Avis Jean Moulin

Très belle évocation du parcours héroïque de Jean Moulin, un véritable homme de conviction et de courage, émouvant et bouleversant. L'ambiance de l'époque est bien reconstituée aussi, ce téléfilm de France 2 réalisé par Yves Boisset est de loin plus réussi que celui de TF1 rapidement ridicule (au bout d'une demi-heure je n'en pouvais plus) et Francis Huster jouait avec excès alors que Charles Berling a su rester sobre.

Voici une série intéressante ( en deux épisodes) qui traite des trois dernières années de la vie de Jean Moulin . Yves Boisset est un cinéaste dont la carrière a trouvé son point d'orgue dans les années 70. Sa mise en scène et sa direction d 'acteurs sont tout à fait à la hauteur . Certes on n'atteint pas la force de "l'armée des ombres" le film de Jpierre Melville, mais "jean Moulin" est un film Tv de qualité, passionnant de surcroit. Berling qui est un acteur dont le physique n'est pas charismatique ( c'est le moins qu'on puisse dire) est remarquable et montre une fois de plus l'étendue de son talent. Quelques connaissances historiques seront toutefois très utiles pour comprendre en détail le scénario et apprécier les deux épisodes de cette "série"à leur juste valeur. La seconde partie est la plus passionnante et je mets 4 étoiles pour la force quelle manifeste. Elle donne du relief aux oppositions particulierement vive au sein de le résistance française. Le rôle du mouvement "combat" et de certains de ses cadres et très ambigu dans l'affaire de l'arrestation de Jean Moulin .A voir.

Cela partait sûrement d'une bonne idée, l'histoire est véridique, c'est un hommage, les acteurs sont naturels... mais c'est beaucoup trop ennuyeux. Même si ce passage est un passage important de l'histoire de France, un dénouement de la seconde guerre, un devoir de mémoire envers les résistants... ce n'était peut-être pas la peine de faire un téléfilm de deux épisode de 1h35.
À part ça, le jeu de Charles Berling est très convaincant, comme celui des autres acteurs.

Pas mal mais bien trop consensuel sinon pleurnichard... L'Histoire y perd et n'en sort pas gagnante.