Une Femme dans la Révolution

Voici l'exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire dans un film historique. Nous avons droit à un véritable catalogue qui va, du peintre David au bourreau Samson, en passant par une galerie de dirigeants révolutionnaires présentés de façon didactique et ridicule. Mieux vaut aussi ne pas tenter de tourner la fusillade du Champ de Mars, où se rassemblait une foule de 20 000 personnes, avec 50 figurants et trois chevaux. Les anachronismes attestent de l'inculture des réalisateurs ou de leur mépris des spectateurs. Entre autres, des Sans-culottes chantent en 1792 un chant anarchiste... composé au 19ème siècle ! Quant à Gaëlle Bona, elle a beau cacher sa date de naissance sur différents sites, on a du mal à la prendre pour une petite paysanne de 18 ans dont elle pourrait peut-être la mère. La fadeur de son jeu n'a d'égal que son manque complet de charisme. Sur le plan idéologique, c'est évidemment très politiquement correct : la révolution, ça serait sympa sans la violence et Robespierre était un monstre froid. Pitoyable en effet.

Pitoyable.