Les mots doux comme cabron, bendero et puto sont assénés à chaque dialogue entre membres de plazas ou cartels... La consommation d’alcool et de cigarettes tiennent un rôle volontairement visible et assumé pour chaque scène, chaque échange. La police est un GANG crapuleux et puissant qui sait naviguer en eau trouble et offrir ses services corrompus aux plus puissants et rémunérateurs des narcos. Le Mexique est traité sans fioriture ni complaisance, loin d’être une carte postale malgré les villas avec vue sur mer ou le clinquant d’une décoration qui se rapproche irrémédiablement du kitch inégalable de Gomorra. Le Mexique est un pays gangrené par la corruption et la violence des institutions politiques, policicières et administratives. Tout s’achète par l’argent sale ou s’acquiert par la violence... La vie ne vaut RIEN, pas de justice si ce n’est la vengeance... Miguel Angel Félix Gallardo est LE narcotrafiquant, le personnage central de cette « superbe » série qui retrace la réelle et mouvementée ascension et chute d’un chef de clan qui aura eu la flamboyante idée de réunir toutes les Plazas mexicaines pour n’en faire qu’UNE, surpuissante et avare. Un stratège sans cœur ni amour pour les siens... Il saura régner par la peur sur les plazas avides de s’émanciper et de déstabiliser l’œuvre du Don. Félix devra tenir des promesses intenables au risque de tout perdre. Le personnage de Félix a su évoluer pendant ces 2 saisons... Il devient FROID, VIOLENT, sans aucune EMPATHIE pour ses généraux et bras droits. Sa GOURMANDISE le perdra... Son développement et ses réussites, le mèneront à vouloir berner les vipères colombiennes, qui détestent et haïssent les mexicains... Les Plazas de Juarez, Tijuana, Sinaloa et le Golfe sont dirigées par des chefs et lieutenants charismatiques à en devenir beaux, hyper violents et parfois stupides et sans la moindre fibre commerciale pour l’expansion et la pérennité de leurs cartels. Félix aura eu l’idée et l’indéfectible envie de prospérer et de faire évoluer ses finances selon les opportunités qui s’offriront à lui ou qu’il saura saisir et imposer. Félix est un homme d’affaire entouré de bouzeux... Les luttes de pouvoir entre plazas rythment l’action de cette série Historique. Les gringos de la DEA ou du FBI tenteront TOUT pour mettre fin aux vicieuses et lucratives activités des cartels, en respectant involontairement et sans comprendre les us et coutumes mexicaines. Enlèvements, tortures, meurtres, chantages, trahisons, extorsions, l’Amérique du Sud par sa surviolence et ses vices fait PEUR... Tantôt potiches écervelées juste bonnes à distraire et se balader en maillots de bain joliment échancrés ou en stratèges de guerre et de vices, les femmes tiennent des rôles surpuissants. Quel « plaisir » de voir Blacky et Pablo Escobar transfuges de la mythique série Narcos... Narcos Mexico est le Spin-Off obligé de la série Narcos qui s’articule pendant 3 saisons autour de la vie du légendaire et sanguinaire Pablo Escobar. Judicieux et gage d’authenticité que d’utiliser des images d’archive qui nous lient à la factualité malgré l’inévitable et absolu romance de la série. Le discours au parloir qui scelle la saison 2 de Narcos Mexico est une ouverture sur la réalité et sur l’ascension prochaine d’EL CHAPO... Le El Chapo de Narcos Mexico est mauvais acteur et peu ressemblant au vrai Joaquín Guzmán mais il est plus crédible que dans la série Netflix El Chapo. Fela Kuti, l’inventeur de l’Afro Beat figure dans la bande son qui est de qualité et éclectique car les événements se déroulent à l’aube du Disco, du Rap, du New Wave et soupoudré de folklore mexicain. À noter l’apparition inattendue de Quavo, membre du célébrissime groupe de rap Migos... Une apparition qu’on oublie vite MAIS qui est plaisante pour les adorateurs du groupe originaire d’Atlanta. Série à voir absolument en jonglant avec Narcos et El Chapo, en attendant, je l’espère une version El Chapo réalisée par l’équipe de Narcos car LA série El Chapo est médiocre et sans moyen. Les personnages sont sans charismes, les événements sont expédiés en accéléré. J’ai vraiment beaucoup de mal à avancer dans ce pitoyable biopic.