"Il pleut dans la maison" est à la fois un grand film documentaire sur le plafond de verre de la jeunesse wallonne et une incroyable fiction, film d'ado, à la façon des eighties américaines, sur un frère et une sœur lors du dernier été de leur enfance.
Dans la filiation de certains cinéastes contemporains comme Andrea Arnold et récemment Charlotte Le Bon, le cinéaste opte surtout pour une approche haptique et sensuelle des affres de son jeune héros pubère [...].
Cette balade gaie et triste à travers le Japon est splendidement filmée par la grande chef-op Céline Bozon, qui confectionne un écrin élégant pour le regard profond et subtil d'Elise Girard.
Un film de production et d'ambition romanesque modeste néanmoins étincelant de beauté, de délicatesse, de regard à la fois sensible et profond sur les êtres humains.
Tout cela pourrait être édifiant et cynique si le film n'était mené tambour battant, avec une vigueur romanesque riche en péripéties et surtout en complexité.
"L'Empire", c'est le collage audacieux et frankensteinien entre le Pas-de-Calais et le lointain intergalactique, entre l'éther du ciel et la glaise de la terre, un film "monstrueux", un projet-freak (et pas franchement fric) qui assemblerait Dreyer, Bresson, Mocky, les frères Dardenne et Lucas pour représenter la rencontre entre "P'tit Quinquin", "Wonderwoman" et "Satan".