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    D'après une histoire vraie
    Saison 2
    D'après une histoire vraie

    Synopsis

    La collection documentaire dévoilant le destin de femmes et d’hommes qui ont inspiré le cinéma revient pour une seconde saison.

    Infos saison

    8 épisodes
    Chaîne d'origine : Arte
    Diffusée à partir de : 3 juillet 2022

    Comment regarder cette saison

    Les épisodes de la saison 2
    Philomena Lee, une mère sacrifiée
    S02E01 - Philomena Lee, une mère sacrifiée
    Ce n’est qu’à 70 ans que Philomena Lee a levé le voile sur l'une des épreuves les plus douloureuses de sa vie. Elle en a 19 quand, enceinte et considérée comme "femme déchue" dans une Irlande ultraconservatrice, on la place dans un "foyer pour mères et enfants" dépendant de l'Église catholique. Peu après sa naissance, son fils lui sera retiré pour être adopté par un couple d'Américains. Une histoire tragique que le cinéaste britannique Stephen Frears (Les liaisons dangereuses, The Queen) a racontée en 2013 dans Philomena, avec Judy Dench. Il aura fallu attendre les années 1990 pour que l’État irlandais reconnaisse sa responsabilité dans l'exploitation de plusieurs dizaines de milliers de femmes, enfermées dans des foyers de 1922 à 1996. Les enquêtes ont révélé que plus de 2 100 bébés avaient été vendus outre-Atlantique entre 1949 et 1973, mettant au jour un véritable trafic d'êtres humains entre l'Église et des organismes d'adoption. Pire encore, 796 corps d'enfants décédés suite à de mauvais traitements, à l’époque dans l'indifférence générale, ont été découverts dans le jardin d'un de ces centres. Aucun procès ne s'est tenu contre l'Église irlandaise, qui dirige toujours, à ce jour, près de 90 % des écoles primaires du pays.
    Fritz Bauer, le chasseur de nazis
    S02E02 - Fritz Bauer, le chasseur de nazis
    En 2016, le long métrage de Lars Kraume Fritz Bauer, un héros allemand remettait en lumière l'infatigable combat d'un juge pour obtenir réparation. Né en 1903 dans une famille de Juifs athées, ce brillant magistrat aux engagements socio-démocrates entre en résistance contre Hitler avant de s'exiler au Danemark puis en Suède. De retour dans son pays après la défaite allemande, il n'a désormais qu'une obsession : retrouver et faire juger les responsables des crimes nazis, sans se limiter aux principaux dignitaires jugés à Nuremberg. Mais dans un pays où l'administration, la police et la justice restent infestées d'anciens nazis – et où une chape de silence empêche d'évoquer l'idée d'une responsabilité collective –, les résistances sont profondes. En 1960, avec la complicité des services secret israéliens, Bauer fait arrêter Adolf Eichmann, artisan de la "solution finale" réfugié en Argentine, dont le procès à Jérusalem fera date. De 1963 à 1965, il instruit le procès de Francfort, où sont jugés les responsables du camp d'Auschwitz, à tous les niveaux de la hiérarchie. En révélant au monde l'ampleur systémique du crime, ce juge aussi haï qu'acclamé parvient à déclencher un débat national intergénérationnel et un indispensable travail de mémoire.
    Christos Sartzetakis, l'esprit de justice
    S02E03 - Christos Sartzetakis, l'esprit de justice
    Le 22 mai 1963, Grigoris Lambrakis, député grec à la tête de l'opposition contre les dérives autoritaires du gouvernement de Constantin Caramanlis, est renversé par une motocyclette à la sortie d'un meeting politique à Thessalonique. Gravement blessé, il meurt cinq jours plus tard. Une foule immense assiste à ses funérailles et, bientôt, des lettres "Z" apparaissent sur les murs du pays pour dire "Zei", "Il est vivant". Ce sera le titre d'un roman écrit par Vassilis Vassilikos sur les suites de l’affaire, que Costa-Gavras portera à l’écran en 1969. Le regretté Jean-Louis Trintignant y incarne un juge d'instruction enquêtant sur la mort du député, déterminé à prouver qu'il s'agit d'un attentat politique dont l'État est passivement complice. Ce juge, dans la réalité, se nommait Christos Sartzetakis et il a effectivement œuvré pour établir toute la vérité sur le "crime de Thessalonique". Forcé au silence et à l’exil sous la dictature des colonels, Christos Sartzetakis, disparu début 2022, a mené une carrière exemplaire, couronnée par son élection à la présidence de la République hellénique en 1985.
    Giuseppe Pinelli, mort d'un anarchiste italien
    S02E04 - Giuseppe Pinelli, mort d'un anarchiste italien
    En 2012, le cinéaste italien Marco Tullio Giordana rouvre, avec son film Piazza Fontana, l’une des pages les plus troubles de son pays, à la vérité encore contestée. En décembre 1969, trois jours après une série d'attentats, dont le plus tragique survient au siège de la Banque nationale d'agriculture, piazza Fontana à Milan, un cheminot anarchiste pacifiste, Giuseppe Pinelli, joué par l’excellent Pierfrancesco Favino (Le traître de Marco Bellocchio), tombe de la fenêtre du quatrième étage de la préfecture de police au cours d’un interrogatoire illégal. Secouée par un exode rural massif, une industrialisation brutale et une poussée communiste dans les urnes, l’Italie sort à peine de "l’automne chaud", un mouvement où luttes étudiantes et ouvrières ont fusionné dans la rue. Alors que l'extrême droite attise les tensions pour voir émerger un régime autoritaire, la police oriente l’enquête sur la vague d’attentats vers l'extrême gauche, négligeant la piste néofasciste, en réalité à leur origine. Quand les autorités présentent la chute mortelle de Pinelli comme un suicide signant un aveu de culpabilité, militants et artistes de gauche s’insurgent contre la version officielle pour faire éclater la vérité.
    Lech Walesa, le souffle de la solidarité
    S02E05 - Lech Walesa, le souffle de la solidarité
    En août 1980, Lech Walesa devient célèbre du jour au lendemain. Électricien du chantier naval Lénine de Gdansk et membre du comité de grève illégal, ce petit homme trapu à la solide moustache s'est engagé dans la lutte pour la création de syndicats libres. En moins de deux semaines, celui qui se révèle doté d'un fort charisme parvient à faire plier le gouvernement communiste, qui accepte la création du syndicat Solidarnosc ("Solidarité"). Très vite, la nouvelle organisation compte un million de membres et devient une menace pour le parti communiste. En décembre 1981, le Premier ministre Wojciech Jaruzelski proclame la loi martiale puis ordonne de placer Lech Walesa en résidence surveillée. Cet isolement forcé augmente encore l'aura internationale de celui qui reçoit la bénédiction de Jean-Paul II, avant d'être élu prix Nobel de la paix en 1983. Se mêlant aux images de fiction d'Andrzej Wajda, qui raconte l'histoire du leader de Solidarnosc dans L'homme du peuple en 2013, clôturant ainsi sa trilogie polonaise initiée avec L'homme de marbre et L'homme de fer, ce documentaire retrace l'ascension irrésistible d'un ouvrier qui a réussi à défier la puissance soviétique et à changer le cours de l'histoire. Resté un modèle pour les luttes ouvrières, "l'homme du peuple" Walesa n'oublia jamais d'où il venait. Il sut se montrer digne des siens et de ceux qui l'avaient porté au plus haut, en guidant la Pologne vers la voie de la démocratie.
    Hans Schuierer, rebelle du nucléaire
    S02E06 - Hans Schuierer, rebelle du nucléaire
    En 2018, le film Nucléaire, non merci ! d'Oliver Haffner retraçait le soulèvement de Hans Schuierer contre le projet d’usine de retraitement de déchets radioactifs dans la forêt de Wackersdorf, en Bavière. Élu local sans histoire, ce fils de mineur aux convictions socialistes devient dès 1981 la figure de proue inattendue d’un mouvement d’opposition qui prendra une ampleur nationale. Alors que le gouvernement régional présente son projet sous l’angle du progrès et du renouveau industriel, Schuierer, inquiet des dangers du nucléaire pour la population, parvient à organiser la résistance. En 1985, la zone, occupée par des militants de gauche et écologistes, devient l'un des épicentres de la lutte antinucléaire et le théâtre d’affrontements violents avec la police. Un combat qui s’avérera payant : le projet, que l’accident de Tchernobyl achèvera d’affaiblir, sera définitivement abandonné en 1989.
    Les filles de Reims, pionnières du football féminin
    S02E07 - Les filles de Reims, pionnières du football féminin
    En 2018, la comédie de Julien Hallard Comme des garçons retraçait l’éclosion de l’équipe féminine du Stade de Reims, formée à l’été 1968. L’histoire débute lors de la traditionnelle kermesse de rentrée du quotidien L’union, pour laquelle le journaliste sportif Pierre Geoffroy a l’idée d’organiser un match de football féminin. L’événement est un succès et les participantes, âgées de 15 à 35 ans, se prennent au jeu. En dépit des préjugés sexistes et des réticences de leur mari, Marie-Claire Harant, Michèle Monier, Ghislaine Royer et leurs coéquipières se constituent en équipe officielle et entament une série de matchs amicaux en Asie, au Mexique ou aux États-Unis. Alors que la France des Trente Glorieuses, héritière des interdits de Vichy, continue d’exclure les femmes de nombreuses disciplines sportives, celles que l’on surnomme les "Kopettes", en hommage à la légende du Stade rémois Raymond Kopa, font bouger les lignes ballon au pied. Dans leur sillage, la première équipe de France féminine voit officiellement le jour et, en 1974, le championnat national féminin renaît, sous l’égide de la Fédération française de football.
    Act Up, la rage de vivre
    S02E08 - Act Up, la rage de vivre
    Juin 1989. Alors que l’épidémie de sida fait de plus en plus de victimes dans l’Hexagone, Act Up-Paris voit le jour. L’association, fondée sur le modèle d’Act Up-New York, met en cause les politiques, qui, selon elle, ne mènent pas une vraie campagne de prévention contre le VIH, mais aussi les laboratoires, qu’elle juge obnubilés par leurs profits, ou l’Église, qui s’oppose au port du préservatif. Combinant désobéissance civile, slogans chocs et actions coup-de-poing, l’organisation parvient à attirer l’attention de la sphère politico-médiatique, notamment lorsque l’on découvre, en 1991, que des centaines de personnes transfusées ont reçu du sang contaminé par le VIH ou l’hépatite C. Mais, tandis que l’épidémie est toujours hors de contrôle et que la recherche piétine, de plus en plus d’activistes décèdent, à l’image de Cleews Vellay, président d’Act Up-Paris de 1992 à 1994. En 1996, grâce à la pression exercée par les adhérents, les nouveaux traitements antirétroviraux produits par un laboratoire américain sont commercialisés en France. Deux ans plus tard, le nombre de cas de VIH se stabilise et la victoire thérapeutique face au sida est prononcée. Retraçant l’histoire d’Act Up-Paris qui a inspiré 120 battements par minutes, le long métrage de Robin Campillo quadruplement récompensé au Festival de Cannes 2017 et distingué par six César, ce documentaire entrelace images d’archives et extraits du film. Il replonge ainsi dans l'énergie du désespoir qui animait les combattants de l’association, dont les missions se sont depuis élargies à la lutte contre le racisme et à la défense des droits des migrants.

    La réaction des fans

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