Avis The State

Est-il possible de sortir indemne du voyage que nous propose The State ? Je crains que non. Cette mini-série de Peter Komisnky ultra-documentée et hyper détaillée nous parle de notre histoire actuelle en décrivant une réalité actuelle. Qui sont ces gens qui décident de tout quitter pour rejoindre l'état islamique ? Peut-on comprendre leurs motivations. S'inspirant d'histoires vraies, l'auteur montre le parcours de citoyen britannique lambda qui ont franchi la frontière et suivre une cause. Proche du documentaire, cette mini-série est si réaliste et poignante. L'avant-dernière scène finale est tout simplement bouleversante. Le genre de série qui fait réfléchir...

L'endoctrinement djihadiste dans les pays occidentaux, plusieurs films nous le montrent déjà. Par contre, ce qui se passe à l'arrivée, nous l'ignorions. C'est toute l'originalité de cette mini-série que de montrer ce qui peut être le quotidien de ces hommes et femmes qui arrivent en Syrie pour combattre ou aider à leur façon. Progressivement, ils découvrent l'infinie cruauté des hommes de Daesch et c'est le désenchantement. Ce qu'il y a en eux d'humanité se révolte devant la torture, les mutilations ou le sort peu enviable des femmes esclaves. Alors, en dehors de mourir en martyr, le choix du retour au pays est forcément une manière d'échapper à ce qui finit par leur apparaître comme un enfer à vivre. Instructif et utile pour les potentielles recrues de Daesch.

On se doutait du fanatisme des islamistes de Daesh. Mais dans cette série , on prend conscience de leur mode de vie soumises à certains préceptes du Coran, sélectionnés et interprétes par eux pour justifier les crimes les plus barbares, le traitement des femmes achetées et réduites à l'état d'esclaves sexuelles.Un mode de vie qu'il veulent implanter sur toute la planète.
Et on est saisi f'effroi que leur défaite militaire actuelle ne suffise à éliminer les idées qui les poussent dans ce combat insensé. Le combat continuera, hélas, sous d'autres formes.
Ce film est un vrai coup de point, mais un coup de point salutaire car il nous pousse à défendre nos valeurs de liberté, de laicité, de respect de l'être humain , qui, malgré leurs ratés ponctuelles, sont mille fois plus respectables que celles de ces fous.

"The State" est une série bien construite, bien réalisée et où la tension va crescendo jusqu'au climax qui n'arrive qu'à la fin. Tous les faits qu'on retrouve dans les documentaires sont bien présents ( spoiler: il y a même des djihadistes francophones
) cependant le processus de la radicalisation n'est pas vraiment relaté et la psychologie des 2 personnages principaux (Jallal et la docteur) est un brin simpliste. Ainsi, on finit par vraiment apprécier les protagonistes et on ne les voit plus comme des djihadistes assoiffés de sang mais comme de bons Samaritains.
J'aurais préféré voir à l'écran un peu plus d'ambivalence et de noirceur dans leurs psychologies ainsi qu'une plus grande dévotion pour leur pseudo-religion. Le personnage d'Ushna est finalement le plus réussi car elle est à fond dans le délire de DAESH au point d'empêcher une autre femme de chanter car pour eux c'est haram. Le personnage le moins réussi est celui d'Isaac, le petit garçon à qui on a lavé le cerveau et qui à la fin, prend une décision ( spoiler: le retour en Angleterre
) sans qu'on en comprenne vraiment le sens, ni le pourquoi.
Dommage qu'il y ait autant de personnages pour une série qui ne compte que 4 petits épisodes ! Un sujet d'une telle complexité aurait mérité qu'on s'y attarde un peu plus. Malgré ses défauts, "The State" est une série à voir et qui mériterait d'être diffusée dans les écoles car cette série montre clairement que les jeunes européens qui partent en Syrie avec de bonnes intentions finissent par faire du mal autour d'eux que ce soit à leurs proches ou à la population locale et que faire le bien là-bas est totalement impossible.

le réalisateur offre ici une mini série bien documentée, sans jamais tomber dans la facilité de scènes spectaculaires et livre des portraits croisés intéressants de plusieurs personnes rejoignant la Syrie par la Turquie afin de faire allégeance à DAESH. De façon quasi documentaire, il démonte les rouages, l'embrigadement, les mensonges et le piège terrible de l'embrigadement. Passant du côté des femmes au côté des hommes, de leur différent traitement, les femmes ne sont rien que des reproductrices sans droit et les hommes des martyrs dans l'année, ces destins trouveront des fins différentes. Certains épouseront la cause, d'autres prendront conscience de leur erreur et d'autres y laisseront la vie. Une série passionnante qui devrait être vue comme témoignage pédagogique.

Avec son écriture quasi documentaire et sa réalisation immersive, cette mini-série porte un regard rare et nécessaire sur le vrai visage de l’État islamique. C'est un coup de coeur de Bulles de Culture.

Cette série a le mérite de vouloir dépeindre Daech de l'intérieur, et à l'heure où cette organisation terroriste continue de faire des ravages partout dans le monde, c'est sans doute courageux car véritablement périlleux et sujet à polémique. L'histoire suit le parcours de cinq Britanniques musulmans, deux hommes et deux femmes dont une avec son enfant de neuf ans, à partir du moment où ils atteignent la frontière syrienne. Cela permet d'évoquer différents aspects de l'organisation de Daech comme la propagande, le traitement des minorités (femmes esclaves), la place de la femme, l'entraînement militaire, l'embrigadement des enfants, les exactions, et de dénoncer par exemple la complicité des Turcs ou encore la facilité avec laquelle les réseaux salafistes occidentaux envoient leurs recrues au Proche-Orient. Cette série laisse toutefois un sentiment malsain d'une certaine complaisance, à la limite de l'apologie, avec ceux qui rejoignent les terroristes islamistes, devenus ici globalement sympathiques. Si le but recherché est de dissuader les jeunes Occidentaux de rejoindre Daech, il aurait fallu appuyer fortement sur les moyens de recrutement mis en œuvre par cette organisation afin de mieux démonter leur argumentaire. On se contente là de montrer des recrues sur place ayant de nombreux états d'âme (mention spéciale à la femme médecin qui tombe des nues à chaque fois qu'elle découvre une atrocité), restés humains avec leurs doutes, rejoignant de très nombreux convertis occidentaux aux motivations inconnues, alors que le format très court de quatre épisodes ne permet pas de développer la psychologie des personnages de façon intéressante. Certaines scènes, comme le bombardement (occidental ?) de l'hôpital de Raqqa avec la vision de bébés morts, pourraient même justifier le choix de ces terroristes et augmenter l'empathie à leur égard. Sur la forme, les acteurs principaux jouent de façon très convaincante et décors et costumes sont très réussis.

Certes c'est très bien fait, les acteurs sont excellents et certaines scènes sont émouvantes. Néanmoins, The state laisse perplexe. D'une part cette série compte beaucoup d'invraisemblances. Comment une femme médecin aussi intelligente et aussi forte que l'héroïne partirait-elle pour la Syrie en compagnie de son fils de 10 ans ? Comment l'Etat islamique pourrait-il faire vivre ses recrues sur un tel train de vie, à l'arrière, en les envoyant au front par périodes, alors qu'aucune armée du monde ne peut le faire ? Nous avons droit au catalogue presque complet des horreurs commises par Daesch, mais on ne nous montre pas comment fonction réellement cet Etat, quel est sa base sociale, les objectifs et manoeuvres des dirigeants, leurs inévitables compromis etc. The state est donc une série de qualité, mais certainement pas un document sur l'Etat islamique.

Une série à recommander, qui permet de comprendre les rouages d'un système de recrutement très bien organisé et très cruel. On y voit pas mal de choses, à chacun de se faire une opinion. Je pense qu'on est proche de la réalité, et ça fait froid dans le dos. Le réalisateur ne s'attarde pas sur les motivations de départ des personnages, là encore, à chacun d'imaginer ce qui les pousse à partir.
Pas de baratin inutile dans cette série, que des actes. A regarder avant ou après la série française " bureau des légendes " , pourquoi pas....

je découvre la série polémique de canal + . après avoir regardé les 4 premiers épisodes , ce qui me parait intéressant est de voir comment ils organisent et comment ils diffusent leur propagande. comment ils communiquent, comment ils séduisent, manipulent et envoient à la mort des jeunes européens et autres.

la suite coule de source. on accueillie, on découvre une "nouvelle famille", on isole, on matraque.

ils ne s'en rendent pas compte parce qu'il y a l’excitation de la nouveauté, la camaraderie, et très vite c'est la réalité du quotidien avec, les interdits, la peur les doutes face à l'insurmontable barbarie de la haine devenue ordinaire.

côté scenario. certes c'est violent mais pas gore. il y a bien sur un peu de "romance ou de douceur dans les rapports h/f qui ne sont surement pas aussi séduisants et glamour" mais il en faut bien un peu.

Une plongée très immersive dans le milieu des djihadistes de Daech. Loin des clichés, cette mini-série de qualité nous plonge dans le quotidien de personnages britanniques fraîchement embarqués dans cette croisade. Rien n'est omis, du traitement impitoyable de la femme aux entraînements pour la "guerre sainte", les scènes d'égorgement et de punitions. Les interrogations intérieures des protagonistes principaux sont l'un des intérêts de la série. Elle commence doucement et nous montre par à-coups des images choquantes pour marquer les esprits. Efficace.

Une excellente série britannique. Un bon traitement sur l'influence de Daesh en Syrie et dans le monde.

Affligeant tout simplement. Chaque personnage qui fonce s'inscrire à Daech découvre et déplore que Daech soit vilain. On viole ? On tue ? Ah bon... ?
Personnages idiots. Réalisation hyper cheap. Musique fadasse.
Et que dire du fond ?
C lamentable tout simplement.

Formidable et terrifiante plongée dans l'état islamiste. Quand la folie est quotidienne, comme la terreur sur les âmes et les cœurs.

Série très intelligente, très ben faite et finalement nécessaire.
Elle est sans concession pour dénoncer le fanatisme morbide des recrues de l'EI mais elle le fait d'une manière intelligente en montrant que la réalité est bien loin du fantasme ....