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    The Boys
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    DougieJones
    DougieJones

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 29 septembre 2022
    Série épatante au début mais qui finit par tourner un peu à vide. C'est trash et drôle, spectaculaire et bien joué. Mais le sous-texte politique à force d'être appuyé, finit par se dégonfler (Trump en super-héros des suprémacistes blancs, vraiment ?) A force de trop se focaliser sur Homelander, les enjeux dramatiques finissent par s'épuiser. J'espère qu'une saison 4 permettra de les renouveler.
    Matthieu Chaperon
    Matthieu Chaperon

    10 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 16 juin 2023
    Habituellement absolument pas fan des séries de super-héros qui dégainent des pouvoirs et lancent des boules de feu à tout va, j'ai pourtant bien aimé cette série. Pas adoré, mais bien apprécié. Parce que, contrairement à ce qu'on voit d'habitude dans les productions de ce type, il y a ici un cadre bien défini et un script de bonne qualité.
    En effet, bien que ce dernier soit un peu lent et redondant par moments, les enjeux présentés sont intéressants et donnent envie de regarder l'épisode suivant. Les personnages, en particulier Hughie, sont bien développés et apportent chacun leur pierre à l'édifice, à l'exception d'un sur lequel je reviendrai. Petit bémol également sur spoiler: Black Noir, auxquels les scénaristes ne prêtent attention qu'à la fin de la saison 3, dans le seul but de lui offrir une mort choc.

    En revanche, bien qu'attractif et bien ficelé, le scénario comporte plusieurs failles assez gênantes : dans la première saison, personne au sein de Vought n'a de soupçons envers Stella, ce qui est peu crédible au vu des nombreux indices et de la paranoïa dont le Protecteur et les décisionnaires font preuve par ailleurs.
    Ensuite, toute l'intrigue autour de l'Homme Poisson, entre spoiler: le moment où il est renvoyé des Sept et le moment où il les réintègre,
    ne présente aucun intérêt. On s'endort devant ses séances avec la psychologue, ou pendant son parcours au sein de l'Église du Collectif. On comprend ce que veulent développer les scénaristes, mais c'est trop long et trop mou. Cela rend donc l'Homme Poisson complètement inutile pendant les deux tiers de la série (oui c'est lui que je visais plus haut), en plus de n'avoir aucun charisme. Ce personnage et le développement qui lui est offert sont à mon sens les deux principaux défauts de The Boys.
    On peut également citer spoiler: le Protecteur, qui malgré le nombre de casseroles qu'il trimballe et de preuves en vidéo contre lui, continue d'être adulé par la moitié de la population. À partir de la deuxième partie de la saison 3, ça ne tient vraiment plus debout. Il brûle un opposant devant tout le monde ? Bravo, bien joué, c'est génial !!!

    Enfin, l'orientation politique de la série est beaucoup trop marquée. Ça ne me dérange pas d'habitude quand c'est en arrière-plan, mais là c'est vraiment lourdingue, on a droit à de la morale à chaque épisode. Vraiment dommage...
    En bref, bonne réussite sans être un chef d'œuvre. J'attends la saison 4 de pied ferme !
    ThPo
    ThPo

    40 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 24 septembre 2023
    Un grand spectacle globalement prenant même si c'est parfois un peu bavard et répétitif et une comédie complètement déjantée - l'ultra violence d'un Tarentino sous stéroïdes est toujours maintenue à une distance ironique - les super héros sont l'occasion d'une autopsie des pires névroses de l'Amérique. C'est très réussi dans l'ensemble, même si on enlèverait une dizaine de minutes à la plupart des épisodes.
    Baptiste Martin
    Baptiste Martin

    1 critique Suivre son activité

    Critique de la série
    0,5
    Publiée le 16 juin 2022
    L'idéologie politique permanente de la dernière saison est insupportable, la série s'arrête à la saison 2 pour moi
    Ayden
    Ayden

    11 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,0
    Publiée le 27 avril 2023
    Je partage pas le plébiscite général de The Boys. Le postulat de départ est excellent et donne lieu à des scènes jouissives.

    Mais sérieusement, le tout souffre de gros problèmes de rythme, faut le dire. Y a des épisodes très longuets avec surabondance de dialogue carrément pas passionnants pour développer les personnages, notamment dans la saison 2.

    C'est une bonne série, mais je vois clairement les coutures, et c'est loin d'être parfait sur énormément de points.
    Average Nolan Enjoyer
    Average Nolan Enjoyer

    7 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 29 novembre 2023
    Vous trouvez Marvel trop plat et lisse ? The Boys est fait pour vous. La conception classique des superhéros est prise complètement à contrepied. Et si les héros n’étaient pas des exemples de vertus mais des stars à l’ego surdimensionné qui abusent de leur pouvoir ? Et si Superman était un danger public inarrêtable à la santé mentale plus qu’instable ? Et si Flash sous crack renversait accidentellement des piétons à plus de 1000 km/h ? Et si l’un de ces « supes » s’égarait dans des théories racistes et suprémacistes ? Vous avez l’idée, les superhéros ont des capacités exceptionnelles mais aussi toutes les failles humaines. Le tout encadré par un lobby type GAFAM : « Vought ».

    Une vision beaucoup plus cynique mais plus réaliste aussi. Les puissants de ce monde sont rarement des exemples de vertu. C’est donc évidemment une critique de la société américaine extrêmement forte. Racisme, polarisation, critique des élites et des médias, matraquage marketing, abus de pouvoir, justice sociale etc. Bref : SOCIÉTÉ.

    Au-delà de ça, l’intrigue est vraiment bonne et les personnages sont une grande force. À commencer par Homelander (que vous avez sûrement vu passer en meme), un des antagonistes les plus réussis que j’ai pu voir. Aussi fou qu’inarrêtable. Hughie et la majorité des « supes » sont excellents, par contre il m’a fallu un peu plus de temps pour m’attacher à la bande Butcher - Frenchie - MM.

    Une série franchement nécessaire maintenant que la culture des super-héros de comics est devenue mainstream.

    Attention c’est extrêmement cru et explicite en terme de violence, gore et sexe (plus loin que Game of Thrones si ça vous aide à situer). Je pense que c’est utile à la série pour le ton qu’elle veut adopter. On ne pourrait pas détester autant les supes si on ne les avait pas vu exploser des personnages en bouillie de sang et de tripes ou décapiter des gamins à coup de laser… Après c’est une question de sensibilité, ça reste trop pour moi et ça m’empêche d’adhérer 100% à la série.

    C’est vraiment pas pour tout le monde mais si vous tente foncez parce que c’est tellement bon d’avoir une vision innovante et différente des univers de superhéros. Hâte de voir la saison 4.

    insta : average_nolan_enjoyer
    BolshoiBooze
    BolshoiBooze

    6 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 7 juin 2022
    J'aimerais vous apporter quelques précisions concernant cette série traitant des super-héros. La précision que j'ai apporté est ...... roulement de tambours ..... tout simplement magnifique
    Pascal I
    Pascal I

    664 abonnés 4 048 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 11 août 2022
    Décalé, complètement barré, irrévérencieux et des clins d'œil et dénonciations qui font mouchent en permanence. Des dialogues fleuris au service d'un scénario construit, qui prend son temps et qui ne tombe que rarement dans la facilité. Des personnages hauts en couleur aux interprétations excellentes. Quelques longueurs toutefois et un 3ème opus quelque peu décevant pour ma part scénaristiquement. 4/5 ! (une réussite).
    Nicothrash
    Nicothrash

    291 abonnés 2 914 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    Imaginez un monde où les super-héros sont presque monnaie courante mais surtout où ils ne seraient pas si bien intentionnés qu'on voudrait nous le faire croire. Et bien c'est exactement ce que nous propose Eric Kripke en adaptant le comics The Boys aussi sanglant et immoral qu'irrévérencieux. Déjà le scénario est béton avec un monde complètement dirigé par les médias (c'est bien une fiction hein ?), une charge virulente anti politique, un peuple totalement abruti aux écrans et chacun des personnages avec une véritable histoire personnelle, ce qui d'ores et déjà placent "gentils" et "méchants" sur un même pied d'égalité. D'ailleurs le spectateur peut facilement ressentir des émotions très paradoxales en s'attachant fortement à des méchants et en trouvant les gentils parfois limite.

    Côté réalisation c'est du lourd avec du budget, des décors tops et des effets spéciaux particulièrement efficaces. Et puis il fallait oser ce savant mélange de gore, de sexe et d'insultes non stop agrémentés de scènes complètement déjantées qui peuvent choquer le non initié. En tout cas c'est le bonheur pour le spectateur qui n'en peut plus des Marvel et DC qui s'empilent depuis des années en n'apportant plus rien de nouveau.

    Dernier point et pas des moindres, le casting de feu ! En tête, Anthony Starr, la gueule cassée de la série Banshee qui excelle dans son personnage froid et tordu du Protecteur et qu'on adore détester, et Karl Urban, absolument génial à lâcher ses punchlines avec son charisme de fou. Mais ce serait réducteur de ne s'arrêter que sur eux tant le reste du cast est homogène, chacun à sa place, même concernant les rôles les plus secondaires.

    Je me suis enfilé les trois premières saisons en un rien de temps et j'en redemande ! Il n'y a rien à jeter pour le moment et j'ai bien hâte de découvrir la S4 dès lors qu'elle sera disponible !
    surfnblue
    surfnblue

    52 abonnés 1 535 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 31 août 2022
    Une excellente série, même pour ceux qui ne sont pas fan des super héros ou des Avengers. En fait, l'intêret de la série est que ce sont dans anti-héros, dramatiques et que les vrais protagonistes sont ceux qui les combattent. C'est gore à souhait, burlesque aussi, mais ca change et surtout, ca critique la société moderne un peu comme le fait Don't Look Up.
    Certes, tous les héros ne sont pas d'égales valeurs. Homelander est le plus complet. Il joue brillamment, tout comme Butcher. Les autres sont d'un niveau en dessus. Huggie est pas trop mauvais et Stella aussi. Heureusement qu'elle est mignonne (d'ailleurs, on voit la transformation entre la première et la troisième saison. Je ne sais pas si elle a eu recourt à la chirurgie mais son visage est plus poupée après le premier opus).
    J'attends la saison 4 avec impatience parce que je veux savoir comment ca va finir !
    Kokomallet
    Kokomallet

    17 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 21 mars 2024
    Pas trop mal cette série The Boys. Adaptation plutôt fidèle du comics du même nom, la série Amazon Prime se veut trash et vulgaire ce qui va à la fois lui conférer du succès mais également un handicap. Pour moi, l'ensemble fonctionne bien. Les personnages sont attachants, d'autres détestables à souhait, les scènes gores sont juissives et l'humour fonctionne la plupart du temps. Cependant, je trouve que l'aspect vulgaire peut parfois être de trop. La série se force à intégrer de la vulgarité dans tous les épisodes ce qui au final rend le ton immature. Je trouve aussi que l'histoire avance trop lentement et que les personnages n'évoluent pas assez à chaque saison. C'est dommage car il s'agit quand même de l'une des meilleurs séries de super-héros.
    JusteMoi
    JusteMoi

    35 abonnés 267 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 10 juin 2022
    Quelle série géniale!
    Tellement à l'opposé de ce qu'on a l'habitude de voir!
    Insolent, décadent, trash, énergique, vulgaire, vicieux, psychopathe, déjanté, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette incroyable série.

    Attention, les dialogues sont très explicites, tout comme les scène de nudité, les actes sexuels... C'est pour un public averti.
    Si vous aimez l'insolence et la violence de Deadpool, alors c'est pour vous! ;-)
    Alexandre L.
    Alexandre L.

    15 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 5 septembre 2022
    Série satirique un peu déjantée, où les super héros sont d'horribles c*nnards instrumentalisés par le marketing d'une multinationale américaine pour générer des profits. Sous ses airs niais, the Boys est assez gore et montre de manière crue l'envers du décors des pratiques des grandes entreprises capitalistes : le cynisme, la corruption, l'hypocrisie, les techniques de manipulation du public, les rapports de force extrêmement conflictuels entre les cadres carriéristes assoiffés d'argent et de pouvoir.
    Vincent G
    Vincent G

    5 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 16 décembre 2023
    Une série qui renouvelle est apporte un nouveaux regard sur les super héros, avec des défauts et des vices, cette série est marquante car prends toute les libertés possible et en devient surprenante à chaque scène, avec un aspect de notre réalité sur bien des thèmes, la série dénonce, accuse et combat un regard sociétal qui est sombre .
    Le seul problème est que la fin entre les 3 saisons est souvent répétitifs est amene à une même conclusion qu'on espère résolu entre chaque saison mais qui continue de durer ce qui peut devenir un peu ennuyant à force .
    A voir avec les prochaines saisons
    Pierricdrai
    Pierricdrai

    5 abonnés 105 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,0
    Publiée le 11 décembre 2023
    https://seriephiledudimanche.jimdofree.com/2023/12/10/the-boys-saisons-1-%C3%A0-3/

    Des super-héros décadents...

    Quelle bonne idée ! Sur le papier, le principe de « The boys » était particulièrement alléchant. Imaginez des super-héros tels que le label Marvel a l’habitude de les représenter, plongés dans l’Amérique moderne et ses problématiques. En dépit de leurs traditionnelles tenues vestimentaires, qui, dans ce contexte réaliste, tutoient le ridicule, ils parent à toutes les menaces susceptibles d’ébranler l’équilibre des nations sous l’égide de la société Vought qui les emploie. Cependant, à l’heure des réseaux sociaux et de la surexposition médiatique, pas facile pour ces humains dotés de capacités hors-normes de gérer la notoriété conférée par leurs super-pouvoirs. Sachant pertinemment que le sort de l’humanité dépend de leur bon-vouloir, ils se comportent avant tout comme des enfants gâtés narcissiques et autosuffisants à qui on ne peut rien refuser. Que ce soit l’homme-poisson qui a des branchies en lieu et place des poumons ou A-Train, l’homme le plus rapide au monde, chacun d’eux s’appuie sur le fait de faire partie d’une élite pour agir à sa guise, sans réellement se soucier des conséquences de ses actes souvent méprisables. Et puis il y a « the Homelander », le chef redouté dont il ne fait pas bon se mettre au travers du chemin. Un chef à la psyché d’une noirceur terrifiante dissimulée derrière une plastique qui ne souffre d’aucune aspérité. Pourtant aux yeux du grand public, lui et les autres font uniquement figure de héros. Et Annie January (Stella de son nom de scène) qui maîtrise l’énergie électrique comme personne, rêve logiquement d’intégrer leur rang tout en haut de la tour de Vought. Elle va vite déchanter.

    Aimés de tous… Ou presque !

    Parallèlement, loin du strass, des paillettes et de la débauche, des hommes dont la vie s’est trouvée grandement altérée suite aux agissements de ces supers-héros inconséquents se sont donnés pour mission de mettre un terme à leur hégémonie. Butcher, un ancien du FBI, « La Crème » et « Le Français » font partie de cette catégorie. Unis pour l’occasion, ces trois-là n’ont d’autres souhaits que de tout bonnement détruire ceux qu’ils considèrent comme étant des parasites. A cette équipe de durs à cuire avides de vengeance se rajoute un novice : Hughie, dont la petite amie a été désintégrée sous l’effet d’un A-Train un peu trop pressé. Et même si la lutte entre les deux clans paraît déséquilibrée, Butcher et ses acolytes n’hésiteront à user de tous les moyens en leur possession pour exercer, auprès de Vought et de ses protégés, leur capacité de nuisance.

    Un peu toujours pareil non ?

    Le scénario, de prime abord, donne l’eau à la bouche. Pourtant, celui-ci se révèle au final assez conventionnel. Certes, il est plaisant de suivre les péripéties de ces simples humains usant de leur seule détermination pour mettre en péril l’hégémonie d’êtres à la puissance incommensurable. Pourtant, comme aucune composante ne vient enrichir cette trame initiale prometteuse, la lassitude finit par nous gagner. Le choix de rebattre les cartes à l’entame de chaque saison au travers d’arcs narratifs renouvelés n’est pas mauvais mais il nous donne le sentiment de repartir quasiment de zéro. C’est par exemple le cas lorsque les membres de l’équipe viennent à se séparer et qu’il faut coûte que coûte leur trouver des raisons de se réunir. Non seulement c’est redondant mais ce n’est pas non plus très bien ficelé. Finalement, il n’y a guère que la destinée de l’homme-poisson qui suit tout du long une évolution continue au fil des épisodes. Le problème, c’est que ses tribulations nous semblent vaines et inintéressantes, car non seulement elles ne s’intègrent pas à l’intrigue principale, mais elles ne contribuent pas non plus à enrichir un personnage jusqu’au bout méprisable malgré la pitié qu’il inspire.

    Des personnages figés

    Les autres protagonistes de cette histoire subissent quant à eux des traitements divers. S’il faut reconnaître qu’ils sont plutôt bien campés, ils peinent à gagner en profondeur. Ainsi, Butcher est brutal et ambigu, ce qui, pour un héros, est forcément source de curiosité. Mais il semble tout du long condamné à rester la figure clivante que les auteurs lui ont initialement assignée. Bien sûr, il y a « the Homelander ». Son personnage est suffisamment complexe et torturé pour que l’on profite pleinement de ses apparitions. On se délecte de ses réactions imprévisibles et de ses expressions faciales changeantes. Rarement des sourires auront été aussi insécurisants tant ils présagent de colères froides et destructrices. On a affaire à un méchant, un vrai dont les schémas de pensées sont cohérents au vue de son parcours de vie distillé tout au long du récit avec une réelle intelligence d’écriture. Quant à Hughie, La Crème ou Stella, aussi sympathiques soient-ils, ils restent cantonnés au rôle qu’il leur a été au départ attribué. Il en est de même pour le Frenchie qui, pour ne rien arranger nous assène régulièrement quelques mots de français maladroitement prononcés ce qui ne contribue pas à le rendre crédible. Autour de lui vient en plus se greffer une sombre histoire de mafia russe totalement inconsistante qui tend à alourdir des épisodes trop longs au vue de leur contenu. Surtout que contrairement à ce qu’on pourrait penser, les amateurs d’action pure risquent de ne pas trouver leur compte dans une série qui se révèle plus bavarde que réellement enlevée. D’autant plus que les scènes de batailles, trop rares et relativement prévisibles, ne sont pas à la hauteur de nos attentes. Enfin, les liens qui unissent les personnages, eux aussi, n’évoluent que très peu, ce qui est bien dommage. Eric Kripke, l’auteur de la série, essaie bien de pimenter la principale relation amoureuse du récit mais les obstacles qu’il dresse sur le chemin des intéressés nous paraissent relativement incompréhensibles.

    Une satire qui a du cran

    Alors, outre la figure de « The Homelander », dans quelle direction porter le regard pour profiter un temps soit peu de« The boys » ? Et bien, là où la série est la plus intéressante, c’est sur la peinture qu’elle dresse de notre société. Ce qui frappe en premier lieu, c’est de constater à quel point elle a besoin de ses héros mais que leur popularité est soumise aux caprices d’une population avide de cancans. Il faut soigner son image pour qu’elle devienne un objet de mercantilisation obscène et ce, même si elle ne correspond en rien à la personne qui l’incarne. Qu’une malencontreuse révélation fuite auprès des médias et on a vite fait de se retrouver à la tête d’un mouvement de revendication identitaire sans qu’on ait demandé à l’être. Dans ce contexte, il apparaît que pour nuire à un quelconque rival, il convient de s’attaquer à ses points dans les sondages. Cependant,pour garder la main, la manipulation de l’opinion est toujours possible. A ce titre, l’idée de créer de toutes pièces des ennemis contre lesquels se dresser et ainsi justifier son rôle de défenseur de la patrie ne paraît pas relever du domaine de la politique fiction. Et pour peu que ces ennemis de la nation soient d’origine étrangère, il est chose aisée d’éveiller en une foule désinhibée les instincts les plus sectaires et xénophobes. Bref, Eric Kripke se sert habilement des figures de super-héros chères aux Américains pour y dénoncer les travers d’un système qui confère au peuple la possibilité de se choisir un puissant auquel vouer allégeance quitte à se faire berner en retour.

    Bilan

    Et puis, impossible de parler de « The boys » sans évoquer sa violence souvent jubilatoire à laquelle le sexe peut parfois prendre part. Il ne faut pas craindre de voir des crânes exploser ou des corps littéralement voler en éclat dans un flot de viscères et d’hémoglobine.Si tel est le cas,il faut reconnaître que cela procure à la série un ton particulier qui fait partie de son charme. Pourtant, la saison 3 abuse de ce procédé utilisé jusque-là avec une parcimonie qui le rendait particulièrement efficace. D’ailleurs, à l’heure de dresser un bilan, il faut reconnaître que la plupart des défauts cités précédemment concernent principalement le dernier volet de l’histoire. Car durant deux saisons, cette satire peuplée de personnages hauts en couleur se distinguait par la pertinence de son propos et son originalité malgré des faiblesses scénaristiques évidentes.
    Disponible sur prime Video
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