Dans cadre Festival des Trois Continents 2013, très apprécié "Le dernier combat d'Allende", projection discrète et hélas unique au Cinéma Concorde de Nantes (durée d'environ une heure existant aussi sur Internet). Grand moment en compagnie de gens de tous horizons, personnes de grande réflexion dont l'Association Culturelle Franco Chilienne locale et le journaliste Pierre Kalfon (du journal "Le Monde" d'alors) qu'on resterait écouter des heures tant il est passionnant à suivre. Le documentaire en question vaut un thriller dans son involontaire montée en puissance. Images d'archives montrant l'indicible, se recoupant également sur Internet avec "Les derniers jours d'Allende" de Michel Trabitzsch. Un 11 septembre gommé, datant de 1973, du temps où la radio diffusait en direct avec des envoyés sur le terrain risquant leur vie, un son et des prises de vue qu'on ne peut mettre en doute. Le tragique "tout le monde sort et je sortirai en dernier" au bout des tortures diverses... Le parcours d'un pacifiste jusqu'à l'os, aimé de son entourage et par les populations muselées, des exactions qu'on devine, disparitions, tortures. Allende, imbriqué consentant dans un engrenage monstrueux... Complot au plus près d'un dirigeant fidèle à ses électeurs et à lui-même. Outre la stupeur à réaliser de quel abîme le Chili s'est relevé, ce rappel de l'histoire rencontre un écho particulier en ce début de 21ème siècle. Il peut guérir des voeux pieux. Faire entrevoir les dangers que courrait, même élu démocratiquement, un sauveur de l'humanité authentique, respectueux des lois, non violent de surcroît, face à l'ogre de la mondialisation. Rien que pour cela, visionner ces deux reportages est hautement instructif.