Wynonna Earp : secrets de tournage

Wynonna Earp est adaptée de la série de comics éponymes de Beau Smith, éditée par Image Comics dès décembre 1996, puis par IDW Publishing à partir de 2003. En avril 2016, un album reprenant l’intégralité des comics originaux, intitulé "Wynonna Earp: Strange Inheritance", est publié afin de les faire connaître au public de la série télévisée.

Quelques mois avant la diffusion de Wynonna Earp en 2016, une mini série éponyme de comics, adaptée de l’univers de la série télévisée, mettant en scène des aventures inédites de l’héroïne, est lancée durant 8 numéros. En novembre de la même année, sort "Wynonna Earp : Legends", seconde mini-série en deux parties, co-écrites par Beau Smith, Melanie Scrofano et Tim Rozon. Ils ont d’ailleurs été nommés aux Dragon Awards du Meilleur comic-book. Enfin, un prequel, intitulé "Season Zero", a été publié à partir de juin 2017.

Wynonna Earp a souvent été considérée comme un western féministe par les critiques, qui ont notamment salué le traitement des personnages féminins. En plus d’être dirigée par une femme, la série met en scène une héroïne qui n’a pas peur de l’image qu’elle renvoie et qui n’hésite pas à utiliser un langage cru. La relation positive entre Wynonna et sa soeur Waverly, la présence d’un couple lesbien, ainsi que la représentation d’une femme enceinte qui ne renonce pas à son travail et à ses objectifs lors de sa grossesse dans la saison 2, ont particulièrement marqué les critiques. "Ce qui m’a attiré, c’était l’idée d’en faire un monde de femmes. Même si l’on pense à l’Ouest américain comme un genre masculin, avec une tradition patriarcale et des thématiques masculines telles que la fraternité, je voulais vraiment inverser la situation. Pour moi, le pitch de la série c’était : ‘Buffy rencontre Justified et La Reine des Neiges.’", confirme la créatrice Emily Andras.

Pour la promotion de la saison 1, un site internet, nommé Wynonna Earp : StoryVerse, a été mis en ligne par la société Digital Howard. Riche en informations, celui-ci permettait d’explorer tous les aspects de l’univers de la série, via du contenu exclusif et inédit, mis à jour régulièrement selon l’avancement de la saison. Acclamé par le public et la critique, il a notamment été récompensé lors des Prix Ecrans canadiens, en 2017. Pour la saison 2, une expérience narrative donnant accès au portable de l’officier Nicole Haught (Katherine Barrell) a été lancée via le site Purgatory Case Files. Les spectateurs peuvent alors y découvrir ce qu’ils ne voient pas à l’écran, comme des conversations échangées entres les personnages par mail, vidéo ou sms, ou encore des photos prises sur les scènes de crime par Nicole, durant ou après la diffusion des épisodes.

Si le générique de la série, "Tell That Devil" de Jill Andrews, est plutôt d’inspiration country, le compositeur Robert Carli décrit sa collaboration avec Peter Chapman sur la bande originale de Wynonna Earp comme la rencontre entre une "musique d’aventure classique et de l’électronique agressif". "Nous avons essayé de marier ça avec des sons orchestraux très héroïques et épiques qui correspondent au ton de la série. (…) Il y a aussi beaucoup de méchants récurrents, et les producteurs nous ont encouragés à créer des thèmes spécifiques pour chacun d’entre eux, ce qui nous permettait de les réutiliser à chaque fois.", développe-t-il.

L’actrice principale Melanie Scrofano a du passer son permis moto et apprendre à manipuler un véritable Colt. 45, pour son rôle.