Avis Wild Palms

Il est vrai qu'elle a de quoi déconcerter, cette série "Wild Palms". D'autant plus que nulle trace du nom de David Lynch n'apparait au générique, ce qui semblait pourtant être comme une quasi-évidence. Avouons-le par ailleurs tout de suite : on y comprend pas toujours grand chose et l'ensemble paraît une grande part du temps floue. Mais au fond, quelle importance? Car Bruce Wagner, le créateur de la série, semble en définitive se moquer pas mal de cet aspect, préférant se consacrer à d'autres thématiques et réflexions assez passionnantes d'ailleurs. Et ils sont légions :la réflexion sur soi, sur les apparences, la société, la puissance et les dangers de l'image (ce dernier étant d'ailleurs traité de manière remarquable de bout en bout.) De plus, le film a cet univers bien à lui, très personnel et souvent assez trvaillé esthétiquement, si bien qu'on est souvent envouté par l'ensemble bien que celui-ci soit au fond bien dangereux et inquiétant. Le casting est quant à lui des plus correctes, avec un John Belushi pas mal du tout, bien que pas mal éclipsé par la ici sublime et langoureuse Kim Cattrall. Bref, une série qui en décontenancera plus d'un et qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui n'en demeure pas moins passionnante pour ceux qui sauront y pénétrer sans préjugés. Une réussite.

Je n'ai pas du tout accroché à Wild Palms, j'ai abandonné au 2nd épisode.

Le sentiment de n'avoir jamais été aussi prés de l'univers de Philip K Dick, alors que pour une fois, lui, l'auteur le plus mal traité du cinéma n'est pas à l'origine de cette série.
Cette oeuvre est si novatrice que même aujourd'hui, elle n'a pas trouvée sa rivale. La densité des thèmes abordés la rend de fait actuelle et prophétique. Le scénario est définitivement complexe, et vous devrez prendre le temps de la reflexion, car cela en vaut largement la peine. Ici, on ne prend pas le spectateur pour un idiot, on le devance de 15 ans tant la narration est moderne.
Les acteurs sont tous excellents et certains que vous reconnaitrez sont au meilleur de leur forme...c'est un délice de comparer leur prestation dans Wild palms avec leur carrière depuis !
Maintenant les décors sont somptueux, modernes, on pourrait les avoir filmé hier.
C'est un vrai film d'anticipation qui dure 4 heures trente. Quatre heures trentes d'une ambiance irréelle, sophistiquée, hollywoodienne, glamour, high-tech et cinglée.
Cette série enfonce twin-peaks tournée 1 an plus tôt...contrairement à ce que certaines critiques de l'époque soutiennent.
Si vous avez aimé Total recall 2070 ( la série ), vous adorerez Wild Palms

Wild Palms restera en introduisant les thématiques du cyberpunk à la télévision un classique pour tous les amateurs de science-fiction. Si le rythme excessivement trépidant, la courte durée de la série, ne permettent pas d'expliciter ses différents thèmes, et font que la série s'adresse - malgré une diffusion sur une chaine grand public - à un public initié, elle n'a toujours pas trouvé de rivale aujourd'hui.
L'adaptation de Périphériques de William Gibson (qui apparait dans l'épisode 1 de Wild Palms) est une des rares incursions du cyberpunk en série. Au cinéma, Strange Days de Katrhyn Bigelow (qui a réalisé le troisième épisode de Wild Palms) est ce qui s'en rapproche le plus.
Pour le reste, la combinaison de la musique de Sakamato et des Rolling Stones dans l'épisode 4 aboutit à un final magique, et toutes les imperfections de détail, n'enleveront pas à ce telefilm son statut fondateur.
Merveilleux, émouvant et fascinant, nous reviendrons toujours à Wild Palms.