Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
jeudi 13 mai 2010 - 10h00
Vivez Cannes au jour le jour, minute par minute, grâce à la rédac' !
3 / 12
08H30 – Palais des Festivals – Journée chaude à Cannes : les forces de l'ordre contrôlent la Croisette pour éviter tout débordement autour de la présentation de Hors-la-loi de Rachid Bouchareb. Les sacs sont fouillés, il faut plusieurs minutes pour pouvoir rentrer dans le palais : la journée s'annonce tendue.
9H45– Pieds nus sur les limaces : pour sa clôture, la Quinzaine des Réalisateurs nous a réservé une bien belle surprise intitulée Pieds nus sur les limaces. Soit l’histoire touchante de Lily (Ludivine Sagnier), une jeune fille un peu simplette et fantaisiste qui se passionne pour les animaux morts et vit à la campagne, et de sa sœur aînée Clara (Diane Kruger), beaucoup plus responsable, mariée à un avocat et domiciliée à Paris. A la suite du décès soudain de leur mère, Clara va se retrouver en charge de sa sœur cadette et, à son contact, va reprendre goût à une certaine joie de vivre…
Pour ce « deuxième premier film » comme elle l’aime le rappeler en raison de son inexpérience sur Frankie, la réalisatrice Fabienne Berthaud s’inscrit dans une logique contraire au roman dont le film est inspiré et qu’elle a elle-même écrit. La noirceur de l’œuvre d’origine laisse ainsi place à quelque chose de plus solaire, de plus lumineux. Pour s’en rendre compte, il n’y a qu’à apprécier l’esthétique du film, son univers coloré et dépaysant dans lequel les deux comédiennes évoluent avec une connivence rare, voire troublante. Ajoutez à cela une liberté de ton et une drôlerie de tous les instants et vous obtiendrez ce qu’on appelle un « feel good movie ». Il fallait bien ça pour terminer ce Festival marqué par une programmation plus que morose. (GM)
10h00 - De notre bureau- Louis et lui. La presse montréalaise avait évoqué ce projet depuis plusieurs mois, mais le cinéaste (superstitieux ?) se refusait jusqu’alors à la confirmer. Ca y est, c’est officiel : le Québécois Xavier Dolan, qui fait l’événement à Cannes pour la deuxième année consécutive (l’an dernier, c’était avec J’ai tué ma mère à la Quinzaine, cette fois c’est avec Les Amours imaginaires à Un Certain regard) va diriger Louis Garrel dans son prochain film, Laurence Anyways. Encore une grande histoire d’amour : l’acteur français incarnera un jeune homme qui veut changer de sexe, et demande à sa fiancée de le suivre dans cette métamorphose. A noter que Garrel fait un cameo dans Les Amours Imaginaires.
10H30 – Croisette – Marche "silencieuse" pour les victimes françaises de la Guerre d'Algérie, menée par d'anciens combattants et de nombreux opposants à Hors-la-loi. Ont-ils vu le film ? A priori, non... C'est officiel : la journée s'annonce définitivement tendue à Cannes.
11H00 – Grand Théâtre Lumière – La polémique d'avant-Festival en faisait l'un des films les plus attendus de la compétition. Et l'un des plus brûlants. Quatre ans après Indigènes, Rachid Bouchareb retrouve quatre de ses comédiens primés à Cannes (Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan) pour Hors-la-loi, "une saga qui raconte l’histoire de trois frères algériens et de leur mère sur une période de plus de trente-cinq ans, du milieu des années trente à l'indépendance de l'Algérie en 1962".
Tourné entre la France, l'Algérie et la Tunisie, le film suit donc le parcours de trois personnages (prénommés Messaoud, Abdelkader et Saïd... comme dans Indigènes) : le premier tente d'implanter le FLN en France, quitte à renier son humanité (on pense au jusqu'au boutisme évoqué dans un Malcolm X) ; le second joue ses hommes de main et se les salit, pour assurer un avenir meilleur à son fils ; le troisième s'éloigne de la "cause" et préfère faire fortune à Pigalle dans les cabarets et la boxe.
Alors, la polémique était-elle justifiée ? A la sortie de la projection, on s'interroge sincèrement sur tout ce remue-ménage. Rachid Bouchareb ne se revendique pas historien et donne simplement un point de vue sur les événements, un "voyage dans le passé colonial" de la France, du massacre de Sétif en 1945 à l'indépendance algérienne en 1962. En racontant trois histoires au sein de la grande Histoire, il livre un film à hauteur d'hommes. Ni plus, ni moins.
Certains adhèreront à sa vision. D'autres, non. Certains apprécieront le long métrage pour ses qualités cinématographiques. D'autres s'ennuieront. L'important pour Rachid Bouchareb et ses acteurs, c'est que le film ouvre un débat serein. Comme Indigènes, on dépasse une nouvelle fois le cadre du cinéma... Mais le cinéaste insiste : "Je n'ai pas à prendre en charge toute l'Histoire. Moi je fais du cinéma. Je veux qu'on tourne une page, mais sereinement. Je ne discuterai pas avec des gens qui veulent faire du film un champ de bataille."
11h01 - Terrasse du photocall : donne-moi ta place... Jamel Debbouze fait le show lors du photocall de Hors-la-loi, et s'empare d'un appareil pour prendre les photographes en photo.
12h05 : Photo-call - Alors que la Croisette est sous tension avec la présentation du Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, notons la présence du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. Sa présence était incertaine en raison de la guerre civile qui frappe son pays, mais le cinéaste est finalement sur la Croisette pour présenter en compétition son dernier opus, Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives.
12H15 – Conférence de presse – Jamel Debbouze dans ses oeuvres : "Le film s'appelle Hors-la-loi, parce que la première fois que Rachid Bouchareb est venu à Cannes, c'était en garde à vue" / "Un film comme celui-là, c'est difficile à monter : quand on nous voit débarquer, on pense tout de suite à Al Qaïda Cinéma !" / "J'ai été violé par Roman Polanski à l'âge de 16 ans. Pour plus d'informations, voir avec mon avocat Momo Debouzze."
12h30 - Salle de conférence de presse - Entre rêve et réalité.
Finalement, il a pu venir. On craignait qu’ Apichatpong Weerasethakul reste bloqué, dans son pays, la Thailande, actuellement à feu à sang. Il raconte en conférence de presse les difficultés qu’il a eu à obtenir un passeport spécial, et un visa, car les ambassades ferment les unes après les autres. « C’est la situation de violence la plus extrême qu’ait connue la Thaïlande », explique-t-il, en donnant son sentiment : « Cette situation devait arriver, le fossé entre les pauvres et les riches est trop important… » Eh non, ce n’est pas parce que ses films sont du côté de l’onirisme que le Thailandais est indifférent à la réalité sociale…
Lors de cette même conférence de presse, « Ce qui est beau au cinéma, c’est l’illusion ». Et il faut dire qu’en la matière (invisible), le Thaïlandais est un maître. De retour à Cannes, cinq ans après Tropical Malady(lauréat d’un prix du Jury obtenu en partie suite à un vibrant plaidoyer d’Emmanuelle Béart, membre du jury Tarantino…), le cinéaste qu’on surnomme Joe signe une œuvre envoûtante et complexe, Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives. L’Oncle Boonmee, atteint d’insuffisance rénale, sait qu’il va bientôt mourir. En pleine méditation sur son passé, il voit réapparaître son épouse et son fils défunts, et déferlent bientôt ses incarnations intérieures, et des rémininscences qui associent humains, animaux et végétaux. On regrette que à ce film à la beauté souvent sidérante ait été programmé en fin de festival : la fatigue nous a, avouons-le, empêché d’être réceptifs à l’ensemble des récits magiques qui le traversent. Mais on se dit que le Président du jury Tim Burton, qui s’est intéressé à une Planète des singes et à un Pays des Merveilles, ne saurait y être insensible.
13h10 C'est lui le boss ! La "Palme Dog", récompense parodique qui récompense le meilleur chien apparaissant dans un film du Festival de Cannes, a été décernée cette année à Boss, un Boxer figurant au générique du Tamara Drewe de Stephen Frears. La Britannique Toby Rose, créatrice du prix, a déclaré que ce toutou a été "une superstar complète et a joué un rôle crucial dans le dénouement du film.". Boss remporte le prix devant le lévrier irlandais du Robin des Bois de Ridley Scott. En 2009, la "Palme Dog" avait été remise à un compagnon à quatre pattes virtuel puisqu'il s'agissait du toutou vedette de Là-haut, le film d'animation des studios Pixar.
13h15. Place de la Castre. Ail fidélity. Finalement, sur quoi peut-on compter à Cannes ? L’assurance de voir uniquement des grands films ? Pas vraiment, cette édition est là pour le prouver... La certitude d’avoir du beau temps ? Pas tout à fait, on a eu droit à un peu de pluie et de fraîcheur cette année… Cannes compte pourtant au moins un rituel qui rassure et apaise le journaliste : l’aïoli. Ce déjeuner provençal organisé par la mairie en l’honneur de la presse s’est imposé comme un rendez-vous convivial, au charme un rien désuet.
Au Suquet, quartier historique situé dans les hauteurs de Cannes, les journalistes dégustent le plat traditionnel : poisson, légumes, pommes de terre, sans oublier la mayonnaise à base d’ail… Pour ajouter un peu de glamour à l’affaire, une des tables, un peu à l’écart, est occupée par les membres du jury. Des barrières, ainsi qu’un service d’ordre assez musclé, assurent leur tranquillité… C’est ainsi qu’on a appris cette info de la plus haute importance : Tim Burton aime l’ail. Si, si, c’est prouvé : les serveurs lui ont proposé les deux types de mayonnaise l’une avec ail, l’autre sans. Et le réalisateur de Batman a opté pour la première. On espère que ce n’est pas juste pour éloigner les vampires…
14h47 : Salle de conférence de presse - Route Irish, le nouveau long métrage du Britannique Ken Loach, est un pamphlet contre la guerre en Irak. Venu à Cannes le présenter en compétition, le cinéaste n'a pas manqué de s'en prendre à Tony Blair. ""Les gens responsables sont toujours là", a-t-il déclaré. "Et Tony Blair est même devenu envoyé pour la paix au Proche Orient, c'est absurde." Pour Ken Loach, l'ancien Premier ministre britannique "doit rendre des comptes." Après la conférence de Hors-la-loi, la tension n'est pas retombée ce vendredi à Cannes.
15h16 - De notre bureau : Lindsay Lohan peut souffler… Le mandat d'arrêt dont elle faisait l’objet depuis hier a finalement été levé moyennant le versement de 10% d'une caution dont le montant avait été fixé à 100 000 dollars.
16h02 - Pavillon Unifrance : Ludivine Sagnier a bonne mémoire… Se souvenant de notre équipe sur le tournage de Crime d'amour en octobre dernier à la Défense, la comédienne au casting de Pieds nus sur les limaces se sent tout de suite en confiance et nous fait découvrir en exclusivité une photo de sa petite fille que venait de lui envoyer son compagnon Kim Chapiron sur son Iphone.
17h39 - Salle Buñuel : les premiers prix commencent à tomber… En l’occurrence ceux de la Cinéfondation. Présidé par Atom Egoyan, le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages a ainsi décerné le Premier Prix à Juho Kuosmanen (Université Aalto, Finlande) pour Taulukauppiaat (The Painting Sellers), le Deuxième Prix à Vincent Cardona (La fémis, France) pour Coucou-Les-Nuages (Anywhere Out of the World) ainsi que le Troisième Prix (ex aequo) à Vatche Boulghourjian (NYU, États-Unis) pour Hinkerort Zorasune (The Fifth Column) et à Dane Komljen (FDU, Serbie) pour Ja Vec Jesam Sve Ono Što Želim Da Imam (I Already Am Everything I Want to Have).
18h49 - De notre bureau : une quarantaine d'acteurs et de cinéastes, dont Robert Redford, Bertrand Tavernier, Isabelle Huppert, Marjane Satrapi et Jim Jarmusch ont signé une pétition pour la libération du cinéaste iranien Jafar Panahi, mise en ligne par La Règle du jeu, revue dirigée par Bernard-Henri Lévy. Michael Moore, Steven Spielberg, Oliver Stone, Martin Scorsese, Robert De Niro et les frères Coen, qui avaient déjà signé début mai un premier appel à libérer le cinéaste, figurent également parmi les signataires de cette pétition.
19h21 - Une montée des marches bon esprit... Malgré la polémique qui entoure la présentation de Hors-la-loi, l'équipe du film a pu gravir les marches du Palais dans une ambiance conviviale et sur la musique de Rachid Taha. Grand prince, Jamel Debbouze est redescendu chercher sa dulcinée Melissa Theuriau arrivée en retard sur le tapis rouge.
21h. Salle Bunuel.. Le coup du Mammuth. « Vous allez assister à une sorte de happening », lance Thierry Frémaux, fier de son coup, tout heureux d’étonner les festivaliers au moment où la plupart d’entre eux se plaignent d’une édition 2010 ronronnante et pauvre en coups d’éclats. Le festival a sélectionné en dernière minute Making fuck off, un film de 52 minutes consacré à l’aventure Mammuth, le formidable comédie de Gustave Kervern et Benoît Delépine, vue par 650 000 spectateurs (le chiffre vient de la distributrice, présente dans la salle…).
Une curiosité à plus d’un titre : présenter en Sélection officielle un making of, même si celui-ci prend la forme d’une véritable œuvre cinématographique, ça n’est pas courant. Et puis Mammuth, le film, a tout de même été présenté en compétition… à Berlin, festival qui boxe dans la même catégorie (mammouth ?) que Cannes. « Tu fais beaucoup pour l’amitié franco-allemande », a d’ailleurs lancé en plaisantant Kervern à Frémaux.
Tourné en super 8 par Fred Poulet, déjà coréalisateur de Substitute de Vikash Dhorasoo(et également chanteur, proche de Rodolphe Burger), Making fuck off possède la même qualité artisanale que Mammuth, le film. Des conversations entre Delepine et Kervern, des bribes de tournage, de longs plans sur les visages de Yolande Moreau ou Isabelle Adjani… De façon impressionniste, sans brusquerie, Poulet filme les différentes étapes de la conception d’un film auxquels beaucoup ne croyaient pas. En confiance, Gérard Depardieu s’abandonne : dans une séquence très drôle, il éructe, plus ogre que jamais, en commentant la presse ; et dans une autre, il parle, posément et magnifiquement, de son fils Guillaume, quelques mois à peine après sa disparition.
Vous devez vous connecter pour écrire un commentaire
-
JAPLM
-
tuda
-
crhompepette
-
Ilwan
-
BondJamesBond1995
-
jjguga
-
annereporter94
-
chrispopof
-
jjguga
-
Gh0st-D0g
-
alastor78
-
jjguga
-
alastor78
-
jjguga
-
alastor78
-
Gilouf
-
Brielberg
-
Vincent Galiano
-
Ormusd
-
cristal
-
shedliaoun
-
flo940
-
Metamorphe
-
Krokodebil
-
minot13
-
annereporter94
-
BenLCDC
-
Anachnu
-
Ame-Stram-Gram
-
Brielberg
-
Ame-Stram-Gram
-
Anachnu
-
brunord
-
Ame-Stram-Gram
-
ZaZag
-
andika
-
marguerite151
-
KilianK
-
thescottish
-
Charlotte G.
-
jujulcactus
-
robin L.
-
romeck
-
pacinodeniro
-
Moudoudou
-
lepade
-
zanzibarland
-
elinarotar
-
chrispopof
-
awax54
-
Vincent Galiano
-
alastor78
-
Babystar
-
jjguga
-
jjguga
-
rayonvert
-
Benjamin F.
-
Brielberg
-
Brielberg
-
Akashar1
-
alastor78
-
alastor78
-
jjguga
-
Ame-Stram-Gram
-
Desaix
-
cameradine
-
douggystyle
-
toxigen42
-
toxigen42
-
toxigen42
Tweet
Les Gardiens de la galaxie : 24 détails cachés dans le film Marvel
Tweet
-
- Beetlejuice Beetlejuice J-165
- Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire J-4
- Un p’tit truc en plus J-32
- S.O.S. Fantômes : La Menace de glace J-11
- Alien: Romulus J-137
- Quelques jours pas plus J-4
- Et plus si affinités J-4
- Civil War J-18
- Bad Boys : Ride or Die J-67