Avis Boardwalk Empire S1

On sait très bien que pendant très longtemps, la série TV n’était pas considérée au même niveau que le cinéma. Cependant, depuis quelques années, cela a tendance à changer.

Boardwalk Empire en est la preuve la plus flagrante. En effet, diffusée par HBO, la série est produite entre autres par Martin Scorsese (qui réalise le premier épisode), créée par Terence Winter et interprétée par des acteurs qu’on n’a pas l’habitude de voir sur le petit écran, comme Steve Buscemi, Michael Shannon ou encore Shea Wigham. Mais alors, est-ce que ce format de douze heures convient à des types qui ont plutôt l’habitude de réaliser des œuvres de trois heures grand maximum ? Clairement, Boardwalk Empire bénéficie du temps que prennent les scénaristes et les réalisateurs pour poser une ambiance passionnante, dont les effets spéciaux sont impressionnants pour un tel média, dans des décors fabuleux. La première saison est passionnante et ne donne jamais l’impression d’être un film étiré en douze heures. On a les multiples rebondissements, les personnages qui arrivent et qui ont le temps d’être introduits parfaitement et les excellents acteurs pour les jouer, mention spéciale à Shea Wigham en frère dévoré par la jalousie et l’incompétence, Paz de la Huerta en femme délurée de par qui les ennuis vont forcément arriver et surtout Steve Buscemi, exceptionnel en parrain de l’alcool mielleux et conscient de la mouise dans laquelle il se fourre. Tout est maîtrisé, passionnant et divertissant.

Boardwalk Empire est le digne successeur de The Wire pour HBO, une vraie série qui parvient à se démarquer du cinéma et à donner une nouvelle expérience à ses spectateurs. Remarquable.

Fort du prestige indiscutable, à la fois des Soprano et de la chaîne câblée HBO, le second de David Chase sur le série précitée, Terrence Winter, se lance dans la direction d’un nouveau show au potentiel certain. Le Showrunner, accompagné logiquement de collaborateurs fiables, Tim Van Patten, Allen Coulter ou encore Alan Taylor, trouve en Martin Scorsese, cinéaste légendaire, un appui solide pour promouvoir son projet, série mafieuse et politique implantée dans le New-Jersey des années 20, à l’heure ou sonne la cloche de l’entrée en vigueur de la prohibition. Voilà donc la naissance du successeur logique aux grands shows de la chaîne, Boardwalk Empire, prometteuse saga aussi sanglante qu’historique, compilant les légendes malfaisantes de l’époque, Al Capone, Lucky Luciano, Meyer Lansky, Johnny Torrio ou encore Arnold Rothstein sont de la partie, pour narrer une nouvelle fois le destin d’un anti-héros parfaitement conforme à l’idée de la vague dorée qui rend maintenant prestigieuse la télévision américaine.

Non content de travailler sur un thème prometteur, avec des moyens substantiels, Terrence Winter s’attache les services de ténors à l’interprétation. Pour bon nombre issus du cinéma, les comédiens officiant en costumes d’époque, dont bien entendu Steve Buscemi, Michael Pitt, Michael K. Williams ou encore Michael Shannon, tous sont des atouts majeurs dans la manche du créateur. Tout démarre donc sur la plus saine des bases, le prestige étant à moitié certain avant même la première minute de diffusion. Et dès lors, à ne pas s’y tromper, les nostalgiques des Sopranos, de The Wire et j’en passe y trouveront très vite leurs comptes. Criminelle, politique, policière, romantique et historique, la série de Terrence Winter envoie très vite du lourd, de la masse narrative qu’il s’agira de dompter rapidement pour ne pas rater le train en marche. S’articulant autour d’un personnage principal haut en couleur, Nucky Thompson alias Steve Buscemi, officie une galerie de personnages variés, d’un côté ou l’autre de la loi.

L’entrée en force du décret instaurant sur le territoire américain la prohibition marque les prémices de la série. Dès l’interdiction immuable de consommer ou vendre de l’alcool décrétée, le monde des voyous changent radicalement, et le trésorier d’Atlantic City, notre ami Nucky, prestigieux politicien au sein du parti républicain, embarque très rapidement son monde vers le trafic, le meurtre et la fabrication clandestine pour assouvir sa soif de pouvoir. Outre les rivalités, les alliances et autres schémas propres à la dramaturgie du gangster, la série offre une vision parfaitement crédible de la prohibition, phénomène politique parmi les plus stupides n’ayant jamais été appliqué. Oui, la mesquinerie de l’homme de pouvoir face à cet état de fait est ici éloquente, et l’on apprécie fortement contempler cette hypocrisie parfaitement maîtrisée par Terrence Winter. En somme, d’un point de vue historique, la série se tient, se porte même à merveille tant la conjugaison des faits réels et de la fiction est un mariage narratif captivant.

Mais cette première saison de Boardwalk Empire, servant bien entendu en premier lieu de présentation de personnages, d’entrée en matière, souffre tout de même de quelques aléas. D’abord, mais cela ne concerne que le première partie des douze épisodes, les acteurs semblent peiner à sortir du lot. On contemple alors un Michael Shannon trop timoré ou un Steve Buscemi plutôt effacé. L’évolution des personnages permettra de combler ce vide. Par ailleurs, deuxième bémol, Boardwalk Empire, série dépeignant une époque révolue depuis maintenant bientôt cent ans, souffre d’un manque sincère de moyen dans sa reconstitution. Certes les décors intérieurs sont soignés, les costumes impeccable, mais force est de constaté que les vues extérieures d’Atlantic City piquent quelques peu les yeux. Bref, tout ça pour dire que l’impression que ce petit monde évolue dans un décor sensiblement factice enlève une certaine candeur à la série. A voir si ce petit défaut sera corrigé par la suite. Pour le reste, tout est impeccable, HBO perpétuant sa grandeur en faisant montre d’un culot certain, les nombreux plans coquins offerts jusqu’alors en sont un parfait exemple, tout comme la violence avec laquelle les personnages assoient leurs pouvoirs. 16/20

Des débuts en fanfare pour Boardwalk Empire dans le plus pur style HBO : narration impeccable, rythme parfaitement maitrisé, décors grandioses, casting incroyable, sexe, etc.

L'élégance des années folles, la violence de la prohibition et les manipulations politiques...rythme cette première saison très agréable, qui fait découvrir, notamment, les débuts d'Al Capone, Une épopée entre Atlantic City et Chicago.

Le soin apporté à la mise en scène, l'impeccable tenue d'un casting sans fausse note autour d'un S. Buscemi impérial et le récit qui se dévoile et s'étend comme les pages d'un bon roman noir, tout cela concourt à faire de cette 1ère saison une grande réussite. Il y a bien quelques longueurs, et une tendance à vouloir montrer du sang et de la nudité de manière récurrente, mais on sent que le travail effectué par petites touches sur chaque personnage et que les éléments nouveaux, même quasi insignifiants, dévoilés à chaque scène, permettent d'installer un contexte prégnant et une histoire narrée avec talent et profondeur. Ces trafiquants, politiciens ou flics illustrent bien la prohibition, vivement le prochain "chapitre"!

Série criminelle dramatique violente au casting cinq étoiles qui donne à réfléchir et qui est reconstituée avec un luxe de détails d'une profondeur et d'une envergure peu commune. Les épisodes sont tous d'une qualité époustouflante, plongeant le spectateur au cœur même de cette époque décadente et sulfureuse, au cœur de cette ville de tous les vices, Atlantic City !

Scorsese à la production ; Buscemi au casting et Al Capone dans la ligne de mire des scénaristes : il avait tout pour sentir bon ce "Boardwalk Empire". Pourtant, tout le monde a beau en vanter les mérites, j'avoue être totalement passé à côté. Oui, je dis bien « passé à côté » car je n'ai pas grand-chose à lui reprocher à cette série : bien filmée, bien interprétée, retranscrivant bien l’époque... Mais bon, franchement, le coup de l'exploration du gang mafieux, ça fait mille fois qu'on nous le fait. Ce n'est pas parce qu'on se transpose dans les années 20 plutôt que dans les années 60, 70, 80 ou 90 que pour moi ça change quoi que ce soit. OK, on voit le commerce illicite de la bouteille se mettre en place sous la prohibition, les soucis quotidiens des « parrains »... et après ? J'ai rien contre, mais contrairement à beaucoup, ça ne me suffit pas. La série s'enlise dans la présentation d'un quotidien qui semble immuable, trop immuable... ou du moins qui ne change que trop lentement. Ce n'est pas compliqué, j'avais l'impression de revivre le marasme que fut pour moi "Mad Men". Pour moi ça ne bouge pas assez, cela reste trop contemplatif, illustratif, rébarbatif... OK, j'entends l'argument que du coup ça permet de plus poser une atmosphère, mais moi, au bout de plusieurs heures sans aucune intrigue à quoi me rattacher, je dors... Bref, il est peut-être honnête ce "Boardwalk" j'en conviens, mais moi j'ai surtout retenu qu'il était soporifique. Après, à savoir si vous comptez vous y risquer malgré tout ou pas, dites-vous que tout dépendra de votre personnalité de téléspectateur. Si les ambiances posées à la "Mad Men" au détriment des intrigues enlevées ne vous dérangent pas, alors allez-y les yeux fermés : "Boardwalk Empire" est fait pour vous... Mais si le temps vous est compté, je vous le dis sans réserve : passez votre chemin sans remords.

Une première saison extraordinaire ! Une histoire sombre qui nous plonge à la fois dans l'Amérique de la prohibition, mais également au sein du monde de la mafia. On pouvait s'attendre à quelque chose de violent, mais au final c'est plus soft que la plupart des films sur le sujet. Car ici, on explore non seulement la mafia, mais également ceux qui la compose. Des hommes et des femmes comme les autres (ou presque), avec leurs défauts, leurs forces, leurs faiblesses...Des magouilles, des moments de tendresses, des surprises...Seul petit défaut, c'est les quelques longueurs qu'on peut trouver ici ou là lors des épisodes (mais bon, des épisodes d'une heure aussi), et quelques trucs assez prévisibles quand même. Des acteurs grandioses, une mise en scène de qualité, des décors incroyables...Cette série a décidément tout pour plaire. Une première saison de bonne augure !

Série tant attendue, "Boardwalk Empire" ne déçoit pas les attentes avec un superbe pilote réalisé par Martin Scorsese plaçant la série à un haut niveau qui ne redescend pas de toute la saison. L'intrigue, malgré quelques moments de faiblesse, est passionnante et le casting est parfait (Steve Buscemi, devenu trop rare au cinéma en premier rôle, Michael Pitt, Kelly MacDonald, Michael Shannon, Stephen Graham). Les décors et la photographie sont toujours superbes, plaçant la série à un haut niveau mais cependant toutes ces qualités et cette volonté de perfection font que l'ensemble est un peu froid, manquant parfois un peu d'âme et on a du mal à s'attacher aux personnages mais une fois plongé dans l'univers, on a du mal à en ressortir.

Le pilote de Scorsese est monstrueux de mise en scène. Si par la suite c'est très bien on sent que le bohnomme n'est plus dèrrière la caméra et que par petit moments ses successeurs copient. Mais qu'importe on tient là "Les affranchis" de la télé.
Costumes, décors, lumières tout coûte cher à l'écran et ça se voit. Le casting est un sans faute, l'atmosphère entre deux guerre qui est le moteur de la série est superbement écrit. vivement la saison 2.

Entrée fracassante pour Martin Scorsese dans le monde des séries : Boardwalk Empire s'inscrit comme la digne héritière des Sopranos . Un budget colossal , un casting parfait ( Buscemi , Pitt , Shannon etc ) , musique au top , une intrigue bien ficelée , tout y est ! On attend la saison 2 avec impatience quand on voit le final dantesque de la saison 1 et la confirmation de Robert Harris ( la gueule-cassée "badass" du groupe ) comme personnage régulier . Vivement !

Créée par Terence Winter et produite par Martin Scorsese, cette série nous emmène en 1920 à Atlantic City. En pleine prohibition, les occasions de s'enrichir ne manquaient pas. Nucky Thompson, politicien et trafiquant est le véritable maître de la ville. Il doit faire face à de nombreux adversaires et gérer son image d'homme public. On assiste ici à une véritable série labellisée HBO, la reconstitution des décors, costumes et de l'ambiance est parfaite, les acteurs sont charismatiques, intéressants et très impliqués. Enfin les scénarios sont excellents, la réalisation sans faille (avec un pilote grandiose signé Scorsese) et la psychologie des personnages creusée. Après la relative déception Game of Thrones, Boardwalk Empire me démontre une fois de plus le savoir-faire de HBO en matière de série télévisée. Cette première saison est brillante, vivement la deuxième.

La raison pour laquelle ''la folie des séries'' comme l'appelle les médias, se propage aussi rapidement ces temps-ci c'est tout simplement parce que ces dernières arrive à faire sortir le spectateur de son quotidien pour de multiples raisons, c'est alors que ce dernier en redemandera encore et toujours plus, selon ses goûts sur le thème proposée par la série. Et c'est là que certains scénaristes et réalisateurs ont manifestement su tirer leurs épingles du jeu en innovant et en bouleversant complètement les habituels et énièmes re-pompages de séries policières ou criminelles que nous pouvons voir un peu partout ces derniers temps. En l'occurrence celle-ci réveillera certainement l'admiration que certaines personnes, dont la mienne, peuvent porter sur cette période de l'histoire américaine qu'est la prohibition. Fascinante période, abordé quelques peu dans les films mais jusqu'à présent jamais dans les séries, ou du moins pas à ma connaissance. Une période contextualisée à merveille par Terence Winter, les nombreux réalisateurs et l'immense main d'œuvre du tournage, un énorme travail a été fourni et mérite à juste titre d'être applaudi, surtout pour le bord de mer qui a été recrée à partir de simples cartes postales et articles de journaux d'Atlantic City de 1920-1930. Ils ont su reconstitué le côté mondain et chic que certaines villes possédaient à l'époque d'une manière exceptionnelle. Les personnages importants de la série sont en grande parties des personnes ayant existé tel Al Capone, Lucky Luciano, Arnold Rothstein, ... et certains des personnages fictifs inspirés de personnes réelles (Nucky Thompson, Eddie Kessler,...). Parmi les acteurs qui les interprètent : un épatant Steve Buscemi aussi expressif en terme d'expressions et de gestes, que frappant dans ses paroles; un très grand Michael Pitt, lui aussi un formidable acteur qui excelle dans son rôle; un Shea Whigham incarnant l'excellent shérif dans l'ombre de son frère, un Michael Shannon aussi impliqué que dans ses rôles habituels campe un personnage énigmatique, voué à la foi et l'expiation des péchés, ... Autant d'acteurs formidables pour une série aux talents innombrables. Une série qui creuse et développe ses personnages, et qui prend son temps pour nous décrire les traits de caractère de chacun tel l'opportunisme, l'ambition ou la jalousie. Et cela ne fait partie que d'une des nombreuses choses qui nous permettent au mieux de rentrer dans l'univers de la série. Parmi eux, les décors et costumes, la chose la plus importante pour installer l'ambiance et placer le contexte; chaque personnage a son propre style, pour les mettre le plus possible en valeur car tout doit paraitre beau au visuel, un bien crucial à cet époque car le paraitre a une place extrêmement importante. Inutile de dire que le boulot est magnifiquement bien réussi, à un point que l'on s'y croirait presque. La série dispose dans ce domaine, un point d'immersion presque inégalable en terme de rapport avec l'espace temps. Ce chef d'œuvre qu'est ''Boardwalk Empire'' dispose aussi d'une des plus belles BO que l'on peut trouver dans le monde des séries, ajouter à cela des musiques excellents qui ne font que renforcer l'ambiance incroyables mis en œuvre par l'équipe technique. Deux choses de plus, qui viennent s'ajouter aux nombreux points positifs de cette petite perle des séries, et qui permettent de nous transporter au mieux dans une éblouissante Atlantic City rongé par la corruption. Réalisé avec autant de brio qu'il a été écrit ''Boardwalk Empire'' bénéficie d'un casting de rêve pour mettre sur petit écran une période qui a fait des hors la lois, des rois. Un véritable coup de maître.

Une des meilleurs series que j'ai vu ! Les acteurs exellent chacun dans leur role respectif , les decors sont stupéfient , l'époque est extremement bien represanté au detail prés . On découvre beaucoup de chose sur l'histoire de l'amérique notamment sur Al capone et beaucoup d'autre personnage la plupart aillant réellement existé . Certain épisode ont un rythme endiablé surtout le 1er ou l'on retrouve le style de Scorsese . J'attend avec impatience la 2eme saison !

Dans la to do list depuis quelques temps, la grosse série HBO devait être visionnée. 7 épisodes de la première saison et... j'arrête les frais. D'une part le fait de savoir que cela dure 5 saisons de 12 épisodes (55 minutes) me dissuade un peu. Je préfère les mini-séries, souvent plus condensées. Surtout, cela ne parvient pas à décoller. J'estime qu'en sept épisodes une intrigue a le temps de s'installer (7h tout de même!) et surtout, je ne comprends pas les scénarios qui se contentent de décrire (superbement il est vrai) une époque en oubliant d'accrocher le spectateur. La série jouit d'un gigantesque potentiel mais tout de même, on aime surtout les séries US pour leur art du cliffhanger!! Ici les épisodes s'enchaînent sans que l'on ait spécialement ni l'envie ni de raison d'enchaîner sur le suivant. Estimant que c'est là un manquement majeur, j'arrête les frais. Tant pis et bien dommage. Entre Un village français, Walking Dead et Game of Throne il y a largement de quoi faire en séries de qualité qui donnent, elles, vraiment envie. Grosse déception.