Avis Weeds S7

La saison précédente était celle de tout les changements, la fin de celle-ci aurait d'ailleurs pu faire office de conclusion tant elle était forte en émotion. Cette suite est en revanche son opposé, on recommence tout, on synthétise, pourtant la machine s'enraye bien vite ... Tout cela est évidemment voulu, sa créatrice Jenji Kohan orchestre la déconvenue avec une certaine continuité dans le récit. Le cheminement de Nancy est au cœur de l'intrigue depuis le départ, plusieurs allusions sont faites dans se sens. La Bis Repetita de son personnage central est perçu ici comme une rechute, sa rencontre ou plutôt sa sortie du centre de réinsertion et sa discussion final avec sa gardienne symbolise cette déconvenue. Qu'elle le veuille ou non elle entraîne dans sa chute ceux qu'elle aime. Silas son fils aîné le lui rend bien dans ces treize épisodes, sa confrontation plus que frontal avec sa mère est la clée de ce nouvelle axe. Celui qui pendant longtemps à été mis de coté se rebiffe et est clairement remonté contre sa génitrice au point de lui faire une crasse des plus terrible ... Andy aussi s'en prend plein la tête. Si il encaissait jusqu'ici il sombre complètement dorénavant ! Lui le trublion des début est peut être aujourd'hui celui qui souffre le plus du tournent opéré. Il est déchirant sur touts les points. Il trouve toutefois au travers de sa personnalité et de son exubérance à se relever, enfin il essaye toujours ... Son comparse Doug lui se refait la cerise dans cette saison 7, il est à proprement parler génial lors de son audition avec " le fisc ". Toujours aussi déroutant et peu avare en surprise. Shane est lui dans une tout autre bascule, son équilibre est une nouvelle fois remis en question. Il évolue un peu en parallèle avec la famille, son avancée et sa nouvelle orientation son néanmoins intimement lié. Weeds est toujours une série qui va la on l'attend d'une certaine manière mais elle trouve toutefois toujours ressources pour envoyé une dose de surprise et d'inattendu. Frustration et joie se confonde, se conjugue presque et fond de cette série un petit objet détraqué mais tellement attachant que l'on zappe très vite ses désagréments. Plus elle avance et plus je vois le formidable laboratoire qu'elle à pu être pour Orange is the new Black, autre création signée Kohan. Encore une petite salve et un difficile au-revoir se dessine ...

Après 6 saisons marquantes en plus de traîter un nombre excitant de thématiques, Jenji Kohan signe une septième saison plutôt réussie qui égale facilement à la réputation de cette série sans pour autant en faire trop. Ce qui reste bien entendu plaisant reste le fait que chacun des personnages monopolise la scène et tient une place prépondérante dans le scénario.

tout simplement sublime ! la saison 8 (si il y en a une) sera, à n'en pas douter, énorme !