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    Stanley Kubrick

    État civil

    Métiers Scénariste , Réalisateur , Producteur plus
    Nationalité
    Américain
    Naissance 26 juillet 1928 (New York, USA)
    Décès 7 mars 1999 à l'age de 70 ans (Hertfordshire, Angleterre)

    Biographie

    Issu d'une famille juive new-yorkaise, Stanley Kubrick grandit dans le Bronx. Son père, Jack, médecin de son état, se passionne pour la photographie, passion contagieuse qu'il transmet à son fils. Au point que ce dernier est engagé à 17 ans par le magazine Look, et en devient le plus jeune photographe-reporter. Quatre années plus tard il réalise à la suite d'un reportage photo sur le boxeur Walter Cartier son premier film, un court-métrage documentaire intitulé The Day of The Fight, et démissionne de son poste pour se consacrer à la réalisation.

    Après quelques courts, il s'attelle en 1953 à son premier long-métrage, Fear and desire, financé en grande partie par son oncle, et qu'il désavouera plus tard, en interdisant sa projection. Il y cumule les fonctions de réalisateur, producteur, monteur, directeur photo, opérateur, et se charge même en personne du tirage des copies, manifestant précocément le besoin de contrôler chaque aspect de ses films, depuis leur genèse jusqu'à leur distribution. Ce penchant, qui ne se reniera jamais, lui vaudra tout au long de sa carrière une réputation d'intransigeance et de perfectionnisme forcené, voire d'autoritarisme.

    Sa brusquerie avec certains acteurs, ou ses relations parfois orageuses avec ses co-scénaristes -souvent auteurs du livre adapté-, si elles fondent sa légende, tendent cependant à réduire à ce seul trait la personnalité complexe d'un homme dont beaucoup de témoins ont souligné l'affabilité. Parfaite victime expiatoire de cette dualité, Malcolm McDowell, qui affirmera plus tard son étonnement quant à la façon dont Kubrick l'expédia après Orange mécanique, ne lui donnant plus de nouvelles, alors que leurs relations avaient été très amicales sur le tournage.

    Suivront Le Baiser du tueur et L' Ultime razzia, film noir qui marque sa première collaboration avec Sterling Hayden. Il le retrouvera pour Docteur Folamour, fable excentrique et apocalyptique où Kubrick laisse libre cours au génie comique de Peter Sellers. Celui-ci campe également le personnage de Clare Quilty dans l'adaptation du roman de Vladimir Nabokov, Lolita.

    Rare sont les acteurs qui peuvent ainsi s'enorgueillir d'avoir participé à différents projets du maître. Kirk Douglas est l'un d'eux. En 1957 Kubrick le met en scène dans Les Sentiers de la gloire, oeuvre sombre et subversive qui prend pour cadre les tranchées de la Première Guerre mondiale, et pour sujet l'exécution de trois soldats français, fusillés à titre d'exemple, parce que leurs compagnies ont battu en retraite, ne pouvant s'emparer d'une position ennemie. Considéré comme le premier film majeur du cinéaste, il stigmatise le mépris pour la vie humaine d'une hiérarchie militaire dévoyée, et ne sortira en France qu'en 1975, non parce qu'il fut officiellement interdit, mais parce qu'il fut même jugé inutile de le présenter à la censure.

    Orange mécanique, connaîtra un sort analogue en Angleterre, après que les critiques fustigeant la violence du film, et surtout l'apparition de crimes s'en inspirant eurent contraint Kubrick à le retirer de l'affiche, en 1974.

    Après la réussite de leur premier travail en commun, Kirk Douglas demande en 1959 à Kubrick de remplacer Anthony Mann aux commandes de Spartacus, qui fera date dans l'histoire du péplum, mais ne satisfait pas son auteur. Réalisateur éclectique, Kubrick expérimente tous les genres, même le western, puisqu'il est un temps impliqué dans le projet de La Vengeance aux deux visages avec Marlon Brando, avant d'être indélicatement éjecté par ce dernier, qui tenait à en assurer lui-même la réalisation.

    Toutefois, quelle que soit la nature des entreprises, et leur variété, plusieurs constantes parcourent son oeuvre : utilisation intensive de thèmes musicaux classiques ou contemporains, attention portée au travail de l'image et de la lumière, fréquentes adaptations d'oeuvres littéraires, et surtout, un investissement total et une exigence extrême qui expliquent la parcimonie de plus en plus accentuée avec laquelle il livrera ses oeuvres au public. 12 ans se passeront ainsi entre Full metal jacket, récit macabre en deux temps de l'expérience de jeunes gens appelés à combattre au Vietnam, et son dernier opus, Eyes wide shut, adaptation d'un court roman d'Arthur Schnitzler.

    Les années 60-70 sont pour lui les plus prolifiques. 2001 : l'odyssée de l'espace, peut-être son projet le plus ambitieux, l'imposera définitivement comme l'un des cinéastes majeurs du XXème siècle, aux côtés d'Orson Welles et Max Ophüls, deux de ses références. Il innove avec -entre autres- Barry Lyndon, fresque historique entièrement filmée à la lumière naturelle et à celle des bougies, qui déroule sur l'écran une succession de tableaux.

    En 1980, son adaptation de Shining, le livre de Stephen King, avec un Jack Nicholson halluciné, marque sa première et magistrale incursion dans le film fantastique à tendance horrifique, et clôt cette période. Une nouvelle fois, il s'y démarque par l'utilisation novatrice de la steadycam. Au fil des ans, Kubrick, qui s'est expatrié en Angleterre depuis l'époque de Lolita, se fait de plus en plus rare, et ses oeuvres également.

    Après avoir dirigé dans son dernier film le couple vedette Tom Cruise-Nicole Kidman, il s'éteint avant d'avoir eu le temps d'entamer un nouveau projet, dont il comptait déléguer la réalisation à Steven Spielberg, pour s'assigner le rôle de producteur. Le réalisateur d'E.T. l'extraterrestre poursuivra sans lui, et lui rendra une forme d'hommage posthume à travers l'inabouti A.I. Intelligence artificielle.

    Ses premiers pas à l'écran

    Day of The Fight
    Day of The Fight
    Date de sortie inconnue
    Flying Padre
    Flying Padre
    Date de sortie inconnue
    The Seafarers
    The Seafarers
    Date de sortie inconnue
    Fear and Desire
    Fear and Desire
    14 novembre 2012

    Ses meilleurs films et séries

    Barry Lyndon
    Barry Lyndon
    1975
    Shining
    Shining
    1980
    Full Metal Jacket
    Full Metal Jacket
    1987
    Les Sentiers de la gloire
    Les Sentiers de la gloire
    1957

    Sa carrière en chiffres

    48
    Années de carrière
    2
    Récompenses
    21
    Films
    0
    Série
    27
    Nominations
    78,7 M
    Entrées ciné

    Genres de prédilection

    Drame : 33 %
    Documentaire : 24 %
    Guerre : 24 %
    Thriller : 19 %

    Ses stats sur AlloCiné

    20
    Vidéos
    60
    Photos
    103
    News

    A tourné le plus avec

    Joe Turkel
    Joe Turkel
    4 films
    Room 237 (2012), Shining (1980), Les Sentiers de la gloire (1957), L'Ultime razzia (1956)
    Philip Stone
    Philip Stone
    4 films
    Room 237 (2012), Shining (1980), Barry Lyndon (1975), Orange mécanique (1971)
    Timothy Carey
    2 films
    Les Sentiers de la gloire (1957), L'Ultime razzia (1956)
    Sterling Hayden
    Sterling Hayden
    2 films
    Docteur Folamour (1964), L'Ultime razzia (1956)
    Barry Dennen
    2 films
    Room 237 (2012), Shining (1980)
    Keir Dullea
    2 films
    Room 237 (2012), 2001 : l'odyssée de l'espace (1968)
    Jack Nicholson
    Jack Nicholson
    2 films
    Room 237 (2012), Shining (1980)
    Leon Vitali
    2 films
    Eyes Wide Shut (1999), Barry Lyndon (1975)
    Anthony Sharp
    2 films
    Barry Lyndon (1975), Orange mécanique (1971)
    Barry Nelson
    2 films
    Room 237 (2012), Shining (1980)
    Barry Lyndon (1975), 2001 : l'odyssée de l'espace (1968)
    Orange mécanique (1971), 2001 : l'odyssée de l'espace (1968)
    Danny Lloyd
    2 films
    Room 237 (2012), Shining (1980)
    Patrick Magee
    2 films
    Barry Lyndon (1975), Orange mécanique (1971)
    Barry Lyndon (1975), Orange mécanique (1971)
    Commentaires
    • cyberespace936
      En un coup d'oeil je reconnais la photographie d'un film de Kubrick ... Personne ne lui arrive à la cheville rien que d'un point de vue esthétique
    • Anatole Dovganyuk
      quelle erreur de mettre EWS en avant dernier
    • Anatole Dovganyuk
      dommage que son projet de film sur Napoléon n'ait pas pu aboutir :'( vu son obsession je pense que ça aurait été un film magistral !
    • brunodinah
      Je ne connais pas vraiment l'univers de David Lynch ; de lui, je n'ai vu que Sailor et Lula (que je n'ai pas apprécié du tout du tout !) et Elephant man (l'un des plus grands films du cinéma, pour moi), et pour ma part, je peux dire que ou l'on aime ou l'on n'aime pas. Et un réalisateur qui fait parler de lui est un bien un cinéaste... eh oui !Et puis les italiens, oui : on a évoqué Leone, mais on a aussi les Rosselini, Visconti, Fellini, Comencini, Scola, de Santis, Risi, Benigni...Il y a tellement de grands noms, oui, mais le cinéma est là pour nous faire rêver et j'ai l'impression qu'on est resté de doux mais grands rêveurs. Alors bon cinéma et peut être à bientôt sur l'une ou l'autre de ces pages...
    • Florian Malnoe
      Fritz lang et Welles sont effectivement des monstres mais leur filmographie respective n'est pas aussi variée et qualitative que celle de Kubrick. Mais celui qui s'en approche le plus est peut être l'allemand, oui.Sinon j'ai oublié de citer David Lynch qui est à part et que j'adore. En films étranges et fascinants il se pose là...Mulholland drive, quel film !!!Scorsese a longtemps été mon number one mais au même titre qu'un Hitchcock il faut reconnaître que leur filmographie a eu tendance à devenir assez redondante.Et on aurait pu avoir un petit mot pour le grand David Lean et pour certains italiens mais il y a tellement de grands noms dans l'histoire du 7ème Art...
    • brunodinah
      Avec Orson Welles et Fritz Lang ex-aequo, pour moi, en deuxième place.Orson Welles pour avoir, dès son premier film (Citizen kane), révolutionné le cinéma dans tous les domaines et pour s'être investi comme jamais pour le financement de ses films (Le troisième homme a fait en sorte qu'Othello puisse se tourner).Fritz Lang a, lui, réalisé des chefs d'oeuvres dans tous les domaines -péplum (Les nibelungen), thriller (les Mabuse), thriller politique (Chasse à l'homme), science-fiction (Metropolis), film d'aventures (Le tigre du Bengale), film noir (La rue rouge)...- et le réduire à M le maudit ou Metropolis serait réducteur.Viennent ensuite pour moi les Luis Bunuel, Carné, Kurosawa ou tout autre cinéaste de cette trempe là.Les Verhoeven, McTiernan, Sautet, Truffaut, Spielberg, Coppola, Scorsese, Leone et consorts, du même acabit pendant toutes leur carrière (mais qui ont néanmoins révolutionnés eux aussi le cinéma à leur manière) resteront les artistes originaux et complémentaires du septième art.A bientôt pour vous répondre...
    • Florian Malnoe
      Au fil du temps Stanley Kubrick est devenu assez largement mon réalisateur préféré. J'étais assez mitigé sur ses films lors des premiers visionnages mais petit à petit je suis devenu de plus en plus fasciné par ceux-ci. 2001 est peut-être le plus grand film de l'histoire pour ce qu'il a apporté à la Science-fiction et au cinéma en général et Eyes Wide Shut s'est imposé comme mon petit chouchou car représentant pour moi au mieux toute la quintessence et le style de ce grand. C'est l'un des films le plus sous-estimé et incompris qui existe. Il est fabuleux en tous points.On peut citer pleins de grands noms du 7ème Art en concurrence avec lui (Hitchcock, Kurosawa, Scorsese, Fritz lang, Tarkovski, Orson Welles, Bergman, Spielberg, Sergio Leone... etc) aucun ne rivalise avec lui véritablement. Le gars a sorti des chef d'oeuvre dans quasiment tous les genres majeurs (Guerre, Péplum, SF, Romance, Comédie, thriller érotique, Anticipation, Épouvante, fresque historique...). Kubrick ne restait jamais campé sur ses acquis comme beaucoup.. (il a même fait un film mineur sur la boxe et s'est essayé au Western...)Aucun n'a une filmographie à la fois aussi qualitative, régulière et variée; cette dernière n'a pas d'équivalent. En plus Kubrick a révolutionné la SF ou l'utilisation de la caméra. Et rares sont ceux à avoir eu son perfectionnisme.Objectivement quand on prend tout ça en compte c'est le plus grand.
    • QSG-OMDR M
      très bons somnifères
    • QSG-OMDR M
      j'ai vraiment du mal avec ses films, j'arrive pas
    • LoveSalma
      C'est clair ! Moi aussi c'est l'éclectisme de ses films que j'admire et qui fait que même s'il ne fait pas partie de mes réalisateurs préférés affectivement on va dire (j'adore Full Metal, Shining et d'autres mais je suis moins persuadé de kiffer quand je me dis je vais regarder un Kubrick que quand je vais pour regarder des réalisateurs comme Fritz Lang, Scorcese ou même les Frères Coen que je place pour le coup largement en dessous artistiquement parlant). Justement les frères Coen, je sais à quoi m'en tenir et généralement j'ai ce que je cherche, parce qu'il se complaise dans leur style (avec talent !). Avec Kubrick, chaque film est une nouvelle épopée, une sorte de reboot (même si bien sûr il ne repart pas de zéro techniquement et dans ses avancées perso) et donc il sort de sa zone de confort et on ne sait pas tout à fait à quoi s'attendre ! C'est pour cela que pour moi il est de fait dans la poignée incontestable des réalisateurs élite du cinéma, car c'était un vrai passionné de son art qui a toujours cherché à repousser les limites de ce qui s'était déjà fait, et qui a donc marqué le cinéma d'un avant/après, qu'on aime ou pas
    • LoveSalma
      Quoi qu'on pense de ses films individuellement, pour moi c'est le réalisateur le plus important du cinéma parlant avec Orson Welles dans le cinéma classique, des expérimentateurs qui ont laissé des traces indélébiles sur la manière de faire du cinéma, tant sur la forme que le fond, et qui ont vécu leur art sans concession !
    • Lefandefilms
      Le plus grand réalisateur de tout les temps. Depuis un bon bout de temps...L'un de mes realisateurs préférés !
    • Florian Malnoe
      Exact. Je l'avais moyennement aimé lors de mon premier visionnage mais après m'être informé d'une analyse et un décryptage très exhaustif sur le film je le kiffe d'avantage à chaque fois. Il est devenu de loin mon Kubrick favoris avec 2001. Tout le film semble traversé par un état de grâce (avec une sorte d'onirisme mystique assez indescriptible) saisissant. C'est l'un des films le plus fascinant et envoûtant que je connaisse et je trouve Tom Cruise littéralement prodigieux dedans. Le seul autre film qui me fait ça aujourd'hui ça doit être Mulholland Drive de Lynch. Bref, EWS est dans mon top 5 ever ! :)
    • david m.
      Eyes Wide Shut un véritable chef d'œuvre
    • kevsly
      Il aurait eu 90 ans aujourd'hui ce cinéaste de légende! Il est la définition de ce terme. Je me sens franchement objectif en le disant: Il n'a pas su faire de nanars! J'ai tous ses films et je les adore tous. Même fear and desire et Spartacus qu'il reniaient. J'aurais presque envie de dire que c'est peut-être le plus grand réalisateur du monde. Mais si on me demandait de partir sur une île avec un seul de ses films, je pense que je choisirais quand même, comme beaucoup, full metal jacket. Sûrement le film de guerre des films de guerre... Un réalisateur qui nous manque vraiment!
    • Jaguarr
      1) 20012) Orange Mécanique3) Barry Lyndon4) Shining5) Les sentiers de la gloire6) Lolita7) Docteur Folamour8) Full Metal Jacket
    • AnTchrst SprstR
      Eyes Wide Shut*
    • AnTchrst SprstR
      Réédition de mon top 10 avec pas mal de corrections :1) Shining2) 2001, l'Odyssée de l'espace3) Full Metal Jacket4) Orange Mécanique5) Barry Lyndon 6 Spartacus7) Les Sentiers de la Gloire8) Docteur Folamour9) Eyes Whid Shut10) Lolita
    • john_mc_clane
      L'utilisation du one point perspective, des cadrages symétrique, des plans larges et des zooms, des focales très courte et des lumières. l'utilisation de musique classique. Kubrick a un style reconnaissable même si il ne se répète pas. Il faut juste comprendre qu'il traite des thèmes variés de manières variées.
    • john_mc_clane
      ahhhhh les comparaisons stupides entre des artistes qui n'ont rien à voir. Je ne sais pas qui vous êtes mais vous n'avez pas l'air de connaître grand chose en musique.
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