Le cinéma de Guy Debord, associant images detournées et commentaires off, prolonge le refus critique du spectacle developpé par l'auteur dans ses livres et dans son activité au sein de l'Internationale situationniste.
A partir de documents d'actualité et de films publicitaires, Guy Debord démonte la mécanique de la société de consommation, appliquant en cela les principes subversifs du situationnisme.
Ce film se propose de mettre en œuvre la remise en question de la vie quotidienne, une des thèses majeures de Debord, tout en étant une critique du cinéma et de ses procédures.
Je n'aurais sans doute jamais rien écris au sujet de ce "machin" si la BNF n'avait pas eu l'idée saugrenue de le sortir de l'oubli (mars 2013). Ça se compose d'écrans totalement blancs, sur lesquels une voix off débite des aphorismes divers et des extraits du code civil, ainsi que d'écrans noirs sans aucun commentaires... et cette mauvaise plaisanterie dure 64 minutes. Inutile d'ajouter que c'est absolument irregardable. L'un des aphorismes entendu est de Debord lui-même "Il n'y a pas de film. Le cinéma est mort. Il ne peut plus y avoir de film..." Ben non, justement le cinéma n'est pas mort et 60 après les délires de Debord sur l "impossibilité du cinéma" résonnent comme ce qu'ils n'auraient jamais dû cesser d'être : une imposture !
phipoepsy
il manque le plus intéressant -et le plus radical- filmiquement parlant : "Hurlements en faveur de Sade", à propos de l'impossibilité du cinéma...
Allociné "oublie" d'ailleurs à peu près tous les films lettristes, j'ai l'impression...
(Contributeurs, à vos claviers !)