Si la narration impose trop d’inutiles détours, Brooklyn affairs recèle à l’évidence une sincérité aux échos très actuels dans sa dénonciation des politiques menées par le pouvoir à l’encontre des minorités.
En dépit de sa nébulosité, ce film accroche le spectateur par son atmosphère, le dessin des personnages et les méandres psychologiques d’une intrigue où le principal n’est pas ce que l’on voit ni comprend, mais ce qui se laisse deviner.
Vingt ans après Harry, un ami qui vous veut du bien, Dominik Moll nous entraîne d’Abidjan au causse Méjean, dans les méandres d’une intrigue, pour le moins complexe, qui explore brillamment les affres de la solitude contemporaine à l’heure d’Internet.
Avec
Qodratollah Qadiri,
Sediqa Rasuli,
Anwar Hashimi
Comme elle insérait des séquences oniriques dans son premier film, Shahrbanoo Sadat jalonne le second de piquantes scènes de style purement bollywoodien (...). Ces pastilles amusantes, quoi qu’un peu incongrues et trop longues, ne suffisent pas à tromper l’ennui d’une chronique qui ne s’empare pas avec assez de vigueur de ses personnages (...).
Avec
Niels Schneider,
Ella Rumpf,
Vincent Rottiers
Ce film est un conte sur l’utilité, et l’inutilité, du métier de journaliste. Comme l’indique son titre, il est aussi une description de la sympathie que l’on peut avoir pour le « diable » : à Sarajevo, le diable est dans les bombes, les blessés et les morts. Il rend la vie exceptionnelle, excitante.
Après le beau Fidelio, l’odyssée d’Alice, Lucie Borleteau s’empare du roman de Leïla Slimani dans une honnête adaptation qui laisse néanmoins de côté une partie de ses subtilités.
Avec
Ramzy Bedia,
Amel Brahim-Djelloul,
Slimane Dazi
Si le cinéaste, grâce à la belle lumière d’Irina Lubtchansky, et une subtile utilisation des lieux, met magnifiquement en images ce cauchemar éveillé et poursuit ainsi un travail de recherche formelle intéressant, le scénario reste trop elliptique pour qu’on parvienne à entrer complètement dans cette histoire.
Six ans après le premier long-métrage, la Reine des neiges revient dans un récit plus sophistiqué, abordant les questions de mémoire et de rapport à la nature, malheureusement toujours lestée d’un lourd manteau de chansons sucrées.
Avec
Camille Cottin,
Jean-Pierre Darroussin,
Eric Caravaca
Un film sensible et juste qui convainc par la qualité de ses interprètes, de Camille Cottin, surprenante dans ce rôle de mère à la dérive à Éric Caravaca en père aimant et naïf, en passant par Jean-Pierre Darroussin dans le rôle faussement bienveillant du Berger.
Avec
Marika Engelhardt,
Raven Whitley,
Audrey Francis
Là où le bizarre dans les films et séries de David Lynch ne posait pas une barrière entre les personnages et les spectateurs, il crée ici un écran infranchissable derrière lesquels Carolyn, sa mère et les autres se débattent sans susciter l’émotion.
Si Hinde Boujemaa réfute la dimension documentaire de Noura rêve, le film est particulièrement éclairant sur la condition des Tunisiennes et plus largement sur celle des femmes maghrébines.
Au trouble dérangeant qui s’installe sur la vraie nature de cette femme, obsédée par son travail, s’ajoute une mise en scène à la froideur clinique dans laquelle on retrouve sans conteste l’influence du réalisateur Michael Haneke dont Jessica Hausner a été l’élève et l’assistante.
En définitive, bien que par moments agaçant, ce film d’action, d’éloquence sportive, de bravoure humaine et d’histoire industrielle tient ses promesses et va même au-delà.