Je l’avais senti, je vous l’avais dit : Les sectes, c’est les nouveaux vampires de la saison ! Fini les crocs et les transfusions sanguines, maintenant c’est gourou et champs de maïs de fanatiques. The Following reprend ce thème mais le présente à sa sauce.
Joe Carroll, prof universitaire et grand littéraire, a tué 14 jeunes femmes en s’inspirant du monde sombre et angoissant de son idole Edgar Allan Poe. Maintenant, il est en prison. Déjà là, 14 femmes c’est beaucoup certes, mais pas au point de le rendre aussi célèbre et dangereux que la série veut nous le faire croire. J’ai vu des tueurs plus dangereux moi … Bref, ceci étant, Joe Carroll finit par se faire coffrer par l’agent Ryan Hardy (Kevin Bacon) et se retrouve en prison. Et c’est là que l’histoire commence. On voit le méchant Joe se créer une sorte de réseau de fans qui viennent lui rendre visite en prison (ah, on peut recevoir qui on veut en prison ?!) . Chacun de ses adeptes se voient appeler à participer à l’oeuvre de Carroll et à perpétrer ses actes. Le FBI se retrouve alors à devoir gérer, à nouveau, des meurtres à la Poe. L’agent Ryan Hardy reprend alors du service (alors qu’il est devenu un ivrogne torturé par son passé, ses actes et n’importe quoi qui peut le toucher de près ou de loin) pour essayer d’attraper ces « copycat » (imitateur pour les non anglophones).
A chaque épisode, il y a des flashbacks pour nous montrer comment Joe Carroll s’est fait ce réseau de fanatique, comment l’agent Hardy est passé d’enquêteur à pilier de bar et comment Joe compte « terroriser » Ryan jusqu’à transformer ses adeptes en machine à tuer l’agent du FBI. Au début, il y a du suspens, de l’action, du sang et tout et tout. Mais après, la série s’essouffle un peu. On trouve beaucoup d’incohérence dans le scénario. Pourquoi tout le monde s’extasie devant Joe Carroll ? Comment ça se fait que le FBI, avec tout ses moyens, arrive toujours 1heure en retard sur les scènes de crime ? Pourquoi personne ne réagit devant l’haleine de vodka de l’agent Hardy ? Bref, pleins de questions qui restent souvent sans réponses au fil des épisodes.
Bon, heureusement pour nous, les acteurs sont bons. On a du lourd dans le casting et ça permet d’assombrir les défauts de la série (comme les décors pourris qu’on voit à chaque scène de crime). Ca permet aussi d’appuyer l’intrigue, qui reste assez captivante malgré tout. En somme, une série qui, des fois, n’a pas vraiment de sens, mais qui, malgré tout, trouve son public et peut vous intéresser si vous aimez les histoires à suspens avec tous pleins de policiers et d’équipes SWAT.