout du syndrome de film ultra racoleur, vide de tout propos, artificiellement cool car "sex/racial minorities power" et trash. Le film se contente de juxtaposer des plans mal composés, mal montés et qui n'ont strictement rien à dire quant à la transgression supposée de ces personnages par rapport à leur individualité et leur inscription dans la société américaine. Passons rapidement sur les autres qualités ...
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La critique de The Wall pourrait être une sorte de copier/coller de celle de Mine (2016) tant les deux films se ressemblent : deux petites productions indépendantes américaines, deux huis clos "ouverts" dans le désert, deux tentatives de survival militaires, deux manières de confronter l'expérience de l'individu avec celle du conflit et de l'éthique. Les films se ressemblent et c'est malheureusement le défaut essentiel du film de Doug ...
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Expérience intéressante que de découvrir Sin Nombre après le très récent Beast of No Nation. Le traitement comme les problématiques exposées sont similaires ; l'articulation entre la violence et la misère est particulièrement judicieux quant à sa construction cinématographique. Que ce soit dans l'interprétation très juste de ses jeunes acteurs tout comme dans ses plans à échelle humaine, le voyage proposé par Cary Fukanaga est ...
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Après Felon (2008), Ric Roman Waugh revient sur son thème de fétichiste... euh ... de prédilection :-o : la prison et ses icônes carcérales fascinantes et/ou répulsives. La narration est un peu plus originale que le contenu scénaristique à proprement dit : une histoire de déformation individuelle d'un bon père de famille passé sous le rouleau compresseur des gangs qui peuple tous les films et séries TV depuis des dizaines d'années. ...
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Un espèce de récital "musique et cinema" de tout un tas d'éléments très connus mais sans véritablement d'âme, pire encore, avec des défauts très vites criants (dont l'interprétation très inégale - Jamie Fox - dès son premier plan ; ou la BO en mode "playlist un peu poseuse"). Et dans ce récital, on y voit malheureusement un croisement/ersatz de films qu'il n'arrive jamais vraiment à égaler voire transcender dans leurs ...
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Miss Sloane est un film bien travaillé, laborieux dans sa besogneuse recherche de documentation, mais malheureusement, il souffre d'une espèce de froideur émotionnelle et d'une artificialité bien plus prégnante que ses références implicitement convoquées de par son sujet : Erin Brockovitch et Michael Clayton pour le militantisme personnel et engagé ; House of Cards pour la technocratie cynique et implacable de D.C. Le sujet est certes ...
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Il passe après Johnny Mad Dog (2007) ... et ... tant mieux pour lui ! Le talentueux Cary Fukanaga (True Detective S1 entre autres) propose une mise en scène qui se veut réaliste mais qui n'oublie pas d'être originale et variée. Contrairement au film un peu "aride" et mécanique de Jean-Stephane Sauvaire, Beasts of no nation sait capter l'essence fragile de la tristesse contenue dans ces petits bonhommes pris dans l'enfer de leur terre ...
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Ne cherchez pas de l'audace formelle ou toute autre forme d'expérimentation dans l'art délicat du storytelling. Le Juge est un film construit de façon classique, que ce soit dans sa mise en scène comme dans son écriture, mais comme dirait le dicton : "The true classic never goes out the style". Et force est de reconnaître que le résultat fonctionne plutôt bien. Dès les premières lueurs de la photo de Janusz Kaminski en Indiana ou des ...
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Le chorégraphe Yuen Woo Ping connu en Occident pour l'écriture et la coordination des combats de Matrix ou de Kill Bill passe à la mise en scène pour l'un de ses rares films. L'histoire, très classique, est inspirée de la légende du "drunken master" déjà adapté au cinema en 1978 par .... Yuen Woo Ping (oui oui), le tout croisé avec Le maître d'armes (2006) de Ronny Yu dans lequel Jet Li réapprenait l'art du wushu dans l'humilité de ...
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James Gray est une sorte de cinéaste des murmures. Mafieux, politiques, flics ou personnages sentimentalement en difficulté coexistent dans des rapports étonnamment conflictuels mais aussi « rentrés », souvent chuchotés au bord d’un canapé, d’un angle de couloir, parfois dans l’obscurité, souvent dans une photographie nébuleuse (The Yards, La nuit nous appartient). Cette précision délicate et retenue se retrouve dans The Lost ...
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Après avoir digéré le cahier des charges "reverse white washing" du studio (Chinois et Black parangons du syncrétisme culturel de l'antiquité tardive "britannique" (sic)), les textures molles et le rendu plastique des CGI et de l'image dans son ensemble, les transgressions "Vikings" d'une époque même pas encore saxonne (:-o), et pour terminer, les tics de mise en scène un peu tape à l'œil du réalisateur... et bien... que reste t'il ? ...
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Le réalisateur de Jackie signe avec Neruda un portrait à hauteur d'homme qui n'est pas dénué d'élégance. La narration fluide est aidée par une mise en scène inspirée et porteuse. Les mouvements de caméras onctueux, la photographie magenta et brumeuse contribuent à renforcer cette sensation de film amoureux et romantique, sensibilités représentatives de la coloration idéologique de quelques-uns des intellectuels communistes d'après ...
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Le cinema britannique est traversé par une certaine homogénéité moins par les sujets traités que par une géographie (du Nord) des hommes, humble, jamais bavarde ou trop naturaliste dans sa mise en scène. C'est un cinema très peu conforme aux standards des films francophones, et osons le dire tout de suite... de la grande majorité du cinema français. Le film de Adam Smith se rapproche en partie de ceux de Shane Meadows ou Paddy ...
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Nolan va sans doute bousculer une bonne partie de son (grand) public. Le risque qu’il prend et qu’il réussit partiellement à mes yeux, est le choix d’une expérimentation sensorielle très intense, éprouvante, presque sans issue, construite sans montée d’intensité narrative, tel un rouleau compresseur qui est à son acmé dès la première minute, et qui ne lâche plus rien pendant 1h40… jusqu’à ce que le spectateur soit ...
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