Bonitzer expose avec finesse le cynisme spéculatif, soulève des questions fondamentales sur la valeur de l'art, la moralité de ses transactions et les répercussions de l'histoire sur le présent.
Dans ce huis clos anxiogène, les questions les plus intimes vont mettre au jour une vérité qui dérange et qui fera voler en éclats le couple. Cruel et redoutable, l'exil est peut-être le début d'une histoire de non-retour.
Les femmes de chambre sont transfigurées en héroïnes positives par cette comédie sociale enjouée qui célèbre leur résistance et leur solidarité, tout en dénonçant les injustices et les précarités qui les accablent.
Noée Abita, silhouette délicate, livre une performance puissante, notamment dans ses face-à-face avec Anders Danielsen Lie, dans la peau d’un flic roué et séduisant.
N'avoue jamais raconte son histoire avec un sourire en coin, une dose d'espièglerie et un soupçon de complicité avec ce vieux couple qui jongle avec les tourments du passé, les mensonges et les trahisons anciennes.
Chaque échange de regard, chaque geste, devient une manœuvre calculée dans ce match où la victoire semble aussi incertaine que la trajectoire d'une balle de tennis.
Quant à la morale de son histoire, Civil War préfère la faire chercher aux spectateurs plutôt que l'expliquer. Ce qui, au delà d'un très bon casting ou de scènes de guerre redoutables, constitue sa vraie force.
D'une écriture sèche, brute, Stéphane Demoustier exploite avec finesse un fait divers réel, en s'alliant un consultant de choix, l’avocat Pascal-Pierre Garbarini.
Et même si la fin fait des zigzags, l'ensemble tient plutôt bien la route de l'épopée enchantée sur les sentiers de l'enfance. Un peu d'évasion fait du bien.
Descendant doué des frères Coen, Shane Atkinson floute les lignes entre le comique et le macabre, sur un scénario fun de farce folle, à l'humour noir, absurde, délicieux.
José Garcia en piteux mari à la dérive et Charlotte Gainsbourg en épouse désabusée en mode « J'en ai ras le bol ! » donnent du sel à cette histoire d'amour désenchantée.