Tout en répondant habilement aux codes des récits post-apocalyptiques, Sky Dome 2123 déplace les attentes et pose un autre regard sur l'avenir. Et si le nouveau monde se faisait sans les hommes ?
C'est d'ailleurs avec cette dimension de l'histoire, dans laquelle les deux frères tentent de rejouer une dernière fois la partition d'une vie à deux dans une nature sauvage, que le réalisateur, grâce à une mise en scène plus sobre et surtout, grâce au duo Kassovitz/Attal, trouve une vraie justesse, une vraie émotion, tandis qu'ailleurs, il se perd souvent dans les redites et le pathos (...).
Mais prétendre que son désir d'enfant inassouvi fut le principal tourment qui eut raison d'elle est une ligne rouge que nous ne franchirons pas avec la réalisatrice. Pour le reste, ne le nions pas, nous avons passé un bon moment en compagnie de cette Amy de fiction.
Un grand film, dans la lignée de ce que donnait le meilleur du cinéma politique américain des années 1970, avec la touche d'un metteur en scène exigeant dans ses sujets et dans leur traitement.
Le cinéaste, à la fois discret et présent, laisse vivre ce qui advient sans déranger, comme il sait si bien le faire. Ainsi, cette trilogie se referme sur une proximité saisissante avec des êtres humains d'une sensibilité rare, qui, au fil des trois films, sont devenus comme des proches nous renvoyant à notre propre humanité, des amis que l'on a du mal à quitter.
Fable écologique d'une beauté saisissante et thriller implacable, dont l'issue, sèche comme un coup de hache, est laissée à l'interprétation du spectateur, ce nouveau film de Ryūsuke Hamaguchi est une merveille, qui propose au spectateur une expérience cinématographique d'un nouveau genre.
Comme à son habitude, Sébastien Lifshitz filme ce quotidien avec des images d'une grande beauté. Il intercale dans la folie du quotidien des séquences silencieuses, moments suspendus dans cette course incessante, instants de pause dans cette fuite en avant qu'est la vie, qui a filé si vite, constate Sylvie.
En explorant la pluralité des réactions face à la différence et en s'appuyant sur le très convaincant et sensible duo Tereszkiewicz-Magimel, Stéphanie Di Giusto offre une délicate et poignante expérience filmique avec Rosalie.
Plein de drôlerie et de tendresse, le film évoque avec justesse un pays aux coutumes singulières, tout en offrant une réflexion sur le deuil et sur la rencontre, souvent nouée sur des terres étranges et inconnues.
Avec beaucoup de tension, mais aussi de sensibilité, "La Promesse verte" met en lumière les enjeux écologiques, politiques et économiques liés à la déforestation.
Ce n'est pas la moindre des qualités du réalisateur Karim Aïnouz d’avoir privilégié ses acteurs dans sa mise en scène, où d'autres auraient préféré le faste et les effets. Le Jeu de la reine n'en est que plus beau et convaincant.
On regrette néanmoins que le film, réalisé avec soin, ne mène nulle part, laissant le spectateur sur une issue focalisée sur le personnage principal, et sans réponses aux questions posées par ce scénario inspiré par une histoire vraie.
Après avoir raconté dans plusieurs livres l'inceste qu'elle a subi adolescente de la part de son père, Christine Angot revient sur cet épisode dans un premier film tranchant, et bouleversant, avec la force d'une tragédie antique.
"Le Monde est à eux" est à prendre pour ce qu'il est. Réalisé par le professeur lui-même, il n'offre pas de point de vue extérieur ou critique. À ce titre, il est avant tout la restitution d'une expérience plutôt qu'un regard de cinéaste sur une réalité.